... II y a l’air il y a le vent Les montagnes l’eau le ciel la terre Les enfants les animaux Les plantes et le charbon de terre ... Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924 ... II y a l’air il y a le vent Les montagnes l’eau le ciel la terre Les enfants les animaux Les plantes et le charbon de terre ... Blaise ... |
Ardenne belge - arbres au printempsL'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil Souffle dans le logis son haleine morose ! […] Et là, c'est comme un lit sans plumes, sans chaleur, Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur ; Un nid que doit avoir glacé la bise amère… Arthur Rimbaud - Les Étrennes des orphelins Originellement, Arduinna est le nom probablement d’origine celtique d’une forêt située sur et aux abords du massif de l’Ardenne (ainsi que d'une déesse celte, Arduenna), citée par Jules César et Strabon. Certains auteurs modernes défendent la couleur noire comme signification (du celtique Ar Duen qui signifie «la Noire»). Aujourd’hui, on applique les mots Ardenne(s) et Ardennais dans les dénominations de plusieurs régions naturelles ou administratives qu’il est parfois difficile de ne pas confondre d’autant que les nombreuses tentatives d’appropriations de ce nom connu entretiennent une certaine confusion. Normalement, lorsque l'on parle du territoire, on utilise le terme "Ardenne" (au singulier) pour désigner l'Ardenne belge, par opposition « aux Ardennes », expression qui désigne soit les Ardennes françaises, soit l'ensemble (franco-belge, voire franco-belgo-luxembourgeois) de la région. L'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil Souffle dans le logis son haleine morose ! […] Et là, c'est comme un lit sans plumes, sa ... |
... Des arbres, des gazons une douce tristesse : Cette onde que j’entends murmure avec mollesse, ... Chateaubriand - Tableaux de la nature ... Des arbres, des gazons une douce tristesse : Cette onde que j’entends murmure avec mollesse, ... Chateaubriand - Tableaux de la nature ... |
L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés se dressent à l'horizon ... Guy de Maupassant Perdu au milieu de la ville, L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Il suffit de le demander A l'oiseau qui chante à la cime. Jacques Charpentreau L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés se dressent à l'horizon ... Guy de Maupassant |
Cap Frehel - cormoran... L'ivresse de l'instant s'éteint dans son regard. Depuis trois mois déjà il reste sur la rive Regardant s'éloigner les lumières actives, Il ne plongera plus dès la tombée du soir. ... Laurent Caron Le cormoran de Xingpin L'ivresse de l'instant s'éteint dans son regard. Depuis trois mois déjà il reste sur la rive Regardant s'éloigner les lumières actives, Il ne plongera plus dès la tombée du soir. Il aimait tant ces pics dressés dans le brouillard, Impudiques, innombrables, sources contemplatives, Alors qu'il étendait ses deux ailes chétives Au soleil et au vent debout serrant la barre. Ombres chinoises la nuit, ils étaient les gardiens Du pêcheur, de la barque et de ses va-et-vient, Et de ses compagnons qui plongent alentour. Les formes et les couleurs, les bruits et les odeurs Se brouillent dans sa mémoire et ultime bonheur Il rêve d'un paradis sans bague comme atours. ... L'ivresse de l'instant s'éteint dans son regard. Depuis trois mois déjà il reste sur la rive Regardant s'éloigner les lum ... |
... Si l’on savait le calme qu’un ruisseau En tous mes sens porte avec son murmure, Ce calme heureux que j’ai, sur la verdure, Goûté cent fois seul au pied d’un coteau, ... Chateaubriand - Tableaux de la nature jura ... Si l’on savait le calme qu’un ruisseau En tous mes sens porte avec son murmure, Ce calme heureux que j’ai, sur la verdure, Goûté ... |
Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t'écrase avec le pied. Emmanuel Kant Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t'écrase avec le pied. Emmanuel Kant ... |
Combien j’ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! Ma soeur, qu’ils étaient beaux les jours De France ! O mon pays, sois mes amours Toujours ! ... Te souvient-il du lac tranquille Qu’effleurait l’hirondelle agile, Du vent qui courbait le roseau Mobile, Et du soleil couchant sur l’eau, Si beau ? ... François-René de Chateaubriand, Poésies diverses Combien j’ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! Ma soeur, qu’ils étaient beaux les jours De France ! O mon pays, sois mes amours |
