Jeremie 1Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l’un des sacrificateurs d’Anathoth, dans le pays de Benjamin. La parole de l’Éternel lui fut adressée au temps de Josias, fils d’Amon, roi de Juda, la treizième année de son règne, et au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à l’époque où Jérusalem fut emmenée en captivité, au cinquième mois. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations. Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! voici, je ne sais point parler, car je suis un enfant. Et l’Éternel me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. Puis l’Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche ; et l’Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Je vois une branche d’amandier. Et l’Éternel me dit : Tu as bien vu ; car je veille sur ma parole, pour l’exécuter. La parole de l’Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots : Que vois-tu ? Je répondis : Je vois une chaudière bouillante, du côté du septentrion. Et l’Éternel me dit : C’est du septentrion que la calamité se répandra sur tous les habitants du pays. Car voici, je vais appeler tous les peuples des royaumes du septentrion, dit l’Éternel ; ils viendront, et placeront chacun leur siège à l’entrée des portes de Jérusalem, contre ses murailles tout alentour, et contre toutes les villes de Juda. Je prononcerai mes jugements contre eux, à cause de toute leur méchanceté, parce qu’ils m’ont abandonné et ont offert de l’encens à d’autres dieux, et parce qu’ils se sont prosternés devant l’ouvrage de leurs mains. Et toi, ceins tes reins, lève-toi, et dis-leur tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d’airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays. Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel. Paroles de Jérémie, fils de Hilkija, l’un des sacrificateurs d’Anathoth, dans le pays de Benjamin. La parole de l’Éternel lui fut adressée au temps de Josias, fils d’Amon, roi de Juda, ... |
Jeremie 2La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle l’Éternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. Israël était consacré à l’Éternel, Il était les prémices de son revenu ; Tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, Et le malheur fondait sur eux, dit l’Éternel. Écoutez la parole de l’Éternel, maison de Jacob, Et vous toutes, familles de la maison d’Israël ! Ainsi parle l’Éternel : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, Pour s’éloigner de moi, Et pour aller après des choses de néant et n’être eux-mêmes que néant ? Ils n’ont pas dit : Où est l’Éternel, Qui nous a fait monter du pays d’Égypte, Qui nous a conduits dans le désert, Dans une terre aride et pleine de fosses, Dans une terre où règnent la sécheresse et l’ombre de la mort, Dans une terre par où personne ne passe, Et où n’habite aucun homme ? Je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, Pour que vous en mangiez les fruits et les meilleures productions ; Mais vous êtes venus, et vous avez souillé mon pays, Et vous avez fait de mon héritage une abomination. Les sacrificateurs n’ont pas dit : Où est l’Éternel ? Les dépositaires de la loi ne m’ont pas connu, Les pasteurs m’ont été infidèles, Les prophètes ont prophétisé par Baal, Et sont allés après ceux qui ne sont d’aucun secours. C’est pourquoi je veux encore contester avec vous, dit l’Éternel, Je veux contester avec les enfants de vos enfants. Passez aux îles de Kittim, et regardez ! Envoyez quelqu’un à Kédar, observez bien, Et regardez s’il y a rien de semblable ! Y a-t-il une nation qui change ses dieux, Quoiqu’ils ne soient pas des Dieux ? Et mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours ! Cieux, soyez étonnés de cela ; Frémissez d’épouvante et d’horreur ! dit l’Éternel. Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. Israël est-il un esclave acheté, ou né dans la maison ? Pourquoi donc devient-il une proie ? Contre lui les lionceaux rugissent, poussent leurs cris, Et ils ravagent son pays ; Ses villes sont brûlées, il n’y a plus d’habitants. Même les enfants de Noph et de Tachpanès Te briseront le sommet de la tête. Cela ne t’arrive-t-il pas Parce que tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, Lorsqu’il te dirigeait dans la bonne voie ? Et maintenant, qu’as-tu à faire d’aller en Égypte, Pour boire l’eau du Nil ? Qu’as-tu à faire d’aller en Assyrie, Pour boire l’eau du fleuve ? Ta méchanceté te châtiera, et ton infidélité te punira, Tu sauras et tu verras que c’est une chose mauvaise et amère D’abandonner l’Éternel, ton Dieu, Et de n’avoir de moi aucune crainte, Dit le Seigneur, l’Éternel des armées. Tu as dès longtemps brisé ton joug, Rompu tes liens, Et tu as dit : Je ne veux plus être dans la servitude ! Mais sur toute colline élevée Et sous tout arbre vert Tu t’es courbée comme une prostituée. Je t’avais plantée comme une vigne excellente Et du meilleur plant ; Comment as-tu changé, Dégénéré en une vigne étrangère ? Quand tu te laverais avec du nitre, Quand tu emploierais beaucoup de potasse, Ton iniquité resterait marquée devant moi, Dit le Seigneur, l’Éternel. Comment dirais-tu : Je ne me suis point souillée, Je ne suis point allée après les Baals ? Regarde tes pas dans la vallée, Reconnais ce que tu as fait, Dromadaire à la course légère et vagabonde ! Anesse sauvage, habituée au désert, Haletante dans l’ardeur de sa passion, Qui l’empêchera de satisfaire son désir ? Tous ceux qui la cherchent n’ont pas à se fatiguer ; Ils la trouvent pendant son mois. Ne t’expose pas à avoir les pieds nus, Ne dessèche pas ton gosier ! Mais tu dis : C’est en vain, non ! Car j’aime les dieux étrangers, je veux aller après eux. Comme un voleur est confus lorsqu’il est surpris, Ainsi seront confus ceux de la maison d’Israël, Eux, leurs rois, leurs chefs, Leurs sacrificateurs et leurs prophètes. Ils disent au bois : Tu es mon père ! Et à la pierre : Tu m’as donné la vie ! Car ils me tournent le dos, ils ne me regardent pas. Et quand ils sont dans le malheur, ils disent : Lève-toi, sauve-nous ! Où donc sont tes dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps du malheur ! Car tu as autant de dieux que de villes, ô Juda ! Pourquoi contesteriez-vous avec moi ? Vous m’avez tous été infidèles, dit l’Éternel. En vain ai-je frappé vos enfants ; Ils n’ont point eu égard à la correction ; Votre glaive a dévoré vos prophètes, Comme un lion destructeur. Hommes de cette génération, considérez la parole de l’Éternel ! Ai-je été pour Israël un désert, Ou un pays d’épaisses ténèbres ? Pourquoi mon peuple dit-il : Nous sommes libres, Nous ne voulons pas retourner à toi ? La jeune fille oublie-t-elle ses ornements, La fiancée sa ceinture ? Et mon peuple m’a oublié Depuis des jours sans nombre. Comme tu es habile dans tes voies pour chercher ce que tu aimes ! C’est même au crime que tu les exerces. Jusque sur les pans de ton habit se trouve Le sang de pauvres innocents, Que tu n’as pas surpris faisant effraction. Malgré cela, tu dis : Oui, je suis innocente ! Certainement sa colère s’est détournée de moi ! Voici, je vais contester avec toi, Parce que tu dis : Je n’ai point péché. Pourquoi tant d’empressement à changer ton chemin ? C’est de l’Égypte que viendra ta honte, Comme elle est venue de l’Assyrie. De là aussi tu sortiras, les mains sur la tête ; Car l’Éternel rejette ceux en qui tu te confies, Et tu ne réussiras pas auprès d’eux. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle l’Éternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affe ... |
Jeremie 3Il dit : Lorsqu’un homme répudie sa femme, Qu’elle le quitte et devient la femme d’un autre, Cet homme retourne-t-il encore vers elle ? Le pays même ne serait-il pas souillé ? Et toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, Et tu reviendrais à moi ! dit l’Éternel. Lève tes yeux vers les hauteurs, et regarde ! Où ne t’es-tu pas prostituée ! Tu te tenais sur les chemins, comme l’Arabe dans le désert, Et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ta méchanceté. Aussi les pluies ont-elles été retenues, Et la pluie du printemps a-t-elle manqué ; Mais tu as eu le front d’une femme prostituée, Tu n’as pas voulu avoir honte. Maintenant, n’est-ce pas ? tu cries vers moi : Mon père ! Tu as été l’ami de ma jeunesse ! Gardera-t-il à toujours sa colère ? La conservera-t-il à jamais ? Et voici, tu as dit, tu as fait des choses criminelles, tu les as consommées. L’Éternel me dit, au temps du roi Josias : As-tu vu ce qu’a fait l’infidèle Israël ? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s’est prostituée. Je disais : Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à moi. Mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, la perfide Juda, en a été témoin. Quoique j’eusse répudié l’infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui eusse donné sa lettre de divorce, j’ai vu que la perfide Juda, sa sœur, n’a point eu de crainte, et qu’elle est allée se prostituer pareillement. Par sa criante impudicité Israël a souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et le bois. Malgré tout cela, la perfide Juda, sa sœur, n’est pas revenue à moi de tout son cœur ; c’est avec fausseté qu’elle l’a fait, dit l’Éternel. L’Éternel me dit : L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda. Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis : Reviens, infidèle Israël ! dit l’Éternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère ; Car je suis miséricordieux, dit l’Éternel, Je ne garde pas ma colère à toujours. Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’Éternel, ton Dieu, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Éternel. Revenez, enfants rebelles, dit l’Éternel ; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion. Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse. Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours-là, dit l’Éternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Éternel ; Elle ne viendra plus à la pensée ; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre. En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel ; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Éternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur. En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères. Je disais : Comment te mettrai-je parmi mes enfants, Et te donnerai-je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations ? Je disais : Tu m’appelleras : Mon père ! Et tu ne te détourneras pas de moi. Mais, comme une femme est infidèle à son amant, Ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, Dit l’Éternel. Une voix se fait entendre sur les lieux élevés ; Ce sont les pleurs, les supplications des enfants d’Israël ; Car ils ont perverti leur voie, Ils ont oublié l’Éternel, leur Dieu. Revenez, enfants rebelles, Je pardonnerai vos infidélités. Nous voici, nous allons à toi, Car tu es l’Éternel, notre Dieu. Oui, le bruit qui vient des collines et des montagnes n’est que mensonge ; Oui, c’est en l’Éternel, notre Dieu, qu’est le salut d’Israël. Les idoles ont dévoré le produit du travail de nos pères, Dès notre jeunesse, Leurs brebis et leurs bœufs, leurs fils et leurs filles. Nous avons notre honte pour couche, Et notre ignominie pour couverture ; Car nous avons péché contre l’Éternel, notre Dieu, Nous et nos pères, dès notre jeunesse jusqu’à ce jour, Il dit : Lorsqu’un homme répudie sa femme, Qu’elle le quitte et devient la femme d’un autre, Cet homme retourne-t-il encore vers elle ? Le pays même ne serait-il pas souillé ? Et toi, tu t&r ... |
Jeremie 4Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l’Éternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, Tu ne seras plus errant. Si tu jures : L’Éternel est vivant ! Avec vérité, avec droiture et avec justice, Alors les nations seront bénies en lui, Et se glorifieront en lui. Car ainsi parle l’Éternel aux hommes de Juda et de Jérusalem : Défrichez-vous un champ nouveau, Et ne semez pas parmi les épines. Circoncisez-vous pour l’Éternel, circoncisez vos cœurs, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, De peur que ma colère n’éclate comme un feu, Et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, À cause de la méchanceté de vos actions. Annoncez en Juda, publiez à Jérusalem, Et dites : Sonnez de la trompette dans le pays ! Criez à pleine voix, et dites : Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes ! Elevez une bannière vers Sion, Fuyez, ne vous arrêtez pas ! Car je fais venir du septentrion le malheur Et un grand désastre. Le lion s’élance de son taillis, Le destructeur des nations est en marche, il a quitté son lieu, Pour ravager ton pays ; Tes villes seront ruinées, il n’y aura plus d’habitants. C’est pourquoi couvrez-vous de sacs, pleurez et gémissez ; Car la colère ardente de l’Éternel ne se détourne pas de nous. En ce jour-là, dit l’Éternel, Le roi et les chefs perdront courage, Les sacrificateurs seront étonnés, Et les prophètes stupéfaits. Je dis : Ah ! Seigneur Éternel ! Tu as donc trompé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ! Et cependant l’épée menace leur vie. En ce temps-là, il sera dit à ce peuple et à Jérusalem : Un vent brûlant souffle des lieux élevés du désert Sur le chemin de la fille de mon peuple, Non pour vanner ni pour nettoyer le grain. C’est un vent impétueux qui vient de là jusqu’à moi. Maintenant, je prononcerai leur sentence. Voici, le destructeur s’avance comme les nuées ; Ses chars sont comme un tourbillon, Ses chevaux sont plus légers que les aigles. Malheur à nous, car nous sommes détruits ! Purifie ton cœur du mal, Jérusalem, Afin que tu sois sauvée ! Jusques à quand garderas-tu dans ton cœur tes pensées iniques ? Car une voix qui part de Dan annonce la calamité, Elle la publie depuis la montagne d’Éphraïm. Dites-le aux nations, faites-le connaître à Jérusalem : Des assiégeants viennent d’une terre lointaine ; Ils poussent des cris contre les villes de Juda. Comme ceux qui gardent un champ, ils entourent Jérusalem, Car elle s’est révoltée contre moi, dit l’Éternel. C’est là le produit de tes voies et de tes actions, C’est là le produit de ta méchanceté ; Certes cela est amer, cela pénètre jusqu’à ton cœur. Mes entrailles ! mes entrailles : je souffre au dedans de mon cœur, Le cœur me bat, je ne puis me taire ; Car tu entends, mon âme, le son de la trompette, Le cri de guerre. On annonce ruine sur ruine, Car tout le pays est ravagé ; Mes tentes sont ravagées tout à coup, Mes pavillons en un instant. Jusques à quand verrai-je la bannière, Et entendrai-je le son de la trompette ? Certainement mon peuple est fou, il ne me connaît pas ; Ce sont des enfants insensés, dépourvus d’intelligence ; Ils sont habiles pour faire le mal, Mais ils ne savent pas faire le bien. Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide ; Les cieux, et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées ; Et toutes les collines chancellent. Je regarde, et voici, il n’y a point d’homme ; Et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert ; Et toutes ses villes sont détruites, devant l’Éternel, Devant son ardente colère. Car ainsi parle l’Éternel : Tout le pays sera dévasté ; Mais je ne ferai pas une entière destruction. À cause de cela, le pays est en deuil, Et les cieux en haut sont obscurcis ; Car je l’ai dit, je l’ai résolu, Et je ne m’en repens pas, je ne me rétracterai pas. Au bruit des cavaliers et des archers, toutes les villes sont en fuite ; On entre dans les bois, on monte sur les rochers ; Toutes les villes sont abandonnées, il n’y a plus d’habitants. Et toi, dévastée, que vas-tu faire ? Tu te revêtiras de cramoisi, tu te pareras d’ornements d’or, Tu mettras du fard à tes yeux ; Mais c’est en vain que tu t’embelliras ; Tes amants te méprisent, Ils en veulent à ta vie. Car j’entends des cris comme ceux d’une femme en travail, Des cris d’angoisse comme dans un premier enfantement. C’est la voix de la fille de Sion ; elle soupire, elle étend les mains : Malheureuse que je suis ! je succombe sous les meurtriers ! Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l’Éternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, Tu ne seras plus errant. Si tu jures : L’Éternel est vivant ! Avec vérit&ea ... |
Jeremie 5Parcourez les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous, cherchez dans les places, S’il s’y trouve un homme, s’il y en a un Qui pratique la justice, qui s’attache à la vérité, Et je pardonne à Jérusalem. Même quand ils disent : L’Éternel est vivant ! C’est faussement qu’ils jurent. Éternel, tes yeux n’aperçoivent-ils pas la vérité ? Tu les frappes, et ils ne sentent rien ; Tu les consumes, et ils ne veulent pas recevoir instruction ; Ils prennent un visage plus dur que le roc, Ils refusent de se convertir. Je disais : Ce ne sont que les petits ; Ils agissent en insensés, parce qu’ils ne connaissent pas la voie de l’Éternel, La loi de leur Dieu. J’irai vers les grands, et je leur parlerai ; Car eux, ils connaissent la voie de l’Éternel, La loi de leur Dieu ; Mais ils ont tous aussi brisé le joug, Rompu les liens. C’est pourquoi le lion de la forêt les tue, Le loup du désert les détruit, La panthère est aux aguets devant leurs villes ; Tous ceux qui en sortiront seront déchirés ; Car leurs transgressions sont nombreuses, Leurs infidélités se sont multipliées. Pourquoi te pardonnerais-je ? Tes enfants m’ont abandonné, Et ils jurent par des dieux qui n’existent pas. J’ai reçu leurs serments, et ils se livrent à l’adultère, Ils sont en foule dans la maison de la prostituée. Semblables à des chevaux bien nourris, qui courent çà et là, Ils hennissent chacun après la femme de son prochain. Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l’Éternel, Ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Montez sur ses murailles, et abattez, Mais ne détruisez pas entièrement ! Enlevez ses ceps Qui n’appartiennent point à l’Éternel ! Car la maison d’Israël et la maison de Juda m’ont été infidèles, Dit l’Éternel. Ils renient l’Éternel, ils disent : Il n’existe pas ! Et le malheur ne viendra pas sur nous, Nous ne verrons ni l’épée ni la famine. Les prophètes ne sont que du vent, Et personne ne parle en eux. Qu’il leur soit fait ainsi ! C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées : Parce que vous avez dit cela, Voici, je veux que ma parole dans ta bouche soit du feu, Et ce peuple du bois, et que ce feu les consume. Voici, je fais venir de loin une nation contre vous, maison d’Israël, Dit l’Éternel ; C’est une nation forte, c’est une nation ancienne, Une nation dont tu ne connais pas la langue, Et dont tu ne comprendras point les paroles. Son carquois est comme un sépulcre ouvert ; Ils sont tous des héros. Elle dévorera ta moisson et ton pain, Elle dévorera tes fils et tes filles, Elle dévorera tes brebis et tes bœufs, Elle dévorera ta vigne et ton figuier ; Elle détruira par l’épée tes villes fortes dans lesquelles tu te confies. Mais en ces jours, dit l’Éternel, Je ne vous détruirai pas entièrement. Si vous dites alors : Pourquoi l’Éternel, notre Dieu, nous fait-il tout cela ? Tu leur répondras : Comme vous m’avez abandonné, Et que vous avez servi des dieux étrangers dans votre pays, Ainsi vous servirez des étrangers dans un pays qui n’est pas le vôtre. Annoncez ceci à la maison de Jacob, Publiez-le en Juda, et dites : Écoutez ceci, peuple insensé, et qui n’as point de cœur ! Ils ont des yeux et ne voient point, Ils ont des oreilles et n’entendent point. Ne me craindrez-vous pas, dit l’Éternel, Ne tremblerez-vous pas devant moi ? C’est moi qui ai donné à la mer le sable pour limite, Limite éternelle qu’elle ne doit pas franchir ; Ses flots s’agitent, mais ils sont impuissants ; Ils mugissent, mais ils ne la franchissent pas. Ce peuple a un cœur indocile et rebelle ; Ils se révoltent, et s’en vont. Ils ne disent pas dans leur cœur : Craignons l’Éternel, notre Dieu, Qui donne la pluie en son temps, La pluie de la première et de l’arrière saison, Et qui nous réserve les semaines destinées à la moisson. C’est à cause de vos iniquités que ces dispensations n’ont pas lieu, Ce sont vos péchés qui vous privent de ces biens. Car il se trouve parmi mon peuple des méchants ; Ils épient comme l’oiseleur qui dresse des pièges, Ils tendent des filets, et prennent des hommes. Comme une cage est remplie d’oiseaux, Leurs maisons sont remplies de fraude ; C’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint ; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; Ils ne font pas droit aux indigents. Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l’Éternel, Ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Des choses horribles, abominables, Se font dans le pays. Les prophètes prophétisent avec fausseté, Les sacrificateurs dominent sous leur conduite, Et mon peuple prend plaisir à cela. Que ferez-vous à la fin ? Parcourez les rues de Jérusalem, Regardez, informez-vous, cherchez dans les places, S’il s’y trouve un homme, s’il y en a un Qui pratique la justice, qui s’attache à la vérité, |
Jeremie 6Fuyez, enfants de Benjamin, du milieu de Jérusalem, Sonnez de la trompette à Tekoa, Elevez un signal à Beth-Hakkérem ! Car on voit venir du septentrion le malheur Et un grand désastre. La belle et la délicate, Je la détruis, la fille de Sion ! Vers elle marchent des bergers avec leurs troupeaux ; Ils dressent des tentes autour d’elle, Ils broutent chacun sa part. Préparez-vous à l’attaquer ! Allons ! montons en plein midi !... Malheureusement pour nous, le jour baisse, Les ombres du soir s’allongent. Allons ! montons de nuit ! Détruisons ses palais ! Car ainsi parle l’Éternel des armées : Abattez les arbres, Elevez des terrasses contre Jérusalem ! C’est la ville qui doit être châtiée ; Il n’y a qu’oppression au milieu d’elle. Comme un puits fait jaillir ses eaux, Ainsi elle fait jaillir sa méchanceté ; Il n’est bruit en son sein que de violence et de ruine ; Sans cesse à mes regards s’offrent la douleur et les plaies. Reçois instruction, Jérusalem, De peur que je ne m’éloigne de toi, Que je ne fasse de toi un désert, Un pays inhabité ! Ainsi parle l’Éternel des armées : On grappillera comme une vigne les restes d’Israël. Portes-y de nouveau la main, Comme le vendangeur sur les ceps. À qui m’adresser, et qui prendre à témoin pour qu’on écoute ? Voici, leur oreille est incirconcise, Et ils sont incapables d’être attentifs ; Voici, la parole de l’Éternel est pour eux un opprobre, Ils n’y trouvent aucun plaisir. Je suis plein de la fureur de l’Éternel, je ne puis la contenir. Répands-la sur l’enfant dans la rue, Et sur les assemblées des jeunes gens. Car l’homme et la femme seront pris, Le vieillard et celui qui est chargé de jours. Leurs maisons passeront à d’autres, Les champs et les femmes aussi, Quand j’étendrai ma main sur les habitants du pays, Dit l’Éternel. Car depuis le plus petit jusqu’au plus grand, Tous sont avides de gain ; Depuis le prophète jusqu’au sacrificateur, Tous usent de tromperie. Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! paix ! disent-ils ; Et il n’y a point de paix ; Ils seront confus, car ils commettent des abominations ; Ils ne rougissent pas, ils ne connaissent pas la honte ; C’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, Ils seront renversés quand je les châtierai, Dit l’Éternel. Ainsi parle l’Éternel : Placez-vous sur les chemins, regardez, Et demandez quels sont les anciens sentiers, Quelle est la bonne voie ; marchez-y, Et vous trouverez le repos de vos âmes ! Mais ils répondent : Nous n’y marcherons pas. J’ai mis près de vous des sentinelles : Soyez attentifs au son de la trompette ! Mais ils répondent : Nous n’y serons pas attentifs. C’est pourquoi écoutez, nations ! Sachez ce qui leur arrivera, assemblée des peuples ! Écoute, terre ! Voici, je fais venir sur ce peuple le malheur, Fruit de ses pensées ; Car ils n’ont point été attentifs à mes paroles, Ils ont méprisé ma loi. Qu’ai-je besoin de l’encens qui vient de Séba, Du roseau aromatique d’un pays lointain ? Vos holocaustes ne me plaisent point, Et vos sacrifices ne me sont point agréables. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Voici, je mettrai devant ce peuple des pierres d’achoppement, Contre lesquelles se heurteront ensemble pères et fils, Voisins et amis, et ils périront. Ainsi parle l’Éternel : Voici, un peuple vient du pays du septentrion, Une grande nation se lève des extrémités de la terre. Ils portent l’arc et le javelot ; Ils sont cruels, sans miséricorde ; Leur voix mugit comme la mer ; Ils sont montés sur des chevaux, Prêts à combattre comme un seul homme, Contre toi, fille de Sion ! Au bruit de leur approche, Nos mains s’affaiblissent, L’angoisse nous saisit, Comme la douleur d’une femme qui accouche. Ne sortez pas dans les champs, N’allez pas sur les chemins ; Car là est le glaive de l’ennemi, Et l’épouvante règne à l’entour ! Fille de mon peuple, couvre-toi d’un sac et roule-toi dans la cendre, Prends le deuil comme pour un fils unique, Verse des larmes, des larmes amères ! Car le dévastateur vient sur nous à l’improviste. Je t’avais établi en observation parmi mon peuple, Comme une forteresse, Pour que tu connusses et sondasses leur voie. Ils sont tous des rebelles, des calomniateurs, De l’airain et du fer ; Ils sont tous corrompus. Le soufflet est brûlant, Le plomb est consumé par le feu ; C’est en vain qu’on épure, Les scories ne se détachent pas. On les appelle de l’argent méprisable, Car l’Éternel les a rejetés. Fuyez, enfants de Benjamin, du milieu de Jérusalem, Sonnez de la trompette à Tekoa, Elevez un signal à Beth-Hakkérem ! Car on voit venir du septentrion le malheur Et un grand désastre. La be ... |
