ABYSS, James Cameron 1989Heurté par un objet non identifié, Le Montana, un sous-marin nucléaire, se retrouve sur le rebord d'une faille, à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Pour explorer le bateau coulé, la marine américaine réquisitionne la plate-forme pétrolière expérimentale Deepcore. TELERAMA Avant “Titanic”, James Cameron nous entraîne dans un voyage glacial et bleuté d’une hypnotique beauté, grâce à des effets spéciaux somptueux. ce voyage sous-marin, est une pure merveille de sensibilité et d’intelligence, qui nous entraîne très loin, entre la vie et la mort, dans un ailleurs inconnu. Un monde extrême, où une lumière cristalline louvoie dans les ténèbres, où l’air et l’eau se confondent dans un mouvement de tourbillon spatiotemporel. La grâce fluide du film tient à son regard physiologique : Cameron nous place toujours au cœur de l’action en filmant le corps dans tous ses états. Par son souci du détail, par sa confiance dans la durée, il captive. Par son imagination paradoxale (« Si je me noie, on est sauvés ! »), il surprend. La scène du retour in extremis à la vie est inoubliable. Cinéaste du passage transgressif et de la croyance obstinée, Cameron redonne au cinéma d’aventures ses lettres de noblesse. Heurté par un objet non identifié, Le Montana, un sous-marin nucléaire, se retrouve sur le rebord d'une faille, à plusieurs centaines de mètres d ... |
ADALINE, Lee Toland Krieger 2015, Blake Lively, Michiel Huisman (science fiction)@@Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l'amour. TELERAMA Blake Lively est l'atout charme de cette agréable fable fantastique qui délaisse vite sa dimension thriller (l'héroïne est sous la surveillance du FBI) pour privilégier le romantisme. Avec ironie parfois quand le personnage de Harrison Ford, ex-amant de la belle dans les sixties, devient... son beau-père aujourd'hui. Et beaucoup d'émotion, quand Adaline, dans l'éclat de sa jeunesse, se retrouve face à sa fille qui, elle, fait ses 82 ans (Ellen Burstyn). Une scène qui fait écho au finale d'Interstellar, où la même Ellen Burstyn retrouvait, à l'article de la mort, son père (Matthew McConaughey), resté, lui, quadra à la suite d'un voyage dans l'espace... Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, ... |
ANGES ET DEMONS, Ron Howard 2009, Tom Hanks (etrange)@@En plein conclave pour élire le successeur du défunt pape, le Vatican se retrouve au bord d'un séisme. Les Illuminati, confrérie secrète officiellement disparue depuis 4 siècles, ont enlevé les quatre cardinaux favoris pour l'élection. Ils menacent d'en tuer un par heure avant minuit, moment auquel la cité Papale, voire tout Rome, seront détruites par une bombe. TELERAMA: En quatre-vingt-dix minutes, le jeu de piste crypté autour des statues du Bernin resterait un pop corn movie plutôt distrayant, alibi culturel en prime. Il fait quarante-cinq minutes de plus... C'est trop, beaucoup trop pour des personnages aussi indigents. Après la polémique avec l'Opus Dei, la production n'a voulu fâcher personne, ni les scientifiques, ni les croyants. Ce qui n'empêche pas les grandiloquentes scènes finales, sur la place Saint-Pierre, de virer à l'étouffe-chrétien... En plein conclave pour élire le successeur du défunt pape, le Vatican se retrouve au bord d'un séisme. Les Illuminati, confrérie secrète officiel ... |
RUCE TOUT PUISSANT, Tom Shadyac 2003, Jim Carrey, Morga FreemanBruce Nolan est présentateur d'une célèbre chaine de télé. Il mène une belle vie, tout le monde l'aime et il a une charmante femme à ses cotés. Mais Bruce n'est jamais content et ne réalise pas sa chance. Un jour où il remet sa vie en question. Le ciel l'entend et décide de lui faire don des ses pouvoirs pendant une semaine en le mettant au défi de mieux faire. TELERAMA: Avec la gestuelle corporelle et faciale qui fait son génie comique, Jim Carrey tient cette première heure, dans un registre déjà expérimenté dans The Mask : la révolte du souffre-douleur. C’est drôle jusqu’au moment où Bruce se retrouve face aux conséquences de sa conduite. Le monde est dans une pagaille noire. Bruce va donc réparer, devenir un brave type. S’ensuit, hélas, une dernière demi-heure calamiteuse de niaiserie sirupeuse. Bruce Nolan est présentateur d'une célèbre chaine de télé. Il mène une belle vie, tout le monde l'aime et il a une charmante femme à ... |
CAMILLE REDOUBLEAu matin du réveillon du Nouvel An, Camille, la quarantaine, se fait plaquer par Éric, l'homme de sa vie. Terriblement éprouvée, elle s'évanouit à la fin de la soirée. Quand elle se réveille, elle est dans la chambre de son adolescence, elle a 16 ans mais son corps d'adulte. Elle retrouve ses copines de lycée, ses parents encore en vie, et Éric au moment de leur rencontre... Au matin du réveillon du Nouvel An, Camille, la quarantaine, se fait plaquer par Éric, l'homme de sa vie. Terriblement éprouvée, elle s'évanouit ... |