Brouage aux flots dormant, princesse des roseaux, À l'écart des pertuis, délaissée des vaisseaux, Tes rues et tes maisons de vieille pierre grise, Offertes au soleil, à la pluie, à la brise, Témoignent du passé et nous content l'histoire De ceux qui de ton nom propagèrent la gloire. ... Cl Claudec Vénérables remparts où nichent les oiseaux Quand l'air du large encor' de souvenirs vous grise, Mémoire d'Acadie au grand siècle promise, À l'étier miroitant reflétez vos créneaux ! Nuages et troupeaux, assiègez calmement Un lieu comme hors du temps, tel un temple immortel, Dormant parmi les joncs en une odeur de sel, Réminiscence offerte au culte du passant. Le bronze des canons, les navires marchands, Ont fait place à l'azur, aux brumes et aux vents Pour bercer un repos mérité à jamais. Brouage au vert pays, étoile des marais. Cl Claudec Brouage aux flots dormant, princesse des roseaux, À l'écart des pertuis, délaissée des vaisseaux, Tes rues et tes maisons de viei ... |
New-York, Central Park en automne... Ce ruisseau, sous tes pas, cache au sein de la terre Son cours silencieux et ses flots oubliés : Que ma vie inconnue, obscure et solitaire, Ainsi passe à tes pieds ! ... François-René de Chateaubriand, Poésies diverses Sur ce pont suspendu nos vies s'enroulent aux sarments de lierre haiku Matsuo Basho ... Ce ruisseau, sous tes pas, cache au sein de la terre Son cours silencieux et ses flots oubliés : Que ma vie inconnue, obscure et solitaire, |
Lumio - les lauriers rosesIl faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux, Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses. Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ; Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux. Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux, Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes. De ces biens passagers que l’on goûte à demi, Le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble, On s’approche, on sourit, la main touche la main, Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. Alfred de Musset Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux, Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur ... |
Lumio - poterie... C’est un chemin frayé plein d’une douce joie, Un vase de parfums, une coupe de miel, Un météore qui flamboie Comme un beau chérubin dans sa robe de soie. ... Théodore de Banville, Les Cariatides (1843) ... C’est un chemin frayé plein d’une douce joie, Un vase de parfums, une coupe de miel, Un météore qui flamboie Comme un beau ch&e ... |
Olmeto - ville corseTapi dans les rochers qui regardent la plage, Au pied de la falaise est le petit village. Sur les vagues ses toits ont l’air de se pencher, Et ses mâts de bateaux entourent son clocher. ... François Coppée, Poèmes modernes - l'Angelus Tapi dans les rochers qui regardent la plage, Au pied de la falaise est le petit village. Sur les vagues ses toits ont l’air de se pencher, Et ses mâts de b ... |
Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles : “Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité, Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles, Un chant plein de lumière et de fraternité ! ... Car j’éprouve une joie immense quand je tombe Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux, Et sa chaude poitrine est une douce tombe Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux. ... Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1861 Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles : “Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité, Sous ma prison de verre et m ... |
héron en ville... Sur mon âme, qui fut colombe, Viens, toi qui des cieux as le sceau. Quelquefois une plume tombe Sur le cadavre d’un oiseau. ... Victor Hugo - les contemplations ... Sur mon âme, qui fut colombe, Viens, toi qui des cieux as le sceau. Quelquefois une plume tombe Sur le cadavre d’un oiseau. ... Victor ... |
... Vague, perdue au fond des sables monotones, La ville d’autrefois, sans tours et sans remparts, Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones, Sous le suaire blanc de ses marbres épars. ... Albert Samain, Au jardin de l’infante ... Vague, perdue au fond des sables monotones, La ville d’autrefois, sans tours et sans remparts, Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones, ... |