Jeremie 7La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Place-toi à la porte de la maison de l’Éternel, Et là publie cette parole, Et dis : Écoutez la parole de l’Éternel, Vous tous, hommes de Juda, qui entrez par ces portes, Pour vous prosterner devant l’Éternel ! Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Réformez vos voies et vos œuvres, Et je vous laisserai demeurer dans ce lieu. Ne vous livrez pas à des espérances trompeuses, en disant : C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, Le temple de l’Éternel ! Si vous réformez vos voies et vos œuvres, Si vous pratiquez la justice envers les uns et les autres, Si vous n’opprimez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve, Si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, Et si vous n’allez pas après d’autres dieux, pour votre malheur, Alors je vous laisserai demeurer dans ce lieu, Dans le pays que j’ai donné à vos pères, D’éternité en éternité. Mais voici, vous vous livrez à des espérances trompeuses, Qui ne servent à rien. Quoi ! dérober, tuer, commettre des adultères, Jurer faussement, offrir de l’encens à Baal, Aller après d’autres dieux que vous ne connaissez pas !... Puis vous venez vous présenter devant moi, Dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, Et vous dites : Nous sommes délivrés !... Et c’est afin de commettre toutes ces abominations ! Est-elle à vos yeux une caverne de voleurs, Cette maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Je le vois moi-même, dit l’Éternel. Allez donc au lieu qui m’était consacré à Silo, Où j’avais fait autrefois résider mon nom. Et voyez comment je l’ai traité, À cause de la méchanceté de mon peuple d’Israël. Et maintenant, puisque vous avez commis toutes ces actions, Dit l’Éternel, Puisque je vous ai parlé dès le matin et que vous n’avez pas écouté, Puisque je vous ai appelés et que vous n’avez pas répondu, Je traiterai la maison sur laquelle mon nom est invoqué, Sur laquelle vous faites reposer votre confiance, Et le lieu que j’ai donné à vous et à vos pères, De la même manière que j’ai traité Silo ; Et je vous rejetterai loin de ma face, Comme j’ai rejeté tous vos frères, Toute la postérité d’Éphraïm. Et toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple, N’élève pour eux ni supplications ni prières, Ne fais pas des instances auprès de moi ; Car je ne t’écouterai pas. Ne vois-tu pas ce qu’ils font dans les villes de Juda Et dans les rues de Jérusalem ? Les enfants ramassent du bois, Les pères allument le feu, Et les femmes pétrissent la pâte, Pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, Et pour faire des libations à d’autres dieux, Afin de m’irriter. Est-ce moi qu’ils irritent ? dit l’Éternel ; N’est-ce pas eux-mêmes, À leur propre confusion ? C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, ma colère et ma fureur se répandent sur ce lieu, Sur les hommes et sur les bêtes, Sur les arbres des champs et sur les fruits de la terre ; Elle brûlera, et ne s’éteindra point. Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Ajoutez vos holocaustes à vos sacrifices, Et mangez-en la chair ! Car je n’ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, Le jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, Au sujet des holocaustes et des sacrifices. Mais voici l’ordre que je leur ai donné : Écoutez ma voix, Et je serai votre Dieu, Et vous serez mon peuple ; Marchez dans toutes les voies que je vous prescris, Afin que vous soyez heureux. Et ils n’ont point écouté, ils n’ont point prêté l’oreille ; Ils ont suivi les conseils, les penchants de leur mauvais cœur, Ils ont été en arrière et non en avant. Depuis le jour où vos pères sont sortis du pays d’Égypte, Jusqu’à ce jour, Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, Je les ai envoyés chaque jour, dès le matin. Mais ils ne m’ont point écouté, ils n’ont point prêté l’oreille ; Ils ont raidi leur cou, Ils ont fait le mal plus que leurs pères. Si tu leur dis toutes ces choses, ils ne t’écouteront pas ; Si tu cries vers eux, ils ne te répondront pas. Alors dis-leur : C’est ici la nation qui n’écoute pas la voix de l’Éternel, son Dieu, Et qui ne veut pas recevoir instruction ; La vérité a disparu, elle s’est retirée de leur bouche. Coupe ta chevelure, et jette-la au loin ; Monte sur les hauteurs, et prononce une complainte ! Car l’Éternel rejette Et repousse la génération qui a provoqué sa fureur. Car les enfants de Juda ont fait ce qui est mal à mes yeux, Dit l’Éternel ; Ils ont placé leurs abominations Dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, Afin de la souiller. Ils ont bâti des hauts lieux à Topheth dans la vallée de Ben-Hinnom, Pour brûler au feu leurs fils et leurs filles : Ce que je n’avais point ordonné, Ce qui ne m’était point venu à la pensée. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où l’on ne dira plus Topheth et la vallée de Ben-Hinnom, Mais où l’on dira la vallée du carnage ; Et l’on enterrera les morts à Topheth par défaut de place. Les cadavres de ce peuple seront la pâture Des oiseaux du ciel et des bêtes de la terre ; Et il n’y aura personne pour les troubler. Je ferai cesser dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem Les cris de réjouissance et les cris d’allégresse, Les chants du fiancé et les chants de la fiancée ; La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Place-toi à la porte de la maison de l’Éternel, Et là publie cette parole, Et dis : &Ea ... |
Jeremie 8En ce temps-là, dit l’Éternel, on tirera de leurs sépulcres les os des rois de Juda, les os de ses chefs, les os des sacrificateurs, les os des prophètes, et les os des habitants de Jérusalem. On les étendra devant le soleil, devant la lune, et devant toute l’armée des cieux, qu’ils ont aimés, qu’ils ont servis, qu’ils ont suivis, qu’ils ont recherchés, et devant lesquels ils se sont prosternés ; on ne les recueillera point, on ne les enterrera point, et ils seront comme du fumier sur la terre. La mort sera préférable à la vie pour tous ceux qui resteront de cette race méchante, dans tous les lieux où je les aurai chassés, dit l’Éternel des armées. Dis-leur : Ainsi parle l’Éternel : Est-ce que l’on tombe sans se relever ? Ou se détourne-t-on sans revenir ? Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s’abandonne-t-il À de perpétuels égarements ? Ils persistent dans la tromperie, Ils refusent de se convertir. Je suis attentif, et j’écoute : Ils ne parlent pas comme ils devraient ; Aucun ne se repent de sa méchanceté, Et ne dit : Qu’ai-je fait ? Tous reprennent leur course, Comme un cheval qui s’élance au combat. Même la cigogne connaît dans les cieux sa saison ; La tourterelle, l’hirondelle et la grue Observent le temps de leur arrivée ; Mais mon peuple ne connaît pas la loi de l’Éternel. Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages, La loi de l’Éternel est avec nous ? C’est bien en vain que s’est mise à l’œuvre La plume mensongère des scribes. Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris ; Voici, ils ont méprisé la parole de l’Éternel, Et quelle sagesse ont-ils ? C’est pourquoi je donnerai leurs femmes à d’autres, Et leurs champs à ceux qui les déposséderont. Car depuis le plus petit jusqu’au plus grand, Tous sont avides de gain ; Depuis le prophète jusqu’au sacrificateur, Tous usent de tromperie. Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple : Paix ! paix ! disent-ils. Et il n’y a point de paix. Ils seront confus, car ils commettent des abominations ; Ils ne rougissent pas, ils ne connaissent pas la honte ; C’est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, Ils seront renversés quand je les châtierai, Dit l’Éternel. Je veux en finir avec eux, dit l’Éternel ; Il n’y aura plus de raisins à la vigne, Plus de figues au figuier, Et les feuilles se flétriront ; Ce que je leur avais donné leur échappera. Pourquoi restons-nous assis ? Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes, Pour y périr ! Car l’Éternel, notre Dieu, nous destine à la mort, Il nous fait boire des eaux empoisonnées, Parce que nous avons péché contre l’Éternel. Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux ; Un temps de guérison, et voici la terreur ! Le hennissement de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, Et au bruit de leur hennissement toute la terre tremble ; Ils viennent, ils dévorent le pays et ce qu’il renferme, La ville et ceux qui l’habitent. Car j’envoie parmi vous des serpents, des basilics, Contre lesquels il n’y a point d’enchantement ; Ils vous mordront, dit l’Éternel. Je voudrais soulager ma douleur ; Mon cœur souffre au dedans de moi. Voici les cris de la fille de mon peuple Retentissent sur la terre lointaine : L’Éternel n’est-il plus à Sion ? N’a-t-elle plus son roi au milieu d’elle ? Pourquoi m’ont-ils irrité par leurs images taillées, Par des idoles étrangères ? La moisson est passée, l’été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés ! Je suis brisé par la douleur de la fille de mon peuple, Je suis dans la tristesse, l’épouvante me saisit. N’y a-t-il point de baume en Galaad ? N’y a-t-il point de médecin ? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s’opère-t-elle pas ? En ce temps-là, dit l’Éternel, on tirera de leurs sépulcres les os des rois de Juda, les os de ses chefs, les os des sacrificateurs, les os des prophètes, et les os des habitants de Jérusalem. On ... |
Jeremie 9Oh ! si ma tête était remplie d’eau, Si mes yeux étaient une source de larmes, Je pleurerais jour et nuit Les morts de la fille de mon peuple ! Oh ! si j’avais au désert une cabane de voyageurs, J’abandonnerais mon peuple, je m’en éloignerais ! Car ce sont tous des adultères, C’est une troupe de perfides. Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; Ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays ; Car ils vont de méchanceté en méchanceté, Et ils ne me connaissent pas, dit l’Éternel. Que chacun se tienne en garde contre son ami, Et qu’on ne se fie à aucun de ses frères ; Car tout frère cherche à tromper, Et tout ami répand des calomnies. Ils se jouent les uns des autres, Et ne disent point la vérité ; Ils exercent leur langue à mentir, Ils s’étudient à faire le mal. Ta demeure est au sein de la fausseté ; C’est par fausseté qu’ils refusent de me connaître, Dit l’Éternel. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées : Voici je les sonderai, je les éprouverai. Car comment agir à l’égard de la fille de mon peuple ? Leur langue est un trait meurtrier, Ils ne disent que des mensonges ; De la bouche ils parlent de paix à leur prochain, Et au fond du cœur ils lui dressent des pièges. Ne les châtierais-je pas pour ces choses-là, dit l’Éternel, Ne me vengerais-je pas d’une pareille nation ? Sur les montagnes je veux pleurer et gémir, Sur les plaines du désert je prononce une complainte ; Car elles sont brûlées, personne n’y passe, On n’y entend plus la voix des troupeaux ; Les oiseaux du ciel et les bêtes ont pris la fuite, ont disparu. Je ferai de Jérusalem un monceau de ruines, un repaire de chacals, Et je réduirai les villes de Juda en un désert sans habitants. Où est l’homme sage qui comprenne ces choses ? Qu’il le dise, celui à qui la bouche de l’Éternel a parlé ! Pourquoi le pays est-il détruit, Brûlé comme un désert où personne ne passe ? L’Éternel dit : C’est parce qu’ils ont abandonné ma loi, Que j’avais mise devant eux ; Parce qu’ils n’ont point écouté ma voix, Et qu’ils ne l’ont point suivie ; Parce qu’ils ont suivi les penchants de leur cœur, Et qu’ils sont allés après les Baals, Comme leurs pères le leur ont appris. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais nourrir ce peuple d’absinthe, Et je lui ferai boire des eaux empoisonnées. Je les disperserai parmi des nations Que n’ont connues ni eux ni leurs pères, Et j’enverrai derrière eux l’épée, Jusqu’à ce que je les aie exterminés. Ainsi parle l’Éternel des armées : Cherchez, appelez les pleureuses, et qu’elles viennent ! Envoyez vers les femmes habiles, et qu’elles viennent ! Qu’elles se hâtent de dire sur nous une complainte ! Et que les larmes tombent de nos yeux, Que l’eau coule de nos paupières ! Car des cris lamentables se font entendre de Sion : Eh quoi ! nous sommes détruits ! Nous sommes couverts de honte ! Il nous faut abandonner le pays ! On a renversé nos demeures ! Femmes, écoutez la parole de l’Éternel, Et que votre oreille saisisse ce que dit sa bouche ! Apprenez à vos filles des chants lugubres, Enseignez-vous des complaintes les unes aux autres ! Car la mort est montée par nos fenêtres, Elle a pénétré dans nos palais ; Elle extermine les enfants dans la rue, Les jeunes gens sur les places. Dis : Ainsi parle l’Éternel : Les cadavres des hommes tomberont Comme du fumier sur les champs, Comme tombe derrière le moissonneur une gerbe Que personne ne ramasse. Ainsi parle l’Éternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie D’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Éternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; Car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je châtierai tous les circoncis qui ne le sont pas de cœur, L’Égypte, Juda, Édom, les enfants d’Ammon, Moab, Tous ceux qui se rasent les coins de la barbe, Ceux qui habitent dans le désert ; Car toutes les nations sont incirconcises, Et toute la maison d’Israël a le cœur incirconcis. Oh ! si ma tête était remplie d’eau, Si mes yeux étaient une source de larmes, Je pleurerais jour et nuit Les morts de la fille de mon peuple ! Oh ! si j’avais au désert une cabane de voyag ... |
Jeremie 10Écoutez la parole que l’Éternel vous adresse, Maison d’Israël ! Ainsi parle l’Éternel : N’imitez pas la voie des nations, Et ne craignez pas les signes du ciel, Parce que les nations les craignent. Car les coutumes des peuples ne sont que vanité. On coupe le bois dans la forêt ; La main de l’ouvrier le travaille avec la hache ; On l’embellit avec de l’argent et de l’or, On le fixe avec des clous et des marteaux, Pour qu’il ne branle pas. Ces dieux sont comme une colonne massive, et ils ne parlent point ; On les porte, parce qu’ils ne peuvent marcher. Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, Et ils sont incapables de faire du bien. Nul n’est semblable à toi, ô Éternel ! Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance. Qui ne te craindrait, roi des nations ? C’est à toi que la crainte est due ; Car, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, Nul n’est semblable à toi. Tous ensemble, ils sont stupides et insensés ; Leur science n’est que vanité, c’est du bois ! On apporte de Tarsis des lames d’argent, et d’Uphaz de l’or, L’ouvrier et la main de l’orfèvre les mettent en œuvre ; Les vêtements de ces dieux sont d’étoffes teintes en bleu et en pourpre, Tous sont l’ouvrage d’habiles artisans. Mais l’Éternel est Dieu en vérité, Il est un Dieu vivant et un roi éternel ; La terre tremble devant sa colère, Et les nations ne supportent pas sa fureur. Vous leur parlerez ainsi : Les dieux qui n’ont point fait les cieux et la terre Disparaîtront de la terre et de dessous les cieux. Il a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence. À sa voix, les eaux mugissent dans les cieux ; Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit les éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors. Tout homme devient stupide par sa science, Tout orfèvre est honteux de son image taillée ; Car ses idoles ne sont que mensonge, Il n’y a point en elles de souffle, Elles sont une chose de néant, une œuvre de tromperie ; Elles périront, quand viendra le châtiment. Celui qui est la part de Jacob n’est pas comme elles ; Car c’est lui qui a tout formé, Et Israël est la tribu de son héritage. L’Éternel des armées est son nom. Emporte du pays ce qui t’appartient, Toi qui es assise dans la détresse ! Car ainsi parle l’Éternel : Voici, cette fois je vais lancer au loin les habitants du pays ; Je vais les serrer de près, afin qu’on les atteigne. Malheur à moi ! je suis brisée ! Ma plaie est douloureuse ! Mais je dis : C’est une calamité qui m’arrive, Je la supporterai ! Ma tente est détruite, Tous mes cordages sont rompus ; Mes fils m’ont quittée, ils ne sont plus ; Je n’ai personne qui dresse de nouveau ma tente, Qui relève mes pavillons. Les bergers ont été stupides, Ils n’ont pas cherché l’Éternel ; C’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré, Et que tous leurs troupeaux se dispersent. Voici, une rumeur se fait entendre ; C’est un grand tumulte qui vient du septentrion, Pour réduire les villes de Juda en un désert, En un repaire de chacals. Je le sais, ô Éternel ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; Ce n’est pas à l’homme, quand il marche, À diriger ses pas. Châtie-moi, ô Éternel ! mais avec équité, Et non dans ta colère, de peur que tu ne m’anéantisses. 10 :25 Répands ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, Et sur les peuples qui n’invoquent pas ton nom ! Car ils dévorent Jacob, ils le dévorent, ils le consument, Ils ravagent sa demeure. Écoutez la parole que l’Éternel vous adresse, Maison d’Israël ! Ainsi parle l’Éternel : N’imitez pas la voie des nations, Et ne craignez pas les signes du ciel, Parce que les ... |
Jeremie 11La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Écoutez les paroles de cette alliance, Et parlez aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem ! Dis-leur : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Maudit soit l’homme qui n’écoute point les paroles de cette alliance, Que j’ai prescrite à vos pères, Le jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, De la fournaise de fer, en disant : Écoutez ma voix, et faites tout ce que je vous ordonnerai ; Alors vous serez mon peuple, Je serai votre Dieu, Et j’accomplirai le serment que j’ai fait à vos pères, De leur donner un pays où coulent le lait et le miel, Comme vous le voyez aujourd’hui. Et je répondis : Amen, Éternel ! L’Éternel me dit : Publie toutes ces paroles dans les villes de Juda Et dans les rues de Jérusalem, en disant : Écoutez les paroles de cette alliance, Et mettez-les en pratique ! Car j’ai averti vos pères, Depuis le jour où je les ai fait monter du pays d’Égypte Jusqu’à ce jour, Je les ai avertis tous les matins, en disant : Écoutez ma voix ! Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, Ils ont suivi chacun les penchants de leur mauvais cœur ; Alors j’ai accompli sur eux toutes les paroles de cette alliance, Que je leur avais ordonné d’observer et qu’ils n’ont point observée. L’Éternel me dit : Il y a une conjuration entre les hommes de Juda Et les habitants de Jérusalem. Ils sont retournés aux iniquités de leurs premiers pères, Qui ont refusé d’écouter mes paroles, Et ils sont allés après d’autres dieux, pour les servir. La maison d’Israël et la maison de Juda ont violé mon alliance, Que j’avais faite avec leurs pères. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Voici, je vais faire venir sur eux des malheurs Dont ils ne pourront se délivrer. Ils crieront vers moi, Et je ne les écouterai pas. Les villes de Juda et les habitants de Jérusalem Iront invoquer les dieux auxquels ils offrent de l’encens, Mais ils ne les sauveront pas au temps de leur malheur. Car tu as autant de dieux que de villes, ô Juda ! Et autant Jérusalem a de rues, Autant vous avez dressé d’autels aux idoles, D’autels pour offrir de l’encens à Baal... Et toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple, N’élève pour eux ni supplications ni prières ; Car je ne les écouterai pas, Quand ils m’invoqueront à cause de leur malheur. Que ferait mon bien-aimé dans ma maison ? Il s’y commet une foule de crimes. La chair sacrée disparaîtra devant toi. Quand tu fais le mal, c’est alors que tu triomphes ! Olivier verdoyant, remarquable par la beauté de son fruit, Tel est le nom que t’avait donné l’Éternel ; Au bruit d’un grand fracas, il l’embrase par le feu, Et ses rameaux sont brisés. L’Éternel des armées, qui t’a planté, Appelle sur toi le malheur, À cause de la méchanceté de la maison d’Israël et de la maison de Juda, Qui ont agi pour m’irriter, en offrant de l’encens à Baal. L’Éternel m’en a informé, et je l’ai su ; Alors tu m’as fait voir leurs œuvres. J’étais comme un agneau familier qu’on mène à la boucherie, Et j’ignorais les mauvais desseins qu’ils méditaient contre moi : Détruisons l’arbre avec son fruit ! Retranchons-le de la terre des vivants, Et qu’on ne se souvienne plus de son nom ! Mais l’Éternel des armées est un juste juge, Qui sonde les reins et les cœurs. Je verrai ta vengeance s’exercer contre eux, Car c’est à toi que je confie ma cause. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel contre les gens d’Anathoth, Qui en veulent à ta vie, et qui disent : Ne prophétise pas au nom de l’Éternel, Ou tu mourras de notre main ! C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, je vais les châtier ; Les jeunes hommes mourront par l’épée, Leurs fils et leurs filles mourront par la famine. Aucun d’eux n’échappera ; Car je ferai venir le malheur sur les gens d’Anathoth, L’année où je les châtierai. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Écoutez les paroles de cette alliance, Et parlez aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem ! ... |
Jeremie 12Tu es trop juste, Éternel, pour que je conteste avec toi ; Je veux néanmoins t’adresser la parole sur tes jugements : Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ? Pourquoi tous les perfides vivent-ils en paix ? Tu les as plantés, ils ont pris racine, Ils croissent, ils portent du fruit ; Tu es près de leur bouche, Mais loin de leur cœur. Et toi, Éternel, tu me connais, Tu me vois, tu sondes mon cœur qui est avec toi. Enlève-les comme des brebis qu’on doit égorger, Et prépare-les pour le jour du carnage ! Jusques à quand le pays sera-t-il dans le deuil, Et l’herbe de tous les champs sera-t-elle desséchée ? À cause de la méchanceté des habitants, Les bêtes et les oiseaux périssent. Car ils disent : Il ne verra pas notre fin. Si tu cours avec des piétons et qu’ils te fatiguent, Comment pourras-tu lutter avec des chevaux ? Et si tu ne te crois en sûreté que dans une contrée paisible, Que feras-tu sur les rives orgueilleuses du Jourdain ? Car tes frères eux-mêmes et la maison de ton père te trahissent, Ils crient eux-mêmes à pleine voix derrière toi. Ne les crois pas, quand ils te diront des paroles amicales. J’ai abandonné ma maison, J’ai délaissé mon héritage, J’ai livré l’objet de mon amour aux mains de ses ennemis. Mon héritage a été pour moi comme un lion dans la forêt, Il a poussé contre moi ses rugissements ; C’est pourquoi je l’ai pris en haine. Mon héritage a été pour moi un oiseau de proie, une hyène ; Aussi les oiseaux de proie viendront de tous côtés contre lui. Allez, rassemblez tous les animaux des champs, Faites-les venir pour qu’ils le dévorent ! Des bergers nombreux ravagent ma vigne, Ils foulent mon champ ; Ils réduisent le champ de mes délices En un désert, en une solitude. Ils le réduisent en un désert ; Il est en deuil, il est désolé devant moi. Tout le pays est ravagé, Car nul n’y prend garde. Sur tous les lieux élevés du désert arrivent les dévastateurs, Car le glaive de l’Éternel dévore le pays d’un bout à l’autre ; Il n’y a de paix pour aucun homme. Ils ont semé du froment, et ils moissonnent des épines, Ils se sont fatigués sans profit. Ayez honte de ce que vous récoltez, Par suite de la colère ardente de l’Éternel. Ainsi parle l’Éternel sur tous mes méchants voisins, Qui attaquent l’héritage que j’ai donné à mon peuple d’Israël : Voici, je les arracherai de leur pays, Et j’arracherai la maison de Juda du milieu d’eux. Mais après que je les aurai arrachés, J’aurai de nouveau compassion d’eux, Et je les ramènerai chacun dans son héritage, Chacun dans son pays. Et s’ils apprennent les voies de mon peuple, S’ils jurent par mon nom, en disant : L’Éternel est vivant ! Comme ils ont enseigné à mon peuple à jurer par Baal, Alors ils jouiront du bonheur au milieu de mon peuple. Mais s’ils n’écoutent rien, Je détruirai une telle nation, Je la détruirai, je la ferai périr, dit l’Éternel. Tu es trop juste, Éternel, pour que je conteste avec toi ; Je veux néanmoins t’adresser la parole sur tes jugements : Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ? Pourquoi tous les perfides vi ... |
Jeremie 13Ainsi m’a parlé l’Éternel : Va, achète-toi une ceinture de lin, et mets-la sur tes reins ; mais ne la trempe pas dans l’eau. J’achetai la ceinture, selon la parole de l’Éternel, et je la mis sur mes reins. La parole de l’Éternel me fut adressée une seconde fois, en ces mots : Prends la ceinture que tu as achetée, et qui est sur tes reins ; lève-toi, va vers l’Euphrate, et là, cache-la dans la fente d’un rocher. J’allai, et je la cachai près de l’Euphrate, comme l’Éternel me l’avait ordonné. Plusieurs jours après, l’Éternel me dit : Lève-toi, va vers l’Euphrate, et là, prends la ceinture que je t’avais ordonné d’y cacher. J’allai vers l’Euphrate, je fouillai, et je pris la ceinture dans le lieu où je l’avais cachée ; mais voici, la ceinture était gâtée, elle n’était plus bonne à rien. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel : C’est ainsi que je détruirai l’orgueil de Juda Et l’orgueil immense de Jérusalem. Ce méchant peuple, qui refuse d’écouter mes paroles, Qui suit les penchants de son cœur, Et qui va après d’autres dieux, Pour les servir et se prosterner devant eux, Qu’il devienne comme cette ceinture, Qui n’est plus bonne à rien ! Car comme on attache la ceinture aux reins d’un homme, Ainsi je m’étais attaché toute la maison d’Israël Et toute la maison de Juda, dit l’Éternel, Afin qu’elles fussent mon peuple, Mon nom, ma louange, et ma gloire. Mais ils ne m’ont point écouté. Tu leur diras cette parole : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Tous les vases seront remplis de vin. Et ils te diront : Ne savons-nous pas Que tous les vases seront remplis de vin ? Alors dis-leur : Ainsi parle l’Éternel : Voici, je remplirai tous les habitants de ce pays, Les rois qui sont assis sur le trône de David, Les sacrificateurs, les prophètes, et tous les habitants de Jérusalem, Je les remplirai d’ivresse. Je les briserai les uns contre les autres, Les pères et les fils ensemble, dit l’Éternel ; Je n’épargnerai pas, je n’aurai point de pitié, point de miséricorde, Rien ne m’empêchera de les détruire. Écoutez et prêtez l’oreille ! Ne soyez point orgueilleux ! Car l’Éternel parle. Rendez gloire à l’Éternel, votre Dieu, Avant qu’il fasse venir les ténèbres, Avant que vos pieds heurtent contre les montagnes de la nuit ; Vous attendrez la lumière, Et il la changera en ombre de la mort, Il la réduira en obscurité profonde. Si vous n’écoutez pas, Je pleurerai en secret, à cause de votre orgueil ; Mes yeux fondront en larmes, Parce que le troupeau de l’Éternel sera emmené captif. Dis au roi et à la reine : Asseyez-vous à terre ! Car il est tombé de vos têtes, Le diadème qui vous servait d’ornement. Les villes du midi sont fermées, Il n’y a personne pour ouvrir ; Tout Juda est emmené captif, Il est emmené tout entier captif. Lève tes yeux et regarde Ceux qui viennent du septentrion. Où est le troupeau qui t’avait été donné, Le troupeau qui faisait ta gloire ? Que diras-tu de ce qu’il te châtie ? C’est toi-même qui leur as appris à te traiter en maîtres. Les douleurs ne te saisiront-elles pas, Comme elles saisissent une femme en travail ? Si tu dis en ton cœur : Pourquoi cela m’arrive-t-il ? C’est à cause de la multitude de tes iniquités Que les pans de tes habits sont relevés, Et que tes talons sont violemment mis à nu. Un Éthiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches ? De même, pourriez-vous faire le bien, Vous qui êtes accoutumés à faire le mal ? Je les disperserai, comme la paille emportée Par le vent du désert. Voilà ton sort, la part que je te mesure, Dit l’Éternel, Parce que tu m’as oublié, Et que tu as mis ta confiance dans le mensonge. Je relèverai tes pans jusque sur ton visage, Afin qu’on voie ta honte. J’ai vu tes adultères et tes hennissements, Tes criminelles prostitutions sur les collines et dans les champs, J’ai vu tes abominations. Malheur à toi, Jérusalem ! Jusques à quand tarderas-tu à te purifier ? Ainsi m’a parlé l’Éternel : Va, achète-toi une ceinture de lin, et mets-la sur tes reins ; mais ne la trempe pas dans l’eau. J’achetai la ceinture, selon la parole de l’Éternel, e ... |
Jeremie 14La parole qui fut adressée à Jérémie par l’Éternel, à l’occasion de la sécheresse. Juda est dans le deuil, Ses villes sont désolées, tristes, abattues, Et les cris de Jérusalem s’élèvent. Les grands envoient les petits chercher de l’eau, Et les petits vont aux citernes, ne trouvent point d’eau, Et retournent avec leurs vases vides ; Confus et honteux, ils se couvrent la tête. La terre est saisie d’épouvante, Parce qu’il ne tombe point de pluie dans le pays, Et les laboureurs confus se couvrent la tête. Même la biche dans la campagne Met bas et abandonne sa portée, Parce qu’il n’y a point de verdure. Les ânes sauvages se tiennent sur les lieux élevés, Aspirant l’air comme des serpents ; Leurs yeux languissent, parce qu’il n’y a point d’herbe. Si nos iniquités témoignent contre nous, Agis à cause de ton nom, ô Éternel ! Car nos infidélités sont nombreuses, Nous avons péché contre toi. Toi qui es l’espérance d’Israël, au temps de la détresse, -tu comme un étranger dans le pays, voyageur qui y entre pour passer la nuit ? Pourquoi serais-tu comme un homme stupéfait, Comme un héros incapable de nous secourir ? Tu es pourtant au milieu de nous, ô Éternel, Et ton nom est invoqué sur nous : Ne nous abandonne pas ! Voici ce que l’Éternel dit de ce peuple : Ils aiment à courir çà et là, Ils ne savent retenir leurs pieds ; L’Éternel n’a point d’attachement pour eux, Il se souvient maintenant de leurs crimes, Et il châtie leurs péchés. Et l’Éternel me dit : N’intercède pas en faveur de ce peuple. S’ils jeûnent, je n’écouterai pas leurs supplications ; S’ils offrent des holocaustes et des offrandes, je ne les agréerai pas ; Car je veux les détruire par l’épée, par la famine et par la peste. Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! Voici, les prophètes leur disent : Vous ne verrez point d’épée, Vous n’aurez point de famine ; Mais je vous donnerai dans ce lieu une paix assurée. Et l’Éternel me dit : C’est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes ; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, Je ne leur ai point parlé ; Ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, Des tromperies de leur cœur, qu’ils vous prophétisent. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel Sur les prophètes qui prophétisent en mon nom, Sans que je les aie envoyés, Et qui disent : Il n’y aura dans ce pays ni épée ni famine : Ces prophètes périront par l’épée et par la famine. Et ceux à qui ils prophétisent Seront étendus dans les rues de Jérusalem, Par la famine et par l’épée ; Il n’y aura personne pour leur donner la sépulture, Ni à eux, ni à leurs femmes, ni à leurs fils, ni à leurs filles ; Je répandrai sur eux leur méchanceté. Dis-leur cette parole : Les larmes coulent de mes yeux nuit et jour, Et elles ne s’arrêtent pas ; Car la vierge, fille de mon peuple, a été frappée d’un grand coup, D’une plaie très douloureuse. Si je vais dans les champs, voici des hommes que le glaive a percés ; Si j’entre dans la ville, voici des êtres que consume la faim ; Le prophète même et le sacrificateur parcourent le pays, Sans savoir où ils vont. As-tu donc rejeté Juda, Et ton âme a-t-elle pris Sion en horreur ? Pourquoi nous frappes-tu Sans qu’il y ait pour nous de guérison ? Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux, Un temps de guérison, et voici la terreur ! Éternel, nous reconnaissons notre méchanceté, l’iniquité de nos pères ; Car nous avons péché contre toi. À cause de ton nom, ne méprise pas, Ne déshonore pas le trône de ta gloire ! N’oublie pas, ne romps pas ton alliance avec nous ! Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir ? Ou est-ce le ciel qui donne la pluie ? N’est-ce pas toi, Éternel, notre Dieu ? Nous espérons en toi, Car c’est toi qui as fait toutes ces choses. La parole qui fut adressée à Jérémie par l’Éternel, à l’occasion de la sécheresse. Juda est dans le deuil, Ses villes sont désolées, tristes, abattues, Et l ... |
