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UN HOMME NOMME CHEVAL, Elliot Silverstein 1970, Richard Harris, Judith Anderson (western)@@
Durant une partie de chasse, Lord John Morgan est capturé par un groupe d'indiens Sioux. Il comprend peu à peu à leur mode de vie, et finit par être considéré comme un des leurs.

TELERAMA
Un Lord anglais est capturé par les Sioux. 1970 : l’heure est au western pro-Amérindiens, entre hymne animiste et pamphlet politique. Étonnant.
En 1970, aux États-Unis, en pleine guerre du Vietnam, sortaient en salles trois westerns engagés. Little Big Man (Arthur Penn), Le Soldat bleu (Ralph Nelson) et Un homme nommé Cheval (Elliot Silverstein) prenaient le parti des Indiens contre les Yankees. Et même si nombre de Cheyennes et de Sioux dans ces films pourtant contestataires étaient encore joués par des acteurs américains, mexicains ou grecs, il faut reconnaître qu’ils ont chacun apporté un contrechamp remarquable à l’histoire de la conquête de l’Ouest.

Entre trip animiste et ode au vivre-ensemble
Dans Un homme nommé Cheval, John Morgan, jeune lord anglais parti chassé dans le nord-ouest des États-Unis, est capturé par des Sioux. Le chef de la tribu l’offre comme esclave à sa vieille mère Buffalo Cow Head (jouée par l’actrice australienne Judith Anderson, la gouvernante flippante dans le Rebecca de Hitchock !) qui l’utilise comme bête de somme. Petit à petit, le lord va s’intégrer à la tribu, jusqu’à épouser la sœur du chef. Et quand des Shoshones viennent attaquer le village, John a définitivement choisi son camp.

Plus qu’un western, le film est une totale plongée en pays amérindien : les personnages parlent la langue des Sioux pendant deux heures, sans aucun sous-titre ! Entre le trip animiste (pour ses plans d’animaux et de nature idéalisée avec filtre orange et flous artistiques) et l’ode au vivre-ensemble, Un homme nommé Cheval est, vingt ans avant Danse avec les loups, de Kevin Costner, un bel hommage au peuple Sioux. Richard Harris joue un converti convaincant, il se donne tout entier dans des scènes fortes dont celle, restée célèbre, de son initiation où il est pendu, accroché par le torse, dans un tipi aux allures de cathédrale.