... Crépuscule grimant les arbres et les faces, Avec son manteau bleu, sous son masque incertain; Poussière de baisers autour des bouches lasses… Le vague devient tendre, et le tout près, lointain. ... Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jours, Portraits de peintres et de musiciens 1896 vue du château de Kapfenstein Sous l'Empire romain, le territoire actuel de la Styrie faisait partie des provinces de Pannonie à l'est, et de Norique à l'ouest. En 1180, la Styrie, qui était jusqu'alors une partie du duché de Carinthie, devient elle-même un duché. En 1192, entre en application le traité de Georgenberg (Georgenberger Handfeste), conclu en 1186, selon lequel la Styrie était devenue une partie de l'Autriche. En raison des divisions des héritiers Habsbourg, la Styrie devient la partie centrale de l'Autriche Intérieure. Après l'Anschluss (annexion de l'Autriche par l'Allemagne en 1938), la petite région de Bad Aussee est intégrée dans la région de Haute-Autriche, nommée à cette époque « Danube supérieur ». Après la Seconde Guerre mondiale, la petite région de Bad Aussee redevient une partie de la Styrie, mais comme communauté autonome (Expositur en langue austro-allemande). ... Crépuscule grimant les arbres et les faces, Avec son manteau bleu, sous son masque incertain; Poussière de baisers autour des bouches l ... |
... Au calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux Et sangloter d’extase les jets d’eau, ... Paul Verlaine, Fêtes galantes ... Au calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux Et sangloter d’extase les jets d’eau, ... Paul Verlaine, Fête ... |
... Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S'enfonce puissamment dans les horizons bleus Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense. ... LECONTE DE LISLE - la foret vierge ... Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S'enfonce puissamment dans les horizons bleus Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense. ... |
... Écoute plus souvent Les Choses que les Êtres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Écoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des ancêtres ... Birago Diop (Dakar 1906- 1990) - leurres et lueurs 1967 ... Écoute plus souvent Les Choses que les Êtres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Écoute dans le Vent Le B ... |
Le couchant dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes ; Les grands nénuphars entre les roseaux Tristement luisaient sur les calmes eaux. ... Paul Verlaine, Poèmes saturniens Le couchant dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes ; Les grands nénuphars entre les roseaux Tristement lui ... |
De son juchoir la poule laisse choir un oeuf c’est une imprudence un moment d’absence mais il tombe pouf dans la paille : la fermière était prévoyante combien de poèmes brisés que ne recueille aucun recueil. Raymond Queneau De son juchoir la poule laisse choir un oeuf c’est une imprudence un moment d’absence mais il tombe pouf dans la paille : la fermière ... |
Espiègle ! j’ai bien vu tout ce que vous faisiez, Ce matin, dans le champ planté de cerisiers Où seule vous étiez, nu-tête, en robe blanche. Caché par le taillis, j’observais. Une branche, Lourde sous les fruits mûrs, vous barrait le chemin Et se trouvait à la hauteur de votre main. Or, vous avez cueilli des cerises vermeilles, Coquette ! et les avez mises à vos oreilles, Tandis qu’un vent léger dans vos boucles jouait. ... François Coppée - la cueillette des cerises Espiègle ! j’ai bien vu tout ce que vous faisiez, Ce matin, dans le champ planté de cerisiers Où seule vous étiez, nu-t&eci ... |
Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie. Mais le lâcher en attendant, Je tiens pour moi que c'est folie Car de le rattraper il n'est pas trop certain. ... Jean de la Fontaine ... Sur la mer démontée... Voilà le père sur la mer, Voilà le fils à la maison, Voilà la baleine en colère, Et voilà le cousin Gaston qui renverse la soupière, La soupière au bouillon. La mer était mauvaise, La soupe était bonne. Et voilà sur sa chaise Prosper qui se désole : À la pêche à la baleine, je ne suis pas allé, Et pourquoi donc que j'y ai pas été ? Peut-être qu'on l'aurait attrapée, Alors j'aurais pu en manger. Mais voilà la porte qui s'ouvre, et ruisselant d'eau Le père apparaît hors d'haleine, Tenant la baleine sur son dos. Il jette