Jeremie 15L’Éternel me dit : Quand Moïse et Samuel se présenteraient devant moi, Je ne serais pas favorable à ce peuple. Chasse-le loin de ma face, qu’il s’en aille ! Et s’ils te disent : Où irons-nous ? Tu leur répondras : Ainsi parle l’Éternel : À la mort ceux qui sont pour la mort, À l’épée ceux qui sont pour l’épée, À la famine ceux qui sont pour la famine, À la captivité ceux qui sont pour la captivité ! J’enverrai contre eux quatre espèces de fléaux, dit l’Éternel, L’épée pour les tuer, Les chiens pour les traîner, Les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre Pour les dévorer et les détruire. Je les rendrai un objet d’effroi pour tous les royaumes de la terre, À cause de Manassé, fils d’Ézechias, roi de Juda, Et de tout ce qu’il a fait dans Jérusalem. Qui aura pitié de toi, Jérusalem, Qui te plaindra ? Qui ira s’informer de ton état ? Tu m’as abandonné, dit l’Éternel, tu es allée en arrière ; Mais j’étends ma main sur toi, et je te détruis, Je suis las d’avoir compassion. Je les vanne avec le vent aux portes du pays ; Je prive d’enfants, je fais périr mon peuple, Qui ne s’est pas détourné de ses voies. Ses veuves sont plus nombreuses que les grains de sable de la mer ; J’amène sur eux, sur la mère du jeune homme, Le dévastateur en plein midi ; Je fais soudain tomber sur elle l’angoisse et la terreur. Celle qui avait enfanté sept fils est désolée, Elle rend l’âme ; Son soleil se couche quand il est encore jour ; Elle est confuse, couverte de honte. Ceux qui restent, je les livre à l’épée devant leurs ennemis, Dit l’Éternel. Malheur à moi, ma mère, de ce que tu m’as fait naître Homme de dispute et de querelle pour tout le pays ! Je n’emprunte ni ne prête, Et cependant tous me maudissent. L’Éternel dit : Certes, tu auras un avenir heureux ; Certes, je forcerai l’ennemi à t’adresser ses supplications, Au temps du malheur et au temps de la détresse. Le fer brisera-t-il le fer du septentrion et l’airain ? Je livre gratuitement au pillage tes biens et tes trésors, À cause de tous tes péchés, sur tout ton territoire. Je te fais passer avec ton ennemi dans un pays que tu ne connais pas, Car le feu de ma colère s’est allumé, Il brûle sur vous. Tu sais tout, ô Éternel, souviens-toi de moi, ne m’oublie pas, Venge-moi de mes persécuteurs ! Ne m’enlève pas, tandis que tu te montres lent à la colère ! Sache que je supporte l’opprobre à cause de toi. J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées ; Tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur ; Car ton nom est invoqué sur moi, Éternel, Dieu des armées ! Je ne me suis point assis dans l’assemblée des moqueurs, afin de m’y réjouir ; Mais à cause de ta puissance, je me suis assis solitaire, Car tu me remplissais de fureur. Pourquoi ma souffrance est-elle continuelle ? Pourquoi ma plaie est-elle douloureuse, et ne veut-elle pas se guérir ? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse, Comme une eau dont on n’est pas sûr ? C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Si tu te rattaches à moi, je te répondrai, et tu te tiendras devant moi ; Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche. C’est à eux de revenir à toi, Mais ce n’est pas à toi de retourner vers eux. Je te rendrai pour ce peuple comme une forte muraille d’airain ; Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; Car je serai avec toi pour te sauver et te délivrer, Dit l’Éternel. Je te délivrerai de la main des méchants, Je te sauverai de la main des violents. L’Éternel me dit : Quand Moïse et Samuel se présenteraient devant moi, Je ne serais pas favorable à ce peuple. Chasse-le loin de ma face, qu’il s’en aille ! Et s’ils te disent : ... |
Jeremie 16La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Tu ne prendras point de femme, Et tu n’auras dans ce lieu ni fils ni filles. Car ainsi parle l’Éternel sur les fils et les filles Qui naîtront en ce lieu, Sur leurs mères qui les auront enfantés, Et sur leurs pères qui les auront engendrés dans ce pays : Ils mourront consumés par la maladie ; On ne leur donnera ni larmes ni sépulture ; Ils seront comme du fumier sur la terre ; Ils périront par l’épée et par la famine ; Et leurs cadavres serviront de pâture Aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Car ainsi parle l’Éternel : N’entre pas dans une maison de deuil, N’y va pas pleurer, te lamenter avec eux ; Car j’ai retiré à ce peuple ma paix, dit l’Éternel, Ma bonté et ma miséricorde. Grands et petits mourront dans ce pays ; On ne leur donnera point de sépulture ; On ne les pleurera point, On ne se fera point d’incision, Et l’on ne se rasera pas pour eux. On ne rompra pas le pain dans le deuil Pour consoler quelqu’un au sujet d’un mort, Et l’on n’offrira pas la coupe de consolation Pour un père ou pour une mère. N’entre pas non plus dans une maison de festin, Pour t’asseoir avec eux, Pour manger et pour boire. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je ferai cesser dans ce lieu, sous vos yeux et de vos jours, Les cris de réjouissance et les cris d’allégresse, Les chants du fiancé et les chants de la fiancée. Lorsque tu annonceras à ce peuple toutes ces choses, Ils te diront : Pourquoi l’Éternel nous menace-t-il de tous ces grands malheurs ? Quelle est notre iniquité ? Quel péché avons-nous commis contre l’Éternel, notre Dieu ? Alors tu leur répondras : Vos pères m’ont abandonné, dit l’Éternel, Ils sont allés après d’autres dieux, Ils les ont servis et se sont prosternés devant eux ; Ils m’ont abandonné, et n’ont point observé ma loi. Et vous, vous avez fait le mal plus encore que vos pères ; Et voici, vous suivez chacun les penchants de votre mauvais cœur, Pour ne point m’écouter. Je vous transporterai de ce pays Dans un pays que vous n’avez point connu, Ni vous, ni vos pères ; Et là, vous servirez les autres dieux jour et nuit, Car je ne vous accorderai point de grâce. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, Lui qui a fait monter du pays d’Égypte les enfants d’Israël ! Mais on dira : L’Éternel est vivant, Lui qui a fait monter les enfants d’Israël du pays du septentrion Et de tous les pays où il les avait chassés ! Je les ramènerai dans leur pays, Que j’avais donné à leurs pères. Voici, j’envoie une multitude de pêcheurs, dit l’Éternel, et ils les pêcheront ; Et après cela j’enverrai une multitude de chasseurs, et ils les chasseront De toutes les montagnes et de toutes les collines, Et des fentes des rochers. Car mes yeux sont attentifs à toutes leurs voies, Elles ne sont point cachées devant ma face, Et leur iniquité ne se dérobe point à mes regards. Je leur donnerai d’abord le double salaire de leur iniquité et de leur péché, Parce qu’ils ont profané mon pays, Parce qu’ils ont rempli mon héritage Des cadavres de leurs idoles et de leurs abominations. Éternel, ma force et mon appui, mon refuge au jour de la détresse ! Les nations viendront à toi des extrémités de la terre, Et elles diront : Nos pères n’ont hérité que le mensonge, De vaines idoles, qui ne servent à rien. L’homme peut-il se faire des dieux, Qui ne sont pas des dieux ? C’est pourquoi voici, je leur fais connaître, cette fois, Je leur fais connaître ma puissance et ma force ; Et ils sauront que mon nom est l’Éternel. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Tu ne prendras point de femme, Et tu n’auras dans ce lieu ni fils ni filles. Car ainsi parle l’Éternel sur les fils et les filles Qui n ... |
Jeremie 17Le péché de Juda est écrit avec un burin de fer, Avec une pointe de diamant ; Il est gravé sur la table de leur cœur, Et sur les cornes de vos autels. Comme ils pensent à leurs enfants, ainsi pensent-ils à leurs autels Et à leurs idoles d’Astarté près des arbres verts, Sur les collines élevées. Je livre au pillage ma montagne et ses champs, tes biens, tous tes trésors, Et tes hauts lieux, à cause de tes péchés, sur tout ton territoire. Tu perdras par ta faute l’héritage que je t’avais donné ; Je t’asservirai à ton ennemi dans un pays que tu ne connais pas ; Car vous avez allumé le feu de ma colère, Et il brûlera toujours. Ainsi parle l’Éternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel ! Il est comme un misérable dans le désert, Et il ne voit point arriver le bonheur ; Il habite les lieux brûlés du désert, Une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, Et dont l’Éternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant ; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert ; Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres. Comme une perdrix qui couve des œufs qu’elle n’a point pondus, Tel est celui qui acquiert des richesses injustement ; Au milieu de ses jours il doit les quitter, Et à la fin il n’est qu’un insensé. Il est un trône de gloire, élevé dès le commencement, C’est le lieu de notre sanctuaire. Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Éternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, Car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Éternel. Guéris-moi, Éternel, et je serai guéri ; Sauve-moi, et je serai sauvé ; Car tu es ma gloire. Voici, ils me disent : Où est la parole de l’Éternel ? Qu’elle s’accomplisse donc ! Et moi, pour t’obéir, je n’ai pas refusé d’être pasteur ; Je n’ai pas non plus désiré le jour du malheur, tu le sais ; Ce qui est sorti de mes lèvres a été découvert devant toi. Ne sois pas pour moi un sujet d’effroi, Toi, mon refuge au jour du malheur ! Que mes persécuteurs soient confus, et que je ne sois pas confus ; Qu’ils tremblent, et que je ne tremble pas, moi ! Fais venir sur eux le jour du malheur, Frappe-les d’une double plaie ! Ainsi m’a parlé l’Éternel : Va, et tiens-toi à la porte des enfants du peuple, par laquelle entrent et sortent les rois de Juda, et à toutes les portes de Jérusalem. Tu leur diras : Écoutez la parole de l’Éternel, rois de Juda, et tout Juda, et vous tous, habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes ! Ainsi parle l’Éternel : Prenez garde à vos âmes ; Ne portez point de fardeau le jour du sabbat, Et n’en introduisez point par les portes de Jérusalem. Ne sortez de vos maisons aucun fardeau le jour du sabbat, Et ne faites aucun ouvrage ; Mais sanctifiez le jour du sabbat, Comme je l’ai ordonné à vos pères. Ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille ; Ils ont raidi leur cou, Pour ne point écouter et ne point recevoir instruction. Si vous m’écoutez, dit l’Éternel, Si vous n’introduisez point de fardeau Par les portes de cette ville le jour du sabbat, Si vous sanctifiez le jour du sabbat, Et ne faites aucun ouvrage ce jour-là, Alors entreront par les portes de cette ville Les rois et les princes assis sur le trône de David, Montés sur des chars et sur des chevaux, Eux et leurs princes, les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem, Et cette ville sera habitée à toujours. On viendra des villes de Juda et des environs de Jérusalem, Du pays de Benjamin, de la vallée, De la montagne et du midi, Pour amener des holocaustes et des victimes, Pour apporter des offrandes et de l’encens, Et pour offrir des sacrifices d’actions de grâces dans la maison de l’Éternel. Mais si vous n’écoutez pas quand je vous ordonne De sanctifier le jour du sabbat, De ne porter aucun fardeau, De ne point en introduire par les portes de Jérusalem le jour du sabbat, Alors j’allumerai un feu aux portes de la ville, Et il dévorera les palais de Jérusalem et ne s’éteindra point. Le péché de Juda est écrit avec un burin de fer, Avec une pointe de diamant ; Il est gravé sur la table de leur cœur, Et sur les cornes de vos autels. Comme ils pensent à leurs enfants, a ... |
Jeremie 18La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; Là, je te ferai entendre mes paroles. Je descendis dans la maison du potier, Et voici, il travaillait sur un tour. Le vase qu’il faisait ne réussit pas, Comme il arrive à l’argile dans la main du potier ; Il en refit un autre vase, Tel qu’il trouva bon de le faire. Et la parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d’Israël ? Dit l’Éternel. Voici, comme l’argile est dans la main du potier, Ainsi vous êtes dans ma main, maison d’Israël ! Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, D’arracher, d’abattre et de détruire ; Mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, Je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, De bâtir et de planter ; Mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, Et n’écoute pas ma voix, Je me repens du bien que j’avais eu l’intention de lui faire. Parle maintenant aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem, et dis : Ainsi parle l’Éternel : Voici, je prépare contre vous un malheur, Je médite un projet contre vous. Revenez chacun de votre mauvaise voie, Réformez vos voies et vos œuvres ! Mais ils disent : C’est en vain ! Car nous suivrons nos pensées, Nous agirons chacun selon les penchants de notre mauvais cœur. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Interrogez les nations ! Qui a jamais entendu pareilles choses ? La vierge d’Israël a commis d’horribles excès. La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs ? Ou voit-on tarir les eaux qui viennent de loin, fraîches et courantes ? Cependant mon peuple m’a oublié, il offre de l’encens à des idoles ; Il a été conduit à chanceler dans ses voies, à quitter les anciens sentiers, Pour suivre des sentiers, des chemins non frayés. Ils ont fait de leur pays, un objet de désolation, d’éternelle moquerie ; Tous ceux qui y passent sont stupéfaits et secouent la tête. Pareil au vent d’orient, je les disperserai devant l’ennemi ; Je leur tournerai le dos, je ne les regarderai pas au jour de leur détresse. Et ils ont dit : Venez, complotons contre Jérémie ! Car la loi ne périra pas faute de sacrificateurs, Ni le conseil faute de sages, ni la parole faute de prophètes. Venez, tuons-le avec la langue ; Ne prenons pas garde à tous ses discours ! Écoute-moi, Éternel ! Et entends la voix de mes adversaires ! Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? Car ils ont creusé une fosse pour m’ôter la vie. Souviens-t’en, je me suis tenu devant toi, Afin de parler en leur faveur, Et de détourner d’eux ta colère. C’est pourquoi livre leurs enfants à la famine, Précipite-les par le glaive ; Que leurs femmes soient privées d’enfants et deviennent veuves, Et que leurs maris soient enlevés par la peste ; Que leurs jeunes gens soient frappés par l’épée dans le combat ! Qu’on entende des cris sortir de leurs maisons, Quand soudain tu feras fondre sur eux des bandes armées ! Car ils ont creusé une fosse pour me prendre, Ils ont tendu des filets sous mes pieds. Et toi, Éternel, tu connais tous leurs complots pour me faire mourir ; Ne pardonne pas leur iniquité, N’efface pas leur péché de devant toi ! Qu’ils soient renversés en ta présence ! Agis contre eux au temps de ta colère ! La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; Là, je te ferai entendre mes paroles. Je descendis ... |
Jeremie 19Ainsi a parlé l’Éternel : Va, achète d’un potier un vase de terre, et prends avec toi des anciens du peuple et des anciens des sacrificateurs. Rends-toi dans la vallée de Ben-Hinnom, qui est à l’entrée de la porte de la poterie ; et là, tu publieras les paroles que je te dirai. Tu diras : Écoutez la parole de l’Éternel, rois de Juda, et vous, habitants de Jérusalem ! Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur ce lieu un malheur Qui étourdira les oreilles de quiconque en entendra parler. Ils m’ont abandonné, ils ont profané ce lieu, Ils y ont offert de l’encens à d’autres dieux, Que ne connaissaient ni eux, ni leurs pères, ni les rois de Juda, Et ils ont rempli ce lieu de sang innocent ; Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, Pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal : Ce que je n’avais ni ordonné ni prescrit, Ce qui ne m’était point venu à la pensée. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où ce lieu ne sera plus appelé Topheth et vallée de Ben-Hinnom, Mais où on l’appellera vallée du carnage. J’anéantirai dans ce lieu le conseil de Juda et de Jérusalem ; Je les ferai tomber par l’épée devant leurs ennemis Et par la main de ceux qui en veulent à leur vie ; Je donnerai leurs cadavres en pâture Aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je ferai de cette ville un objet de désolation et de moquerie ; Tous ceux qui passeront près d’elle Seront dans l’étonnement et siffleront sur toutes ses plaies. Je leur ferai manger la chair de leurs fils et la chair de leurs filles, Et les uns mangeront la chair des autres, Au milieu de l’angoisse et de la détresse Où les réduiront leurs ennemis Et ceux qui en veulent à leur vie. Tu briseras ensuite le vase, sous les yeux des hommes qui seront allés avec toi. Et tu leur diras : Ainsi parle l’Éternel des armées : C’est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, Comme on brise un vase de potier, Sans qu’il puisse être rétabli. Et l’on enterrera les morts à Topheth par défaut de place pour enterrer. C’est ainsi que je ferai à ce lieu, dit l’Éternel, et à ses habitants, Et je rendrai cette ville semblable à Topheth. Les maisons de Jérusalem et les maisons des rois de Juda Seront impures comme le lieu de Topheth, Toutes les maisons sur les toits desquelles on offrait de l’encens À toute l’armée des cieux, Et on faisait des libations à d’autres dieux. Jérémie revint de Topheth, où l’Éternel l’avait envoyé prophétiser. Puis il se tint dans le parvis de la maison de l’Éternel, et il dit à tout le peuple : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur cette ville et sur toutes les villes qui dépendent d’elle tous les malheurs que je lui ai prédits, parce qu’ils ont raidi leur cou, pour ne point écouter mes paroles. Ainsi a parlé l’Éternel : Va, achète d’un potier un vase de terre, et prends avec toi des anciens du peuple et des anciens des sacrificateurs. Rends-toi dans la vallée de Ben-Hinnom, qui est &agrav ... |
Jeremie 20Paschhur, fils d’Immer, sacrificateur et inspecteur en chef dans la maison de l’Éternel, entendit Jérémie qui prophétisait ces choses. Et Paschhur frappa Jérémie, le prophète, et le mit dans la prison qui était à la porte supérieure de Benjamin, dans la maison de l’Éternel. Mais le lendemain, Paschhur fit sortir Jérémie de prison. Et Jérémie lui dit : Ce n’est pas le nom de Paschhur que l’Éternel te donne, c’est celui de Magor-Missabib. Car ainsi parle l’Éternel : Voici, je te livrerai à la terreur, toi et tous tes amis ; ils tomberont par l’épée de leurs ennemis, et tes yeux le verront. Je livrerai aussi tout Juda entre les mains du roi de Babylone, qui les emmènera captifs à Babylone et les frappera de l’épée. Je livrerai toutes les richesses de cette ville, tout le produit de son travail, tout ce qu’elle a de précieux, je livrerai tous les trésors des rois de Juda entre les mains de leurs ennemis, qui les pilleront, les enlèveront et les transporteront à Babylone. Et toi, Paschhur, et tous ceux qui demeurent dans ta maison, vous irez en captivité ; tu iras à Babylone, et là tu mourras, et là tu seras enterré, toi et tous tes amis auxquels tu as prophétisé le mensonge. Tu m’as persuadé, Éternel, et je me suis laissé persuader ; Tu m’as saisi, tu m’as vaincu. Et je suis chaque jour un objet de raillerie, Tout le monde se moque de moi. Car toutes les fois que je parle, il faut que je crie, Que je crie à la violence et à l’oppression ! Et la parole de l’Éternel est pour moi Un sujet d’opprobre et de risée chaque jour. Si je dis : Je ne ferai plus mention de lui, Je ne parlerai plus en son nom, Il y a dans mon cœur comme un feu dévorant Qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis. Car j’apprends les mauvais propos de plusieurs, L’épouvante qui règne à l’entour : Accusez-le, et nous l’accuserons ! Tous ceux qui étaient en paix avec moi Observent si je chancelle : Peut-être se laissera-t-il surprendre, Et nous serons maîtres de lui, Nous tirerons vengeance de lui ! Mais l’Éternel est avec moi comme un héros puissant ; C’est pourquoi mes persécuteurs chancellent et n’auront pas le dessus ; Ils seront remplis de confusion pour n’avoir pas réussi : Ce sera une honte éternelle qui ne s’oubliera pas. L’Éternel des armées éprouve le juste, Il pénètre les reins et les cœurs. Je verrai ta vengeance s’exercer contre eux, Car c’est à toi que je confie ma cause. Chantez à l’Éternel, louez l’Éternel ! Car il délivre l’âme du malheureux de la main des méchants. Maudit soit le jour où je suis né ! Que le jour où ma mère m’a enfanté Ne soit pas béni ! Maudit soit l’homme qui porta cette nouvelle à mon père : Il t’est né un enfant mâle, Et qui le combla de joie ! Que cet homme soit comme les villes Que l’Éternel a détruites sans miséricorde ! Qu’il entende des gémissements le matin, Et des cris de guerre à midi ! Que ne m’a-t-on fait mourir dans le sein de ma mère ! Que ne m’a-t-elle servi de tombeau ! Que n’est-elle restée éternellement enceinte ! Pourquoi suis-je sorti du sein maternel Pour voir la souffrance et la douleur, Et pour consumer mes jours dans la honte ? Paschhur, fils d’Immer, sacrificateur et inspecteur en chef dans la maison de l’Éternel, entendit Jérémie qui prophétisait ces choses. Et Paschhur frappa Jérémie, le prophète, ... |
Jeremie 21La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, lorsque le roi Sédécias lui envoya Paschhur, fils de Malkija, et Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, pour lui dire : Consulte pour nous l’Éternel ; car Nebucadnetsar, roi de Babylone, nous fait la guerre ; peut-être l’Éternel fera-t-il en notre faveur quelqu’un de ses miracles, afin qu’il s’éloigne de nous. Jérémie leur répondit : Vous direz à Sédécias : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Voici, je vais détourner les armes de guerre qui sont dans vos mains, et avec lesquelles vous combattez en dehors des murailles le roi de Babylone et les Chaldéens qui vous assiègent, et je les rassemblerai au milieu de cette ville. Puis je combattrai contre vous, la main étendue et le bras fort, avec colère, avec fureur, avec une grande irritation. Je frapperai les habitants de cette ville, les hommes et les bêtes ; ils mourront d’une peste affreuse. Après cela, dit l’Éternel, je livrerai Sédécias, roi de Juda, ses serviteurs, le peuple, et ceux qui dans cette ville échapperont à la peste, à l’épée et à la famine, je les livrerai entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie ; et Nebucadnetsar les frappera du tranchant de l’épée, il ne les épargnera pas, il n’aura point de pitié, point de compassion. Tu diras à ce peuple : Ainsi parle l’Éternel : Voici, je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. Celui qui restera dans cette ville mourra par l’épée, par la famine ou par la peste ; mais celui qui sortira pour se rendre aux Chaldéens qui vous assiègent aura la vie sauve, et sa vie sera son butin. Car je dirige mes regards contre cette ville pour faire du mal et non du bien, dit l’Éternel ; elle sera livrée entre les mains du roi de Babylone, qui la brûlera par le feu. Et tu diras à la maison du roi de Juda : Écoutez la parole de l’Éternel ! Maison de David ! Ainsi parle l’Éternel : Rendez la justice dès le matin, Et délivrez l’opprimé des mains de l’oppresseur, De peur que ma colère n’éclate comme un feu, Et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, À cause de la méchanceté de vos actions. Voici, j’en veux à toi, Ville assise dans la vallée, sur le rocher de la plaine, Dit l’Éternel, À vous qui dites : Qui descendra contre nous ? Qui entrera dans nos demeures ? Je vous châtierai selon le fruit de vos œuvres, dit l’Éternel ; Je mettrai le feu à votre forêt, Et il en dévorera tous les alentours. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, lorsque le roi Sédécias lui envoya Paschhur, fils de Malkija, et Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, pour l ... |
Jeremie 22Ainsi parle l’Éternel : Descends dans la maison du roi de Juda, et là prononce cette parole. Tu diras : Écoute la parole de l’Éternel, roi de Juda, qui es assis sur le trône de David, toi, tes serviteurs, et ton peuple, qui entrez par ces portes ! Ainsi parle l’Éternel : Pratiquez la justice et l’équité ; délivrez l’opprimé des mains de l’oppresseur ; ne maltraitez pas l’étranger, l’orphelin et la veuve ; n’usez pas de violence, et ne répandez point de sang innocent dans ce lieu. Car si vous agissez selon cette parole, les rois assis sur le trône de David entreront par les portes de cette maison, montés sur des chars et sur des chevaux, eux, leurs serviteurs et leur peuple. Mais si vous n’écoutez pas ces paroles, je le jure par moi-même, dit l’Éternel, cette maison deviendra une ruine. Car ainsi parle l’Éternel sur la maison du roi de Juda : Tu es pour moi comme Galaad, comme le sommet du Liban ; Mais certes, je ferai de toi un désert, Une ville sans habitants. Je prépare contre toi des destructeurs, Chacun avec ses armes ; Ils abattront tes plus beaux cèdres, Et les jetteront au feu. Des nations nombreuses passeront près de cette ville, Et elles se diront l’une à l’autre : Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité cette grande ville ? Et l’on répondra : Parce qu’ils ont abandonné L’alliance de l’Éternel, leur Dieu, Parce qu’ils se sont prosternés devant d’autres dieux et les ont servis. Ne pleurez point celui qui est mort, Et ne vous lamentez pas sur lui ; Pleurez, pleurez celui qui s’en va, Car il ne reviendra plus, Il ne reverra plus le pays de sa naissance. Car ainsi parle l’Éternel sur Schallum, fils de Josias, roi de Juda, Qui régnait à la place de Josias, son père, Et qui est sorti de ce lieu : Il n’y reviendra plus ; Mais il mourra dans le lieu où on l’emmène captif, Et il ne verra plus ce pays. Malheur à celui qui bâtit sa maison par l’injustice, Et ses chambres par l’iniquité ; Qui fait travailler son prochain sans le payer, Sans lui donner son salaire ; Qui dit : Je me bâtirai une maison vaste, Et des chambres spacieuses ; Et qui s’y fait percer des fenêtres, La lambrisse de cèdre, Et la peint en couleur rouge ! Est-ce que tu règnes, parce que tu as de la passion pour le cèdre ? Ton père ne mangeait-il pas, ne buvait-il pas ? Mais il pratiquait la justice et l’équité, Et il fut heureux ; Il jugeait la cause du pauvre et de l’indigent, Et il fut heureux. N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Éternel. Mais tu n’as des yeux et un cœur Que pour te livrer à la cupidité, Pour répandre le sang innocent, Et pour exercer l’oppression et la violence. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur Jojakim, fils de Josias, roi de Juda : On ne le pleurera pas, en disant : Hélas, mon frère ! hélas, ma sœur ! On ne le pleurera pas, en disant : Hélas, seigneur ! hélas, sa majesté ! Il aura la sépulture d’un âne, Il sera traîné et jeté hors des portes de Jérusalem. Monte sur le Liban, et crie ! Elève ta voix sur le Basan ! Crie du haut d’Abarim ! Car tous ceux qui t’aimaient sont brisés. Je t’ai parlé dans le temps de ta prospérité ; Tu disais : Je n’écouterai pas. C’est ainsi que tu as agi dès ta jeunesse ; Tu n’as pas écouté ma voix. Tous tes pasteurs seront la pâture du vent, Et ceux qui t’aiment iront en captivité ; C’est alors que tu seras dans la honte, dans la confusion, À cause de toute ta méchanceté. Toi qui habites sur le Liban, Qui as ton nid dans les cèdres, Combien tu gémiras quand les douleurs t’atteindront, Douleurs semblables à celles d’une femme en travail ! Je suis vivant ! dit l’Éternel, Quand Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, serait Un anneau à ma main droite, Je t’arracherais de là. Je te livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à ta vie, Entre les mains de ceux devant qui tu trembles, Entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, Entre les mains des Chaldéens. Je te jetterai, toi et ta mère qui t’a enfanté, Dans un autre pays où vous n’êtes pas nés, Et là vous mourrez ; Mais dans le pays où ils auront le désir de retourner, Ils ne retourneront pas. Est-il donc un vase méprisé, brisé, ce Jeconia ? Est-il un objet auquel on n’attache aucun prix ? Pourquoi sont-ils jetés, lui et sa postérité, Lancés dans un pays qu’ils ne connaissent pas ? Terre, terre, terre, Écoute la parole de l’Éternel ! Ainsi parle l’Éternel : Inscrivez cet homme comme privé d’enfants, Comme un homme dont les jours ne seront pas prospères ; Car nul de ses descendants ne réussira À s’asseoir sur le trône de David Et à régner sur Juda. Ainsi parle l’Éternel : Descends dans la maison du roi de Juda, et là prononce cette parole. Tu diras : Écoute la parole de l’Éternel, roi de Juda, qui es assis sur le trône de David, toi, te ... |
