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Edmond ROSTAND (1868-1918)


Edmond Rostand est l'auteur d'une des pièces les plus connues du théâtre français, Cyrano de Bergerac. Il est, par ailleurs, le père de l'écrivain, biologiste et académicien français Jean Rostand.
Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand, né à Marseille le 1er avril 1868 et mort à Paris, 7e, le 2 décembre 1918 (à 50 ans), est un écrivain, dramaturge, poète, et essayiste français.

Edmond Rostand obtient son premier succès en 1894 avec Les Romanesques, pièce en vers présentée à la Comédie-Française, mais c'est surtout Cyrano de Bergerac, qui triomphe dès la première en 1897, que la postérité retiendra. En 1900, il connaît un nouveau succès avec L'Aiglon. Tombé malade après la première représentation de cette pièce, il part quelques mois après en convalescence à Cambo-les-Bains. Séduit par le lieu, il y acquiert des terrains sur lesquels il fait édifier sa résidence, la villa Arnaga. Dans les années 1910, il collabore à La Bonne Chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel.

Pendant plusieurs années, il travaille irrégulièrement à la pièce Chantecler, dont la première a lieu le 7 février 1910. Après son relatif insuccès critique, Rostand ne fait plus jouer de nouvelles pièces. À partir de 1914, il s'implique fortement dans le soutien aux soldats français.

oeuvre:
1887 Deux romanciers de Provence, Honoré d'Urfé, Émile Zola, le roman sentimental et le roman naturaliste Essai Marseille, Imprimerie du Journal de Marseille, 1888 Texte en ligne

1888 Le Gant rouge Vaudeville, avec Henri Lee 1888 Éditions Nicolas Malais, 2009

1890 Les Musardises Poésies 1890
Paris, A. Lemerre, 1890
édition nouvelle 1887-1893. Paris, Fasquelle, 1911

1890 Ode à la musique Poésie Novembre 1890 (privée, pour l'inauguration de la maison de Jules Griset); 23 mars 1891 Théâtre du Châtelet. Musique d'Emmanuel Chabrier2.

1890 Les Deux Pierrots Pièce (refusée par la Comédie-Française) 1890

1894 Les Romanesques Comédie Pièce créée le 21 mai 1894 à la Comédie-Française, couronnée par l'Académie française Paris, Charpentier et Fasquelle, 1894 Nouvelle éd. établie par Jean-Pierre Aubrit, Ed. Remi Perrin 2012

1895 La Princesse lointaine Pièce en 4 actes, en vers 1895
Paris, Charpentier et Fasquelle, 1895
seconde version. Paris, L'Illustration, 1929

1897 Pour la Grèce Poème Paris, Fasquelle, 1897

1897 La Samaritaine Évangile en trois tableaux, en vers Pièce créée le 14 avril 1897 par Sarah Bernhardt au Théâtre de la Renaissance Paris, Fasquelle, 1897 Texte en ligne

1897 Cyrano de Bergerac Comédie héroïque en 5 actes, en vers (alexandrins) Pièce créée le 28 décembre 1897 par Coquelin aîné Paris, Fasquelle, 1898 Texte sur Wikisource

1900 L'Aiglon Drame en 6 actes Pièce créée le 15 mars 1900 par Sarah Bernhardt Paris, Fasquelle, 1900 Texte en ligne

1902 Un Soir à Hernani Poésie, hommage à Victor Hugo dans le cadre du Centenaire de la naissance de Victor Hugo Paris, Fasquelle, 1902 Texte en ligne

1903 Discours de Réception à l'Académie française le 4 juin 1903 Essai Paris, Fasquelle, 1903 Texte en ligne

1908 Le Bois sacré Pantomime Paris, L'Illustration, 1908

1910 Chantecler Pièce Pièce créée le 7 février 1910 par Lucien Guitry Paris, L'Illustration, 1910

1911 La Dernière Nuit de Don Juan Pièce Pièce créée en 1921, trois ans après la mort de l'auteur Paris, L'Illustration, 1921

1915 Le Vol de la Marseillaise Poèmes sur la guerre Paris, Fasquelle, 1919

Le Cantique de l'Aile Poésie Paris, Fasquelle, 1922

Faust de Goethe
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Edmond Rostand est l'auteur d'une des pièces les plus connues du théâtre français, Cyrano de Bergerac. Il est, par ailleurs, le père de l'écrivain, biologiste et académicien français Je ...

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Cyrano de Bergerac - la tirade du nez


Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand.
Cyrano: - C'est tout ?...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par exemple, tenez :

Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez Il faudrait sur-le-champ que je l'amputasse !"
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape !"
Descriptif : "C'est un roc!... C'est un pic!... C'est un cap!... Que dis-je, c'est un cap?... C'est une péninsule!"
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !"
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane Appelle Hippocampéléphantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode? Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !"
Dramatique : "C'est la mer Rouge quand il saigne !"
Admiratif : "Pour un parfumeur, qu'elle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue, C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !"
Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! c'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !"
Militaire : "Pointez contre cavalerie !"
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !"
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot:
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"

- Voila ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
cyrano2 (E)
Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand.
Cyrano: - C'est tout ?...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par ...

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Edmond ROSTAND - Cyrano de Bergerac - la tirade du nez (theatre)


Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand.
Cyrano: - C'est tout ?...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par exemple, tenez :

Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez Il faudrait sur-le-champ que je l'amputasse !"
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape !"
Descriptif : "C'est un roc!... C'est un pic!... C'est un cap!... Que dis-je, c'est un cap?... C'est une péninsule!"
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ?"
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes?"
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?"
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !"
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane !"
Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane Appelle Hippocampéléphantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !"
Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode? Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !"
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !"
Dramatique : "C'est la mer Rouge quand il saigne !"
Admiratif : "Pour un parfumeur, qu'elle enseigne !"
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?"
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?"
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue, C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !"
Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! c'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !"
Militaire : "Pointez contre cavalerie !"
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !"
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot:
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !"

- Voila ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettre
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
rostand (E)
Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand.
Cyrano: - C'est tout ?...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par ...