COMA esprits prisonniers, Nikita Argounov 2019, Rinal Mukhametov, Konstantin Lavronenko(science fiction)@Un architecte, victime d'un accident, reprend ses esprits dans un monde qui, tout en ressemblant à la réalité, ne l'est pas. Ce monde est construit sur les souvenirs chaotiques de personnes dans le coma. Pour tenter de rejoindre la réalité, l'architecte doit d'abord comprendre les règles de ce monde parallèle. TELERAMA Après un accident de voiture, Victor, un jeune architecte, reprend ses esprits dans ce qui lui paraît être un univers parallèle. Les bâtiments autour de lui semblent incomplets, et même les gens qu'il croise ne sont pas entiers. C'est alors que trois individus armés le forcent à les suivre. Ils lui expliquent que le monde où il se trouvent est constitué des souvenirs instables et des rêves des personnes tombées dans le coma, connectées par un mystérieux réseau de neurones. Avec ses compagnons d'infortune, Victor décide de chercher une sortie à ce cauchemar. Mais comment faire quand, privé d'une partie de sa mémoire, on est poursuivi par les créatures issues du subconscient des patients ? Visuellement époustouflant mais le film hésite entre contemplation et action et ça casse complètement le rythme ! Et le héro est antipathique. Le forme est splendide, le fond est bof Un architecte, victime d'un accident, reprend ses esprits dans un monde qui, tout en ressemblant à la réalité, ne l'est pas. Ce monde est construit sur les sou ... |
DA VINCI CODE, Ron Howard 2006, Tom Hanks, Audrey TautouUne nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles... Avec l'aide de la cryptologue Sophie Neveu, Langdon va mener l'enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. TELERAMA: La fidélité au roman se révèle la pire des trahisons. Elle plombe d'ennui un récit qui était plutôt ludique et surtout très nerveux sous la plume du fabricant de fiction Dan Brown. L'ironie, c'est qu'à force de soumission aveugle à une histoire dont il ne retient que des ingrédients, Ron Howard finit par passer à côté de la dimension cinématographique du livre. Dan Brown faisait de la littérature comme on pique un 100 mètres, Ron Howard fait du cinéma de marathonien poussif. Son art du remplissage étouffe tout, notamment la description d'un Opus Dei trempant dans le sang et les dollars. Ce brin d'audace dont on pouvait faire crédit à Dan Brown n'est plus ici qu'une sous-intrigue fade, à peine compréhensible. Ce Da Vinci Code ne ressemble à rien, sinon à la pub qui lui est faite : un produit de grande conso fabriqué sur un modèle interchangeable. Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le conservateur du musée a ... |
DUNE, Denis Villeneuve 2021, Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson (science fiction)@Paul Atreides, un jeune homme brillant et doué au destin plus grand que lui-même, doit se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers afin d'assurer l'avenir de sa famille et de son peuple. TELERAMA Le cinéaste québécois signe une adaptation personnelle et convaincante du roman-monde de Frank Herbert. Mêlant science-fiction à grand spectacle et conte philosophique. Paul Atreides, un jeune homme brillant et doué au destin plus grand que lui-même, doit se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers afin d'assurer l ... |
E.T. l extraterrestre, Steven Spielberg 1982, Henry Thomas, Drew Barrymore (science fiction)Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, mais un des leurs s'aventure au-delà de la clairière où se trouve la navette. Celui-ci se dirige alors vers la ville. C'est sa première découverte de la civilisation humaine. Bientôt traquée par des militaires et abandonnée par les siens, cette petite créature apeurée se nommant E.T. se réfugie dans une résidence de banlieue. TELERAMA: Le corps crapoussin et les bons gros yeux en forme de huit couché, symbole de l’infini, ont pris un petit lifting numérique. Le gentil alien a acquis l’étrange fluidité des créatures virtuelles : mimiques numériques, expressivité accrue, étirement télescopique du cou. Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, ... |
EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE, Daniel Scheinert et Daniel Kwan 2022, Michelle Yeoh, Ke Huy Quan (science fiction)@@Evelyn Wang tient une laverie avec son mari, Waymond qui veut divorcer. Evelyn est à bout. C'est alors qu'elle fait la connaissance d'Alpha Waymond. Ce dernier est une version alternative de Waymond. Il lui explique que de nombreux univers parallèles existent, car chaque choix fait engendre la création d'un nouvel univers. Les habitants de l'Alphaverse ont ainsi développé une technologie permettant d'accéder aux compétences, aux souvenirs et au corps de leurs homologues de l'univers parallèle. TELERAMA Michelle Yeoh appelée à sauver le “multivers” dans un clip géant tout en science-fiction fantastique. Cet ovni a été le grand vainqueur des Oscars 2023. Il y a réellement « tout, partout, tout à la fois » (titre québécois du film) dans Everything, Everywhere, All at Once : un empilement jubilatoire d’idées, d’univers, de références (Eternal Sunshine, Matrix, Paprika, Rick & Morty…). Propriétaire d’une laverie automatique, Evelyn, immigrée quinquagénaire chinoise, surnage dans sa vie monotone. Tout bascule quand une version améliorée de son mari, venue d’un autre monde, l’embarque pour sauver le « multivers ». S’ensuit une débauche de burlesque grivois et de science-fiction qui fut le succès surprise – au rayon indépendant – du box-office américain cette année, prouvant que l’avenir du cinéma ne se limite pas aux superhéros, et qu’un tel délire visuel et narratif peut aussi trouver son public. Rebattue dans les blockbusters actuels, la théorie des univers multiples n’a peut-être jamais été mieux exploitée qu’ici. Les scènes d’action chorégraphiées empruntent