Jeremie 23Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent Le troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les pasteurs qui paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, Vous n’en avez pas pris soin ; Voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, Dit l’Éternel. Et je rassemblerai le reste de mes brebis De tous les pays où je les ai chassées ; Je les ramènerai dans leur pâturage ; Elles seront fécondes et multiplieront. J’établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront ; Elles n’auront plus de crainte, plus de terreur, Et il n’en manquera aucune, dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je susciterai à David un germe juste ; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; Et voici le nom dont on l’appellera : L’Éternel notre justice. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, Lui qui a fait monter du pays d’Égypte les enfants d’Israël ! Mais on dira : L’Éternel est vivant, Lui qui a fait monter et qui a ramené La postérité de la maison d’Israël du pays du septentrion Et de tous les pays où je les avais chassés ! Et ils habiteront dans leur pays. Sur les prophètes. Mon cœur est brisé au dedans de moi, Tous mes os tremblent ; Je suis comme un homme ivre, Comme un homme pris de vin, À cause de l’Éternel et à cause de ses paroles saintes. Car le pays est rempli d’adultères ; Le pays est en deuil à cause de la malédiction ; Les plaines du désert sont desséchées. Ils courent au mal, Ils n’ont de la force que pour l’iniquité. Prophètes et sacrificateurs sont corrompus ; Même dans ma maison j’ai trouvé leur méchanceté, Dit l’Éternel. C’est pourquoi leur chemin sera glissant et ténébreux, Ils seront poussés et ils tomberont ; Car je ferai venir sur eux le malheur, L’année où je les châtierai, dit l’Éternel. Dans les prophètes de Samarie j’ai vu de l’extravagance ; Ils ont prophétisé par Baal, Ils ont égaré mon peuple d’Israël. Mais dans les prophètes de Jérusalem j’ai vu des choses horribles ; Ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge ; Ils fortifient les mains des méchants, Afin qu’aucun ne revienne de sa méchanceté ; Ils sont tous à mes yeux comme Sodome, Et les habitants de Jérusalem comme Gomorrhe. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées sur les prophètes : Voici, je vais les nourrir d’absinthe, Et je leur ferai boire des eaux empoisonnées ; Car c’est par les prophètes de Jérusalem Que l’impiété s’est répandue dans tout le pays. Ainsi parle l’Éternel des armées : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent ! Ils vous entraînent à des choses de néant ; Ils disent les visions de leur cœur, Et non ce qui vient de la bouche de l’Éternel. Ils disent à ceux qui me méprisent : L’Éternel a dit : Vous aurez la paix ; Et ils disent à tous ceux qui suivent les penchants de leur cœur : Il ne vous arrivera aucun mal. Qui donc a assisté au conseil de l’Éternel Pour voir, pour écouter sa parole ? Qui a prêté l’oreille à sa parole, qui l’a entendue ? Voici, la tempête de l’Éternel, la fureur éclate, L’orage se précipite, Il fond sur la tête des méchants. La colère de l’Éternel ne se calmera pas, Jusqu’à ce qu’il ait accompli, exécuté les desseins de son cœur. Vous le comprendrez dans la suite des temps. Je n’ai point envoyé ces prophètes, et ils ont couru ; Je ne leur ai point parlé, et ils ont prophétisé. S’ils avaient assisté à mon conseil, Ils auraient dû faire entendre mes paroles à mon peuple, Et les faire revenir de leur mauvaise voie, De la méchanceté de leurs actions. Ne suis-je un Dieu que de près, dit l’Éternel, Et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin ? Quelqu’un se tiendra-t-il dans un lieu caché, Sans que je le voie ? dit l’Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre ? dit l’Éternel. J’ai entendu ce que disent les prophètes Qui prophétisent en mon nom le mensonge, disant : J’ai eu un songe ! j’ai eu un songe ! Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, Prophétiser la tromperie de leur cœur ? Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple Par les songes que chacun d’eux raconte à son prochain, Comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal. Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, Et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, Et comme un marteau qui brise le roc ? C’est pourquoi voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes Qui se dérobent mes paroles l’un à l’autre. Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes Qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole. Voici, dit l’Éternel, j’en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, Qui les racontent, et qui égarent mon peuple Par leurs mensonges et par leur témérité ; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, Et ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel. Si ce peuple, ou un prophète, ou un sacrificateur te demande : Quelle est la menace de l’Éternel ? Tu leur diras quelle est cette menace : Je vous rejetterai, dit l’Éternel. Et le prophète, le sacrificateur, ou celui du peuple Qui dira : Menace de l’Éternel, Je le châtierai, lui et sa maison. Vous direz, chacun à son prochain, chacun à son frère : Qu’a répondu l’Éternel ? Qu’a dit l’Éternel ? Mais vous ne direz plus : Menace de l’Éternel ! Car la parole de chacun sera pour lui une menace ; Vous tordez les paroles du Dieu vivant, De l’Éternel des armées, notre Dieu. Tu diras au prophète : Que t’a répondu l’Éternel ? Qu’a dit l’Éternel ? Et si vous dites encore : Menace de l’Éternel ! Alors ainsi parle l’Éternel : Parce que vous dites ce mot : Menace de l’Éternel ! Quoique j’aie envoyé vers vous pour dire : Vous ne direz pas : Menace de l’Éternel ! À cause de cela voici, je vous oublierai, Et je vous rejetterai, vous et la ville Que j’avais donnée à vous et à vos pères, Je vous rejetterai loin de ma face ; Je mettrai sur vous un opprobre éternel Et une honte éternelle, Qui ne s’oublieront pas. Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent Le troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les pasteurs qui pai ... |
Jeremie 24L’Éternel me fit voir deux paniers de figues posés devant le temple de l’Éternel, après que Nebucadnetsar, roi de Babylone, eut emmené de Jérusalem et conduit à Babylone Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, les chefs de Juda, les charpentiers et les serruriers. L’un des paniers contenait de très bonnes figues, comme les figues de la première récolte, et l’autre panier de très mauvaises figues, qu’on ne pouvait manger à cause de leur mauvaise qualité. L’Éternel me dit : Que vois-tu, Jérémie ? Je répondis : Des figues, Les bonnes figues sont très bonnes, et les mauvaises sont très mauvaises et ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité. La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j’ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d’un œil favorable, et je les ramènerai dans ce pays ; je les établirai et ne les détruirai plus, je les planterai et ne les arracherai plus. Je leur donnerai un cœur pour qu’ils connaissent que je suis l’Éternel ; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s’ils reviennent à moi de tout leur cœur. Et comme les mauvaises figues qui ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité, dit l’Éternel, ainsi ferai-je devenir Sédécias, roi de Juda, ses chefs, et le reste de Jérusalem, ceux qui sont restés dans ce pays et ceux qui habitent dans le pays d’Égypte. Je les rendrai un objet d’effroi, de malheur, pour tous les royaumes de la terre, un sujet d’opprobre, de sarcasme, de raillerie, et de malédiction, dans tous les lieux où je les chasserai. J’enverrai parmi eux l’épée, la famine et la peste, jusqu’à ce qu’ils aient disparu du pays que j’avais donné à eux et à leurs pères. L’Éternel me fit voir deux paniers de figues posés devant le temple de l’Éternel, après que Nebucadnetsar, roi de Babylone, eut emmené de Jérusalem et conduit à Babylone Jeconia, ... |
Jeremie 25La parole fut adressée à Jérémie sur tout le peuple de Juda, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, c’était la première année de Nebucadnetsar, roi de Babylone, parole que Jérémie prononça devant tout le peuple de Juda et devant tous les habitants de Jérusalem, en disant : Depuis la treizième année de Josias, fils d’Amon, roi de Juda, il y a vingt-trois ans que la parole de l’Éternel m’a été adressée ; je vous ai parlé, je vous ai parlé dès le matin, et vous n’avez pas écouté. L’Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, il les a envoyés dès le matin ; et vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas prêté l’oreille pour écouter. Ils ont dit : Revenez chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et vous resterez dans le pays que j’ai donné à vous et à vos pères, d’éternité en éternité ; n’allez pas après d’autres dieux, pour les servir et pour vous prosterner devant eux, ne m’irritez pas par l’ouvrage de vos mains, et je ne vous ferai aucun mal. Mais vous ne m’avez pas écouté, dit l’Éternel, afin de m’irriter par l’ouvrage de vos mains, pour votre malheur. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées : Parce que vous n’avez point écouté mes paroles, j’enverrai chercher tous les peuples du septentrion, dit l’Éternel, et j’enverrai auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur ; je le ferai venir contre ce pays et contre ses habitants, et contre toutes ces nations à l’entour, afin de les dévouer par interdit, et d’en faire un objet de désolation et de moquerie, des ruines éternelles. Je ferai cesser parmi eux les cris de réjouissance et les cris d’allégresse, les chants du fiancé et les chants de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de la lampe. Tout ce pays deviendra une ruine, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante-dix ans. Mais lorsque ces soixante-dix ans seront accomplis, je châtierai le roi de Babylone et cette nation, dit l’Éternel, à cause de leurs iniquités ; je punirai le pays des Chaldéens, et j’en ferai des ruines éternelles. Je ferai venir sur ce pays toutes les choses que j’ai annoncées sur lui, tout ce qui est écrit dans ce livre, ce que Jérémie a prophétisé sur toutes les nations. Car des nations puissantes et de grands rois les asserviront, eux aussi, et je leur rendrai selon leurs œuvres et selon l’ouvrage de leurs mains. Car ainsi m’a parlé l’Éternel, le Dieu d’Israël : Prends de ma main cette coupe remplie du vin de ma colère, Et fais-la boire à toutes les nations Vers lesquelles je t’enverrai. Ils boiront, et ils chancelleront et seront comme fous, À la vue du glaive que j’enverrai au milieu d’eux. Et je pris la coupe de la main de l’Éternel, Et je la fis boire à toutes les nations Vers lesquelles l’Éternel m’envoyait : À Jérusalem et aux villes de Juda, À ses rois et à ses chefs, Pour en faire une ruine, Un objet de désolation, de moquerie et de malédiction, Comme cela se voit aujourd’hui ; À Pharaon, roi d’Égypte, À ses serviteurs, à ses chefs, et à tout son peuple ; À toute l’Arabie, à tous les rois du pays d’Uts, À tous les rois du pays des Philistins, À Askalon, à Gaza, à Ékron, et à ce qui reste d’Asdod ; À Édom, À Moab, et aux enfants d’Ammon ; À tous les rois de Tyr, à tous les rois de Sidon, Et aux rois des îles qui sont au delà de la mer ; À Dedan, à Théma, à Buz, Et à tous ceux qui se rasent les coins de la barbe ; À tous les rois d’Arabie, Et à tous les rois des Arabes qui habitent dans le désert ; À tous les rois de Zimri, À tous les rois d’Élam, Et à tous les rois de Médie ; À tous les rois du septentrion, Proches ou éloignés, Aux uns et aux autres, Et à tous les royaumes du monde Qui sont sur la face de la terre. Et le roi de Schéschac boira après eux. Tu leur diras : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Buvez, enivrez-vous, et vomissez, Et tombez sans vous relever, À la vue du glaive que j’enverrai au milieu de vous ! Et s’ils refusent de prendre de ta main la coupe pour boire, Dis-leur : Ainsi parle l’Éternel des armées : Vous boirez ! Car voici, dans la ville sur laquelle mon nom est invoqué Je commence à faire du mal ; Et vous, vous resteriez impunis ! Vous ne resterez pas impunis ; Car j’appellerai le glaive sur tous les habitants de la terre, Dit l’Éternel des armées. Et toi, tu leur prophétiseras toutes ces choses, Et tu leur diras : L’Éternel rugira d’en haut ; De sa demeure sainte il fera retentir sa voix ; Il rugira contre le lieu de sa résidence ; Il poussera des cris, comme ceux qui foulent au pressoir, Contre tous les habitants de la terre. Le bruit parvient jusqu’à l’extrémité de la terre ; Car l’Éternel est en dispute avec les nations, Il entre en jugement contre toute chair ; Il livre les méchants au glaive, dit l’Éternel. Ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, la calamité va de nation en nation, Et une grande tempête s’élève des extrémités de la terre. Ceux que tuera l’Éternel en ce jour seront étendus D’un bout à l’autre de la terre ; Ils ne seront ni pleurés, ni recueillis, ni enterrés, Ils seront comme du fumier sur la terre. Gémissez, pasteurs, et criez ! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux ! Car les jours sont venus où vous allez être égorgés. Je vous briserai, et vous tomberez comme un vase de prix. Plus de refuge pour les pasteurs ! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux ! On entend les cris des pasteurs, Les gémissements des conducteurs de troupeaux ; Car l’Éternel ravage leur pâturage. Les habitations paisibles sont détruites Par la colère ardente de l’Éternel. Il a abandonné sa demeure comme un lionceau sa tanière ; Car leur pays est réduit en désert Par la fureur du destructeur Et par son ardente colère. La parole fut adressée à Jérémie sur tout le peuple de Juda, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, c’était la première année de Nebucadnetsar, roi de ... |
Jeremie 26Au commencement du règne de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut prononcée de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel : Tiens-toi dans le parvis de la maison de l’Éternel, et dis à ceux qui de toutes les villes de Juda viennent se prosterner dans la maison de l’Éternel toutes les paroles que je t’ordonne de leur dire ; n’en retranche pas un mot. Peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de leur mauvaise voie ; alors je me repentirai du mal que j’avais pensé leur faire à cause de la méchanceté de leurs actions. Tu leur diras : Ainsi parle l’Éternel : Si vous ne m’écoutez pas quand je vous ordonne de suivre ma loi que j’ai mise devant vous, d’écouter les paroles de mes serviteurs, les prophètes, que je vous envoie, que je vous ai envoyés dès le matin, et que vous n’avez pas écoutés, alors je traiterai cette maison comme Silo, et je ferai de cette ville un objet de malédiction pour toutes les nations de la terre. Les sacrificateurs, les prophètes, et tout le peuple, entendirent Jérémie prononcer ces paroles dans la maison de l’Éternel. Et comme Jérémie achevait de dire tout ce que l’Éternel lui avait ordonné de dire à tout le peuple, les sacrificateurs, les prophètes, et tout le peuple, se saisirent de lui, en disant : Tu mourras ! Pourquoi prophétises-tu au nom de l’Éternel, en disant : Cette maison sera comme Silo, et cette ville sera dévastée, privée d’habitants ? Tout le peuple s’attroupa autour de Jérémie dans la maison de l’Éternel. Lorsque les chefs de Juda eurent appris ces choses, ils montèrent de la maison du roi à la maison de l’Éternel, et s’assirent à l’entrée de la porte neuve de la maison de l’Éternel. Alors les sacrificateurs et les prophètes parlèrent ainsi aux chefs et à tout le peuple : Cet homme mérite la mort ; car il a prophétisé contre cette ville, comme vous l’avez entendu de vos oreilles. Jérémie dit à tous les chefs et à tout le peuple : L’Éternel m’a envoyé pour prophétiser contre cette maison et contre cette ville, toutes les choses que vous avez entendues. Maintenant réformez vos voies et vos œuvres, écoutez la voix de l’Éternel, votre Dieu, et l’Éternel se repentira du mal qu’il a prononcé contre vous. Pour moi, me voici entre vos mains ; traitez-moi comme il vous semblera bon et juste. Seulement sachez que, si vous me faites mourir, vous vous chargez du sang innocent, vous, cette ville et ses habitants ; car l’Éternel m’a véritablement envoyé vers vous pour prononcer à vos oreilles toutes ces paroles. Les chefs et tout le peuple dirent aux sacrificateurs et aux prophètes : Cet homme ne mérite point la mort ; car c’est au nom de l’Éternel, notre Dieu, qu’il nous a parlé. Et quelques-uns des anciens du pays se levèrent, et dirent à toute l’assemblée du peuple : Michée, de Moréscheth, prophétisait du temps d’Ézechias, roi de Juda, et il disait à tout le peuple de Juda : Ainsi parle l’Éternel des armées : Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, Et la montagne de la maison une haute forêt. Ézechias, roi de Juda, et tout Juda l’ont-ils fait mourir ? Ézechias ne craignit-il pas l’Éternel ? N’implora-t-il pas l’Éternel ? Alors l’Éternel se repentit du mal qu’il avait prononcé contre eux. Et nous, nous chargerions notre âme d’un si grand crime ! Il y eut aussi un homme qui prophétisait au nom de l’Éternel, Urie, fils de Schemaeja, de Kirjath-Jearim. Il prophétisa contre cette ville et contre ce pays entièrement les mêmes choses que Jérémie. Le roi Jojakim, tous ses vaillants hommes, et tous ses chefs, entendirent ses paroles, et le roi chercha à le faire mourir. Urie, qui en fut informé, eut peur, prit la fuite, et alla en Égypte. Le roi Jojakim envoya des gens en Égypte, Elnathan, fils d’Acbor, et des gens avec lui en Égypte. Ils firent sortir d’Égypte Urie et l’amenèrent au roi Jojakim, qui le fit mourir par l’épée et jeta son cadavre sur les sépulcres des enfants du peuple. Cependant la main d’Achikam, fils de Schaphan, fut avec Jérémie, et empêcha qu’il ne fût livré au peuple pour être mis à mort. Au commencement du règne de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut prononcée de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel : Tiens-toi dans le parvis de la maison de ... |
Jeremie 27Au commencement du règne de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi m’a parlé l’Éternel : Fais-toi des liens et des jougs, et mets-les sur ton cou. Envoie-les au roi d’Édom, au roi de Moab, au roi des enfants d’Ammon, au roi de Tyr et au roi de Sidon, par les envoyés qui sont venus à Jérusalem auprès de Sédécias, roi de Juda, et à qui tu donneras mes ordres pour leurs maîtres, en disant : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici ce que vous direz à vos maîtres : C’est moi qui ai fait la terre, les hommes et les animaux qui sont sur la terre, par ma grande puissance et par mon bras étendu, et je donne la terre à qui cela me plaît. Maintenant je livre tous ces pays entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur ; je lui donne aussi les animaux des champs, pour qu’ils lui soient assujettis. Toutes les nations lui seront soumises, à lui, à son fils, et au fils de son fils, jusqu’à ce que le temps de son pays arrive, et que des nations puissantes et de grands rois l’asservissent. Si une nation, si un royaume ne se soumet pas à lui, à Nebucadnetsar, roi de Babylone, et ne livre pas son cou au joug du roi de Babylone, je châtierai cette nation par l’épée, par la famine et par la peste, dit l’Éternel, jusqu’à ce que je l’aie anéantie par sa main. Et vous, n’écoutez pas vos prophètes, vos devins, vos songeurs, vos astrologues, vos magiciens, qui vous disent : Vous ne serez point asservis au roi de Babylone ! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent, afin que vous soyez éloignés de votre pays, afin que je vous chasse et que vous périssiez. Mais la nation qui pliera son cou sous le joug du roi de Babylone, et qui lui sera soumise, je la laisserai dans son pays, dit l’Éternel, pour qu’elle le cultive et qu’elle y demeure. J’ai dit entièrement les mêmes choses à Sédécias, roi de Juda : Pliez votre cou sous le joug du roi de Babylone, soumettez-vous à lui et à son peuple, et vous vivrez. Pourquoi mourriez-vous, toi et ton peuple, par l’épée, par la famine et par la peste, comme l’Éternel l’a prononcé sur la nation qui ne se soumettra pas au roi de Babylone ? N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous disent : Vous ne serez point asservis au roi de Babylone ! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent. Je ne les ai point envoyés, dit l’Éternel, et ils prophétisent le mensonge en mon nom, afin que je vous chasse et que vous périssiez, vous et les prophètes qui vous prophétisent. J’ai dit aux sacrificateurs et à tout ce peuple : Ainsi parle l’Éternel : N’écoutez pas les paroles de vos prophètes qui vous prophétisent, disant : Voici, les ustensiles de la maison de l’Éternel seront bientôt rapportés de Babylone ! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent. Ne les écoutez pas, soumettez-vous au roi de Babylone, et vous vivrez. Pourquoi cette ville deviendrait-elle une ruine ? S’ils sont prophètes et si la parole de l’Éternel est avec eux, qu’ils intercèdent auprès de l’Éternel des armées pour que les ustensiles qui restent dans la maison de l’Éternel, dans la maison du roi de Juda, et dans Jérusalem, ne s’en aillent point à Babylone. Car ainsi parle l’Éternel des armées au sujet des colonnes, de la mer, des bases, et des autres ustensiles qui sont restés dans cette ville, qui n’ont pas été enlevés par Nebucadnetsar, roi de Babylone, lorsqu’il emmena captifs de Jérusalem à Babylone Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, et tous les grands de Juda et de Jérusalem, ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, au sujet des ustensiles qui restent dans la maison de l’Éternel, dans la maison du roi de Juda, et dans Jérusalem : Ils seront emportés à Babylone, et ils y resteront jusqu’au jour où je les chercherai, dit l’Éternel, où je les ferai remonter et revenir dans ce lieu. Au commencement du règne de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi m’a parlé l’Éter ... |
Jeremie 28Dans la même année, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, le cinquième mois de la quatrième année, Hanania, fils d’Azzur, prophète, de Gabaon, me dit dans la maison de l’Éternel, en présence des sacrificateurs et de tout le peuple : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Je brise le joug du roi de Babylone ! Encore deux années, et je fais revenir dans ce lieu tous les ustensiles de la maison de l’Éternel, que Nebucadnetsar, roi de Babylone, a enlevés de ce lieu, et qu’il a emportés à Babylone. Et je ferai revenir dans ce lieu, dit l’Éternel, Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, et tous les captifs de Juda, qui sont allés à Babylone ; car je briserai le joug du roi de Babylone. Jérémie, le prophète, répondit à Hanania, le prophète, en présence des sacrificateurs et de tout le peuple qui se tenaient dans la maison de l’Éternel. Jérémie, le prophète, dit : Amen ! que l’Éternel fasse ainsi ! que l’Éternel accomplisse les paroles que tu as prophétisées, et qu’il fasse revenir de Babylone en ce lieu les ustensiles de la maison de l’Éternel et tous les captifs ! Seulement écoute cette parole que je prononce à tes oreilles et aux oreilles de tout le peuple : Les prophètes qui ont paru avant moi et avant toi, dès les temps anciens, ont prophétisé contre des pays puissants et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste ; mais si un prophète prophétise la paix, c’est par l’accomplissement de ce qu’il prophétise qu’il sera reconnu comme véritablement envoyé par l’Éternel. Alors Hanania, le prophète, enleva le joug de dessus le cou de Jérémie, le prophète, et il le brisa. Et Hanania dit en présence de tout le peuple : Ainsi parle l’Éternel : C’est ainsi que, dans deux années, je briserai de dessus le cou de toutes les nations le joug de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Et Jérémie, le prophète, s’en alla. Après que Hanania, le prophète, eut brisé le joug de dessus le cou de Jérémie, le prophète, la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : Va, et dis à Hanania : Ainsi parle l’Éternel : Tu as brisé un joug de bois, et tu auras à sa place un joug de fer. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Je mets un joug de fer sur le cou de toutes ces nations, pour qu’elles soient asservies à Nebucadnetsar, roi de Babylone, et elles lui seront asservies ; je lui donne aussi les animaux des champs. Et Jérémie, le prophète, dit à Hanania, le prophète : Écoute, Hanania ! L’Éternel ne t’a point envoyé, et tu inspires à ce peuple une fausse confiance. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Voici, je te chasse de la terre ; tu mourras cette année ; car tes paroles sont une révolte contre l’Éternel. Et Hanania, le prophète, mourut cette année-là, dans le septième mois. Dans la même année, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, le cinquième mois de la quatrième année, Hanania, fils d’Azzur, prophète, de Gabaon, me dit dans la m ... |
