Paul GAUGUIN - areareaEn quête des traces d'un mode de vie primitif, Gauguin effectue un premier séjour à Tahiti à partir d'avril 1891. Là-bas, il s'inspire de ce qu'il voit, mais également de contes locaux ou d'anciennes traditions religieuses pour représenter des scènes imaginaires. Arearea est représentative de ces oeuvres où rêve et réalité se côtoient. Au premier plan, on trouve plusieurs motifs, sans doute observés car récurrents dans les tableaux de cette période. Il s'agit des deux femmes assises au centre, de l'arbre qui découpe le plan du tableau et du chien rouge. Le ciel a disparu, la succession de plans vert, jaune, rouge forme l'armature de la composition. Dans la scène du second plan, inventée, des femmes rendent un culte à une statue. Gauguin a agrandi un petit motif maori à la dimension d'un grand bouddha et il imagine un rite sacré. L'ensemble donne lieu à un univers d'enchantement harmonieux et mélancolique, où les hommes vivent sous la protection des dieux au milieu d'une nature luxuriante, dans une Polynésie archaïque et idéalisée. Arearea fait partie d'un ensemble de tableaux tahitiens montrés à Paris en novembre 1893. Gauguin veut convaincre du bien-fondé de sa quête exotique. Cependant, l'exposition ne provoque pas l'enthousiasme espéré par l'artiste. Ses titres en langue tahitienne agacent nombre de ses amis et le chien rouge déchaîne bien des sarcasmes. Gauguin considère pourtant Arearea comme l'une de ses meilleures toiles, allant jusqu'à la racheter lui-même en 1895, avant de quitter l'Europe pour toujours. peinture, , huile sur toile (75,94), Paris, Musee d'Orsay En quête des traces d'un mode de vie primitif, Gauguin effectue un premier séjour à Tahiti à partir d'avril 1891. Là-bas, il s'inspire de ce qu'il voit, mais également de contes locaux ou d'anciennes ... |
Paul GAUGUIN - le cheval blanc... |
Paul GAUGUIN - trois tahitiens... |
Paul GAUGUIN - D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?"ma résolution (de suicide) était bien prise pour le mois de décembre. Alors j'ai voulu, avant de mourir, peindre une grande toile que j'avais en tête et, durant tout le mois, j'ai travaillé jour et nuit dans une fièvre inouïe ..." (lettre de Paul Gauguin à son ami Monfreid) D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? est une des œuvres les plus connues de Paul Gauguin. Peinte à Tahiti en 1897-1898, elle est conservée au musée des beaux-arts de Boston (Massachusetts, États-Unis). Gauguin entreprend un premier voyage à Tahiti dès 1891, en quête d'une société fondée sur d'autres valeurs que celles de la société européenne et occidentale. Il s'y installe définitivement en 1895. L'île isolée en plein océan Pacifique est le terrain d'un profond renouvellement de son art où le climat, la végétation, les paysages, le rapport entre l'Homme et la Nature, les mœurs et les mythes païens offrent de nouvelles thématiques à l'artiste. Avec cette œuvre mesurant 1,39 m de hauteur et 3,74 m de longueur, Gauguin synthétise l'essentiel de ses thématiques tahitiennes. Le tableau se lit de droite à gauche, et se divise en trois groupes principaux de personnes illustrant les questions posées dans le titre. Les trois femmes avec un enfant représentent le début de la vie, le groupe du milieu symbolise l'existence quotidienne des jeunes adultes, et dans le dernier groupe, d'après l'artiste, « une vieille femme approchant la mort apparaît réconciliée et résignée à cette idée » ; à ses pieds, « un étrange oiseau blanc tenant en sa patte un lézard, représente la futilité des mots. » L'idole bleue à l'arrière-plan représente apparemment ce que Gauguin décrivait comme « L'au-delà ». Gauguin explique dans une lettre à son ami Monfreid les circonstances de l'élaboration du tableau : « Il faut vous dire que ma résolution (de suicide) était bien prise pour le mois de décembre. Alors j'ai voulu, avant de mourir, peindre une grande toile que j'avais en tête et, durant tout le mois, j'ai travaillé jour et nuit dans une fièvre inouïe [...]. L'aspect est terriblement fruste [...]. On dir (« dira » ?) que c'est lâché, pas fini. Il est vrai qu'on ne se juge pas bien soi-même mais cependant je crois que non seulement cette toile dépasse en valeur toutes les précédentes mais encore que je n'en ferais jamais une meilleure ni une semblable. J'y ai mis là, avant de mourir, toute mon énergie, une telle passion douloureuse dans des circonstances terribles et une vision tellement nette, sans correction, que le hâtif disparaît et que la vie surgit [...]. Les deux coins du haut, son jaune de chrome avec l'inscription à gauche et ma signature à droite, telle une fresque abîmée aux coins et appliquée sur un mur or. » "ma résolution (de suicide) était bien prise pour le mois de décembre. Alors j'ai voulu, avant de mourir, peindre une grande toile que j'avais en tête et, durant tout le mois, j'ai travaillé jour et nu ... |
Paul GAUGUIN - paysage de Bretagne... |
Paul GAUGUIN - la vision du sermon (ou le combat de Jacob avec l'ange)Paul Gauguin, La vision du Sermon, 1888 Huile sur toile signée en bas à gauche P. Gauguin, 73 x 92 cm Edimbourg, National Gallery of Scotland Probablement commencée à la mi-août et achevée peu après la mi-septembre. Cette toile qui a donné lieu aux interprétations les plus variées, symboliques, psychanalytiques, voire théosophiques, marque une césure dans la production de Gauguin en cette année cruciale et constitue un point fort de son développement stylistique en général. Avec La vision du sermon, son premier tableau à thème religieux, Gauguin tourne en effet délibérément le dos à un impressionnisme qu’il n’avait pas encore vraiment dépassé ; il crée en même temps la première image accomplie d’un nouveau style, le synthétisme dont on trouvait certes des prémices dans plusieurs de ces œuvres antérieures mais qui se trouve ici pour la première fois parfaitement adapté à une conception globale de la peinture, antinaturaliste et symboliste. Paul Gauguin, La vision du Sermon, 1888 Huile sur toile signée en bas à gauche P. Gauguin, 73 x 92 cm Edimbourg, National Gallery of Scotland Probablement commencée à la mi-août et achev&ea ... |