Diane ARBUS (1923-1971)Diane Arbus s'inscrit dans un courant photographique qu'avait inauguré un autre grand photographe américain, Walker Evans, qui avait imposé un style documentaire et urbain dans les années 1930. Mais c'est après 1962, quand elle abandonne le format rectangulaire du 24x36 pour le format carré du 6x6 qu'elle impose son style propre. Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des travestis, des transsexuels, des handicapés mentaux, des jumeaux, des nains, etc. Par ses photos, Diane Arbus révèle combien l'étrange peut surgir de n'importe où. La très célèbre photographie Jumelles identiques (Roselle, New Jersey, 1967) met en scène deux fillettes habillées de la même manière, robe en velours à large col blanc, qui regardent le spectateur droit dans les yeux, en souriant légèrement. Le spectateur est mal à l'aise car c'est le concept de l'identité, et plus précisément de l'unicité des êtres humains qui est remis en question. Stanley Kubrick s'est d'ailleurs inspiré de ce cliché pour créer les jumelles du film Shining. Son influence sur la photographie américaine est considérable. Elle a contribué à imposer l'idée que la photographie est un art à part entière. Elle travaillait en noir et blanc et développait elle-même ses travaux afin de maîtriser complètement le résultat de ses œuvres. Diane Arbus, née Diane Nemerov (14 mars 1923, New York - 26 juillet 1971, New York), est une photographe américaine. Elle est la sœur du poète Howard Nemerov Diane Arbus s'inscrit dans un courant photographique qu'avait inauguré un autre grand photographe américain, Walker Evans, qui avait imposé un style documentai ... |
Diane ARBUS - Girl in a Watch Cap, New-YorkDiane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des travestis, des transsexuels, des handicapés mentaux, des jumeaux, des nains, etc. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l'Amérique des années soixante. Elle s'attache pourtant à montrer que ces personnages étranges et atypiques sont avant tout des êtres réels, avec des habitudes et un train-train quotidien. Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photogr ... |
Diane ARBUS - A Jewish giant at home with his parents in the Bronx, N.Y. 1970Tout le regard de Diane Arbus est concentré dans ce cliché. On y voit un personnage hors normes, courbé pour ne pas toucher le plafond, étriqué dans ce décor qui n’est pas à sa mesure, et le regard surpris, à la limite de l’effroi, de parents incrédules. Diane Arbus a retenu un moment révélateur : un échange de regard oblique entre l’ « enfant » et ses parents, comme la rencontre improbable de deux mondes. Sur cette image, le salon semble basculer, animé par des diagonales contraires, et le géant, tel une Alice aux Pays des merveilles ayant mangé des biscuits magiques qui l’auraient fait grandir au-delà des limites du décor, est coincé dans une autre dimension. Tout le regard de Diane Arbus est concentré dans ce cliché. On y voit un personnage hors normes, courbé pour ne pas toucher le plafond, étriqué d ... |
Diane ARBUS - Identical Twins, Roselle, New Jersey,Par ses photos, Diane Arbus révèle combien l'étrange peut surgir de n'importe où. La très célèbre photographie Jumelles identiques (Roselle, New Jersey, 1967) met en scène deux fillettes habillées de la même manière, robe en velours à large col blanc, qui regardent le spectateur droit dans les yeux, en souriant légèrement. Le spectateur est mal à l'aise car c'est le concept de l'identité, et plus précisément de l'unicité des êtres humains qui est remis en question. Stanley Kubrick s'est d'ailleurs inspiré de ce cliché pour créer les jumelles du film Shining. C’est l’impossibilité à vivre dans un milieu conditionné par des normes que Diane Arbus montre. Elle choisit ses modèles chez les laissés pour compte : les travestis, les enfants des rues, les nains, les vieilles dames apprêtées avec des chignons postiches qui se fondent aux objets du décor… Des sujets emblématiques de son travail sur l’artifice et la réalité, la vérité nue, ce qui sort du cadre. Une grande tendresse pointe dans l’œuvre de Diane Arbus, qui nous questionne sur le fondement de l’humain, au-delà des apparences. Par ses photos, Diane Arbus révèle combien l'étrange peut surgir de n'importe où. La très célèbre photographie Jumelles identiques ... |