Jeremie 29Voici le contenu de la lettre que Jérémie, le prophète, envoya de Jérusalem au reste des anciens en captivité, aux sacrificateurs, aux prophètes, et à tout le peuple, que Nebucadnetsar avait emmenés captifs de Jérusalem à Babylone, après que le roi Jeconia, la reine, les eunuques, les chefs de Juda et de Jérusalem, les charpentiers et les serruriers, furent sortis de Jérusalem. Il la remit à Éleasa, fils de Schaphan, et à Guemaria, fils de Hilkija, envoyés à Babylone par Sédécias, roi de Juda, auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Elle était ainsi conçue : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, à tous les captifs que j’ai emmenés de Jérusalem à Babylone : Bâtissez des maisons, et habitez-les ; plantez des jardins, et mangez-en les fruits. Prenez des femmes, et engendrez des fils et des filles ; prenez des femmes pour vos fils, et donnez des maris à vos filles, afin qu’elles enfantent des fils et des filles ; multipliez là où vous êtes, et ne diminuez pas. Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes qui sont au milieu de vous, et par vos devins, n’écoutez pas vos songeurs dont vous provoquez les songes ! Car c’est le mensonge qu’ils vous prophétisent en mon nom. Je ne les ai point envoyés, dit l’Éternel. Mais voici ce que dit l’Éternel : Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, dit l’Éternel, et je ramènerai vos captifs ; je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les lieux où je vous ai chassés, dit l’Éternel, et je vous ramènerai dans le lieu d’où je vous ai fait aller en captivité. Cependant vous dites : Dieu nous a suscité des prophètes à Babylone ! Ainsi parle l’Éternel sur le roi qui occupe le trône de David, sur tout le peuple qui habite cette ville, sur vos frères qui ne sont point allés avec vous en captivité ; ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, j’enverrai parmi eux l’épée, la famine et la peste, et je les rendrai semblables à des figues affreuses qui ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité. Je les poursuivrai par l’épée, par la famine et par la peste, je les rendrai un objet d’effroi pour tous les royaumes de la terre, un sujet de malédiction, de désolation, de moquerie et d’opprobre, parmi toutes les nations où je les chasserai, parce qu’ils n’ont pas écouté mes paroles, dit l’Éternel, eux à qui j’ai envoyé mes serviteurs, les prophètes, à qui je les ai envoyés dès le matin ; et ils n’ont pas écouté, dit l’Éternel. Mais vous, écoutez la parole de l’Éternel, vous tous, captifs, que j’ai envoyés de Jérusalem à Babylone ! Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, sur Achab, fils de Kolaja, et sur Sédécias, fils de Maaséja, qui vous prophétisent le mensonge en mon nom : Voici, je les livre entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone ; et il les fera mourir sous vos yeux. On se servira d’eux comme d’un sujet de malédiction, parmi tous les captifs de Juda qui sont à Babylone ; on dira : Que l’Éternel te traite comme Sédécias et comme Achab, que le roi de Babylone a fait rôtir au feu ! Et cela arrivera parce qu’ils ont commis une infamie en Israël, se livrant à l’adultère avec les femmes de leur prochain, et parce qu’ils ont dit des mensonges en mon nom, quand je ne leur avais point donné d’ordre. Je le sais, et j’en suis témoin, dit l’Éternel. Tu diras à Schemaeja, Néchélamite : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Tu as envoyé en ton nom à tout le peuple de Jérusalem, à Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, et à tous les sacrificateurs, une lettre ainsi conçue : L’Éternel t’a établi sacrificateur à la place de Jehojada, le sacrificateur, afin qu’il y ait dans la maison de l’Éternel des inspecteurs pour surveiller tout homme qui est fou et se donne pour prophète, et afin que tu le mettes en prison et dans les fers. Maintenant, pourquoi ne réprimes-tu pas Jérémie d’Anathoth, qui prophétise parmi vous, qui nous a même envoyé dire à Babylone : Elle sera longue, la captivité ; bâtissez des maisons, et habitez-les ; plantez des jardins, et mangez-en les fruits ! Sophonie, le sacrificateur, lut cette lettre en présence de Jérémie, le prophète. Et la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : Fais dire à tous les captifs : Ainsi parle l’Éternel sur Schemaeja, Néchélamite : Parce que Schemaeja vous prophétise, sans que je l’aie envoyé, et qu’il vous inspire une fausse confiance, voici ce que dit l’Éternel : Je châtierai Schemaeja, Néchélamite, et sa postérité ; nul des siens n’habitera au milieu de ce peuple, et il ne verra pas le bien que je ferai à mon peuple, dit l’Éternel ; car ses paroles sont une révolte contre l’Éternel. Voici le contenu de la lettre que Jérémie, le prophète, envoya de Jérusalem au reste des anciens en captivité, aux sacrificateurs, aux prophètes, et à tout le peuple, que Nebucadnetsar avait ... |
Jeremie 30La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Écris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël et de Juda, dit l’Éternel ; je les ramènerai dans le pays que j’ai donné à leurs pères, et ils le posséderont. Ce sont ici les paroles que l’Éternel a prononcées sur Israël et sur Juda. Ainsi parle l’Éternel : Nous entendons des cris d’effroi ; C’est l’épouvante, ce n’est pas la paix. Informez-vous, et regardez si un mâle enfante ! Pourquoi vois-je tous les hommes les mains sur leurs reins, Comme une femme en travail ? Pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles ? Malheur ! car ce jour est grand ; Il n’y en a point eu de semblable. C’est un temps d’angoisse pour Jacob ; Mais il en sera délivré. En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, Je briserai son joug de dessus ton cou, Je romprai tes liens, Et des étrangers ne t’assujettiront plus. Ils serviront l’Éternel, leur Dieu, Et David, leur roi, que je leur susciterai. Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas, dit l’Éternel ; Ne t’effraie pas, Israël ! Car je te délivrerai de la terre lointaine, Je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive ; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, Et il n’y aura personne pour le troubler. Car je suis avec toi, dit l’Éternel, pour te délivrer ; J’anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t’ai dispersé, Mais toi, je ne t’anéantirai pas ; Je te châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni. Ainsi parle l’Éternel : Ta blessure est grave, Ta plaie est douloureuse. Nul ne défend ta cause, pour bander ta plaie ; Tu n’as ni remède, ni moyen de guérison. Tous ceux qui t’aimaient t’oublient, Aucun ne prend souci de toi ; Car je t’ai frappée comme frappe un ennemi, Je t’ai châtiée avec violence, À cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés. Pourquoi te plaindre de ta blessure, De la douleur que cause ton mal ? C’est à cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés, Que je t’ai fait souffrir ces choses. Cependant, tous ceux qui te dévorent seront dévorés, Et tous tes ennemis, tous, iront en captivité ; Ceux qui te dépouillent seront dépouillés, Et j’abandonnerai au pillage tous ceux qui te pillent. Mais je te guérirai, je panserai tes plaies, Dit l’Éternel. Car ils t’appellent la repoussée, Cette Sion dont nul ne prend souci. Ainsi parle l’Éternel : Voici, je ramène les captifs des tentes de Jacob, J’ai compassion de ses demeures ; La ville sera rebâtie sur ses ruines, Le palais sera rétabli comme il était. Du milieu d’eux s’élèveront des actions de grâces Et des cris de réjouissance ; Je les multiplierai, et ils ne diminueront pas ; Je les honorerai, et ils ne seront pas méprisés. Ses fils seront comme autrefois, Son assemblée subsistera devant moi, Et je châtierai tous ses oppresseurs. Son chef sera tiré de son sein, Son dominateur sortira du milieu de lui ; Je le ferai approcher, et il viendra vers moi ; Car qui oserait de lui-même s’approcher de moi ? Dit l’Éternel. Vous serez mon peuple, Et je serai votre Dieu. Voici, la tempête de l’Éternel, la fureur éclate, L’orage se précipite, Il fond sur la tête des méchants. La colère ardente de l’Éternel ne se calmera pas, Jusqu’à ce qu’il ait accompli, exécuté les desseins de son cœur. Vous le comprendrez dans la suite des temps. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Écris dans un livre toutes les paroles que je t ... |
Jeremie 31En ce temps-là, dit l’Éternel, Je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, Et ils seront mon peuple. Ainsi parle l’Éternel : Il a trouvé grâce dans le désert, Le peuple de ceux qui ont échappé au glaive ; Israël marche vers son lieu de repos. De loin l’Éternel se montre à moi : Je t’aime d’un amour éternel ; C’est pourquoi je te conserve ma bonté. Je te rétablirai encore, et tu seras rétablie, Vierge d’Israël ! Tu auras encore tes tambourins pour parure, Et tu sortiras au milieu des danses joyeuses. Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie ; Les planteurs planteront, et cueilleront les fruits. Car le jour vient où les gardes crieront sur la montagne d’Éphraïm : Levez-vous, montons à Sion, vers l’Éternel, notre Dieu ! Car ainsi parle l’Éternel : Poussez des cris de joie sur Jacob, Eclatez d’allégresse à la tête des nations ! Elevez vos voix, chantez des louanges, et dites : Éternel, délivre ton peuple, le reste d’Israël ! Voici, je les ramène du pays du septentrion, Je les rassemble des extrémités de la terre ; Parmi eux sont l’aveugle et le boiteux, La femme enceinte et celle en travail ; C’est une grande multitude, qui revient ici. Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; Je les mène vers des torrents d’eau, Par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; Car je suis un père pour Israël, Et Éphraïm est mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l’Éternel, Et publiez-la dans les îles lointaines ! Dites : Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, Et il le gardera comme le berger garde son troupeau. Car l’Éternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d’un plus fort que lui. Ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion ; Ils accourront vers les biens de l’Éternel, Le blé, le moût, l’huile, Les brebis et les bœufs ; Leur âme sera comme un jardin arrosé, Et ils ne seront plus dans la souffrance. Alors les jeunes filles se réjouiront à la danse, Les jeunes hommes et les vieillards se réjouiront aussi ; Je changerai leur deuil en allégresse, et je les consolerai ; Je leur donnerai de la joie après leurs chagrins. Je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs, Et mon peuple se rassasiera de mes biens, dit l’Éternel. Ainsi parle l’Éternel : On entend des cris à Rama, Des lamentations, des larmes amères ; Rachel pleure ses enfants ; Elle refuse d’être consolée sur ses enfants, Car ils ne sont plus. Ainsi parle l’Éternel : Retiens tes pleurs, Retiens les larmes de tes yeux ; Car il y aura un salaire pour tes œuvres, dit l’Éternel ; Ils reviendront du pays de l’ennemi. Il y a de l’espérance pour ton avenir, dit l’Éternel ; Tes enfants reviendront dans leur territoire. J’entends Éphraïm qui se lamente : Tu m’as châtié, et j’ai été châtié Comme un veau qui n’est pas dompté ; Fais-moi revenir, et je reviendrai, Car tu es l’Éternel, mon Dieu. Après m’être détourné, j’éprouve du repentir ; Et après avoir reconnu mes fautes, je frappe sur ma cuisse ; Je suis honteux et confus, Car je porte l’opprobre de ma jeunesse. Éphraïm est-il donc pour moi un fils chéri, Un enfant qui fait mes délices ? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi ; Aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : J’aurai pitié de lui, dit l’Éternel. Dresse des signes, place des poteaux, Prends garde à la route, au chemin que tu as suivi... Reviens, vierge d’Israël, Reviens dans ces villes qui sont à toi ! Jusques à quand seras-tu errante, Fille égarée ? Car l’Éternel crée une chose nouvelle sur la terre : La femme recherchera l’homme. Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici encore ce que l’on dira dans le pays de Juda et dans ses villes, Quand j’aurai ramené leurs captifs : Que l’Éternel te bénisse, demeure de la justice, Montagne sainte ! Là s’établiront Juda et toutes ses villes, Les laboureurs et ceux qui conduisent les troupeaux. Car je rafraîchirai l’âme altérée, Et je rassasierai toute âme languissante. Là-dessus je me suis réveillé, et j’ai regardé ; Mon sommeil m’avait été agréable. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où j’ensemencerai la maison d’Israël et la maison de Juda D’une semence d’hommes et d’une semence de bêtes. Et comme j’ai veillé sur eux Pour arracher, abattre, détruire, ruiner et faire du mal, Ainsi je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter, Dit l’Éternel. En ces jours-là, on ne dira plus : Les pères ont mangé des raisins verts, Et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité ; Tout homme qui mangera des raisins verts, Ses dents en seront agacées. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Égypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché. Ainsi parle l’Éternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, Qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit, Qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l’Éternel des armées : Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l’Éternel, La race d’Israël aussi cessera pour toujours d’être une nation devant moi. Ainsi parle l’Éternel : Si les cieux en haut peuvent être mesurés, Si les fondements de la terre en bas peuvent être sondés, Alors je rejetterai toute la race d’Israël, À cause de tout ce qu’ils ont fait, dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où la ville sera rebâtie à l’honneur de l’Éternel, Depuis la tour de Hananeel jusqu’à la porte de l’angle. Le cordeau s’étendra encore vis-à-vis, Jusqu’à la colline de Gareb, Et fera un circuit du côté de Goath. Toute la vallée des cadavres et de la cendre, Et tous les champs jusqu’au torrent de Cédron, Jusqu’à l’angle de la porte des chevaux à l’orient, Seront consacrés à l’Éternel, Et ne seront plus à jamais ni renversés ni détruits. En ce temps-là, dit l’Éternel, Je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, Et ils seront mon peuple. Ainsi parle l’Éternel : Il a trouvé grâce dans le désert, ... |
Jeremie 32La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, la dixième année de Sédécias, roi de Juda. C’était la dix-huitième année de Nebucadnetsar. L’armée du roi de Babylone assiégeait alors Jérusalem ; et Jérémie, le prophète, était enfermé dans la cour de la prison qui était dans la maison du roi de Juda. Sédécias, roi de Juda, l’avait fait enfermer, et lui avait dit : Pourquoi prophétises-tu, en disant : Ainsi parle l’Éternel : Voici, je livre cette ville entre les mains du roi de Babylone, et il la prendra ; Sédécias, roi de Juda, n’échappera pas aux Chaldéens, mais il sera livré entre les mains du roi de Babylone, il lui parlera bouche à bouche, et ses yeux verront ses yeux ; le roi de Babylone emmènera Sédécias à Babylone, où il restera jusqu’à ce que je me souvienne de lui, dit l’Éternel ; si vous vous battez contre les Chaldéens, vous n’aurez point de succès. Jérémie dit : La parole de l’Éternel m’a été adressée, en ces mots : Voici, Hanameel, fils de ton oncle Schallum, va venir auprès de toi pour te dire : Achète mon champ qui est à Anathoth, car tu as le droit de rachat pour l’acquérir. Et Hanameel, fils de mon oncle, vint auprès de moi, selon la parole de l’Éternel, dans la cour de la prison, et il me dit : Achète mon champ, qui est à Anathoth, dans le pays de Benjamin, car tu as le droit d’héritage et de rachat, achète-le ! Je reconnus que c’était la parole de l’Éternel. J’achetai de Hanameel, fils de mon oncle, le champ qui est à Anathoth, et je lui pesai l’argent, dix-sept sicles d’argent. J’écrivis un contrat, que je cachetai, je pris des témoins, et je pesai l’argent dans une balance. Je pris ensuite le contrat d’acquisition, celui qui était cacheté, conformément à la loi et aux usages, et celui qui était ouvert ; et je remis le contrat d’acquisition à Baruc, fils de Nérija, fils de Machséja, en présence de Hanameel, fils de mon oncle, en présence des témoins qui avaient signé le contrat d’acquisition, et en présence de tous les juifs qui se trouvaient dans la cour de la prison. Et je donnai devant eux cet ordre à Baruc : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Prends ces écrits, ce contrat d’acquisition, celui qui est cacheté et celui qui est ouvert, et mets-les dans un vase de terre, afin qu’ils se conservent longtemps. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : On achètera encore des maisons, des champs et des vignes, dans ce pays. Après que j’eus remis le contrat d’acquisition à Baruc, fils de Nérija, j’adressai cette prière à l’Éternel : Ah ! Seigneur Éternel, Voici, tu as fait les cieux et la terre Par ta grande puissance et par ton bras étendu : Rien n’est étonnant de ta part. Tu fais miséricorde jusqu’à la millième génération, Et tu punis l’iniquité des pères dans le sein de leurs enfants après eux. Tu es le Dieu grand, le puissant, Dont le nom est l’Éternel des armées. Tu es grand en conseil et puissant en action ; Tu as les yeux ouverts sur toutes les voies des enfants des hommes, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres. Tu as fait des miracles et des prodiges dans le pays d’Égypte jusqu’à ce jour, Et en Israël et parmi les hommes, Et tu t’es fait un nom comme il l’est aujourd’hui. Tu as fait sortir du pays d’Égypte ton peuple d’Israël, Avec des miracles et des prodiges, à main forte et à bras étendu, Et avec une grande terreur. Tu leur as donné ce pays, Que tu avais juré à leurs pères de leur donner, Pays où coulent le lait et le miel. Ils sont venus, et ils en ont pris possession. Mais ils n’ont point obéi à ta voix, Ils n’ont point observé ta loi, Ils n’ont pas fait tout ce que tu leur avais ordonné de faire. Et c’est alors que tu as fait fondre sur eux tous ces malheurs ! Voici, les terrasses s’élèvent contre la ville et la menacent ; La ville sera livrée entre les mains des Chaldéens qui l’attaquent, Vaincue par l’épée, par la famine et par la peste. Ce que tu as dit est arrivé, et tu le vois. Néanmoins, Seigneur Éternel, tu m’as dit : Achète un champ pour de l’argent, prends des témoins... Et la ville est livrée entre les mains des Chaldéens ! La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : Voici, je suis l’Éternel, le Dieu de toute chair. Y a-t-il rien qui soit étonnant de ma part ? C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Voici, je livre cette ville entre les mains des Chaldéens, Et entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, Et il la prendra. Les Chaldéens qui attaquent cette ville vont entrer, Ils y mettront le feu, et ils la brûleront, Avec les maisons sur les toits desquelles on a offert de l’encens à Baal Et fait des libations à d’autres dieux, Afin de m’irriter. Car les enfants d’Israël et les enfants de Juda N’ont fait, dès leur jeunesse, que ce qui est mal à mes yeux ; Les enfants d’Israël n’ont fait que m’irriter Par l’œuvre de leurs mains, dit l’Éternel. Car cette ville excite ma colère et ma fureur, Depuis le jour où on l’a bâtie jusqu’à ce jour ; Aussi je veux l’ôter de devant ma face, À cause de tout le mal que les enfants d’Israël et les enfants de Juda Ont fait pour m’irriter, Eux, leurs rois, leurs chefs, leurs sacrificateurs et leurs prophètes, Les hommes de Juda et les habitants de Jérusalem. Ils m’ont tourné le dos, ils ne m’ont pas regardé ; On les a enseignés, on les a enseignés dès le matin ; Mais ils n’ont pas écouté pour recevoir instruction. Ils ont placé leurs abominations Dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué, Afin de la souiller. Ils ont bâti des hauts lieux à Baal dans la vallée de Ben-Hinnom, Pour faire passer à Moloc leurs fils et leurs filles : Ce que je ne leur avais point ordonné ; Et il ne m’était point venu à la pensée Qu’ils commettraient de telles horreurs Pour faire pécher Juda. Et maintenant, ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur cette ville dont vous dites : Elle sera livrée entre les mains du roi de Babylone, Vaincue par l’épée, par la famine et par la peste : Voici, je les rassemblerai de tous les pays où je les ai chassés, Dans ma colère, dans ma fureur, et dans ma grande irritation ; Je les ramènerai dans ce lieu, Et je les y ferai habiter en sûreté. Ils seront mon peuple, Et je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, Afin qu’ils me craignent toujours, Pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux. Je traiterai avec eux une alliance éternelle, Je ne me détournerai plus d’eux, Je leur ferai du bien, Et je mettrai ma crainte dans leur cœur, Afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi. Je prendrai plaisir à leur faire du bien, Et je les planterai véritablement dans ce pays, De tout mon cœur et de toute mon âme. Car ainsi parle l’Éternel : De même que j’ai fait venir sur ce peuple tous ces grands malheurs, De même je ferai venir sur eux tout le bien que je leur promets. On achètera des champs dans ce pays Dont vous dites : C’est un désert, sans hommes ni bêtes, Il est livré entre les mains des Chaldéens. On achètera des champs pour de l’argent, On écrira des contrats, on les cachètera, on prendra des témoins, Dans le pays de Benjamin et aux environs de Jérusalem, Dans les villes de Juda, dans les villes de la montagne, Dans les villes de la plaine et dans les villes du midi ; Car je ramènerai leurs captifs, dit l’Éternel. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, la dixième année de Sédécias, roi de Juda. C’était la dix-huitième année de Nebuca ... |
Jeremie 33La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie une seconde fois, en ces mots, pendant qu’il était encore enfermé dans la cour de la prison : Ainsi parle l’Éternel, qui fait ces choses, L’Éternel, qui les conçoit et les exécute, Lui, dont le nom est l’Éternel : Invoque-moi, et je te répondrai ; Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, Que tu ne connais pas. Car ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les maisons de cette ville Et sur les maisons des rois de Juda, Qui seront abattues par les terrasses et par l’épée, Quand on s’avancera pour combattre les Chaldéens, Et qu’elles seront remplies des cadavres des hommes Que je frapperai dans ma colère et dans ma fureur, Et à cause de la méchanceté desquels je cacherai ma face à cette ville ; Voici, je lui donnerai la guérison et la santé, je les guérirai, Et je leur ouvrirai une source abondante de paix et de fidélité. Je ramènerai les captifs de Juda et les captifs d’Israël, Et je les rétablirai comme autrefois. Je les purifierai de toutes les iniquités qu’ils ont commises contre moi, Je leur pardonnerai toutes les iniquités par lesquelles ils m’ont offensé, Par lesquelles ils se sont révoltés contre moi. Cette ville sera pour moi un sujet de joie, de louange et de gloire, Parmi toutes les nations de la terre, Qui apprendront tout le bien que je leur ferai ; Elles seront étonnées et émues de tout le bonheur Et de toute la prospérité que je leur accorderai. Ainsi parle l’Éternel : On entendra encore dans ce lieu Dont vous dites : Il est désert, il n’y a plus d’hommes, plus de bêtes ; On entendra dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, Dévastées, privées d’hommes, d’habitants, de bêtes, Les cris de réjouissance et les cris d’allégresse, Les chants du fiancé et les chants de la fiancée, La voix de ceux qui disent : Louez l’Éternel des armées, Car l’Éternel est bon, car sa miséricorde dure à toujours ! La voix de ceux qui offrent des sacrifices d’actions de grâces Dans la maison de l’Éternel. Car je ramènerai les captifs du pays, je les rétablirai comme autrefois, Dit l’Éternel. Ainsi parle l’Éternel des armées : Il y aura encore dans ce lieu Qui est désert, sans hommes ni bêtes, Et dans toutes ses villes, Il y aura des demeures pour les bergers Faisant reposer leurs troupeaux. Dans les villes de la montagne, dans les villes de la plaine, Dans les villes du midi, Dans le pays de Benjamin et aux environs de Jérusalem, Et dans les villes de Juda, Les brebis passeront encore sous la main de celui qui les compte, Dit l’Éternel. Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où j’accomplirai la bonne parole Que j’ai dite sur la maison d’Israël et sur la maison de Juda. En ces jours et en ce temps-là, Je ferai éclore à David un germe de justice ; Il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem aura la sécurité dans sa demeure ; Et voici comment on l’appellera : L’Éternel notre justice. Car ainsi parle l’Éternel : David ne manquera jamais d’un successeur Assis sur le trône de la maison d’Israël ; Les sacrificateurs, les Lévites, ne manqueront jamais devant moi de successeurs Pour offrir des holocaustes, brûler de l’encens avec les offrandes, Et faire des sacrifices tous les jours. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel : Si vous pouvez rompre mon alliance avec le jour Et mon alliance avec la nuit, En sorte que le jour et la nuit ne soient plus en leur temps, Alors aussi mon alliance sera rompue avec David, mon serviteur, En sorte qu’il n’aura point de fils régnant sur son trône, Et mon alliance avec les Lévites, les sacrificateurs, qui font mon service. De même qu’on ne peut compter l’armée des cieux, Ni mesurer le sable de la mer, De même je multiplierai la postérité de David, mon serviteur, Et les Lévites qui font mon service. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : N’as-tu pas remarqué ce que disent ces gens : Les deux familles que l’Éternel avait choisies, il les a rejetées ? Ainsi ils méprisent mon peuple, Au point de ne plus le regarder comme une nation. Ainsi parle l’Éternel : Si je n’ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, Si je n’ai pas établi les lois des cieux et de la terre, Alors aussi je rejetterai la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, Et je ne prendrai plus dans sa postérité ceux qui domineront Sur les descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Car je ramènerai leurs captifs, et j’aurai pitié d’eux. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie une seconde fois, en ces mots, pendant qu’il était encore enfermé dans la cour de la prison : Ainsi parle l’Éternel, ... |
Jeremie 34La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots, lorsque Nebucadnetsar, roi de Babylone, avec toute son armée, et tous les royaumes des pays sous sa domination, et tous les peuples, faisaient la guerre à Jérusalem et à toutes les villes qui en dépendaient : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Va, et dis à Sédécias, roi de Juda, dis-lui : Ainsi parle l’Éternel : Voici, je livre cette ville entre les mains du roi de Babylone, et il la brûlera par le feu. Et toi, tu n’échapperas pas à ses mains, mais tu seras pris et livré entre ses mains, tes yeux verront les yeux du roi de Babylone, et il te parlera bouche à bouche, et tu iras à Babylone. Seulement écoute la parole de l’Éternel, Sédécias, roi de Juda ! Ainsi parle l’Éternel sur toi : Tu ne mourras point par l’épée. Tu mourras en paix ; et comme on a brûlé des parfums pour tes pères, les anciens rois qui t’ont précédé, ainsi on en brûlera pour toi, et l’on te pleurera, en disant : Hélas, seigneur ! Car j’ai prononcé cette parole, dit l’Éternel. Jérémie, le prophète, dit toutes ces paroles à Sédécias, roi de Juda, à Jérusalem. Et l’armée du roi de Babylone combattait contre Jérusalem et contre toutes les autres villes de Juda, contre Lakis et Azéka, car c’étaient des villes fortes qui restaient parmi les villes de Juda. La parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, après que le roi Sédécias eut fait un pacte avec tout le peuple de Jérusalem, pour publier la liberté, afin que chacun renvoyât libres son esclave et sa servante, l’Hébreu et la femme de l’Hébreu, et que personne ne tînt plus dans la servitude le Juif, son frère. Tous les chefs et tout le peuple, qui étaient entrés dans le pacte, s’engagèrent à renvoyer libres chacun son esclave et sa servante, afin de ne plus les tenir dans la servitude ; ils obéirent, et les renvoyèrent. Mais ensuite ils changèrent d’avis ; ils reprirent les esclaves et les servantes qu’ils avaient affranchis, et les forcèrent à redevenir esclaves et servantes. Alors la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : J’ai fait une alliance avec vos pères, le jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; et je leur ai dit : Au bout de sept ans, chacun de vous renverra libre son frère hébreu qui se vend à lui ; il te servira six années, puis tu le renverras libre de chez toi. Mais vos pères ne m’ont point écouté, ils n’ont point prêté l’oreille. Vous, vous aviez fait aujourd’hui un retour sur vous-mêmes, vous aviez fait ce qui est droit à mes yeux, en publiant la liberté chacun pour son prochain, vous aviez fait un pacte devant moi, dans la maison sur laquelle mon nom est invoqué. Mais vous êtes revenus en arrière, et vous avez profané mon nom ; vous avez repris chacun les esclaves et les servantes que vous aviez affranchis, rendus à eux-mêmes, et vous les avez forcés à redevenir vos esclaves et vos servantes. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Vous ne m’avez point obéi, en publiant la liberté chacun pour son frère, chacun pour son prochain. Voici, je publie contre vous, dit l’Éternel, la liberté de l’épée, de la peste et de la famine, et je vous rendrai un objet d’effroi pour tous les royaumes de la terre. Je livrerai les hommes qui ont violé mon alliance, qui n’ont pas observé les conditions du pacte qu’ils avaient fait devant moi, en coupant un veau en deux et en passant entre ses morceaux ; je livrerai les chefs de Juda et les chefs de Jérusalem, les eunuques, les sacrificateurs, et tout le peuple du pays, qui ont passé entre les morceaux du veau ; je les livrerai entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie, et leurs cadavres serviront de pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Je livrerai Sédécias, roi de Juda, et ses chefs, entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie, entre les mains de l’armée du roi de Babylone, qui s’est éloignée de vous. Voici, je donnerai mes ordres, dit l’Éternel, et je les ramènerai contre cette ville ; ils l’attaqueront, ils la prendront, et la brûleront par le feu. Et je ferai des villes de Juda un désert sans habitants. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots, lorsque Nebucadnetsar, roi de Babylone, avec toute son armée, et tous les royaumes des pays sous sa domination, et to ... |
