Maurice DENIS (1870-1943)En 1889, il découvre lors de l’exposition universelle la peinture de Paul Gauguin dont l’influence sera déterminante pour la suite de son œuvre, à partir de 1890, il revient à un art plus décoratif, peignant de grands panneaux pour les habitations de plusieurs mécènes, dont la maison de Gabriel Thomas. Il achève en 1897 La Chasse de Saint-Hubert sur sept panneaux. Mais dès 1892 Maurice Denis délaisse une iconographie traditionnelle pour des symboles plus personnels. Il est fortement inspiré par la poésie symboliste et la poésie épique du Moyen Âge. Il introduit l’image de la femme dans des jardins paradisiaques dans lesquels les nuances et la pâleur des tons viennent révéler l’atmosphère rêveuse des lieux. Maurice Denis, né le 25 novembre 1870 à Granville (Manche), mort à Paris le 13 novembre 1943, est un artiste peintre nabi, décorateur, graveur, théoricien et historien de l'art français, décédé à l'âge de 73 ans. Détachés ou non du christianisme, les Nabis cherchent des voies spirituelles au contact de philosophies et de doctrines teintées d’Orient, d’Orphisme et d’Ésotérisme. En 1892, au Salon des Indépendants, à vingt-deux ans il présente un tableau énigmatique « Mystère (Matin) de Pâques » signé en bas à droite du monogramme « Maud » qui ajoute encore au mystère de l’œuvre. En 1889, il découvre lors de l’exposition universelle la peinture de Paul Gauguin dont l’influence sera déterminante pour la suite de son œuvre, à partir de 1890, il revient à un art plus d&eacu ... |
les muses dans le bois sacré (Maurice DENIS 1893)Sous les traits de femmes en costume contemporain, Maurice Denis actualise un sujet emprunté à la mythologie classique, celui des muses inspiratrices des arts et de la science. Mais il le transforme profondément. Les muses sont dépourvues des attributs traditionnels qui permettent habituellement de les identifier. On reconnaît, dans le groupe des trois femmes assises au premier plan, la figure de Marthe, que le peintre a épousée en juin 1893 et qui inspirera son art jusqu'à sa mort. Selon un procédé cher à l'artiste, elle est représentée deux fois : de profil en rouge et de dos sur la chaise. Maurice Denis a situé la scène sur la terrasse de Saint-Germain-en-Laye, ville où il a résidé toute sa vie. Les marronniers centenaires rythment la composition et lui donnent sa puissance décorative. La scansion des troncs d'arbres est le prétexte à des jeux de lignes verticales qui contrastent avec les courbes et les arabesques ornementales des branches, des feuilles jonchant le sol, des motifs et des plis des robes. Le jeu graphique des lignes et des entrelacs est renforcé par les coloris automnaux et irréels, apposés en aplats et cernés. L'espace, sans profondeur, est celui d'un "bois sacré", théâtre d'une révélation et d'une communication mystérieuse des personnages avec la nature et avec des puissances surnaturelles. Une énigmatique dixième muse à l'arrière-plan (alors qu'elles ne sont traditionnellement que neuf), le bras levé vers la clarté du ciel, vient nous en convaincre. peinture, france, huile sur toile, Paris, Musee d'Orsay Sous les traits de femmes en costume contemporain, Maurice Denis actualise un sujet emprunté à la mythologie classique, celui des muses inspiratrices des arts et de la science. Mais il le transforme profondément. Les mu ... |
Maurice DENIS - La Bacchanale du Tigre RoyalMaurice Denis définit dans un article de la revue Art et Critique ce qu'il appelle le « néo-traditionnisme », dans sa phrase restée célèbre comme la profession de foi de l'esthétique nabie, souvent interprétée comme une intuition de ce que sera l’abstraction : « Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. » Au-delà de l'œuvre de Denis, cette phrase restera comme l'une des premières définitions de l'art moderne libérant la peinture de la représentation mimétique, à l'aspect iconographique. Maurice Denis, né le 25 novembre 1870 à Granville (Manche) et mort à Paris le 13 novembre 1943, est un peintre français du groupe des nabis, également décorateur, graveur, théoricien et historien de l'art. Maurice Denis définit dans un article de la revue Art et Critique ce qu'il appelle le « néo-traditionnisme », dans sa phrase restée célèbre comme la profession de foi de l'esthétique nab ... |
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