aux films de kung-fu qui ont révélé Michelle Yeoh. Vingt-deux ans après Tigre et Dragon, l’actrice chinoise retrouve ainsi un rôle majeur. Dans son incessante frénésie, le film lui permet de déployer la palette de ses talents, des cascades à la comédie, en passant par le mélo. Et les seconds rôles en or offerts à Jamie Lee Curtis, méconnaissable, et Ke Huy Quan, perdu de vue depuis Les Goonies, confirment la belle forme d’un casting majoritairement mature. Malgré ces qualités indéniables, Everything… peine à se départir de son allure de clip géant. Les réalisateurs, Dan Kwan et Daniel Scheinert, ont signé les vidéos musicales les plus folles de la dernière décennie, dont ils recyclent quelques fulgurances. Michel Gondry, une de leurs influences revendiquées, l’avait fait avant eux. Mais chez l’ex-roi des clippeurs, passé aux longs métrages oniriques, c’est l’univers visuel qui sert la narration et non l’inverse… Evelyn Wang tient une laverie avec son mari, Waymond qui veut divorcer. Evelyn est à bout. C'est alors qu'elle fait la connaissance d'Alpha Waymond. Ce dernier est une versi ... |
GHOST, Jerry Zucker 1990, Patrick Swayze (science fiction)Sam Wheat, cadre dans une banque, vit une belle histoire d'amour avec Molly Jensen, une sculptrice. Mais un soir, Sam se fait agresser, puis abattre. Il revient sous la forme d'un fantôme et parvient à communiquer avec une voyante. Il va tenter d'entrer en contact avec Molly pour qu'elle enquête sur son meurtre. TELERAMA quand les amants quittent le tour de poterie et commencent à s’embrasser, ils ont, miraculeusement, les mains toutes propres… À y réfléchir, leur laisser les doigts terreux aurait été nettement plus sensuel. Sacré coup de vieux, aussi, du côté des effets spéciaux sur les pouvoirs ectoplasmiques de Sam, même si Whoopi Goldberg compense insolemment en parlant toute seule et en râlant contre son interlocuteur invisible… Ce qui reste ? Un parfum d’Hamlet (un fantôme, une vengeance…), et énormément d’amour. Car, au-delà de sa structure fantastique et policière, Ghost ne raconte que cela : le lien absolu de deux êtres, les souvenirs comme les petits mots intimes qui les font dialoguer par-delà la mort. La possibilité d’un deuil quand la vie, d’un claquement de doigts, peut tourner à la tragédie et à l’absence. Sam Wheat, cadre dans une banque, vit une belle histoire d'amour avec Molly Jensen, une sculptrice. Mais un soir, Sam se fait agresser, puis abattre. Il revient sous la forme d'un ... |
HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael LonsdaleAprès 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. ... |
HIGHLANDER, Russell Mulcahy, Christophe Lambert, Sean ConneryDans les sous-sols du Madison Square Garden, deux hommes armés d'épées se livrent à un duel qui mettra fin à un combat vieux de 450 ans. En effet, en 1536, en Écosse, Connor MacLeod, chef d'un clan, est mortellement blessé par un terrifiant guerrier du nom de Kurgan. Dans les sous-sols du Madison Square Garden, deux hommes armés d'épées se livrent à un duel qui mettra fin à un combat vieux de 450 ans. En effet ... |
INCROYABLE MAIS VRAI, Quentin Dupieux 2022, Lea Drucker, Alain Chabat, Anais Dumoustier (science fiction)@La nouvelle maison des époux Alain et Marie, située en banlieue parisienne, est assortie d'un remarquable bonus. Quiconque descend dans un trou de la cave avance de douze heures dans le temps, tout en rajeunissant de trois jours. C'est surtout Marie qui profite de cette chance inespérée. Mais il y a aussi le patron d'Alain qui, au cours d'un repas, révèle qu'il s'est fait installer un pénis à commande électronique. TELERAMA La nouvelle maison des époux Alain et Marie, située en banlieue parisienne, est assortie d'un remarquable bonus. Quiconque descend dans un trou de la cave avance de d ... |
INDEPENDANCE DAY Resurgence Roland Emmerich 2016La planète Terre est menacée par une catastrophe d'une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d'un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Toutefois, rien n'est en mesure de préparer les être humains à la force de frappe sans précédent des envahisseurs. Seuls l'ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l'humanité de l'extinction. TELERAMA Après une réjouissante série B (White House Down), le bourrin Roland Emmerich reprend ses vieilles habitudes, avec cette suite de son film de 1996, ou plutôt une sorte de remake, tant il reprend la plupart des scènes marquantes. Triste constat : l'original, nanar à la gloire des Etats-Unis, fait, en comparaison, figure de chef-d'œuvre. Le blockbuster n'est plus ce qu'il était. www.youtube.com/embed/K02fIwZe_sY La planète Terre est menacée par une catastrophe d'une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d'un programme de ... |
INDEPENDANCE DAY le jour de la riposte, Roland Emmerich 1996, Bill Pullman (catastrophe science fiction)@Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre. Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. ... |