Jeremie 35La parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, en ces mots : Va à la maison des Récabites, et parle-leur ; tu les conduiras à la maison de l’Éternel, dans une des chambres, et tu leur offriras du vin à boire. Je pris Jaazania, fils de Jérémie, fils de Habazinia, ses frères, tous ses fils, et toute la maison des Récabites, et je les conduisis à la maison de l’Éternel, dans la chambre des fils de Hanan, fils de Jigdalia, homme de Dieu, près de la chambre des chefs, au-dessus de la chambre de Maaséja, fils de Schallum, garde du seuil. Je mis devant les fils de la maison des Récabites des coupes pleines de vin, et des calices, et je leur dis : Buvez du vin ! Mais ils répondirent : Nous ne buvons pas de vin ; car Jonadab, fils de Récab, notre père, nous a donné cet ordre : Vous ne boirez jamais de vin, ni vous, ni vos fils ; et vous ne bâtirez point de maisons, vous ne sèmerez aucune semence, vous ne planterez point de vignes et vous n’en posséderez point ; mais vous habiterez sous des tentes toute votre vie, afin que vous viviez longtemps dans le pays où vous êtes étrangers. Nous obéissons à tout ce que nous a prescrit Jonadab, fils de Récab, notre père : nous ne buvons pas de vin pendant toute notre vie, nous, nos femmes, nos fils et nos filles ; nous ne bâtissons point de maisons pour nos demeures, et nous ne possédons ni vignes, ni champs, ni terres ensemencées ; nous habitons sous des tentes, et nous suivons et pratiquons tout ce que nous a prescrit Jonadab, notre père. Lorsque Nebucadnetsar, roi de Babylone, est monté contre ce pays, nous avons dit : Allons, retirons-nous à Jérusalem, loin de l’armée des Chaldéens et de l’armée de Syrie. C’est ainsi que nous habitons à Jérusalem. Alors la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Va, et dis aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem : Ne recevrez-vous pas instruction, pour obéir à mes paroles ? dit l’Éternel. On a observé les paroles de Jonadab, fils de Récab, qui a ordonné à ses fils de ne pas boire du vin, et ils n’en ont point bu jusqu’à ce jour, parce qu’ils ont obéi à l’ordre de leur père. Et moi, je vous ai parlé, je vous ai parlé dès le matin, et vous ne m’avez pas écouté. Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, je les ai envoyés dès le matin, pour vous dire : Revenez chacun de votre mauvaise voie, amendez vos actions, n’allez pas après d’autres dieux pour les servir, et vous resterez dans le pays que j’ai donné à vous et à vos pères. Mais vous n’avez pas prêté l’oreille, vous ne m’avez pas écouté. Oui, les fils de Jonadab, fils de Récab, observent l’ordre que leur a donné leur père, et ce peuple ne m’écoute pas ! C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur Juda et sur tous les habitants de Jérusalem tous les malheurs que j’ai annoncés sur eux, parce que je leur ai parlé et qu’ils n’ont pas écouté, parce que je les ai appelés et qu’ils n’ont pas répondu. Et Jérémie dit à la maison des Récabites : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Parce que vous avez obéi aux ordres de Jonadab, votre père, parce que vous avez observé tous ses commandements et fait tout ce qu’il vous a prescrit ; à cause de cela, ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Jonadab, fils de Récab, ne manquera jamais de descendants qui se tiennent en ma présence. La parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, au temps de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, en ces mots : Va à la maison des Récabites, et parle-leur ; tu les conduir ... |
Jeremie 36La quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Prends un livre, et tu y écriras toutes les paroles que je t’ai dites sur Israël et sur Juda, et sur toutes les nations, depuis le jour où je t’ai parlé, au temps de Josias, jusqu’à ce jour. Quand la maison de Juda entendra tout le mal que je pense lui faire, peut-être reviendront-ils chacun de leur mauvaise voie ; alors je pardonnerai leur iniquité et leur péché. Jérémie appela Baruc, fils de Nérija ; et Baruc écrivit dans un livre, sous la dictée de Jérémie, toutes les paroles que l’Éternel avait dites à Jérémie. Puis Jérémie donna cet ordre à Baruc : Je suis retenu, et je ne peux pas aller à la maison de l’Éternel. Tu iras toi-même, et tu liras dans le livre que tu as écrit sous ma dictée les paroles de l’Éternel, aux oreilles du peuple, dans la maison de l’Éternel, le jour du jeûne ; tu les liras aussi aux oreilles de tous ceux de Juda qui seront venus de leurs villes. Peut-être l’Éternel écoutera-t-il leurs supplications, et reviendront ils chacun de leur mauvaise voie ; car grande est la colère, la fureur dont l’Éternel a menacé ce peuple. Baruc, fils de Nérija, fit tout ce que lui avait ordonné Jérémie, le prophète, et lut dans le livre les paroles de l’Éternel, dans la maison de l’Éternel. La cinquième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, le neuvième mois, on publia un jeûne devant l’Éternel pour tout le peuple de Jérusalem et pour tout le peuple venu des villes de Juda à Jérusalem. Et Baruc lut dans le livre les paroles de Jérémie, aux oreilles de tout le peuple, dans la maison de l’Éternel, dans la chambre de Guemaria, fils de Schaphan, le secrétaire, dans le parvis supérieur, à l’entrée de la porte neuve de la maison de l’Éternel. Michée, fils de Guemaria, fils de Schaphan, ayant entendu toutes les paroles de l’Éternel contenues dans le livre, descendit à la maison du roi, dans la chambre du secrétaire, où étaient assis tous les chefs, Élischama, le secrétaire, Delaja, fils de Schemaeja, Elnathan, fils d’Acbor, Guemaria, fils de Schaphan, Sédécias, fils de Hanania, et tous les autres chefs. Et Michée leur rapporta toutes les paroles qu’il avait entendues, lorsque Baruc lisait dans le livre, aux oreilles du peuple. Alors tous les chefs envoyèrent vers Baruc Jehudi, fils de Nethania, fils de Schélémia, fils de Cuschi, pour lui dire : Prends en main le livre dans lequel tu as lu, aux oreilles du peuple, et viens ! Baruc, fils de Nérija, prit en main le livre, et se rendit auprès d’eux. Ils lui dirent : Assieds-toi, et lis-le à nos oreilles. Et Baruc lut à leurs oreilles. Lorsqu’ils eurent entendu toutes les paroles, ils se regardèrent avec effroi les uns les autres, et ils dirent à Baruc : Nous rapporterons au roi toutes ces paroles. Ils posèrent encore à Baruc cette question : Dis-nous comment tu as écrit toutes ces paroles sous sa dictée. Baruc leur répondit : Il m’a dicté de sa bouche toutes ces paroles, et je les ai écrites dans ce livre avec de l’encre. Les chefs dirent à Baruc : Va, cache-toi, ainsi que Jérémie, et que personne ne sache où vous êtes. Ils allèrent ensuite vers le roi dans la cour, laissant le livre dans la chambre d’Élischama, le secrétaire, et ils en rapportèrent toutes les paroles aux oreilles du roi. Le roi envoya Jehudi pour prendre le livre, Jehudi le prit dans la chambre d’Élischama, le secrétaire, et il le lut aux oreilles du roi et aux oreilles de tous les chefs qui étaient auprès du roi. Le roi était assis dans la maison d’hiver, c’était au neuvième mois, et un brasier était allumé devant lui. Lorsque Jehudi eut lu trois ou quatre feuilles, le roi coupa le livre avec le canif du secrétaire, et le jeta dans le feu du brasier, où il fut entièrement consumé. Le roi et tous ses serviteurs, qui entendirent toutes ces paroles, ne furent point effrayés et ne déchirèrent point leurs vêtements. Elnathan, Delaja et Guemaria, avaient fait des instances auprès du roi pour qu’il ne brûlât pas le livre ; mais il ne les écouta pas. Le roi ordonna à Jerachmeel, fils du roi, à Seraja, fils d’Azriel, et à Schélémia, fils d’Abdeel, de saisir Baruc, le secrétaire, et Jérémie, le prophète. Mais l’Éternel les cacha. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, en ces mots, après que le roi eut brûlé le livre contenant les paroles que Baruc avait écrites sous la dictée de Jérémie : Prends de nouveau un autre livre, et tu y écriras toutes les paroles qui étaient dans le premier livre qu’a brûlé Jojakim, roi de Juda. Et sur Jojakim, roi de Juda, tu diras : Ainsi parle l’Éternel : Tu as brûlé ce livre, en disant : Pourquoi y as-tu écrit ces paroles : Le roi de Babylone viendra, il détruira ce pays, et il en fera disparaître les hommes et les bêtes ? C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur Jojakim, roi de Juda : Aucun des siens ne sera assis sur le trône de David, et son cadavre sera exposé à la chaleur pendant le jour et au froid pendant la nuit. Je le châtierai, lui, sa postérité, et ses serviteurs, à cause de leur iniquité, et je ferai venir sur eux, sur les habitants de Jérusalem et sur les hommes de Juda tous les malheurs dont je les ai menacés, sans qu’ils aient voulu m’écouter. Jérémie prit un autre livre, et le donna à Baruc, fils de Nérija, le secrétaire. Baruc y écrivit, sous la dictée de Jérémie, toutes les paroles du livre qu’avait brûlé au feu Jojakim, roi de Juda. Beaucoup d’autres paroles semblables y furent encore ajoutées. La quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, en ces mots : Prends un livre, et tu y écriras toutes ... |
Jeremie 37Sédécias, fils de Josias, régna à la place de Jeconia, fils de Jojakim, et fut établi roi dans le pays de Juda par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, n’écoutèrent les paroles que l’Éternel prononça par Jérémie, le prophète. Le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Schélémia, et Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, vers Jérémie, le prophète, pour lui dire : Intercède en notre faveur auprès de l’Éternel, notre Dieu. Or Jérémie allait et venait parmi le peuple ; on ne l’avait pas encore mis en prison. L’armée de Pharaon était sortie d’Égypte ; et les Chaldéens, qui assiégeaient Jérusalem, ayant appris cette nouvelle, s’étaient retirés de Jérusalem. Alors la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, le prophète, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vous direz au roi de Juda, qui vous a envoyés vers moi pour me consulter : Voici, l’armée de Pharaon, qui était en marche pour vous secourir, retourne dans son pays, en Égypte ; et les Chaldéens reviendront, ils attaqueront cette ville, ils la prendront, et la brûleront par le feu. Ainsi parle l’Éternel : Ne vous faites pas d’illusion, en disant : Les Chaldéens s’en iront loin de nous ! Car ils ne s’en iront pas. Et même quand vous battriez toute l’armée des Chaldéens qui vous font la guerre, quand il ne resterait d’eux que des hommes blessés, ils se relèveraient chacun dans sa tente, et brûleraient cette ville par le feu. Pendant que l’armée des Chaldéens s’était éloignée de Jérusalem, à cause de l’armée de Pharaon, Jérémie voulut sortir de Jérusalem, pour aller dans le pays de Benjamin et s’échapper du milieu du peuple. Lorsqu’il fut à la porte de Benjamin, le commandant de la garde, nommé Jireija, fils de Schélémia, fils de Hanania, se trouvait là, et il saisit Jérémie, le prophète, en disant : Tu passes aux Chaldéens ! Jérémie répondit : C’est faux ! je ne passe pas aux Chaldéens. Mais Jireija ne l’écouta point ; il arrêta Jérémie, et le conduisit devant les chefs. Les chefs, irrités contre Jérémie, le frappèrent, et le mirent en prison dans la maison de Jonathan, le secrétaire ; car ils en avaient fait une prison. Ce fut ainsi que Jérémie entra dans la prison et dans les cachots, où il resta longtemps. Le roi Sédécias l’envoya chercher, et l’interrogea secrètement dans sa maison. Il dit : Y a-t-il une parole de la part de l’Éternel ? Jérémie répondit : Oui. Et il ajouta : Tu seras livré entre les mains du roi de Babylone. Jérémie dit encore au roi Sédécias : En quoi ai-je péché contre toi, contre tes serviteurs, et contre ce peuple, pour que vous m’ayez mis en prison ? Et où sont vos prophètes qui vous prophétisaient, en disant : Le roi de Babylone ne viendra pas contre vous, ni contre ce pays ? Maintenant, écoute, je te prie, ô roi, mon seigneur, et que mes supplications soient favorablement reçues devant toi ! Ne me renvoie pas dans la maison de Jonathan, le secrétaire, de peur que je n’y meure ! Le roi Sédécias ordonna qu’on gardât Jérémie dans la cour de la prison, et qu’on lui donnât chaque jour un pain de la rue des boulangers, jusqu’à ce que tout le pain de la ville fût consommé. Ainsi Jérémie demeura dans la cour de la prison. Sédécias, fils de Josias, régna à la place de Jeconia, fils de Jojakim, et fut établi roi dans le pays de Juda par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, n&rsqu ... |
Jeremie 38Schephathia, fils de Matthan, Guedalia, fils de Paschhur, Jucal, fils de Schélémia, et Paschhur, fils de Malkija, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple, en disant : Ainsi parle l’Éternel : Celui qui restera dans cette ville mourra par l’épée, par la famine ou par la peste ; mais celui qui sortira pour se rendre aux Chaldéens, aura la vie sauve, sa vie sera son butin, et il vivra. Ainsi parle l’Éternel : Cette ville sera livrée à l’armée du roi de Babylone, qui la prendra. Et les chefs dirent au roi : Que cet homme soit mis à mort ! car il décourage les hommes de guerre qui restent dans cette ville, et tout le peuple, en leur tenant de pareils discours ; cet homme ne cherche pas le bien de ce peuple, il ne veut que son malheur. Le roi Sédécias répondit : Voici, il est entre vos mains ; car le roi ne peut rien contre vous. Alors ils prirent Jérémie, et le jetèrent dans la citerne de Malkija, fils du roi, laquelle se trouvait dans la cour de la prison ; ils descendirent Jérémie avec des cordes. Il n’y avait point d’eau dans la citerne, mais il y avait de la boue ; et Jérémie enfonça dans la boue. Ébed-Mélec, l’Éthiopien, eunuque qui était dans la maison du roi, apprit qu’on avait mis Jérémie dans la citerne. Le roi était assis à la porte de Benjamin. Ébed-Mélec sortit de la maison du roi, et parla ainsi au roi : Ô roi, mon seigneur, ces hommes ont mal agi en traitant de la sorte Jérémie, le prophète, en le jetant dans la citerne ; il mourra de faim là où il est, car il n’y a plus de pain dans la ville. Le roi donna cet ordre à Ébed-Mélec, l’Éthiopien : Prends ici trente hommes avec toi, et tu retireras de la citerne Jérémie, le prophète, avant qu’il ne meure. Ébed-Mélec prit avec lui les hommes, et se rendit à la maison du roi, dans un lieu au-dessous du trésor ; il en sortit des lambeaux usés et de vieux haillons, et les descendit à Jérémie dans la citerne, avec des cordes. Ébed-Mélec, l’Éthiopien, dit à Jérémie : Mets ces lambeaux usés et ces haillons sous tes aisselles, sous les cordes. Et Jérémie fit ainsi. Ils tirèrent Jérémie avec les cordes, et le firent monter hors de la citerne. Jérémie resta dans la cour de la prison. Le roi Sédécias envoya chercher Jérémie, le prophète, et le fit venir auprès de lui dans la troisième entrée de la maison de l’Éternel. Et le roi dit à Jérémie : J’ai une chose à te demander ; ne me cache rien. Jérémie répondit à Sédécias : Si je te la dis, ne me feras-tu pas mourir ? Et si je te donne un conseil, tu ne m’écouteras pas. Le roi Sédécias jura secrètement à Jérémie, en disant : L’Éternel est vivant, lui qui nous a donné la vie ! je ne te ferai pas mourir, et je ne te livrerai pas entre les mains de ces hommes qui en veulent à ta vie. Jérémie dit alors à Sédécias : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées, le Dieu d’Israël : Si tu vas te rendre aux chefs du roi de Babylone, tu auras la vie sauve, et cette ville ne sera pas brûlée par le feu ; tu vivras, toi et ta maison. Mais si tu ne te rends pas aux chefs du roi de Babylone, cette ville sera livrée entre les mains des Chaldéens, qui la brûleront par le feu ; et toi, tu n’échapperas pas à leurs mains. Le roi Sédécias dit à Jérémie : Je crains les Juifs qui ont passé aux Chaldéens ; je crains qu’on ne me livre entre leurs mains, et qu’ils ne m’outragent. Jérémie répondit : On ne te livrera pas. Écoute la voix de l’Éternel dans ce que je te dis ; tu t’en trouveras bien, et tu auras la vie sauve. Mais si tu refuses de sortir, voici ce que l’Éternel m’a révélé : Toutes les femmes qui restent dans la maison du roi de Juda seront menées aux chefs du roi de Babylone, et elles diront : Tu as été trompé, dominé, par ceux qui t’annonçaient la paix ; et quand tes pieds sont enfoncés dans la boue, ils se retirent. Toutes tes femmes et tes enfants seront menés aux Chaldéens ; et toi, tu n’échapperas pas à leurs mains, tu seras saisi par la main du roi de Babylone, et cette ville sera brûlée par le feu. Sédécias dit à Jérémie : Que personne ne sache rien de ces discours, et tu ne mourras pas. Si les chefs apprennent que je t’ai parlé, et s’ils viennent te dire : Rapporte-nous ce que tu as dit au roi, et ce que le roi t’a dit, ne nous cache rien, et nous ne te ferons pas mourir, tu leur répondras : J’ai supplié le roi de ne pas me renvoyer dans la maison de Jonathan, de peur que je n’y meure. Tous les chefs vinrent auprès de Jérémie et le questionnèrent. Il leur répondit entièrement comme le roi l’avait ordonné. Ils gardèrent alors le silence et se retirèrent, car la chose ne s’était pas répandue. Jérémie resta dans la cour de la prison jusqu’au jour de la prise de Jérusalem. Schephathia, fils de Matthan, Guedalia, fils de Paschhur, Jucal, fils de Schélémia, et Paschhur, fils de Malkija, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple, en disant : Ainsi parle ... |
Jeremie 39Lorsque Jérusalem fut prise, la neuvième année de Sédécias, roi de Juda, le dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée devant Jérusalem, et en fit le siège ; la onzième année de Sédécias, le neuvième jour du quatrième mois, la brèche fut faite à la ville, tous les chefs du roi de Babylone s’avancèrent, et occupèrent la porte du milieu : Nergal-Scharetser, Samgar-Nebu, Sarsekim, chef des eunuques, Nergal-Scharetser, chef des mages, et tous les autres chefs du roi de Babylone. Dès que Sédécias, roi de Juda, et tous les gens de guerre les eurent vus, ils s’enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin du jardin du roi, par la porte entre les deux murs, et ils prirent le chemin de la plaine. Mais l’armée des Chaldéens les poursuivit, et atteignit Sédécias dans les plaines de Jéricho. Ils le prirent, et le firent monter vers Nebucadnetsar, roi de Babylone, à Ribla, dans le pays de Hamath ; et il prononça contre lui une sentence. Le roi de Babylone fit égorger à Ribla les fils de Sédécias en sa présence ; le roi de Babylone fit aussi égorger tous les grands de Juda. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d’airain, pour l’emmener à Babylone. Les Chaldéens brûlèrent par le feu la maison du roi et les maisons du peuple, et ils démolirent les murailles de Jérusalem. Nebuzaradan, chef des gardes, emmena captifs à Babylone ceux du peuple qui étaient demeurés dans la ville, ceux qui s’étaient rendus à lui, et le reste du peuple. Mais Nebuzaradan, chef des gardes, laissa dans le pays de Juda quelques-uns des plus pauvres du peuple, ceux qui n’avaient rien ; et il leur donna alors des vignes et des champs. Nebucadnetsar, roi de Babylone, avait donné cet ordre au sujet de Jérémie par Nebuzaradan, chef des gardes : Prends-le, et veille sur lui ; ne lui fais aucun mal, mais agis à son égard comme il te dira. Nebuzaradan, chef des gardes, Nebuschazban, chef des eunuques, Nergal-Scharetser, chef des mages, et tous les chefs du roi de Babylone, envoyèrent chercher Jérémie dans la cour de la prison, et ils le remirent à Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan, pour qu’il fût conduit dans sa maison. Et il resta au milieu du peuple. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie en ces mots, pendant qu’il était enfermé dans la cour de la prison : Va, parle à Ébed-Mélec, l’Éthiopien, et dis-lui : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je vais faire venir sur cette ville les choses que j’ai annoncées pour le mal et non pour le bien ; elles arriveront en ce jour devant toi. Mais en ce jour je te délivrerai, dit l’Éternel, et tu ne seras pas livré entre les mains des hommes que tu crains. Je te sauverai, et tu ne tomberas pas sous l’épée ; ta vie sera ton butin, parce que tu as eu confiance en moi, dit l’Éternel. Lorsque Jérusalem fut prise, la neuvième année de Sédécias, roi de Juda, le dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée devant Jérusalem, et en fit le si&eg ... |
Jeremie 40La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, après que Nebuzaradan, chef des gardes, l’eut renvoyé de Rama. Quand il le fit chercher, Jérémie était lié de chaînes parmi tous les captifs de Jérusalem et de Juda qu’on emmenait à Babylone. Le chef des gardes envoya chercher Jérémie, et lui dit : L’Éternel, ton Dieu, a annoncé ces malheurs contre ce lieu ; l’Éternel a fait venir et a exécuté ce qu’il avait dit, et ces choses vous sont arrivées parce que vous avez péché contre l’Éternel et que vous n’avez pas écouté sa voix. Maintenant voici, je te délivre aujourd’hui des chaînes que tu as aux mains ; si tu veux venir avec moi à Babylone, viens, j’aurai soin de toi ; si cela te déplaît de venir avec moi à Babylone, ne viens pas ; regarde, tout le pays est devant toi, va où il te semblera bon et convenable d’aller. Et comme il tardait à répondre : Retourne, ajouta-t-il, vers Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan, que le roi de Babylone a établi sur les villes de Juda, et reste avec lui parmi le peuple ; ou bien, va partout où il te conviendra d’aller. Le chef des gardes lui donna des vivres et des présents, et le congédia. Jérémie alla vers Guedalia, fils d’Achikam, à Mitspa, et il resta avec lui parmi le peuple qui était demeuré dans le pays. Lorsque tous les chefs des troupes qui étaient dans les campagnes eurent appris, eux et leurs hommes, que le roi de Babylone avait établi gouverneur du pays Guedalia, fils d’Achikam, et qu’il lui avait confié les hommes, les femmes, les enfants, et ceux des pauvres du pays qu’on n’avait pas emmenés captifs à Babylone, ils se rendirent auprès de Guedalia à Mitspa, savoir Ismaël, fils de Nethania, Jochanan et Jonathan, fils de Karéach, Seraja, fils de Thanhumeth, les fils d’Éphaï de Nethopha, et Jezania, fils du Maacatite, eux et leurs hommes. Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan, leur jura, à eux et à leurs hommes, en disant : Ne craignez pas de servir les Chaldéens ; demeurez dans le pays, servez le roi de Babylone, et vous vous en trouverez bien. Voici, je reste à Mitspa, pour être présent devant les Chaldéens qui viendront vers nous ; et vous, faites la récolte du vin, des fruits d’été et de l’huile, mettez-les dans vos vases, et demeurez dans vos villes que vous occupez. Tous les Juifs qui étaient au pays de Moab, chez les Ammonites, au pays d’Édom, et dans tous les pays, apprirent que le roi de Babylone avait laissé un reste dans Juda, et qu’il leur avait donné pour gouverneur Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan. Et tous les Juifs revinrent de tous les lieux où ils étaient dispersés, ils se rendirent dans le pays de Juda vers Guedalia à Mitspa, et ils firent une abondante récolte de vin et de fruits d’été. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes qui étaient dans les campagnes, vinrent auprès de Guedalia à Mitspa, et lui dirent : Sais-tu que Baalis, roi des Ammonites, a chargé Ismaël, fils de Nethania, de t’ôter la vie ? Mais Guedalia, fils d’Achikam, ne les crut point. Et Jochanan, fils de Karéach, dit secrètement à Guedalia à Mitspa : Permets que j’aille tuer Ismaël, fils de Nethania. Personne ne le saura. Pourquoi t’ôterait-il la vie ? pourquoi tous ceux de Juda rassemblés auprès de toi se disperseraient-ils, et le reste de Juda périrait-il ? Guedalia, fils d’Achikam, répondit à Jochanan, fils de Karéach : Ne fais pas cela ; car ce que tu dis sur Ismaël est faux. La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’Éternel, après que Nebuzaradan, chef des gardes, l’eut renvoyé de Rama. Quand il le fit chercher, Jérémie &eacut ... |
Jeremie 41Au septième mois, Ismaël, fils de Nethania, fils d’Élischama, de la race royale, vint avec des grands du roi et dix hommes auprès de Guedalia, fils d’Achikam, à Mitspa. Là, ils mangèrent ensemble à Mitspa. Alors Ismaël, fils de Nethania, se leva avec les dix hommes dont il était accompagné, et ils frappèrent avec l’épée Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan ; il fit ainsi mourir celui que le roi de Babylone avait établi gouverneur du pays. Ismaël tua encore tous les juifs qui étaient auprès de Guedalia à Mitspa, et les Chaldéens qui se trouvaient là, les gens de guerre. Le second jour après l’assassinat de Guedalia, tandis que personne n’en savait rien, il arriva de Sichem, de Silo et de Samarie, quatre-vingts hommes, qui avaient la barbe rasée et les vêtements déchirés, et qui s’étaient fait des incisions ; ils portaient des offrandes et de l’encens, pour les présenter à la maison de l’Éternel. Ismaël, fils de Nethania, sortit de Mitspa au-devant d’eux ; il marchait en pleurant. Lorsqu’il les rencontra, il leur dit : Venez vers Guedalia, fils d’Achikam. Et quand ils furent au milieu de la ville, Ismaël, fils de Nethania, les égorgea et les jeta dans la citerne, avec l’aide des gens qui l’accompagnaient. Mais il se trouva parmi eux dix hommes, qui dirent à Ismaël : Ne nous fais pas mourir, car nous avons des provisions cachées dans les champs, du froment, de l’orge, de l’huile et du miel. Alors il les épargna, et ne les fit pas mourir avec leurs frères. La citerne dans laquelle Ismaël jeta tous les cadavres des hommes qu’il tua près de Guedalia est celle qu’avait construite le roi Asa, lorsqu’il craignait Baescha, roi d’Israël ; c’est cette citerne qu’Ismaël, fils de Nethania, remplit de cadavres. Ismaël fit prisonniers tous ceux qui restaient à Mitspa, les filles du roi et tous ceux du peuple qui y demeuraient, et que Nebuzaradan, chef des gardes, avait confiés à Guedalia, fils d’Achikam ; Ismaël, fils de Nethania, les emmena captifs, et partit pour passer chez les Ammonites. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes qui étaient avec lui, furent informés de tout le mal qu’avait fait Ismaël, fils de Nethania. Ils prirent tous les hommes, et se mirent en marche pour attaquer Ismaël, fils de Nethania. Ils le trouvèrent près des grandes eaux de Gabaon. Quand tout le peuple qui était avec Ismaël vit Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes avec lui, il en eut de la joie ; et tout le peuple qu’Ismaël avait emmené de Mitspa se retourna, et vint se joindre à Jochanan, fils de Karéach. Mais Ismaël, fils de Nethania, se sauva avec huit hommes devant Jochanan, et alla chez les Ammonites. Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes qui étaient avec lui, prirent tout le reste du peuple, et le délivrèrent des mains d’Ismaël, fils de Nethania, lorsqu’il l’emmenait de Mitspa, après avoir tué Guedalia, fils d’Achikam. Hommes de guerre, femmes, enfants, eunuques, Jochanan les ramena depuis Gabaon. Ils se mirent en marche, et s’arrêtèrent à l’hôtellerie de Kimham près de Bethléhem, pour se retirer ensuite en Égypte, loin des Chaldéens dont ils avaient peur, parce qu’Ismaël, fils de Nethania, avait tué Guedalia, fils d’Achikam, que le roi de Babylone avait établi gouverneur du pays. Au septième mois, Ismaël, fils de Nethania, fils d’Élischama, de la race royale, vint avec des grands du roi et dix hommes auprès de Guedalia, fils d’Achikam, à Mitspa. Là, ils mangè ... |
