Paul CLAUDEL - Cinq Grandes Odes (poesie)Ecrites de 1904 (Les Muses) à 1908 (La Maison fermée) et publiées en 1910, les Cinq Grandes Odes consacrent la technique du verset et retracent l'itinéraire spirituel du poète. Il utilise, à cette époque féconde de son art, divers modes d'expression : dramaturgie, réflexion, lyrisme. A travers toutes ses oeuvres, on retrouve la même unité d'inspiration. Le poète puise son imagination aux sources les plus diverses, la Bible, Pindare, Eschyle, pour rendre compte de la découverte de Dieu qui va de pair avec la découverte des pouvoirs du poète. Dans une vaste fresque lyrique, le poète propose un art poétique aux images cosmiques et chante avec enthousiasme le sens de la vie universelle. Claudel, Paul (1868-1955) Poète et dramaturge français, catholique. Etudiant à Paris, il connaît la révélation le jour de Noël 1886 au pied d'un pilier de Notre-Dame de Paris. Cette expérience inaugurale amène le poète à se convertir et décide de l'orientation de son oeuvre à venir. Il publie en 1890 ses premières pièces de théâtre : Tête d'or, la Ville que suivront la Jeune Fille Violaine (1892), l'Echange (1893) et le Repos du septième jour. Devenu diplomate, il part en 1895 pour la Chine. Il commence alors la rédaction des poèmes de Connaissance de l'Est. Lors d'un voyage en bateau entre la France et la Chine, en 1900, Claudel s'éprend de Rose Vetch qui vivra quelque temps avec lui : le poème dramatique Partage de midi évoque cette rencontre et la naissance de la passion. Il compose un chef-d'oeuvre de poésie lyrique : les Cinq grandes odes (1900-1908), portées par un souffle fabuleux qui se développe dans le verset claudélien. Le Soulier de satin (1929, voir aussi le Soulier de satin) et l'Annonce faite à Marie (1911) marquent le sommet de l'art du poète dramatique. Ses pièces lyriques sont montées tandis que Claudel, marié et père, poursuit sa carrière diplomatique. A partir de 1935, le poète se retire sur ses terres et se consacre à des travaux d'exégèse biblique. Il parfait son oeuvre pour les nouvelles éditions. Ecrites de 1904 (Les Muses) à 1908 (La Maison fermée) et publiées en 1910, les Cinq Grandes Odes consacrent la technique du verset et retracent l'itinér ... |
Paul CLAUDEL - le Soulier de satin (theatre)« Jette tout ! Donne tout afin de tout recevoir » : telle est la maxime de dona Prouhèze que l'on peut retenir comme étant le thème annonciateur du Soulier de satin. C'est avec cette oeuvre qu'éclate l'art mystique de Paul Claudel, chantre du credo de l'Église catholique et poète de très grande psychologie qui mêle la recherche de Dieu à l'art lyrique. Jouée en 1943, cette pièce fut qualifiée de collaboration culturelle. Un grand d'Espagne, à la recherche de lui-même, est confronté aux dures réalités de la guerre, de la trahison et du bannissement, et vit les affres d'un amour impossible. La Renaissance, au temps des conquistadors, Drame mystique, le Soulier de Satin relate l'amour impossible entre Dona Prouhèze et le capitaine Don Rodrigue. La piece est découpée en quatre journées. Elle fait apparaître de nombreux personnages, en divers pays, dialoguant parfois entre la Terre et le Ciel. Le Soulier de satin est une très longue pièce dont l'exécution complète dure environ onze heures. Elle est rarement jouée en raison de sa durée et des effets que nécessite la mise en scène. Cette pièce a été portée au cinéma en 1985 par le réalisateur portugais Manoel de Oliveira. Elle porte comme sous-titre « Le pire n'est pas toujours sûr ». En mélangeant le drame et le divin, elle n'est pas exempte d'ironie, de comique et de bouffonnerie, ceci dans une atmosphère baroque. Semi-autobiographique, cette pièce est une histoire d'amour dominée par les thèmes du péché et de la rédemption. Paul Claudel lui-même commenta : « La scène de ce drame est le monde ». Sur sa pièce, il écrivit aussi : « Le sujet du Soulier de satin, c'est en somme celui de la légende chinoise, les deux amants stellaires qui chaque année après de longues pérégrinations arrivent à s'affronter, sans jamais pouvoir se rejoindre, d'un côté et de l'autre de la Voie lactée ». La multiplicité des lieux, des personnages, la longueur exceptionnelle de cette pièce en ont rendu la mise en scène rare et difficile, malgré sa grandeur et son intérêt. On retiendra : une représentation réduite à 5 heures de Jean-Louis Barrault le 27 novembre 1943 à la Comédie-Française, avec Marie Bell, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault, Pierre Dux, Aimé Clariond, l'intégrale au Théâtre d'Orsay en 1980, par Jean-Louis Barrault l'intégrale d'Antoine Vitez au Festival d'Avignon en 1987, l'intégrale d'Olivier Py au Théâtre de la Ville de Paris en 2003. l'intégrale d'Olivier Py au Théâtre de l'Odéon de Paris en 2009. Cette mise en scène d'Olivier Py est disponible et visible sur le site internet d'ARTE depuis le Théâtre de l'Odéon. « Jette tout ! Donne tout afin de tout recevoir » : telle est la maxime de dona Prouhèze que l'on peut retenir comme étant le thème annonciateur du ... |