INFERNO, Ron Howard 2016, Tom Hanks, Felicity Jones, Omar Sy (thriller)@Le célèbre expert en symbologie suit la piste d'indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, frappé d'amnésie, et va devoir collaborer avec le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire. TELERAMA Robert Langdon, l’universitaire décrypteur d’énigmes de Da Vinci Code et d’Anges et démons, revient… et il est amnésique. C’est ballot : l’expert en « symbologie » est le seul à pouvoir empêcher un émule radical de Malthus d’exterminer la moitié de la population mondiale. Il n’a que quelques heures pour trouver la cachette d’un virus grâce… aux vers de La Divine Comédie, de Dante. Cette nouvelle adaptation des polars ésotériques de Dan Brown est un peu plus rythmée que d’habitude, moins chargée en bondieuseries aussi. Mais le principe du jeu de piste culturel dans les hauts lieux touristiques de la Vieille Europe reste, lui, complètement idiot. Tom Hanks, qui multiplie les airs ahuris, semble ne plus y croire lui-même. Le célèbre expert en symbologie suit la piste d'indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, fr ... |
IRON MAN, Jon Favreau 2008, Robert Downey Jr, Terrence Howard (science fiction)@Alors qu'il fait l'essai d'une arme de son invention en Afghanistan, le milliardaire Tony Stark est capturé par des insurgés qui le forcent à travailler pour eux. Mais à leur insu, le scientifique crée pour lui-même une armure superpuissante au moyen de laquelle il s'évade et rentre aux États-Unis. TELERAMA À la ville, Iron Man est un play-boy milliardaire et cynique, héritier d’un fabricant de missiles. Après s’être fait kidnapper, il décide de se consacrer à la paix. Savoureux film de superhéros, avec un Robert Downey Jr cabotin en diable. Moins connu que ses camarades Hulk ou Spider-Man, Iron Man est néanmoins un superhéros authentique, fragile à l'intérieur (il a un coeur artificiel) et super balèze à l'extérieur, comme tous les surhommes nés de l'imagination de Stan Lee dans les années 1960. Outre sa banale capacité à voler à la vitesse du son au secours de la veuve et de l'orphelin, sa spécialité est d'être lui-même son propre ennemi : la schizophrénie entre l'homme privé et l'homme public atteint ici un abîme inédit. Pour une fois, le premier n'est pas un binoclard pubère susceptible de faciliter l'identification avec le public adolescent des Marvel Comics. A la ville, Iron Man est un play-boy milliardaire et cynique, héritier d'un fabricant de missiles. Ce n'est qu'après s'être fait kidnapper par les talibans (armés par ses soins) que le businessman prend conscience de l'abomination de son activité... Conscient de l'absence de méchant consistant, le réalisateur néglige les grands duels habituels et laisse le champ libre à ce cabotin de Robert Downey Jr, dont l'insolence, l'humour décalé et la vie privée chaotique (alcool et drogues l'ont longtemps rendu tricard à Hollywood) apportent au héros une saveur particulière. Alors qu'il fait l'essai d'une arme de son invention en Afghanistan, le milliardaire Tony Stark est capturé par des insurgés qui le forcent à travailler pour e ... |
JE SUIS TON HOMME, Maria Schrader, Dan Stevens, Maren Eggert (science fiction)@@Alma, une brillante scientifique, se révèle être une parfaite candidate pour se prêter à une expérience d'intelligence artificielle : pendant trois semaines, elle doit en effet vivre avec Tom, un robot à l'apparence humaine parfaite, qui a été spécialement programmé pour correspondre à sa définition de l'homme idéal. L'existence de cette machine anthropomorphe ne doit servir qu'un seul but : rendre Alma heureuse. TELERAMA Une intellectuelle et un androïde conçu pour être l’amoureux idéal... C’est le drôle de couple de ce film allemand, qui mêle comédie et philosophie. Rencontrer l’amour et avoir une vie heureuse : cette quête éternelle trouve une illustration nouvelle et séduisante devant la caméra d’une cinéaste allemande dont on avait repéré le talent (avec Stefan Zweig, adieu l’Europe, 2016) mais pas encore la fantaisie. L’héroïne qu’elle a imaginée semble, d’abord, terriblement sérieuse. Alma est une spécialiste de la plus ancienne langue connue, le sumérien cunéiforme, et c’est seulement pour financer ses recherches au musée de Pergame, à Berlin, qu’elle a accepté de se mettre dans une situation cocasse : pendant trois semaines, elle va tester Tom, un androïde conçu pour répondre à tout ce qu’elle attend d’un homme. « Tes yeux sont deux lacs alpins où je veux me noyer », lui déclare d’emblée le bellâtre robotisé, la laissant consternée. Ce partenaire idéal semble avoir déjà besoin d’une mise à jour... Dans cette comédie romantique pas comme les autres, l’évolution n’est pas là où on le croit. L’être artificiel, qui a longtemps fasciné romanciers et philosophes, n’est plus qu’un algorithme parmi d’autres, un objet connecté un peu plus sophistiqué et parfaitement crédible – comme l’acteur Dan Stevens qui interprète Tom. La singularité, aujourd’hui, est du côté de la femme. Contrairement à ce que Tom a statistiquement calculé, Alma ne fait pas partie des 93 % d’Allemandes dont le rêve est de prendre un bain au milieu des bougies et des pétales de roses, une coupe de champagne à la main. Tout en s’amusant avec beaucoup d’esprit des situations où se retrouve cette intellectuelle chargée d’expérimenter la relation amoureuse de demain, la réalisatrice Maria Schrader fait d’elle un symbole d’indépendance très actuel. Non, Alma n’est pas satisfaite, contrairement à cet homme qu’elle croise dans la rue, « testeur » lui aussi et enchanté par la poupée de chair conçue pour lui. Non, Alma ne veut pas ouvrir son cœur simplement parce que Tom a été réglé pour le faire battre. Elle veut comprendre