ON A VOLE LA CUISSE DE JUPITER, Philippe de Broca 1980, Philippe Noiret, Annie Girardot (comique)@@
Antoine Lemercier et Lise Tanquerelle passent leur voyage de noces en Grèce. Ils y font la rencontre de Charles-Hubert Pochet, un jeune archéologue qui fait bientôt une grande découverte, mais la pièce est dérobée.
Dans cette suite de Tendre Poulet, sortie en 1980, la commissaire de police (Annie Girardot, en surjeu) et le prof de grec ancien (Philippe Noiret, pépère) se retrouvent pour une lune de miel mouvementée en Grèce, jusqu’à reconstituer une statue antique façon puzzle. Trop relâché, le scénario de Philippe de Broca et Michel Audiard a mal vieilli, plein de sous-entendus hétéronormatifs, sinon homophobes (sur les Grecs), que la déplaisante chute fait éclater au grand jour. Le casting est complété par Francis Perrin, la jambe plâtrée, et Catherine Alric, en sous-vêtements. Héroïne libre ou victime du patriarcat ? Voir tous les personnages masculins la peloter donne une idée de la réponse.
Hormis la grisante course-poursuite entre une voiture de police et un train, l’action, qui faisait la force du cinéaste dans L’Homme de Rio (1964) ou Le Magnifique (1973), s’avère paresseuse. Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer la scène aux monastères des Météores, construits sur des pitons rocheux, avec l’une de ses contemporaines, tournée au même endroit : celle du James Bond Rien que pour vos yeux (John Glen, 1981), autrement impressionnante.