Jeremie 42Tous les chefs des troupes, Jochanan, fils de Karéach, Jezania, fils d’Hosée, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, s’avancèrent, et dirent à Jérémie, le prophète : Que nos supplications soient favorablement reçues devant toi ! Intercède en notre faveur auprès de l’Éternel, ton Dieu, en faveur de tous ceux qui restent, car nous étions beaucoup, et nous restons en petit nombre, comme tes yeux le voient ; et que l’Éternel, ton Dieu, nous montre le chemin que nous devons suivre, et ce que nous avons à faire ! Jérémie, le prophète, leur dit : J’entends ; voici je vais prier l’Éternel, votre Dieu, selon votre demande ; et je vous ferai connaître, sans rien vous cacher, tout ce que l’Éternel vous répondra. Et ils dirent à Jérémie : Que l’Éternel soit contre nous un témoin véritable et fidèle, si nous ne faisons pas tout ce que l’Éternel, ton Dieu, te chargera de nous dire ! Que ce soit du bien ou du mal, nous obéirons à la voix de l’Éternel, notre Dieu, vers qui nous t’envoyons, afin que nous soyons heureux, si nous obéissons à la voix de l’Éternel, notre Dieu. Dix jours après, la parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie. Et Jérémie appela Jochanan, fils de Karéach, tous les chefs des troupes qui étaient avec lui, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, vers qui vous m’avez envoyé, pour que je lui présente vos supplications : Si vous restez dans ce pays, je vous y établirai et je ne vous détruirai pas, je vous planterai et je ne vous arracherai pas ; car je me repens du mal que je vous ai fait. Ne craignez pas le roi de Babylone, dont vous avez peur ; ne le craignez pas, dit l’Éternel, car je suis avec vous pour vous sauver et vous délivrer de sa main ; je lui inspirerai de la compassion pour vous, et il aura pitié de vous, et il vous laissera demeurer dans votre pays. Mais si vous n’obéissez pas à la voix de l’Éternel, votre Dieu, et si vous dites : Nous ne resterons pas dans ce pays, non, nous irons au pays d’Égypte, où nous ne verrons point de guerre, où nous n’entendrons pas le son de la trompette, où nous ne manquerons pas de pain, et c’est là que nous habiterons, alors écoutez la parole de l’Éternel, restes de Juda ! Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Si vous tournez le visage pour aller en Égypte, si vous y allez demeurer, l’épée que vous redoutez vous atteindra là au pays d’Égypte, la famine que vous craignez s’attachera à vous là en Égypte, et vous y mourrez. Tous ceux qui tourneront le visage pour aller en Égypte, afin d’y demeurer, mourront par l’épée, par la famine ou par la peste, et nul n’échappera, ne fuira, devant les malheurs que je ferai venir sur eux. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : De même que ma colère et ma fureur se sont répandues sur les habitants de Jérusalem, de même ma fureur se répandra sur vous, si vous allez en Égypte ; vous serez un sujet d’exécration, d’épouvante, de malédiction et d’opprobre, et vous ne verrez plus ce lieu. Restes de Juda, l’Éternel vous dit : N’allez pas en Égypte ! sachez que je vous le défends aujourd’hui. Vous vous trompez vous-mêmes, car vous m’avez envoyé vers l’Éternel, votre Dieu, en disant : Intercède en notre faveur auprès de l’Éternel, notre Dieu, fais-nous connaître tout ce que l’Éternel, notre Dieu, dira, et nous le ferons. Je vous l’ai déclaré aujourd’hui ; mais vous n’écoutez pas la voix de l’Éternel, votre Dieu, ni tout ce qu’il m’a chargé de vous dire. Sachez maintenant que vous mourrez par l’épée, par la famine ou par la peste, dans le lieu où vous voulez aller pour y demeurer. Tous les chefs des troupes, Jochanan, fils de Karéach, Jezania, fils d’Hosée, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, s’avancèrent, et dirent à Jérémie, le ... |
Jeremie 43Lorsque Jérémie eut achevé de dire à tout le peuple toutes les paroles de l’Éternel, leur Dieu, toutes ces paroles que l’Éternel, leur Dieu, l’avait chargé de leur dire, Azaria, fils d’Hosée, Jochanan, fils de Karéach, et tous ces hommes orgueilleux, dirent à Jérémie : Tu dis un mensonge : l’Éternel, notre Dieu, ne t’a point chargé de nous dire : N’allez pas en Égypte pour y demeurer. Mais c’est Baruc, fils de Nérija, qui t’excite contre nous, afin de nous livrer entre les mains des Chaldéens, pour qu’ils nous fassent mourir ou nous emmènent captifs à Babylone. Jochanan, fils de Karéach, tous les chefs des troupes, et tout le peuple, n’obéirent point à la voix de l’Éternel, qui leur ordonnait de rester dans le pays de Juda. Et Jochanan, fils de Karéach, et tous les chefs des troupes, prirent tous les restes de Juda, qui, après avoir été dispersés parmi toutes les nations, étaient revenus pour habiter le pays de Juda, les hommes, les femmes, les enfants, les filles du roi, et toutes les personnes que Nebuzaradan, chef des gardes, avait laissées avec Guedalia, fils d’Achikam, fils de Schaphan, et aussi Jérémie, le prophète, et Baruc, fils de Nérija. Ils allèrent au pays d’Égypte, car ils n’obéirent pas à la voix de l’Éternel, et ils arrivèrent à Tachpanès. La parole de l’Éternel fut adressée à Jérémie, à Tachpanès, en ces mots : Prends dans ta main de grandes pierres, et cache-les, en présence des Juifs, dans l’argile du four à briques qui est à l’entrée de la maison de Pharaon à Tachpanès. Et tu diras aux Juifs : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, j’enverrai chercher Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur, et je placerai son trône sur ces pierres que j’ai cachées, et il étendra son tapis sur elles. Il viendra, et il frappera le pays d’Égypte ; à la mort ceux qui sont pour la mort, à la captivité ceux qui sont pour la captivité, à l’épée ceux qui sont pour l’épée ! Je mettrai le feu aux maisons des dieux de l’Égypte ; Nebucadnetsar les brûlera, il emmènera captives les idoles, il s’enveloppera du pays d’Égypte comme le berger s’enveloppe de son vêtement, et il sortira de là en paix. Il brisera les statues de Beth-Schémesch au pays d’Égypte, et il brûlera par le feu les maisons des dieux de l’Égypte. Lorsque Jérémie eut achevé de dire à tout le peuple toutes les paroles de l’Éternel, leur Dieu, toutes ces paroles que l’Éternel, leur Dieu, l’avait chargé de leur dire, ... |
Jeremie 44La parole fut adressée à Jérémie sur tous les Juifs demeurant au pays d’Égypte, demeurant à Migdol, à Tachpanès, à Noph et au pays de Pathros, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Vous avez vu tous les malheurs que j’ai fait venir sur Jérusalem et sur toutes les villes de Juda ; voici, elles ne sont plus aujourd’hui que des ruines, et il n’y a plus d’habitants, à cause de la méchanceté avec laquelle ils ont agi pour m’irriter, en allant encenser et servir d’autres dieux, inconnus à eux, à vous et à vos pères. Je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes, je les ai envoyés dès le matin, pour vous dire : Ne faites pas ces abominations, que je hais. Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ne sont pas revenus de leur méchanceté, et ils n’ont pas cessé d’offrir de l’encens à d’autres dieux. Ma colère et ma fureur se sont répandues, et ont embrasé les villes de Juda et les rues de Jérusalem, qui ne sont plus que des ruines et un désert, comme on le voit aujourd’hui. Maintenant ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées, le Dieu d’Israël : Pourquoi vous faites-vous à vous-mêmes un si grand mal, que de faire exterminer du milieu de Juda hommes, femmes, enfants et nourrissons, en sorte qu’il n’y ait plus de vous aucun reste ? Pourquoi m’irritez-vous par les œuvres de vos mains, en offrant de l’encens aux autres dieux du pays d’Égypte, où vous êtes venus pour y demeurer, afin de vous faire exterminer et d’être un objet de malédiction et d’opprobre parmi toutes les nations de la terre ? Avez-vous oublié les crimes de vos pères, les crimes des rois de Juda, les crimes de leurs femmes, vos crimes et les crimes de vos femmes, commis dans le pays de Juda et dans les rues de Jérusalem ? Ils ne se sont point humiliés jusqu’à ce jour, ils n’ont point eu de crainte, ils n’ont point suivi ma loi et mes commandements, que j’ai mis devant vous et devant vos pères. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je tourne ma face contre vous pour faire du mal, et pour exterminer tout Juda. Je prendrai les restes de Juda qui ont tourné le visage pour aller au pays d’Égypte, afin d’y demeurer ; ils seront tous consumés, ils tomberont dans le pays d’Égypte ; ils seront consumés par l’épée, par la famine, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ; ils périront par l’épée et par la famine ; et ils seront un sujet d’exécration, d’épouvante, de malédiction et d’opprobre. Je châtierai ceux qui demeurent au pays d’Égypte, comme j’ai châtié Jérusalem, par l’épée, par la famine et par la peste. Nul n’échappera, ne fuira, parmi les restes de Juda qui sont venus pour demeurer au pays d’Égypte, avec l’intention de retourner dans le pays de Juda, où ils ont le désir de retourner s’établir ; car ils n’y retourneront pas, sinon quelques réchappés. Tous les hommes qui savaient que leurs femmes offraient de l’encens à d’autres dieux, toutes les femmes qui se trouvaient là en grand nombre, et tout le peuple qui demeurait au pays d’Égypte, à Pathros, répondirent ainsi à Jérémie : Nous ne t’obéirons en rien de ce que tu nous as dit au nom de l’Éternel. Mais nous voulons agir comme l’a déclaré notre bouche, offrir de l’encens à la reine du ciel, et lui faire des libations, comme nous l’avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, nous étions heureux, et nous n’éprouvions point de malheur. Et depuis que nous avons cessé d’offrir de l’encens à la reine du ciel et de lui faire des libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par l’épée et par la famine... D’ailleurs, lorsque nous offrons de l’encens à la reine du ciel et que nous lui faisons des libations, est-ce sans la volonté de nos maris que nous lui préparons des gâteaux pour l’honorer et que nous lui faisons des libations ? Jérémie dit alors à tout le peuple, aux hommes, aux femmes, à tous ceux qui lui avaient fait cette réponse : L’Éternel ne s’est-il pas rappelé, n’a-t-il pas eu à la pensée l’encens que vous avez brûlé dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, vous et vos pères, vos rois et vos chefs, et le peuple du pays ? L’Éternel n’a pas pu le supporter davantage, à cause de la méchanceté de vos actions, à cause des abominations que vous avez commises ; et votre pays est devenu une ruine, un désert, un objet de malédiction, comme on le voit aujourd’hui. C’est parce que vous avez brûlé de l’encens et péché contre l’Éternel, parce que vous n’avez pas écouté la voix de l’Éternel, et que vous n’avez pas observé sa loi, ses ordonnances, et ses préceptes, c’est pour cela que ces malheurs vous sont arrivés, comme on le voit aujourd’hui. Jérémie dit encore à tout le peuple et à toutes les femmes : Écoutez la parole de l’Éternel, vous tous de Juda, qui êtes au pays d’Égypte ! Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Vous et vos femmes, vous avez déclaré de vos bouches et exécuté de vos mains ce que vous dites : Nous voulons accomplir les vœux que nous avons faits, offrir de l’encens à la reine du ciel, et lui faire des libations. Maintenant que vous avez accompli vos vœux, exécuté vos promesses, écoutez la parole de l’Éternel, vous tous de Juda, qui demeurez au pays d’Égypte ! Voici, je le jure par mon grand nom, dit l’Éternel, mon nom ne sera plus invoqué par la bouche d’aucun homme de Juda, et dans tout le pays d’Égypte aucun ne dira : Le Seigneur, l’Éternel est vivant ! Voici, je veillerai sur eux pour faire du mal et non du bien ; et tous les hommes de Juda qui sont dans le pays d’Égypte seront consumés par l’épée et par la famine, jusqu’à ce qu’ils soient anéantis. Ceux, en petit nombre, qui échapperont à l’épée, retourneront du pays d’Égypte au pays de Juda. Mais tout le reste de Juda, tous ceux qui sont venus au pays d’Égypte pour y demeurer, sauront si ce sera ma parole ou la leur qui s’accomplira. Et voici, dit l’Éternel, un signe auquel vous connaîtrez que je vous châtierai dans ce lieu, afin que vous sachiez que mes paroles s’accompliront sur vous pour votre malheur. Ainsi parle l’Éternel : Voici, je livrerai Pharaon Hophra, roi d’Égypte, entre les mains de ses ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à sa vie, comme j’ai livré Sédécias, roi de Juda, entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, son ennemi, qui en voulait à sa vie. La parole fut adressée à Jérémie sur tous les Juifs demeurant au pays d’Égypte, demeurant à Migdol, à Tachpanès, à Noph et au pays de Pathros, en ces mots : Ainsi parle ... |
Jeremie 45La parole que Jérémie, le prophète, adressa à Baruc, fils de Nérija, lorsqu’il écrivit dans un livre ces paroles, sous la dictée de Jérémie, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda. Il dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur toi, Baruc : Tu dis : Malheur à moi ! car l’Éternel ajoute le chagrin à ma douleur ; je m’épuise en soupirant, et je ne trouve point de repos. Dis-lui : Ainsi parle l’Éternel : Voici, ce que j’ai bâti, je le détruirai ; ce que j’ai planté, je l’arracherai, savoir tout ce pays. Et toi, rechercherais-tu de grandes choses ? Ne les recherche pas ! Car voici, je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit l’Éternel ; et je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras. La parole que Jérémie, le prophète, adressa à Baruc, fils de Nérija, lorsqu’il écrivit dans un livre ces paroles, sous la dictée de Jérémie, la quatrième anné ... |
Jeremie 46La parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie, le prophète, sur les nations. Sur l’Égypte. Sur l’armée de Pharaon Neco, roi d’Égypte, qui était près du fleuve de l’Euphrate, à Carkemisch, et qui fut battue par Nebucadnetsar, roi de Babylone, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda. Préparez le petit et le grand bouclier, Et marchez au combat ! Attelez les chevaux, Montez, cavaliers ! Paraissez avec vos casques, Polissez vos lances, Revêtez la cuirasse !... Que vois-je ? Ils ont peur, ils reculent ; Leurs vaillants hommes sont battus ; Ils fuient sans se retourner... L’épouvante est de toutes parts, dit l’Éternel. Que le plus léger ne trouve aucun salut dans la fuite, Que le plus vaillant n’échappe pas ! Au septentrion, sur les rives de l’Euphrate, Ils chancellent, ils tombent. Qui est celui qui s’avance comme le Nil, Et dont les eaux sont agitées comme les torrents ? C’est l’Égypte. Elle s’avance comme le Nil, Et ses eaux sont agitées comme les torrents. Elle dit : Je monterai, je couvrirai la terre, Je détruirai les villes et leurs habitants. Montez, chevaux ! précipitez-vous, chars ! Qu’ils se montrent, les vaillants hommes, Ceux d’Éthiopie et de Puth qui portent le bouclier, Et ceux de Lud qui manient et tendent l’arc ! Ce jour est au Seigneur, à l’Éternel des armées ; C’est un jour de vengeance, où il se venge de ses ennemis. L’épée dévore, elle se rassasie, Elle s’enivre de leur sang. Car il y a des victimes du Seigneur, de l’Éternel des armées, Au pays du septentrion, sur les rives de l’Euphrate. Monte en Galaad, prends du baume, Vierge, fille de l’Égypte ! En vain tu multiplies les remèdes, Il n’y a point de guérison pour toi. Les nations apprennent ta honte, Et tes cris remplissent la terre, Car les guerriers chancellent l’un sur l’autre, Ils tombent tous ensemble. La parole qui fut adressée par l’Éternel à Jérémie, le prophète, sur l’arrivée de Nebucadnetsar, roi de Babylone, qui voulait frapper le pays d’Égypte. Annoncez-le en Égypte, Publiez-le à Migdol, Publiez-le à Noph et à Tachpanès ! Dites : Lève-toi, prépare-toi, Car l’épée dévore autour de toi ! Pourquoi tes vaillants hommes sont-ils emportés ? Ils ne tiennent pas ferme, car l’Éternel les renverse. Il en fait chanceler un grand nombre ; Ils tombent l’un sur l’autre, et ils disent : Allons, retournons vers notre peuple, Dans notre pays natal, Loin du glaive destructeur ! Là, on s’écrie : Pharaon, roi d’Égypte, Ce n’est qu’un bruit ; il a laissé passer le moment. Je suis vivant ! dit le roi, Dont l’Éternel des armées est le nom, Comme le Thabor parmi les montagnes, Comme le Carmel qui s’avance dans la mer, il viendra. Fais ton bagage pour la captivité, Habitante, fille de L’Égypte ! Car Noph deviendra un désert, Elle sera ravagée, elle n’aura plus d’habitants. L’Égypte est une très belle génisse... Le destructeur vient du septentrion, il arrive... Ses mercenaires aussi sont au milieu d’elle comme des veaux engraissés. Et eux aussi, ils tournent le dos, ils fuient tous sans résister. Car le jour de leur malheur fond sur eux, Le temps de leur châtiment. Sa voix se fait entendre comme celle du serpent ; Car ils s’avancent avec une armée, Ils marchent contre elle avec des haches, Pareils à des bûcherons. Ils abattent sa forêt, dit l’Éternel, Bien qu’elle soit impénétrable ; Car ils sont plus nombreux que les sauterelles, On ne pourrait les compter. La fille de l’Égypte est confuse, Elle est livrée entre les mains du peuple du septentrion. L’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, dit : Voici, je vais châtier Amon de No, Pharaon, l’Égypte, ses dieux et ses rois, Pharaon et ceux qui se confient en lui. Je les livrerai entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie, Entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, Et entre les mains de ses serviteurs ; Et après cela, l’Égypte sera habitée comme aux jours d’autrefois, Dit l’Éternel. Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas ; Ne t’effraie pas, Israël ! Car je te délivrerai de la terre lointaine, Je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive ; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, Et il n’y aura personne pour le troubler. Toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas ! dit l’Éternel ; Car je suis avec toi. J’anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t’ai dispersé, Mais toi, je ne t’anéantirai pas ; Je te châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni. La parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie, le prophète, sur les nations. Sur l’Égypte. Sur l’armée de Pharaon Neco, roi d’Égypte, qui é ... |
Jeremie 47La parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie, le prophète, sur les Philistins, avant que Pharaon frappât Gaza. Ainsi parle l’Éternel : Voici, des eaux s’élèvent du septentrion, Elles sont comme un torrent qui déborde ; Elles inondent le pays et ce qu’il contient, Les villes et leurs habitants. Les hommes poussent des cris, Tous les habitants du pays se lamentent, À cause du retentissement des sabots de ses puissants chevaux, Du bruit de ses chars et du fracas des roues ; Les pères ne se tournent pas vers leurs enfants, Tant les mains sont affaiblies, Parce que le jour arrive où seront détruits tous les Philistins, Exterminés tous ceux qui servaient encore d’auxiliaires à Tyr et à Sidon ; Car l’Éternel va détruire les Philistins, Les restes de l’île de Caphtor. Gaza est devenue chauve, Askalon est dans le silence, le reste de leur plaine aussi. Jusques à quand te feras-tu des incisions ? Ah ! épée de l’Éternel, quand te reposeras-tu ? Rentre dans ton fourreau, Arrête, et sois tranquille ! Comment te reposerais-tu ? L’Éternel lui donne ses ordres, C’est contre Askalon et la côte de la mer qu’il la dirige. La parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie, le prophète, sur les Philistins, avant que Pharaon frappât Gaza. Ainsi parle l’Éternel : Voici, des eaux s’&ea ... |
Jeremie 48Sur Moab. Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Malheur à Nebo, car elle est ravagée ! Kirjathaïm est confuse, elle est prise ; Misgab est confuse, elle est brisée. Elle n’est plus, la gloire de Moab ; À Hesbon, on médite sa perte : Allons, exterminons-le du milieu des nations ! Toi aussi, Madmen, tu seras détruite ; L’épée marche derrière toi. Des cris partent de Choronaïm ; C’est un ravage, c’est une grande détresse. Moab est brisé ! Les petits font entendre leurs cris. Car on répand des pleurs à la montée de Luchith, Et des cris de détresse retentissent à la descente de Choronaïm. Fuyez, sauvez votre vie, Et soyez comme un misérable dans le désert ! Car, parce que tu t’es confié dans tes œuvres et dans tes trésors, Toi aussi, tu seras pris, Et Kemosch s’en ira en captivité, Avec ses prêtres et avec ses chefs. Le dévastateur entrera dans chaque ville, Et aucune ville n’échappera ; La vallée périra et la plaine sera détruite, Comme l’Éternel l’a dit. Donnez des ailes à Moab, Et qu’il parte au vol ! Ses villes seront réduites en désert, Elles n’auront plus d’habitants. Maudit soit celui qui fait avec négligence l’œuvre de l’Éternel, Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! Moab était tranquille depuis sa jeunesse, Il reposait sur sa lie, Il n’était pas vidé d’un vase dans un autre, Et il n’allait pas en captivité. Aussi son goût lui est resté, Et son odeur ne s’est pas changée. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je lui enverrai des gens qui le transvaseront ; Ils videront ses vases, Et feront sauter ses outres. Moab aura honte de Kemosch, Comme la maison d’Israël a eu honte De Béthel, qui la remplissait de confiance. Comment pouvez-vous dire : Nous sommes de vaillants hommes, Des soldats prêts à combattre ? Moab est ravagé, ses villes montent en fumée, L’élite de sa jeunesse est égorgée, Dit le roi, dont l’Éternel des armées est le nom. La ruine de Moab est près d’arriver, Son malheur vient en grande hâte. Lamentez-vous sur lui, vous tous qui l’environnez, Vous tous qui connaissez son nom ! Dites : Comment ce sceptre puissant a-t-il été brisé, Ce bâton majestueux ? Descends du séjour de la gloire, assieds-toi sur la terre desséchée, Habitante, fille de Dibon ! Car le dévastateur de Moab monte contre toi, Il détruit tes forteresses. Tiens-toi sur le chemin, et regarde, habitante d’Aroër ! Interroge le fuyard, le réchappé, Demande : Qu’est-il arrivé ? Moab est confus, car il est brisé. Poussez des gémissements et des cris ! Publiez sur l’Arnon Que Moab est ravagé ! Le châtiment est venu sur le pays de la plaine, Sur Holon, sur Jahats, sur Méphaath, Sur Dibon, sur Nebo, sur Beth-Diblathaïm, Sur Kirjathaïm, sur Beth-Gamul, sur Beth-Meon, Sur Kerijoth, sur Botsra, Sur toutes les villes du pays de Moab, Eloignées et proches. La force de Moab est abattue, Et son bras est brisé, Dit l’Éternel. Enivrez-le, car il s’est élevé contre l’Éternel ! Que Moab se roule dans son vomissement, Et qu’il devienne aussi un objet de raillerie ! Israël n’a-t-il pas été pour toi un objet de raillerie ? Avait-il donc été surpris parmi les voleurs, Pour que tu ne parles de lui qu’en secouant la tête ? Abandonnez les villes, et demeurez dans les rochers, Habitants de Moab ! Soyez comme les colombes, Qui font leur nid sur le flanc des cavernes ! Nous connaissons l’orgueil du superbe Moab, Sa hauteur, sa fierté, son arrogance, et son cœur altier. Je connais, dit l’Éternel, sa présomption et ses vains discours, Et ses œuvres de néant. C’est pourquoi je gémis sur Moab, Je gémis sur tout Moab ; On soupire pour les gens de Kir-Hérès. Vigne de Sibma, je pleure sur toi plus que sur Jaezer ; Tes rameaux allaient au delà de la mer, Ils s’étendaient jusqu’à la mer de Jaezer ; Le dévastateur s’est jeté sur ta récolte et sur ta vendange. La joie et l’allégresse ont disparu des campagnes Et du pays de Moab ; J’ai fait tarir le vin dans les cuves ; On ne foule plus gaîment au pressoir ; Il y a des cris de guerre, et non des cris de joie. Les cris de Hesbon retentissent jusqu’à Elealé, Et ils font entendre leur voix jusqu’à Jahats, Depuis Tsoar jusqu’à Choronaïm, Jusqu’à Eglath-Schelischija ; Car les eaux de Nimrim sont aussi ravagées. Je veux en finir dans Moab, dit l’Éternel, Avec celui qui monte sur les hauts lieux, Et qui offre de l’encens à son dieu. Aussi mon cœur gémit comme une flûte sur Moab, Mon cœur gémit comme une flûte sur les gens de Kir-Hérès, Parce que tous les biens qu’ils ont amassés sont perdus. Car toutes les têtes sont rasées, Toutes les barbes sont coupées ; Sur toutes les mains il y a des incisions, Et sur les reins des sacs. Sur tous les toits de Moab et dans ses places, Ce ne sont que lamentations, Parce que j’ai brisé Moab comme un vase qui n’a pas de prix, Dit l’Éternel. Comme il est brisé ! Poussez des gémissements ! Comme Moab tourne honteusement le dos ! Moab devient un objet de raillerie et d’effroi Pour tous ceux qui l’environnent. Car ainsi parle l’Éternel : Voici, il vole comme l’aigle, Et il étend ses ailes sur Moab. Kerijoth est prise, Les forteresses sont emportées, Et le cœur des héros de Moab est en ce jour Comme le cœur d’une femme en travail. Moab sera exterminé, il cessera d’être un peuple, Car il s’est élevé contre l’Éternel. La terreur, la fosse, et le filet, Sont sur toi, habitant de Moab ! Dit l’Éternel. Celui qui fuit devant la terreur tombe dans la fosse, Et celui qui remonte de la fosse se prend au filet ; Car je fais venir sur lui, sur Moab, L’année de son châtiment, dit l’Éternel. À l’ombre de Hesbon les fuyards s’arrêtent épuisés ; Mais il sort un feu de Hesbon, Une flamme du milieu de Sihon ; Elle dévore les flancs de Moab, Et le sommet de la tête des fils du tumulte. Malheur à toi, Moab ! Le peuple de Kemosch est perdu ! Car tes fils sont emmenés captifs, Et tes filles captives. Mais je ramènerai les captifs de Moab, dans la suite des temps, Dit l’Éternel. Tel est le jugement sur Moab. Sur Moab. Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Malheur à Nebo, car elle est ravagée ! Kirjathaïm est confuse, elle est prise ; Misgab est confuse, elle est bris&e ... |