ce qui se joue entre eux, vraiment – ou artificiellement. Dans le sillage de ce beau personnage, admirablement incarné par Maren Eggert, I’m Your Man ouvre, sans renoncer à l’humour, est une réflexion sur l’être humain et sur le bonheur. À l’heure où la technologie nous habitue à flirter avec le futur, le film apporte une inconnue : nos aspirations, le mystère de ce que nous sommes. Dans un café, ce drôle de Tom, un peu extraterrestre quand même, s’étonne de voir un couple regarder en riant des vidéos d’enfants et d’adultes qui prennent d’abominables gadins. Ces images familières sur Internet défilent au ralenti et semblent soudain dire sur nous quelque chose d’important : notre joie spontanée de ne pas être des automates parfaitement réglés. Une découverte d’Alma va dans le même sens : l’écriture du IVe siècle avant Jésus Christ ne comportait pas seulement des significations précises mais des métaphores, la preuve que l’homme a toujours eu besoin de poésie. En convoquant le rire, l’imagination et la pensée, cette brillante comédie féministe peut se targuer d’être 100 % humaine. Alma, une brillante scientifique, se révèle être une parfaite candidate pour se prêter à une expérience d'intelligence artificielle : pendan ... |
JUMANJI, Joe Johnston 1995, Robin Williams, Bradley Pierce, Kirsten Dunst, Jonathan Hyde, Bonnie HuntLors d'une partie de Jumanji, un jeu très ancien, le jeune Alan est propulsé sous les yeux de son amie d'enfance, Sarah, dans un étrange pays. Il ne pourra s'en échapper que lorsqu'un autre joueur reprendra la partie et le libérera sur un coup de dés. Vingt-six ans plus tard, il retrouve le monde réel par le coup de dés de deux autres jeunes joueurs, Judy et Peter. TELERAMA Vous vous rappelez les règles ? Jumanji est un jeu de plateau qui aspire littéralement ses joueurs et leur fait vivre « pour de vrai » des aventures trépidantes avec une énigme à résoudre à chaque tour. Seule condition pour sortir du jeu : terminer la partie. Et gagner, évidemment ! Tout a commencé en 1995 quand le premier Jumanji, avec Robin Williams, avait confronté ses jeunes joueurs à des animaux sauvages surgis de nulle part. En 2017, le jeu se joue désormais sur console mais le principe de base est le même. Quatre collégiens collés commencent une partie. Chacun se choisit un avatar, et les voilà dans la jungle : le nerd introverti se retrouve en baroudeur surmusclé (Dwayne Johnson, très bon dans l’autodérision), le quarterback beau gosse en scientifique chétif, la coincée, en Lara Croft, et la belle écervelée se découvre dans la peau d’un gros cartographe quadra (Jack Black, très drôle). L’intrigue a peu d’importance : remettre une pierre précieuse au bon endroit et déjouer une bande de motards énervés. Le film ne tient que par les gags (plus ou moins faciles) provoqués par le décalage entre les personnages réels et leur nouveau corps. Quand, par exemple, la fille doit apprendre à faire pipi avec son corps d’homme… On aurait pu prendre d’autres exemples mais celui-là est particulièrement réjouissant. Lors d'une partie de Jumanji, un jeu très ancien, le jeune Alan est propulsé sous les yeux de son amie d'enfance, Sarah, dans un étrange pays. Il ne pourra s'e ... |
KING KONG, Peter Jackson 2005, Naomi Watts, Jack Black@New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner dans la plus périlleuse des aventures. Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe. New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressou ... |
L HISTOIRE SANS FIN, Wolfgang Petersen 1984 (science fiction)@Depuis la mort de sa mère, Bastien, dix ans, s'est replié sur lui-même et s'est bâti un monde imaginaire nourri de romans d'aventures qu'il dévore. Un jour, il découvre dans la librairie de M. Koreander un livre intitulé `L'histoire sans fin', qu'il dérobe. Dès les premières pages, Bastien se sent entraîné dans l'univers merveilleux du pays fantastique. TELERAMA Dans une étrange petite boutique, Bastien découvre un vieux livre intitulé L’Histoire sans fin. Cet ouvrage magique raconte la légende du royaume de Fantasia, dévoré peu à peu par le néant. Bastien s’aperçoit qu’il a le pouvoir de pénétrer dans le conte. Un dragon bienveillant, une jolie princesse, un royaume en danger : L’Histoire sans fin emprunte largement à l’univers de l’heroic fantasy, sans en charrier les poncifs. La quête fabuleuse imaginée par Wolfgang Petersen réinvente les règles du conte de fées. Les personnages de Fantasia sont traqués par le plus réel des dangers : le néant. Symbole de l’oubli, du monde désenchanté des adultes, il avale tout sur son passage, la faculté d’émerveillement, l’aptitude au bonheur. Dans cet univers scintillant, les monstres, pelucheux comme des jouets, ajoutent au charme enfantin de la fable. Depuis la mort de sa mère, Bastien, dix ans, s'est replié sur lui-même et s'est bâti un monde imaginaire nourri de romans d'aventures qu'il dévore. ... |