l'animal sur la table, une belle baleine aux yeux bleus, Une bête comme on en voit peu, Et dit d'une voix lamentable : Dépêchez-vous de la dépecer, J'ai faim, j'ai soif, je veux manger. Mais voilà Prosper qui se lève, Regardant son père dans le blanc des yeux, Dans le blanc des yeux bleus de son père, Bleus comme ceux de la baleine aux yeux bleus : Et pourquoi donc je dépècerais une pauvre bête qui m'a rien fait ? Tant pis, j'abandonne ma part. Puis il jette le couteau par terre, Mais la baleine s'en empare, et se précipitant sur le père Elle le transperce de père en part. Ah, ah, dit le cousin Gaston, On me rappelle la chasse, la chasse aux papillons. Et voilà Voilà Prosper qui prépare les faire-part, La mère qui prend le deuil de son pauvre mari Et la baleine, la larme à l'oeil contemplant le foyer détruit. Soudain elle s'écrie : Et pourquoi donc j'ai tué ce pauvre imbécile, Maintenant les autres vont me pourchasser en moto-godille Et puis ils vont exterminer toute ma petite famille. Alors éclatant d'un rire inquiétant, Elle se dirige vers la porte et dit À la veuve en passant : Madame, si quelqu'un vient me demander, Soyez aimable et répondez : La baleine est sortie, Asseyez-vous, Attendez là, Dans une quinzaine d'années, sans doute elle reviendra... ... Jacques Prevert Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie. Mais le lâcher en attendant, Je tiens pour moi que c'est folie Car de le rattraper i ... |
parc de Sydney - arbre couchéL'arbre tombe toujours du côté où il penche. L'homme agit souvent selon ses inclinations. L'arbre tombe toujours du côté où il penche. L'homme agit souvent selon ses inclinations. ... |
... Mouette à l’essor mélancolique. Ivre de soleil Et de liberté, Un instinct la guide à travers cette immensité. ... Paul Verlaine, Sagesse (1881) La blancheur d’un essor palpitant de mouettes Mêlait au frais nuage un frisson fraternel ; Les vagues prolongeaient leur rêve et leur appel Vers la tiédeur de l’air aux caresses muettes. ... Charles Baudelaire - l'albatros ... Mouette à l’essor mélancolique. Ivre de soleil Et de liberté, Un instinct la guide à travers cette immensité. ... ... |
Veere - vitraux... Dans un tendre cristal aux reflets métalliques S’élancent, dessinant le rhythme essentiel, Vos clochetons à jour, ô sveltes basiliques, Et sous l’arbre sanglant et providentiel De la croix, sont éclos, enamourés des mythes, Les vitraux où revit tout le peuple du ciel.... Théophile Gautier, Premières Poésies ... Dans un tendre cristal aux reflets métalliques S’élancent, dessinant le rhythme essentiel, Vos clochetons à jour, ô sveltes basiliq ... |
Leyde - fenetre ancienne... Dans l’embrasure de la grande fenêtre C’est l’endroit du monde Où l’on voit le mieux tout le monde Un peu de mer Un peu de ciel Elle aime cet endroit Où son cœur s’apaise ... Richard Taillefer, Tendresse de la pénombre, 2014 ... Dans l’embrasure de la grande fenêtre C’est l’endroit du monde Où l’on voit le mieux tout le monde Un peu de mer Un peu ... |
Marken - maison du portSur ma fenêtre, Un fuchsia A l’air paria Se sent renaître…. Jules Laforgue, Des Fleurs de bonne volonté Sur ma fenêtre, Un fuchsia A l’air paria Se sent renaître…. Jules Laforgue, Des Fleurs de bonne volonté ... |
... Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur, Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent, Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes, Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt. Emile Verhaeren, Les soirs Le moulin tourne au fond du soir, très lentement, Sur un ciel de tristesse et de mélancolie, Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie, Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment. Depuis l’aube, ses bras, comme des bras de plainte, Se sont tendus et sont tombés ; et les voici Qui retombent encor, là-bas, dans l’air noirci Et le silence entier de la nature éteinte. Un jour souffrant d’hiver sur les hameaux s’endort, Les nuages sont las de leurs voyages sombres, Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres, Les ornières s’en vont vers un horizon mort. Autour d’un vieil étang, quelques huttes de hêtre Très misérablement sont assises en rond ; Une lampe de cuivre éclaire leur plafond Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre. Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur, Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent, Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes, Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt. Emile Verhaeren, Les soirs ... Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur, Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent, Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes, ... |
