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POINT BREAK, Kathryn Bigelow 1991, Patrick Swayze (aventure)@
Âgé de 25 ans, Johnny Utah est un ancien joueur universitaire de football américain. À la suite d'une blessure au genou, il a cependant dû faire une croix sur sa carrière sportive. Désormais agent du FBI, on le charge d'enquêter sur le gang des « ex-présidents », auteur de vingt-sept braquages de banques. Les membres de cette bande sont appelés ainsi parce qu'ils agissent en utilisant des masques représentant d'anciens Présidents des États-Unis. L'équipier de Johnny, l'expérimenté Angelo Pappas, a une théorie : pour lui, tout porte à croire que les braqueurs sont une bande de surfeurs. Johnny infiltre alors leur milieu, se lie d'amitié avec la jolie Tyler et découvre le mystique Bodhi.

TELERAMA
Première réalisatrice oscarisée dans l’histoire du cinéma américain, Kathryn Bigelow se glisse au sein d’un gang de surfeurs dont elle filme les exploits en tout genre, de l’océan aux cambriolages, avec maestria.
Kathryn Bigelow, première réalisatrice oscarisée (pour Démineurs), excelle dans l’action. Avec de la subtilité, de l’étrangeté en plus. Ici, elle parachute Keanu Reeves, débutant, au sein d’une bande de surfeurs décrite comme une secte, dont Patrick Swayze est le séduisant gourou… Le jeune homme est un ex-espoir du football devenu flic, sur la piste du « gang des présidents », des voleurs de banques qui se cachent sous des masques en caoutchouc de Nixon, Reagan et consorts. Et si les surfeurs étaient dans le coup ?
Les scènes d’action — cambriolages, exploits nautiques, saut en parachute — sont filmées avec une maestria exceptionnelle. Mais quand la quête du jeune policier, plus seulement professionnelle, devient aussi personnelle, le film avoue ses ambitions. Le duel entre Keanu Reeves et Patrick Swayze s’enrichit d’un sous-texte nettement homosexuel, et Kathryn Bigelow se frotte les mains : son divertissement se transforme en une pénétrante étude sur l’héroïsme et la vanité masculine.