LA BELLE EPOQUE, Nicolas Bedos 2019, Daniel Auteuil, Guillaume Canet (science fiction)@@Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d'un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l'époque de leur choix. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour. TEERAMA Son cadeau ? Revivre le 1974 de sa jeunesse… mais dans un décor de cinéma. Nicolas Bedos met en abyme le temps qui passe. Sympathique. Ou en toc. Pour Le cinéma comme machine à remonter le temps : merveilleuse évidence qui sert à La Belle Époque un argument en or. Allergique à notre siècle « connecté », Victor (Daniel Auteuil), dessinateur de BD en manque d’inspiration et vieux mari en panne d’amour, se voit offrir un voyage vers… la date de son choix. Rien de surnaturel dans les séjours que commercialise Antoine (Guillaume Canet), puisque ses mises en scène doivent tout aux artifices de la fiction : décors, costumes, éclairages, comédiens, et hop, le tour est joué. Quand sa femme (Fanny Ardant, électrique) le jette dehors — « J’ai l’impression de vieillir plus vite quand je m’endors avec toi ! » —, Victor met le cap sur le jour de leur rencontre, en 1974… Pantalon pattes d’eph’, moustache et blouson de cuir ajusté, voilà le sexagénaire qui revisite le bon vieux temps dans un faux café peuplé de faux clients mais vraiment enfumé — tout le monde clope et tout le monde fait l’amour, deux clichés d’époque dont le film s’amuse, pas dupe. Son acide épouse prend, dans la reconstitution, les traits de la piquante Dora Tillier, à qui l’on indique dialogues et didascalies via une oreillette depuis la régie. L’Homo nostalgicus tombera-t-il amoureux de la doublure ? Le couple à l’épreuve du temps. La question taraudait déjà le premier long métrage de Nicolas Bedos, Monsieur et Madame Adelman, auquel cette ambitieuse Belle Époque, présentée hors compétition à Cannes 2019, offre un écho profondément émouvant. Si le vaudeville contemporain qui se joue en coulisses, centré sur le duo Canet-Tillier, convainc nettement moins, il y a un bonheur mélancolique à se réfugier dans ce passé retrouvé, et nécessairement réinventé par le biais du film dans le film, avec Daniel Auteuil. Dont on se souvient soudain quel acteur immense il peut être et combien, faute de rôles à sa mesure, il nous a manqué ces dernières années. — Marie Sauvion Contre La mode vintage, la nostalgie, le café bien français aux vitres moirées, le casting multigénérationnel… Un conformisme aimable infuse a priori dans cette « grande comédie populaire » autoproclamée. C’est moins simple, en vérité. Derrière l’apparat de son voyage temporel, peu vertigineux malgré ses promesses, le film renferme surtout deux histoires de couple. D’un côté, celui d’un metteur en scène, irascible et dédaigneux (Canet englué dans un rôle qu’il a déjà joué), et de sa comédienne fétiche. Un autoportrait de Nicolas Bedos en néo-beauf cynique ? Ce geste d’autodépréciation serait à saluer s’il n’était aussi pesant et caricatural. C’est l’autre couple, Auteuil et Ardant, qui est assurément le plus intéressant, le mieux incarné. Seulement voilà, Bedos saborde très souvent leur partition, en gâche l’émotion par une vulgarité systématique. En insistant trop sur son alter ego de « jeune » morveux, il passe à côté du « vieux » sentimental en lui. C’est dommage. — Jacques Morice Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d'un genre nouv ... |
LA FAMILLE ADDAMS, Barry Sonnenfeld 1991Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'à des vivants. Il y a 25 ans, l'oncle Fester a disparu des suites d'une histoire de rivalité amoureuse. Tous le regrettent, et voici qu'il réapparaît. Est-ce lui ou un imposteur ? TELERAMA; Vision iconoclaste de la famille américaine. Barry Sonnenfeld exploite tous les registres du comique, du slapstick à l’humour noir. Belles trouvailles visuelles. Comédie avant tout, La Famille Addams limite pourtant la charge satirique. Du coup, le réalisateur s’amuse à exploiter divers registres comiques, du « slapstick » à l’humour noir, jusqu’aux trouvailles visuelles, servies par d’époustouflants effets spéciaux. Si le film est truffé de références « gothiques » aux séries B du fantastique produites par Roger Corman, il lorgne aussi du côté de Tim Burton, avec ses personnages rafistolés et sa sympathie pour les univers parallèles. Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'&ag ... |
LA GUERRE DES MONDES l invasion, Junaid Syed 2023 (science fiction)En Angleterre, Herb, Oggy et Hannah, trois étudiants en astronomie, se précipitent sur le lieu du crash d'une météorite. Là, ils découvrent ce qui ressemble à une capsule spatiale. Lorsqu'ils l'approchent, l'appareil s'ouvre et un tentacule géant en sort. Alors que Hannah, pressentant un danger, recommande de s'éloigner, Herb entre momentanément en transe. Ce qu'ils ignorent, c'est que d'autres capsules se sont posées un peu partout dans le pays, libérant de gigantesques tripodes qui attaquent la population. Les trois amis sont bientôt rejoints par Ben Baxter, un militaire dont l'unité a été décimée par les créatures extraterrestres... En Angleterre, Herb, Oggy et Hannah, trois étudiants en astronomie, se précipitent sur le lieu du crash d'une météorite. Là, ils découvren ... |