Hiers-Brouage - cigognes dans leur nidSoleil, tu enivres de tes rayons chauds Je suis enfin revenue te dire bonjour Après une longue migration, on refait un duo Pour fabriquer ensemble un joli nid d’amour Cigogne, aux vieilles tours fidèle, Oh ! vole et monte à tire-d'aile De l'église à la citadelle, Du haut clocher au grand donjon. Victor Hugo Soleil, tu enivres de tes rayons chauds Je suis enfin revenue te dire bonjour Après une longue migration, on refait un duo Pour fabriquer ensemble un joli nid d& ... |
... Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d’avril qui croulent au soleil ; ... René-François Sully Prudhomme, Les solitudes ... Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des ... |
.. Parfois si tristement elle crie Qu’elle alarme au loin le pilote, Puis au gré du vent se livre et flotte Et plonge, et l’aile toute meurtrie Revole, et puis si tristement crie ! ... Paul Verlaine, Sagesse (1881) .. Parfois si tristement elle crie Qu’elle alarme au loin le pilote, Puis au gré du vent se livre et flotte Et plonge, et l’aile toute meurtrie < ... |
... Je sais combien il faut, sur la colline en flamme, De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ; Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant, ... Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal - l'ame du vin, 1861 ... Je sais combien il faut, sur la colline en flamme, De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ; Mais je n ... |
... La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. ... Paul Verlaine, Sagesse (1881) ... La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie e ... |
Chaque coquillage incrusté Dans la grotte où nous nous aimâmes A sa particularité L’un a la pourpre de nos âmes Dérobée au sang de nos cœurs Quand je brûle et que tu t’enflammes ; Cet autre affecte tes langueurs Et tes pâleurs alors que, lasse, Tu m’en veux de mes yeux moqueurs ; Celui-ci contrefait la grâce De ton oreille, et celui-là Ta nuque rose, courte et grasse ; Mais un, entre autres, me troubla. Paul Verlaine, Fêtes galantes Chaque coquillage incrusté Dans la grotte où nous nous aimâmes A sa particularité L’un a la pourpre de nos âmes Dé ... |
Roussillon - les ocresRouge Or Blanc Terre de rouille Terre de feux en strates Lumière des roches éblouissantes sous le soleil rasant Magie de rêves colorés en gouttelettes de sable s’écoulant dans le creux de la main douce caresse, abricot-branche.jpg bis couleur d’un fruit qui lui ressemble, en Roussillon de Provence. Kozett Rouge Or Blanc Terre de rouille Terre de feux en strates Lumière des roches éblouissantes sous le soleil rasant Magie de rêves coloré ... |
La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. ... Paul Verlaine, Sagesse (1881) Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. ... Paul Verlaine, Sagesse (1881) La cloche, dans le ciel qu’on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l’arbre qu’on voit Chante sa plainte. ... Paul Verlaine, Sagesse (1881 ... |
on nous regardeLa girafe et la girouette, Vent du sud et vent de l'est, Tendent leur cou vers l'alouette, Vent du nord et vent de l'ouest. Toutes deux vivent près du ciel, Vent du sud et vent de l'est, A la hauteur des hirondelles, Vent du nord et vent de l'ouest. Et l'hirondelle pirouette, Vent du sud et vent de l'est, En été sur les girouettes, Vent du nord et vent de l'ouest. L'hirondelle, fait, des paraphes, Vent du sud et vent de l'est, Tout l'hiver autour des girafes, Vent du nord et vent de l'ouest. Robert Desnos La girafe et la girouette, Vent du sud et vent de l'est, Tendent leur cou vers l'alouette, Vent du nord et vent de l'ouest. Toutes deux vivent près du ciel, Vent du sud et vent de l'est, A la hauteur des hirondelles, Vent du nord et vent de l'ouest. Et l'hirondelle pirouette, Vent du sud et vent de l'est, En été sur les girouettes, Vent du nord et vent de l'ouest. L'hirondelle, fait, des paraphes, Vent du sud et vent de l'est, Tout l'hiver autour des girafes, Vent du nord et vent de l'ouest. Robert Desnos La girafe et la girouette, Vent du sud et vent de l'est, Tendent leur cou vers l'alouette, Vent du nord et vent de l'ouest. Toutes deux vivent près du ciel, ... |
