Paul ELUARDIl adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée. Il adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée. ... |
Paul ELUARD - capitale de la douleurPaul Eluard publie en 1926 "Capitale de la douleur", un recueil poétique en vers et en prose traitant les thèmes de l’amour, du rêve ou encore de la peinture. Il y assemble de poèmes antérieurs mais aussi des nouveautés. Le recueil est écrit pour Gala, épouse du poète qui l’abandonna pour Salvador Dalí. Au cours des années suivantes, Eluard rencontrera d’autres femmes, dont Nusch qu’il épousera et dont il fera sa nouvelle égérie mais qui mourra soudainement. Voir aussi : Histoire du Surréalisme - Histoire du Dadaïsme - Paul Eluard - Dali - Histoire de la Poésie - Histoire de France - Année 1926 Paul Eluard publie en 1926 "Capitale de la douleur", un recueil poétique en vers et en prose traitant les thèmes de l’amour, du rêve ou encore d ... |
Paul ELUARD - LibertéLiberté est un poème que l'auteur français Paul Éluard a écrit en 1942 comme une ode à la liberté, face à l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, en 1940, durant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit en fait d'une longue énumération de tous les lieux, réels ou imaginaires, sur lesquels le narrateur écrit le mot « liberté », qui donne son titre au poème. Il est constitué de vingt-et-un quatrains tous formés, à l'exception du dernier, sur une structure identique : les trois premiers vers débutent par l'anaphore « Sur... » suivie d'un complément de lieu, et le dernier vers est un refrain : « J'écris ton nom », en réfèrence à la liberté. Liberté Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté. Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit Liberté est un poème que l'auteur français Paul Éluard a écrit en 1942 comme une ode à la liberté, face à l'occupation de la ... |
Paul ELUARD - La Vie immédiate (poesie)Que deviens-tu pourquoi ces cheveux blancs et roses? Pourquoi ce front ces yeux déchirés déchirants? Le grand malentendu des noces de radium La solitude me poursuit de sa rancune. Il n'y a pas la première pierre de cette maison dont tu rêvais. Pourtant la première poussière ne s'est jamais posée sur les palais que nous soutenions. Ils avaient des fenêtres doubles, pour nous deux, des lumières constantes et des nuits immenses, ô sentimentale! La Vie Immediate, Paul Eluard, 1932 Paul Eluard a accordé une attention spéciale à la construction de ses recueils poétiques et a élaboré une pratique originale dans ce domaine. Il n'a cessé de monter et de démonter des recueils, de conférer aux textes des positions et des sens différents. Un recueil poétique n'est pas un objet arbitraire ; il répond à une volonté de construction, de définition de la part de l'auteur. On peut donc dire que le recueil poétique est une œuvre à part entière. Or, c'est un type d'œuvre bien particulier, au sein duquel prend pleinement place l'hétérogénéité, la dispersion. L'exemple de la Vie immédiate est caractéristique à cet égard, parce qu'il répond simultanément à une recherche de cohésion, à la fois globale et ponctuelle (de texte à texte), et à un principe de pulvérisation, de dispersion. D'autre part, il s'agit de montrer que les textes ne prennent sens qu'en contexte. Or, la Vie immédiate est constituée en grande partie de textes qui ont déjà été publiés précédemment, et les textes de cette œuvre seront abondamment republiés par la suite. Il est donc intéressant d'étudier cette œuvre dans une perspective diachronique, en analysant les différents états du texte et le destin de l'œuvre comme ensemble. Olivia Guérin Que deviens-tu pourquoi ces cheveux blancs et roses? Pourquoi ce front ces yeux déchirés déchirants? Le grand malentendu des noces de radium La ... |