LA MOMIE, Alex Kurtzman 2017, Tom Cruise, Sofia BoutellaL'action se déplace à l'époque de l'Égypte ancienne où il est raconté que la première femme dans la lignée de succession au trône de son père, le pharaon Menehptre, existe seulement pour être dépouillée de son droit d'aînesse TELERAMA L’intrigue est mince, mais les effets spéciaux, l’humour alerte et bon enfant, et l’autodérision relèvent le niveau. Dans un avion en plein crash ou au fond d’une crypte ténébreuse, ces séquences se révèlent aussi habiles que l’intrigue est plate. Bourré d’effets spéciaux alors du dernier cri, ce ludique divertissement est le premier volet d’une nouvelle saga hollywoodienne consacrée à une guilde de personnages fantastiques, à la manière des superhéros de Marvel ou de DC Comics. Sauf que cette fois, les studios Universal recyclent leur patrimoine de vieux films d’épouvante et de méchants mythiques. En attendant, entre autres, créature de Frankenstein, loup-garou et homme invisible, on fait ainsi connaissance avec les plus célèbres schizophrènes du gothique victorien, le Dr Jekyll et son double, Mister Hyde, tous deux interprétés avec une malice gourmande par Russell Crowe. L’ex-gladiator réussit même à arracher quelques scènes à Tom Cruise, ce qui relève de l’exploit. Car la star hante chaque plan, chaque cascade, avec une dose inhabituelle d’autodérision. C’est l’autre bonne surprise : un humour alerte et bon enfant, pas du tout momifié. L'action se déplace à l'époque de l'Égypte ancienne où il est raconté que la première femme dans la lignée de succession au ... |
LA PLANETE DES SINGES suprematie, Matt Reeves 2017, Andy Serkis, Woody Harrelson (science fiction)@Les singes menés par César cherchent de la paix après la mort de Koba, mais lorsqu'un méchant colonel décide de perpétrer un massacre auprès des primates, César sait qu'il faut se battre contre cet homme et son armée. Cette bataille déterminera le destin de la planète. TELERAMA Dans ce nouvel opus, un militaire dérangé prend les singes en grippe et relance la guerre... Les deux premiers épisodes de la nouvelle trilogie (La Planète des singes : Les origines, en 2011, et L’Affrontement, en 2014) brassaient des peurs dans l’air du temps, telles que la mutation génétique, la crise sanitaire, le désastre écologique… Ces préoccupations disparaissent dans ce troisième volet, au profit d’un imaginaire qui renvoie au film d’action, de guerre et à… Apocalypse now (1979). Toujours menés par le bon César, les singes ont encore plus à craindre des hommes : un militaire fou devient leur ennemi personnel. Dans le rôle de ce gourou de l’armée, Woody Harrelson fait tout pour évoquer le Marlon Brando du film de Coppola… Inattendue et plaisante, cette référence très appuyée (on peut lire « Apocalypse now » sur un mur !) reste un clin d’œil. Agitant la promesse d’une noirceur audacieuse, le film se limite à un divertissement mouvementé, mais enfantin. C’est la qualité et le défaut de ces singes de cinéma : ils sont bons à tout. Jouer des héros de film de guerre, des personnages de fable ou des animaux rigolos. Le réalisateur n’hésite pas à exploiter différents registres. Il n’en reste pas moins que son spectacle a tout le charme et le punch d’un divertissement de qualité. Les singes menés par César cherchent de la paix après la mort de Koba, mais lorsqu'un méchant colonel décide de perpétrer un massacre aupr ... |
LA PROPHETIE DE L HORLOGE, Eli Roth 2018, Owen Vaccaro, Jack BlackLewis, un jeune garçon de 10 ans, va vivre avec son oncle dans une vieille maison grinçante qui contient un bruit mystérieux. Il apprend vite que son oncle Jonathan et sa voisine Zimmerman pratiquent la magie. TELERAMA Un petit orphelin est recueilli par un oncle excentrique (Jack Black, tout en faconde débonnaire) et sa voisine (Cate Blanchett, visiblement amusée de jouer la sorcière austère vêtue de mauve), qui l’accueillent dans une bien étrange maison. Ce conte fantastique pioche autant dans une magie blanche à la Harry Potter que dans la magie noire d’un univers à la Tim Burton. Sans égaler la richesse ludique de l’un ni la folie poétique de l’autre, le récit déborde de trouvailles réjouissantes (le tic-tac maléfique qui sourd des murs…) et de personnages attachants. De la belle horlogerie hollywoodienne. Lewis, un jeune garçon de 10 ans, va vivre avec son oncle dans une vieille maison grinçante qui contient un bruit mystérieux. Il apprend vite que son oncle Jon ... |
LE LABYRINTHE, Wes Ball 2014 (science fiction)@Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d'autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n'a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d'étranges rêves à propos d'une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu'il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s'en échapper. TELERAMA Encore un roman de fantasy pour ados, tendance dystopique, adapté par Hollywood. On craint le déjà-vu, mais le film emprunte astucieusement à tous les avatars du genre : de la série Lost à Hunger Games, sans oublier les thrillers postapocalyptiques. Le casting (de convaincantes jeunes pousses venues des séries télé) offre un bonus de plaisir si on est un peu physionomiste : chacune de ces nouvelles têtes est la copie à peine pubère d’une star : un Kevin Bacon de 18 ans, la petite sœur de Kristen Stewart ou un Will Smith débutant. Un bon « produit » comme Hollywood sait encore en fabriquer. Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d'autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. I ... |