Jeremie 49Sur les enfants d’Ammon. Ainsi parle l’Éternel : Israël n’a-t-il point de fils ? N’a-t-il point d’héritier ? Pourquoi Malcom possède-t-il Gad, Et son peuple habite-t-il ses villes ? C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai retentir le cri de guerre contre Rabbath des enfants d’Ammon ; Elle deviendra un monceau de ruines, Et les villes de son ressort seront consumées par le feu ; Alors Israël chassera ceux qui l’avaient chassé, dit l’Éternel. Pousse des gémissements, Hesbon, car Aï est ravagée ! Poussez des cris, filles de Rabba, revêtez-vous de sacs, Lamentez-vous, et courez çà et là le long des murailles ! Car Malcom s’en va en captivité, Avec ses prêtres et avec ses chefs. Pourquoi te glorifies-tu de tes vallées ? Ta vallée se fond, fille rebelle, Qui te confiais dans tes trésors : Qui viendra contre moi ? Voici, je fais venir sur toi la terreur, Dit le Seigneur, l’Éternel des armées, Elle viendra de tous tes alentours ; Chacun de vous sera chassé devant soi, Et nul ne ralliera les fuyards. Mais après cela, je ramènerai les captifs des enfants d’Ammon, Dit l’Éternel. Sur Édom. Ainsi parle l’Éternel des armées : N’y a-t-il plus de sagesse dans Théman ? La prudence a-t-elle disparu chez les hommes intelligents ? Leur sagesse s’est-elle évanouie ? Fuyez, tournez le dos, retirez-vous dans les cavernes, Habitants de Dedan ! Car je fais venir le malheur sur Ésaü, Le temps de son châtiment. Si des vendangeurs viennent chez toi, Ne laissent-ils rien à grappiller ? Si des voleurs viennent de nuit, Ils ne dévastent que ce qu’ils peuvent. Mais moi, je dépouillerai Ésaü, Je découvrirai ses retraites, Il ne pourra se cacher ; Ses enfants, ses frères, ses voisins, périront, Et il ne sera plus. Laisse tes orphelins, je les ferai vivre, Et que tes veuves se confient en moi ! Car ainsi parle l’Éternel : Voici, ceux qui ne devaient pas boire la coupe la boiront ; Et toi, tu resterais impuni ! Tu ne resteras pas impuni, Tu la boiras. Car je le jure par moi-même, dit l’Éternel, Botsra sera un objet de désolation, d’opprobre, De dévastation et de malédiction, Et toutes ses villes deviendront des ruines éternelles. J’ai appris de l’Éternel une nouvelle, Et un messager a été envoyé parmi les nations : Assemblez-vous, et marchez contre elle ! Levez-vous pour la guerre ! Car voici, je te rendrai petit parmi les nations, Méprisé parmi les hommes. Ta présomption, l’orgueil de ton cœur t’a égaré, Toi qui habites le creux des rochers, Et qui occupes le sommet des collines. Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, Je t’en précipiterai, dit l’Éternel. Édom sera un objet de désolation ; Tous ceux qui passeront près de lui Seront dans l’étonnement et siffleront sur toutes ses plaies. Comme Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui furent détruites, Dit l’Éternel, Il ne sera plus habité, Il ne sera le séjour d’aucun homme... Voici, tel qu’un lion, il monte des rives orgueilleuses du Jourdain Contre la demeure forte ; Soudain j’en ferai fuir Édom, Et j’établirai sur elle celui que j’ai choisi. Car qui est semblable à moi ? qui me donnera des ordres ? Et quel est le chef qui me résistera ? C’est pourquoi écoutez la résolution que l’Éternel a prise contre Édom, Et les desseins qu’il a conçus contre les habitants de Théman ! Certainement on les traînera comme de faibles brebis, Certainement on ravagera leur demeure. Au bruit de leur chute, la terre tremble ; Leur cri se fait entendre jusqu’à la mer Rouge... Voici, comme l’aigle il s’avance, il vole, Il étend ses ailes sur Botsra, Et le cœur des héros d’Édom est en ce jour Comme le cœur d’une femme en travail. Sur Damas. Hamath et Arpad sont confuses, Car elles ont appris une mauvaise nouvelle, elles tremblent ; C’est une mer en tourmente, Qui ne peut se calmer. Damas est défaillante, elle se tourne pour fuir, Et l’effroi s’empare d’elle ; L’angoisse et les douleurs la saisissent, Comme une femme en travail. Ah ! elle n’est pas abandonnée, la ville glorieuse, La ville qui fait ma joie ! C’est pourquoi ses jeunes gens tomberont dans les rues, Et tous ses hommes de guerre périront en ce jour, Dit l’Éternel des armées. Je mettrai le feu aux murs de Damas, Et il dévorera les palais de Ben-Hadad. Sur Kédar et les royaumes de Hatsor, que battit Nebucadnetsar, roi de Babylone. Ainsi parle l’Éternel : Levez-vous, montez contre Kédar, Et détruisez les fils de l’Orient ! On prendra leurs tentes et leurs troupeaux, On enlèvera leurs pavillons, tous leurs bagages et leurs chameaux, Et l’on jettera de toutes parts contre eux des cris d’épouvante. Fuyez, fuyez de toutes vos forces, cherchez à l’écart une demeure, Habitants de Hatsor ! dit l’Éternel ; Car Nebucadnetsar, roi de Babylone, a pris une résolution contre vous, Il a conçu un projet contre vous. Levez-vous, montez contre une nation tranquille, En sécurité dans sa demeure, dit l’Éternel ; Elle n’a ni portes, ni barres, Elle habite solitaire. Leurs chameaux seront au pillage, Et la multitude de leurs troupeaux sera une proie ; Je les disperserai à tous les vents, ceux qui se rasent les coins de la barbe, Et je ferai venir leur ruine de tous les côtés, dit l’Éternel. Hatsor sera le repaire des chacals, un désert pour toujours ; Personne n’y habitera, aucun homme n’y séjournera. La parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie, le prophète, sur Élam, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, en ces mots : Ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, je vais briser l’arc d’Élam, Sa principale force. Je ferai venir sur Élam quatre vents des quatre extrémités du ciel, Je les disperserai par tous ces vents, Et il n’y aura pas une nation Où n’arrivent des fugitifs d’Élam. Je ferai trembler les habitants d’Élam devant leurs ennemis Et devant ceux qui en veulent à leur vie, J’amènerai sur eux des malheurs, Mon ardente colère, dit l’Éternel, Et je les poursuivrai par l’épée, Jusqu’à ce que je les aie anéantis. Je placerai mon trône dans Élam, Et j’en détruirai le roi et les chefs, Dit l’Éternel. Mais dans la suite des temps, je ramènerai les captifs d’Élam, Dit l’Éternel. Sur les enfants d’Ammon. Ainsi parle l’Éternel : Israël n’a-t-il point de fils ? N’a-t-il point d’héritier ? Pourquoi Malcom possède-t-il Gad, Et son peuple habite-t-il ... |
Jeremie 50La parole que l’Éternel prononça sur Babylone, sur le pays des Chaldéens, par Jérémie, le prophète : Annoncez-le parmi les nations, publiez-le, élevez une bannière ! Publiez-le, ne cachez rien ! Dites : Babylone est prise ! Bel est confondu, Merodac est brisé ! Ses idoles sont confondues, ses idoles sont brisées ! Car une nation monte contre elle du septentrion, Elle réduira son pays en désert, Il n’y aura plus d’habitants ; Hommes et bêtes fuient, s’en vont. En ces jours, en ce temps-là, dit l’Éternel, Les enfants d’Israël et les enfants de Juda reviendront ensemble ; Ils marcheront en pleurant, Et ils chercheront l’Éternel, leur Dieu. Ils s’informeront du chemin de Sion, Ils tourneront vers elle leurs regards : Venez, attachez-vous à l’Éternel, Par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée ! Mon peuple était un troupeau de brebis perdues ; Leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes ; Elles allaient des montagnes sur les collines, Oubliant leur bercail. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, Et leurs ennemis disaient : Nous ne sommes point coupables, Puisqu’ils ont péché contre l’Éternel, la demeure de la justice, Contre l’Éternel, l’espérance de leurs pères. Fuyez de Babylone, sortez du pays des Chaldéens, Et soyez comme des boucs à la tête du troupeau ! Car voici, je vais susciter et faire monter contre Babylone Une multitude de grandes nations du pays du septentrion ; Elles se rangeront en bataille contre elle, et s’en empareront ; Leurs flèches sont comme un habile guerrier, Qui ne revient pas à vide. Et la Chaldée sera livrée au pillage ; Tous ceux qui la pilleront seront rassasiés, dit l’Éternel. Oui, soyez dans la joie, dans l’allégresse, Vous qui avez pillé mon héritage ! Oui, bondissez comme une génisse dans l’herbe, Hennissez comme des chevaux fougueux ! Votre mère est couverte de confusion, Celle qui vous a enfantés rougit de honte ; Voici, elle est la dernière des nations, C’est un désert, une terre sèche et aride. À cause de la colère de l’Éternel, elle ne sera plus habitée, Elle ne sera plus qu’une solitude. Tous ceux qui passeront près de Babylone Seront dans l’étonnement et siffleront sur toutes ses plaies. Rangez-vous en bataille autour de Babylone, vous tous, archers ! Tirez contre elle, n’épargnez pas les flèches ! Car elle a péché contre l’Éternel. Poussez de tous côtés contre elle un cri de guerre ! Elle tend les mains ; Ses fondements s’écroulent ; Ses murs sont renversés. Car c’est la vengeance de l’Éternel. Vengez-vous sur elle ! Faites-lui comme elle a fait ! Exterminez de Babylone celui qui sème, Et celui qui manie la faucille au temps de la moisson ! Devant le glaive destructeur, Que chacun se tourne vers son peuple, Que chacun fuie vers son pays. Israël est une brebis égarée, que les lions ont chassée ; Le roi d’Assyrie l’a dévorée le premier ; Et ce dernier lui a brisé les os, Nebucadnetsar, roi de Babylone. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Voici, je châtierai le roi de Babylone et son pays, Comme j’ai châtié le roi d’Assyrie. Je ramènerai Israël dans sa demeure ; Il aura ses pâturages du Carmel et du Basan, Et son âme se rassasiera sur la montagne d’Éphraïm et dans Galaad. En ces jours, en ce temps-là, dit l’Éternel, On cherchera l’iniquité d’Israël, et elle n’existera plus, Le péché de Juda, et il ne se trouvera plus ; Car je pardonnerai au reste que j’aurai laissé. Monte contre le pays doublement rebelle, Contre ses habitants, et châtie-les ! Poursuis, massacre, extermine-les ! dit l’Éternel, Exécute entièrement mes ordres ! Des cris de guerre retentissent dans le pays, Et le désastre est grand. Eh quoi ! il est rompu, brisé, le marteau de toute la terre ! Babylone est détruite au milieu des nations ! Je t’ai tendu un piège, et tu as été prise, Babylone, À l’improviste ; Tu as été atteinte, saisie, Parce que tu as lutté contre l’Éternel. L’Éternel a ouvert son arsenal, Et il en a tiré les armes de sa colère ; Car c’est là une œuvre du Seigneur, de l’Éternel des armées, Dans le pays des Chaldéens. Pénétrez de toutes parts dans Babylone, ouvrez ses greniers, Faites-y des monceaux comme des tas de gerbes, Et détruisez-la ! Qu’il ne reste plus rien d’elle ! Tuez tous ses taureaux, qu’on les égorge ! Malheur à eux ! car leur jour est arrivé, Le temps de leur châtiment. Écoutez les cris des fuyards, de ceux qui se sauvent du pays de Babylone Pour annoncer dans Sion la vengeance de l’Éternel, notre Dieu, La vengeance de son temple ! Appelez contre Babylone les archers, vous tous qui maniez l’arc ! Campez autour d’elle, que personne n’échappe, Rendez-lui selon ses œuvres, Faites-lui entièrement comme elle a fait ! Car elle s’est élevée avec fierté contre l’Éternel, Contre le Saint d’Israël. C’est pourquoi ses jeunes gens tomberont dans les rues, Et tous ses hommes de guerre périront en ce jour, Dit l’Éternel. Voici, j’en veux à toi, orgueilleuse ! Dit le Seigneur, l’Éternel des armées ; Car ton jour est arrivé, Le temps de ton châtiment. L’orgueilleuse chancellera et tombera, Et personne ne la relèvera ; Je mettrai le feu à ses villes, Et il en dévorera tous les alentours. Ainsi parle l’Éternel des armées : Les enfants d’Israël et les enfants de Juda sont ensemble opprimés ; Tous ceux qui les ont emmenés captifs les retiennent, Et refusent de les relâcher. Mais leur vengeur est puissant, Lui dont l’Éternel des armées est le nom ; Il défendra leur cause, Afin de donner le repos au pays, Et de faire trembler les habitants de Babylone. L’épée contre les Chaldéens ! dit l’Éternel, Contre les habitants de Babylone, ses chefs et ses sages ! L’épée contre les prophètes de mensonge ! qu’ils soient comme des insensés ! L’épée contre ses vaillants hommes ! qu’ils soient consternés ! L’épée contre ses chevaux et ses chars ! Contre les gens de toute espèce qui sont au milieu d’elle ! Qu’ils deviennent semblables à des femmes ! L’épée contre ses trésors ! qu’ils soient pillés ! La sécheresse contre ses eaux ! qu’elles tarissent ! Car c’est un pays d’idoles ; Ils sont fous de leurs idoles. C’est pourquoi les animaux du désert s’y établiront avec les chacals, Et les autruches y feront leur demeure ; Elle ne sera plus jamais habitée, Elle ne sera plus jamais peuplée. Comme Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines, que Dieu détruisit, Dit l’Éternel, Elle ne sera plus habitée, Elle ne sera le séjour d’aucun homme. Voici, un peuple vient du septentrion, Une grande nation et des rois puissants Se lèvent des extrémités de la terre. Ils portent l’arc et le javelot ; Ils sont cruels, sans miséricorde ; Leur voix mugit comme la mer ; Ils sont montés sur des chevaux, Prêts à combattre comme un seul homme, Contre toi, fille de Babylone ! Le roi de Babylone apprend la nouvelle, Et ses mains s’affaiblissent, L’angoisse le saisit, Comme la douleur d’une femme qui accouche... Voici, tel qu’un lion, il monte des rives orgueilleuses du Jourdain Contre la demeure forte ; Soudain je les en chasserai, Et j’établirai sur elle celui que j’ai choisi. Car qui est semblable à moi ? Qui me donnera des ordres ? Et quel est le chef qui me résistera ? C’est pourquoi écoutez la résolution que l’Éternel a prise contre Babylone, Et les desseins qu’il a conçus contre le pays des Chaldéens ! Certainement on les traînera comme de faibles brebis, Certainement on ravagera leur demeure. Au bruit de la prise de Babylone la terre tremble, Et un cri se fait entendre parmi les nations. La parole que l’Éternel prononça sur Babylone, sur le pays des Chaldéens, par Jérémie, le prophète : Annoncez-le parmi les nations, publiez-le, élevez une bannière ! Publie ... |
Jeremie 51Ainsi parle l’Éternel : Voici, je fais lever contre Babylone, Et contre les habitants de la Chaldée, Un vent destructeur. J’envoie contre Babylone des vanneurs qui la vanneront, Qui videront son pays ; Ils fondront de toutes parts sur elle, Au jour du malheur. Qu’on tende l’arc contre celui qui tend son arc, Contre celui qui est fier dans sa cuirasse ! N’épargnez pas ses jeunes hommes ! Exterminez toute son armée ! Qu’ils tombent blessés à mort dans le pays des Chaldéens, Percés de coups dans les rues de Babylone ! Car Israël et Juda ne sont point abandonnés de leur Dieu, De l’Éternel des armées, Et le pays des Chaldéens est rempli de crimes Contre le Saint d’Israël. Fuyez de Babylone, et que chacun sauve sa vie, De peur que vous ne périssiez dans sa ruine ! Car c’est un temps de vengeance pour l’Éternel ; Il va lui rendre selon ses œuvres. Babylone était dans la main de l’Éternel une coupe d’or, Qui enivrait toute la terre ; Les nations ont bu de son vin : C’est pourquoi les nations ont été comme en délire. Soudain Babylone tombe, elle est brisée ! Gémissez sur elle, prenez du baume pour sa plaie : Peut-être guérira-t-elle. Nous avons voulu guérir Babylone, mais elle n’a pas guéri. Abandonnons-la, et allons chacun dans son pays ; Car son châtiment atteint jusqu’aux cieux, Et s’élève jusqu’aux nues. L’Éternel manifeste la justice de notre cause ; Venez, et racontons dans Sion L’œuvre de l’Éternel, notre Dieu. Aiguisez les flèches, saisissez les boucliers ! L’Éternel a excité l’esprit des rois de Médie, Parce qu’il veut détruire Babylone ; Car c’est la vengeance de l’Éternel, La vengeance de son temple. Elevez une bannière contre les murs de Babylone ! Fortifiez les postes, placez des gardes, dressez des embuscades ! Car l’Éternel a pris une résolution, Et il exécute ce qu’il a prononcé contre les habitants de Babylone. Toi qui habites près des grandes eaux, Et qui as d’immenses trésors, Ta fin est venue, ta cupidité est à son terme ! L’Éternel des armées l’a juré par lui-même : Oui, je te remplirai d’hommes comme de sauterelles, Et ils pousseront contre toi des cris de guerre. Il a crée la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence. À sa voix, les eaux mugissent dans les cieux, Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit les éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors. Tout homme devient stupide par sa science, Tout orfèvre est honteux de son image taillée ; Car ses idoles ne sont que mensonge, Il n’y a point en elles de souffle. Elles sont une chose de néant, une œuvre de tromperie ; Elles périront, quand viendra le châtiment. Celui qui est la part de Jacob n’est pas comme elles ; Car c’est lui qui a tout formé, Et Israël est la tribu de son héritage. L’Éternel des armées est son nom. Tu as été pour moi un marteau, un instrument de guerre. J’ai brisé par toi des nations, Par toi j’ai détruit des royaumes. Par toi j’ai brisé le cheval et son cavalier ; Par toi j’ai brisé le char et celui qui était dessus. Par toi j’ai brisé l’homme et la femme ; Par toi j’ai brisé le vieillard et l’enfant ; Par toi j’ai brisé le jeune homme et la jeune fille. Par toi j’ai brisé le berger et son troupeau ; Par toi j’ai brisé le laboureur et ses bœufs ; Par toi j’ai brisé les gouverneurs et les chefs. Je rendrai à Babylone et à tous les habitants de la Chaldée Tout le mal qu’ils ont fait à Sion sous vos yeux, Dit l’Éternel. Voici, j’en veux à toi, montagne de destruction, dit l’Éternel, À toi qui détruisais toute la terre ! J’étendrai ma main sur toi, Je te roulerai du haut des rochers, Et je ferai de toi une montagne embrasée. On ne tirera de toi ni pierres angulaires, ni pierres pour fondements ; Car tu seras à jamais une ruine, dit l’Éternel... Élevez une bannière dans le pays ! Sonnez de la trompette parmi les nations ! Préparez les nations contre elle, Appelez contre elle les royaumes d’Ararat, de Minni et d’Aschkenaz ! Établissez contre elle des chefs ! Faites avancer des chevaux comme des sauterelles hérissées ! Préparez contre elle les nations, les rois de Médie, Ses gouverneurs et tous ses chefs, Et tout le pays sous leur domination ! La terre s’ébranle, elle tremble ; Car le dessein de l’Éternel contre Babylone s’accomplit ; Il va faire du pays de Babylone un désert sans habitants. Les guerriers de Babylone cessent de combattre, Ils se tiennent dans les forteresses ; Leur force est épuisée, ils sont comme des femmes. On met le feu aux habitations, On brise les barres. Les courriers se rencontrent, Les messagers se croisent, Pour annoncer au roi de Babylone Que sa ville est prise par tous les côtés, Que les passages sont envahis, Les marais embrasés par le feu, Et les hommes de guerre consternés. Car ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : La fille de Babylone est comme une aire dans le temps où on la foule ; Encore un instant, et le moment de la moisson sera venu pour elle. Nebucadnetsar, roi de Babylone, m’a dévorée, m’a détruite ; Il a fait de moi un vase vide ; Tel un dragon, il m’a engloutie, Il a rempli son ventre de ce que j’avais de précieux ; Il m’a chassée. Que la violence envers moi et ma chair déchirée retombent sur Babylone ! Dit l’habitante de Sion. Que mon sang retombe sur les habitants de la Chaldée ! Dit Jérusalem. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Voici, je défendrai ta cause, Je te vengerai ! Je mettrai à sec la mer de Babylone, Et je ferai tarir sa source. Babylone sera un monceau de ruines, un repaire de chacals, Un objet de désolation et de moquerie ; Il n’y aura plus d’habitants. Ils rugiront ensemble comme des lions, Ils pousseront des cris comme des lionceaux. Quand ils seront échauffés, je les ferai boire, Et je les enivrerai, pour qu’ils se livrent à la gaîté, Puis s’endorment d’un sommeil éternel, et ne se réveillent plus, Dit l’Éternel. Je les ferai descendre comme des agneaux à la tuerie, Comme des béliers et des boucs. Eh quoi ! Schéschac est prise ! Celle dont la gloire remplissait toute la terre est conquise ! Eh quoi ! Babylone est détruite au milieu des nations ! La mer est montée sur Babylone : Babylone a été couverte par la multitude de ses flots. Ses villes sont ravagées, La terre est aride et déserte ; C’est un pays où personne n’habite, Où ne passe aucun homme. Je châtierai Bel à Babylone, J’arracherai de sa bouche ce qu’il a englouti, Et les nations n’afflueront plus vers lui. La muraille même de Babylone est tombée ! Sortez du milieu d’elle, mon peuple, Et que chacun sauve sa vie, En échappant à la colère ardente de l’Éternel ! Que votre cœur ne se trouble point, et ne vous effrayez pas Des bruits qui se répandront dans le pays ; Car cette année surviendra un bruit, Et l’année suivante un autre bruit, La violence régnera dans le pays, Et un dominateur s’élèvera contre un autre dominateur. C’est pourquoi voici, les jours viennent Où je châtierai les idoles de Babylone, Et tout son pays sera couvert de honte ; Tous ses morts tomberont au milieu d’elle. Sur Babylone retentiront les cris de joie des cieux et de la terre, Et de tout ce qu’ils renferment ; Car du septentrion les dévastateurs fondront sur elle, Dit l’Éternel. Babylone aussi tombera, ô morts d’Israël, Comme elle a fait tomber les morts de tout le pays. Vous qui avez échappé au glaive, partez, ne tardez pas ! De la terre lointaine, pensez à l’Éternel, Et que Jérusalem soit présente à vos cœurs ! Nous étions confus, quand nous entendions l’insulte ; La honte couvrait nos visages, Quand des étrangers sont venus Dans le sanctuaire de la maison de l’Éternel. C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je châtierai ses idoles ; Et dans tout son pays les blessés gémiront. Quand Babylone s’élèverait jusqu’aux cieux, Quand elle rendrait inaccessibles ses hautes forteresses, J’enverrai contre elle les dévastateurs, dit l’Éternel... Des cris s’échappent de Babylone, Et le désastre est grand dans le pays des Chaldéens. Car l’Éternel ravage Babylone, Il en fait cesser les cris retentissants ; Les flots des dévastateurs mugissent comme de grandes eaux, Dont le bruit tumultueux se fait entendre. Oui, le dévastateur fond sur elle, sur Babylone ; Les guerriers de Babylone sont pris, Leurs arcs sont brisés. Car l’Éternel est un Dieu qui rend à chacun selon ses œuvres, Qui paie à chacun son salaire. J’enivrerai ses princes et ses sages, Ses gouverneurs, ses chefs et ses guerriers ; Ils s’endormiront d’un sommeil éternel, et ne se réveilleront plus, Dit le roi, dont l’Éternel des armées est le nom. Ainsi parle l’Éternel des armées : Les larges murailles de Babylone seront renversées, Ses hautes portes seront brûlées par le feu ; Ainsi les peuples auront travaillé en vain, Les nations se seront fatiguées pour le feu. Ordre donné par Jérémie, le prophète, à Seraja, fils de Nérija, fils de Machséja, lorsqu’il se rendit à Babylone avec Sédécias, roi de Juda, la quatrième année du règne de Sédécias. Or, Seraja était premier chambellan. Jérémie écrivit dans un livre tous les malheurs qui devaient arriver à Babylone, toutes ces paroles qui sont écrites sur Babylone. Jérémie dit à Seraja : Lorsque tu seras arrivé à Babylone, tu auras soin de lire toutes ces paroles, et tu diras : Éternel, c’est toi qui as déclaré que ce lieu serait détruit, et qu’il ne serait plus habité ni par les hommes ni par les bêtes, mais qu’il deviendrait un désert pour toujours. Et quand tu auras achevé la lecture de ce livre, tu y attacheras une pierre, et tu le jetteras dans l’Euphrate, et tu diras : Ainsi Babylone sera submergée, elle ne se relèvera pas des malheurs que j’amènerai sur elle ; ils tomberont épuisés. Jusqu’ici sont les paroles de Jérémie. Ainsi parle l’Éternel : Voici, je fais lever contre Babylone, Et contre les habitants de la Chaldée, Un vent destructeur. J’envoie contre Babylone des vanneurs qui la vanneront, Qui videront son pays ... |
Jeremie 52Sédécias avait vingt et un ans lorsqu’il devint roi, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Hamuthal, fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, entièrement comme avait fait Jojakim. Et cela arriva à cause de la colère de l’Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu’il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem ; ils campèrent devant elle, et élevèrent des retranchements tout autour. La ville fut assiégée jusqu’à la onzième année du roi Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était forte dans la ville, et il n’y avait pas de pain pour le peuple du pays. Alors la brèche fut faite à la ville ; et tous les gens de guerre s’enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin de la porte entre les deux murs près du jardin du roi, tandis que les Chaldéens environnaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Mais l’armée des Chaldéens poursuivit le roi, et ils atteignirent Sédécias dans les plaines de Jéricho ; et toute son armée se dispersa loin de lui. Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, dans le pays de Hamath ; et il prononça contre lui une sentence. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias en sa présence ; il fit aussi égorger tous les chefs de Juda à Ribla. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d’airain ; le roi de Babylone l’emmena à Babylone, et il le tint en prison jusqu’au jour de sa mort. Le dixième jour du cinquième mois, c’était la dix-neuvième année du règne de Nebucadnetsar, roi de Babylone, Nebuzaradan, chef des gardes, au service du roi de Babylone, vint à Jérusalem. Il brûla la maison de l’Éternel, la maison du roi, et toutes les maisons de Jérusalem ; il livra au feu toutes les maisons de quelque importance. Toute l’armée des Chaldéens, qui était avec le chef des gardes, démolit toutes les murailles formant l’enceinte de Jérusalem. Nebuzaradan, chef des gardes, emmena captifs une partie des plus pauvres du peuple, ceux du peuple qui étaient demeurés dans la ville, ceux qui s’étaient rendus au roi de Babylone, et le reste de la multitude. Cependant Nebuzaradan, chef des gardes, laissa comme vignerons et comme laboureurs quelques-uns des plus pauvres du pays. Les Chaldéens brisèrent les colonnes d’airain qui étaient dans la maison de l’Éternel, les bases, la mer d’airain qui était dans la maison de l’Éternel, et ils en emportèrent tout l’airain à Babylone. Ils prirent les cendriers, les pelles, les couteaux, les coupes, les tasses, et tous les ustensiles d’airain avec lesquels on faisait le service. Le chef des gardes prit encore les bassins, les brasiers, les coupes, les cendriers, les chandeliers, les tasses et les calices, ce qui était d’or et ce qui était d’argent. Les deux colonnes, la mer, et les douze bœufs d’airain qui servaient de base, et que le roi Salomon avait faits pour la maison de l’Éternel, tous ces ustensiles d’airain avaient un poids inconnu. La hauteur de l’une des colonnes était de dix-huit coudées, et un cordon de douze coudées l’entourait ; elle était creuse, et son épaisseur avait quatre doigts ; il y avait au-dessus un chapiteau d’airain, et la hauteur d’un chapiteau était de cinq coudées ; autour du chapiteau il y avait un treillis et des grenades, le tout d’airain ; il en était de même pour la seconde colonne avec des grenades. Il y avait quatre-vingt-seize grenades de chaque côté, et toutes les grenades autour du treillis étaient au nombre de cent. Le chef des gardes prit Seraja, le souverain sacrificateur, Sophonie, le second sacrificateur, et les trois gardiens du seuil. Et dans la ville il prit un eunuque qui avait sous son commandement les gens de guerre, sept hommes qui faisaient partie des conseillers du roi et qui furent trouvés dans la ville, le secrétaire du chef de l’armée qui était chargé d’enrôler le peuple du pays, et soixante hommes du peuple du pays qui se trouvèrent dans la ville. Nebuzaradan, chef des gardes, les prit, et les conduisit vers le roi de Babylone à Ribla. Le roi de Babylone les frappa et les fit mourir à Ribla, dans le pays de Hamath. Ainsi Juda fut emmené captif loin de son pays. Voici le peuple que Nebucadnetsar emmena en captivité : la septième année, trois mille vingt-trois Juifs ; la dix-huitième année de Nebucadnetsar, il emmena de Jérusalem huit cent trente-deux personnes ; la vingt-troisième année de Nebucadnetsar, Nebuzaradan, chef des gardes, emmena sept cent quarante-cinq Juifs ; en tout quatre mille six cents personnes. La trente-septième année de la captivité de Jojakin, roi de Juda, le vingt-cinquième jour du douzième mois, Evil-Merodac, roi de Babylone, dans la première année de son règne, releva la tête de Jojakin, roi de Juda, et le fit sortir de prison. Il lui parla avec bonté, et il mit son trône au-dessus du trône des rois qui étaient avec lui à Babylone. Il lui fit changer ses vêtements de prison, et Jojakin mangea toujours à sa table tout le temps de sa vie. Le roi de Babylone pourvut constamment à son entretien journalier jusqu’au jour de sa mort, tout le temps de sa vie. Sédécias avait vingt et un ans lorsqu’il devint roi, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s’appelait Hamuthal, fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux ... |