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SIGNALEMENTS, Éric Métayer 2024, Catherine Ramberg, Clément Michel (societe)@@
Laurence Jambu en est persuadée : sa nièce Karine, la fille de sa soeur, est maltraitée par ses parents, Attentive aux signes discrets que l'enfant lui envoie, elle tente d'agir à sa manière et d'alerter l'Aide sociale à l'Enfance. Mais sa maladresse suscite l'indifférence, voire l'hostilité des fonctionnaires qui, pour certains, masquent à grand peine leur incompétence ou leur lâcheté face à cette affaire. La justice, de son côté, malgré des signalements répétés, décide de maintenir, contre toute logique, la fillette chez ses parents. Au fil des années, la situation ne cesse de s'aggraver et finit par tourner au drame...

TELERAMA
Karine, 9 ans, souffre de la maltraitance de ses parents, mais personne ne veut l’entendre sauf sa tante. Le récit du combat qu’elle mène pour la sauver est didactique, mais surtout révoltant, par Éric Métayer, coréalisateur du film “Les Chatouilles”.

À9 ans, la petite Karine est une enfant triste et sauvage, et seule sa tante Laurence semble s’en inquiéter. Il y a pourtant eu des signalements, lancés dès la maternité et réitérés plus tard par des voisins, et puis par Laurence, encore et encore. Mais rien n’y fait : ni l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ni la police, ni la juge, personne ne semble vouloir croire (ou voir) le danger qu’encourt la petite fille auprès de ses parents. Face à ce mur institutionnel, Laurence ne renoncera à rien pour sauver sa nièce, jusqu’à risquer des poursuites judiciaires pour dénonciation calomnieuse envers sa belle-famille.

Éric Métayer, coréalisateur du film Les Chatouilles, reprend la caméra pour mettre en scène cette histoire vraie, celle de la bataille de Laurence Jaubu pour sauver sa nièce de la maltraitance de ses parents et dénoncer les viols perpétrés pendant des années par un ami de la famille sur la petite fille. Ce récit terrible et commun — en France, un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles —, un peu alourdi par son ambition didactique à l’écran, se montre dégoûtant et révoltant, le réalisateur insistant sur l’inaction des institutions et leur désordre interne. En tante courage et résiliente douée d’un amour inconditionnel, qui doit en sus affronter la lâcheté de son mari, Cécile Bois livre une très belle performance.