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serres (michel) (philosophe)


Celui qui ne bouge pas n'apprend rien
Apprendre suppose l'errance

philosopher, c'est anticiper.
penser, c'est inventer, pas imiter, ni copier

Michel Serres, né le 1er septembre 1930 à Agen (Lot-et-Garonne), est un philosophe, historien des sciences et homme de lettres français, élu à l'Académie française le 29 mars 1990.
D’origine gasconne, il entre à l’École navale en 1949 (à Brest), puis à l’École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1952 (à Paris), où il est reçu 2e ex aequo à l’agrégation de philosophie en 1955. De 1956 à 1958, il sert comme officier dans la Marine française, et participe à l’expédition de Suez. En 1968, il obtient un doctorat de lettres.
Il fréquente Michel Foucault lorsque tous deux enseignent à Clermont-Ferrand, ainsi que Jules Vuillemin. Ils échangent alors régulièrement sur des thèmes qui prendront corps dans le livre Les Mots et les Choses. Il participe brièvement à l’« expérience de Vincennes » puis part enseigner aux États-Unis, avec l’appui de René Girard.
À partir de 1969, il est professeur d’histoire des sciences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ainsi qu’à l’université Stanford depuis 1984. Élu à l’Académie française le 29 mars 1990, il occupe le fauteuil no 18, anciennement occupé par Edgar Faure.
Il a lancé et dirigé le Corpus des œuvres de philosophie en langue française aux éditions Fayard. Il parraine la bibliothèque universitaire de l’École centrale de Lyon.

Comment créer une éthique, envisager une déontologie quand science et violence s'allient ? Réfutant tout déterminisme scientifique, la philosophie de Michel Serres s'appuie sur le principe d'incertitude (Werner Heisenberg) comme métaphore de la liberté et de l'inattendu. Il donne l'ouverture de son approche philosophique du côté des sciences, et se place sous l'égide de la philosophe Simone Weil et de Henri Bergson pour aborder les problèmes moraux de la violence, de la condition ouvrière et du messianisme marxiste face à la science.

l'un de ses thèmes majeurs, décliné depuis sur plusieurs livres (Le Mal propre, Biogée, La Guerre mondiale), est attaché au Contrat naturel, publié en 1990.
Il remarque que tout ce qui n'est pas le genre humain est exclu de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 D'où son idée de poser le principe d'un nouveau droit, non exclusivement réservé à l'espèce humaine. Pas de droit de la nature, dit-il, sans un « contrat naturel ». La Terre, affirmait-il, doit devenir un sujet de droit.
Profondément optimiste, sa philosophie a pu être critiquée pour sa naïveté, son scientisme, ou ses approximations. Usant d'un vocabulaire choisi, parfois difficile et métaphorique, elle repose sur une volonté de transposer des théories mathématiques ou physiques, qui permettent à ses yeux de transformer et éclairer notre monde. Cherchant à décloisonner le savoir, Michel Serres tente d'établir des liens, de lancer des ponts, d'entremêler savoirs scientifiques et littéraires pour réconcilier deux cultures qui pour lui n'en font qu'une.