... Courir dans les étoiles Prendre mon envol Sortir les voiles Quelle drôle de bestiole ... Ethan street - la coccinelle 2008 ... Courir dans les étoiles Prendre mon envol Sortir les voiles Quelle drôle de bestiole ... Ethan street - la coccinelle 2008 ... |
L'arbre tombe toujours du côté où il penche. L'homme agit souvent selon ses inclinations. L'arbre tombe toujours du côté où il penche. L'homme agit souvent selon ses inclinations. ... |
Des branches. Des feuilles. Des pétioles. Des folioles. Un monde ramifié qui bouge, bruit et bondit. Un royaume de verdures, de vertiges et de vents. Un labyrinthe de souffles et de murmures. Un arbre en somme. Jacques Lacarrière Des branches. Des feuilles. Des pétioles. Des folioles. Un monde ramifié qui bouge, bruit et bondit. Un royaume de verdures, de vertiges et de vents. ... |
... Babels de diamants où courent des frissons, Colonnes à des Dieux inconnus dédiées, Souterrains éblouis, miraculeux buissons, Tout frémit : cent lueurs baignent, irradiées, ... Théodore de Banville, Les stalactites ... Babels de diamants où courent des frissons, Colonnes à des Dieux inconnus dédiées, Souterrains éblouis, miraculeux buissons, ... |
Un tableau ne vit que par celui qui le regarde. Pablo Picasso Un tableau ne vit que par celui qui le regarde. Pablo Picasso ... |
Venez, poussins, Asseyez-vous Je vais vous instruire sur l’œuf Dont tous vous venez, poussins. L’œuf est rond Mais pas tout à fait Il serait plutôt ovoïde Avec une carapace Et vous en venez tous, poussins Il est blanc Pour votre race Crème ou même orangé Avec parfois collé Un brin de paille Mais ça, C’est un supplément A l’intérieur, il y a… Mais pour y voir Faut le casser Et alors d’où - vous poussins - sortirez ? Raymond Queneau Venez, poussins, Asseyez-vous Je vais vous instruire sur l’œuf Dont tous vous venez, poussins. L’œuf est rond Mais pas tout à fai ... |
Derrière chez nous, y a un étang N'est pas si creux comme il est grand Trois beaux canards y vont nageant Y en a deux noirs, y en a un blanc Le fils du Roi s'en va chassant Avec son beau fusil d'argent Mire le noir et tue le blanc Toute la plum' s'envole au vent Trois dam' vont la ramassant C'est pour en faire un beau lit blanc - Ô fils du Roi tu es méchant D'avoir tué mon canard blanc ! Tu me le paieras cinq cents francs Que ferons-nous de cet argent ? Nous ferons bâtir un couvent Pour mettr' les fill' de dix-huit ans Et les garçons de vingt-cinq ans. anonyme Derrière chez nous, y a un étang N'est pas si creux comme il est grand Trois beaux canards y vont nageant Y en a deux noirs, y en a un blanc L ... |
champ de coquelicots dans le VexinNature au coeur profond sur qui les cieux reposent, Nul n'aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses L'eau luisante et la terre où la vie a germé. Anna De Noailles Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent, Nul n'aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses L ... |
Nous nous étalons Sur des étalons. Et nous percherons Sur des percherons ! C’est nous qui bâtons, Alphonse Allais A coup de bâtons, L’âne des Gottons Que nous dégottons !… Mais nous l’estimons Mieux dans les timons. Nous nous marions A vous Marions Riches en jambons. Nous vous enjambons Et nous vous chaussons, Catins, tels chaussons ! Oh ! plutôt nichons Chez nous des nichons ! Vite polissons Les doux polissons ! Pompons les pompons Et les repompons ! (…) Du vieux Pô tirons Quelques potirons ! Aux doux veaux rognons Leurs tendres rognons, Qu’alors nous oignons Du jus des oignons ! (…) Ah ! thésaurisons ! Vers tes horizons Alaska, filons ! A nous tes filons ! Pour manger, visons Au front des visons, Pour boire, lichons L’âpre eau des lichons. Ce que nous savons C’est grâce aux savons Que nous décochons Au gras des cochons. Oh ! mon chat, virons, Car nous chavirons ! Nous nous étalons Sur des étalons. Et nous percherons Sur des percherons ! C’est nous qui bâtons, Alphonse Allais ... |
Voici l'espace, voici l'air pur, voici le silence, Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves. Tout ce qui vous manque dans les villes, est ici préservé pour votre joie. Samivel aiguille du midi Voici l'espace, voici l'air pur, voici le silence, Le royaume des aurores intactes et des bêtes naïves. Tout ce qui vous manque dans les vill ... |
... Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S'enfonce puissamment dans les horizons bleus Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense. ... Leconte de Lisle - la foret vierge Depuis le jour antique où germa sa semence, Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S'enfonce puissamment dans les horizons bleus Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense. Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire, De son ombre, de son repos, de sa colère, Un large pan du globe encore décharné. Dans le vertigineux courant des heures brèves, Du sein des grandes eaux, sous les cieux rayonnants, Elle a vu tour à tour jaillir des continents Et d'autres s'engloutir au loin, tels que des rêves. Les étés flamboyants sur elle ont resplendi, Les assauts furieux des vents l'ont secouée, Et la foudre à ses troncs en lambeaux s'est nouée ; Mais en vain : l'indomptable a toujours reverdi. Elle roule, emportant ses gorges, ses cavernes, Ses blocs moussus, ses lacs hérissés et fumants Où, par les mornes nuits, geignent les caïmans Dans les roseaux bourbeux où luisent leurs yeux ternes ; Ses gorilles ventrus hurlant à pleine voix, Ses éléphants gercés comme une vieille écorce, Qui, rompant les halliers effondrés de leur force, S'enivrent de l'horreur ineffable des bois ; Ses buffles au front plat, irritables et louches, Enfouis dans la vase épaisse des grands trous, Et ses lions rêveurs traînant leurs cheveux roux Et balayant du fouet l'essaim strident des mouches ; Ses fleuves monstrueux, débordants, vagabonds, Tombés des pics lointains, sans noms et sans rivages, Qui versent brusquement leurs écumes sauvages De gouffre en gouffre avec d'irrésistibles bonds. Et des ravins, des rocs, de la fange, du sable, Des arbres, des buissons, de l'herbe, incessamment Se prolonge et s'accroît l'ancien rugissement Qu'a toujours exhalé son sein impérissable. Les siècles ont coulé, rien ne s'est épuisé, Rien n'a jamais rompu sa vigueur immortelle ; Il faudrait, pour finir, que, trébuchant sous elle, Le terre s'écroulât comme un vase brisé. Ô forêt ! Ce vieux globe a bien des ans à vivre ; N'en attends point le terme et crains tout de demain, Ô mère des lions, ta mort est en chemin, Et la hache est au flanc de l'orgueil qui t'enivre. Sur cette plage ardente où tes rudes massifs, Courbant le dôme lourd de leur verdeur première, Font de grands morceaux d'ombre entourés de lumière Où méditent debout tes éléphants pensifs ; Comme une irruption de fourmis en voyage Qu'on écrase et qu'on brûle et qui marchent toujours, Les flots t'apporteront le roi des derniers jours, Le destructeur des bois, l'homme au pâle visage. Il aura tant rongé, tari jusqu'à la fin Le monde où pullulait sa race inassouvie, Qu'à ta pleine mamelle où regorge la vie Il se cramponnera dans sa soif et sa faim. Il déracinera tes baobabs superbes, Il creusera le lit de tes fleuves domptés ; Et tes plus forts enfants fuiront épouvantés Devant ce vermisseau plus frêle que tes herbes. Mieux que la foudre errant à travers tes fourrés, Sa torche embrasera coteau, vallon et plaine ; Tu t'évanouiras au vent de son haleine ; Son oeuvre grandira sur tes débris sacrés. Plus de fracas sonore aux parois des abîmes ; Des rires, des bruits vils, des cris de désespoir. Entre des murs hideux un fourmillement noir ; Plus d'arceaux de feuillage aux profondeurs sublimes. Mais tu pourras dormir, vengée et sans regret, Dans la profonde nuit où tout doit redescendre : Les larmes et le sang arroseront ta cendre, Et tu rejailliras de la nôtre, ô forêt ! LECONTE DE LISLE - la foret vierge ... Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux, S'enfonce puissamment dans les horizons bleus Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense. ... |
C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source Jean Jaures C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source Jean Jaures ... |
Écoute plus souvent Les Choses que les Êtres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Écoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des ancêtres. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/essais/6-regards-sur-lafrique-en-6-po%C3%A8mes/fabien-desur#sthash.xyLANR4y.dpuf Écoute plus souvent Les Choses que les Êtres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Écoute dans le Vent Le Buisson e ... |