LE NOM DE LA ROSE, Jean-Jacques Annaud 1986, Sean Connery, Christian Slater (science fiction)@En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé du jeune novice Adso von Melk, mènent l'enquête. C'est l'époque ou l'Eglise, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de l'inquisition. TELERAMA Apôtre du divertissement cultivé, Jean-Jacques Annaud a eu la bonne idée d’évacuer les citations érudites du livre d’Umberto Eco pour signer un polar médiéval, une série noire sur la querelle entre papauté et ordres mendiants. Le décor est celui d’un siècle que l’on dit barbare, avec ses trognes à la Brueghel, sa horde de « crapauds gigotant dans un reliquaire », comme aurait dit Hugo, mais l’intrigue évoque les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie, et le nom des héros fait référence à Conan Doyle. Si la vertigineuse tour de Babel rappelle les labyrinthes à la Borges, Annaud refuse de succomber à l’esprit de sérieux. De même que La Guerre du feu décrivait la naissance du gag, Le Nom de la rose célèbre le rire subversif, éternel danger pour le pouvoir. Le rire, ici, est révolutionnaire : il anéantit la crainte de Dieu, désacralise les hiérarchies, ridiculise le péché, tue le respect. Une élégante leçon d’histoire. En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé du jeune novice Adso von Melk, mènen ... |
LE SECRET DE LA CITE PERDUE, Aaron Nee et Adam Nee 2022, Sandra Bullock, Channing Tatum (science fiction)@L'auteure recluse Loretta Sage écrit sur des lieux exotiques dans ses romans d'aventures, qui présentent un beau modèle de couverture nommé Alan. Lors d'une tournée de promotion de son nouveau livre avec Alan, Loretta se fait kidnapper par un milliardaire excentrique qui cherche le trésor perdu d'une ville antique. Déterminé à prouver qu'il peut être un héros dans la vraie vie et pas seulement sur les pages de ses livres, Alan part à sa rescousse. TELERAMA Ce film loufoque, qui rappelle À la poursuite du diamant vert, de Robert Zemeckis, séduit par son mordant satirique et sa fraîcheur. Dans l’esprit de la BD et de la série B, il repose sur un jeu savoureux avec les archétypes du film d’action et les clichés de genre. Un mannequin musculeux (Channing Tatum) veut ainsi se prouver qu’il peut être à la hauteur du héros qu’il incarne sur les couvertures des livres de Loretta. Il part à sa recherche. Sauf qu’il est naïf, peureux et très niais. Dans un premier temps… La lettrée et le bêta se retrouvent dans la jungle et apprennent à se connaître. Le film conjugue citations latines, romantisme et allusions sexuelles. Une scène d’extirpation de sangsues, où l’héroïne s’émeut du corps nu de Channing Tatum, ne manque pas de piquant. Les acteurs prennent un plaisir manifeste à cette (auto)parodie, y compris Brad Pitt, qui fait une apparition cocasse en mercenaire zen. L’ensemble, primesautier et enlevé, est une agréable surprise. L'auteure recluse Loretta Sage écrit sur des lieux exotiques dans ses romans d'aventures, qui présentent un beau modèle de couverture nommé Alan. Lors d ... |
LES DERNIERS JOURS DU MONDE, Jean-Marie et Arnaud Larrieu 2008, Mathieu Amalric, Catherine Frot, Karin Viard (science fiction)@Alors que s'annonce la fin du monde, Robinson Laborde se remet peu à peu de l'échec d'une aventure sentimentale pour laquelle il s'était décidé à quitter sa femme. Malgré l'imminence du désastre, et peut-être pour mieux y faire face, il sélance dans une véritable odyssée amoureuse qui lentraîne sur les routes de France et dEspagne. TELERAMA Le désir, la mort, le paysage : la sainte trinité des frères Larrieu, qui adaptent cette fois un roman de Dominique Noguez. Un virus mortel décime la planète. À Biarritz, on s’apprête à fuir. Sauf Robinson (Mathieu Amalric), quadra obnubilé par sa maîtresse, une nymphe androgyne qui disparaît. Pour l’oublier, ou la retrouver, Robinson part sur les routes. Une odyssée l’attend, exaltante et tragique — la mort frappe partout. Son salut passe par les femmes qui se succèdent dans ses bras… Cette fin du monde imminente décuple le désir. C’est l’idée-force du film : le désir n’est pas que sexuel, il est aussi existentiel. Puisque la mort rôde, autant vivre chaque instant. Robinson traverse des villes, en transe ou dévastées. Fait un détour par des thermes au Japon et une montagne du Canada. Se retrouve au lit avec son plus vieil ami, un ténor (Sergi López). Le road-movie regorge de péripéties, où la fantaisie n’exclut pas l’émotion profonde. Car la situation de science-fiction renvoie à une expérience intime universelle. Lorsque l’amour est si fort que rien ne peut l’égaler, alors oui, qu’importe de mourir, là, tout de suite. Alors que s'annonce la fin du monde, Robinson Laborde se remet peu à peu de l'échec d'une aventure sentimentale pour laquelle il s'était décidé & ... |
LES VALEURS DE LA FAMILLE ADAMS, Barry Sonnenfeld 1993 Anjelica Huston, Raúl Julia (science fiction)@Unis par leur goût immodéré du macabre, les Addams vivent heureux dans leur sinistre demeure, jouxtant un cimetière délicieusement lugubre. Mais voilà que la famille s'agrandit, Morticia vient en effet de mettre au monde Pubert, un bébé doté de toutes les qualités : une pâleur morbide, un solide penchant pour l'humour noir et une paire d'aristocratiques moustaches semblables à celles de son père, Gomez. TELERAMA Dans ce deuxième film sur les Addams, Barry Sonnenfeld profite de leur hérissante marginalité pour orchestrer une alerte satire des valeurs morales américaines et de la famille idéale. Car la tribu d’affreux se veut championne de l’anticonformisme… Et n’y parvient que jusqu’à un certain point : unis, fidèles, plus gentils à la fin que les gentils, les Addams sont, en définitive, rattrapés par la norme hollywoodienne. Unis par leur goût immodéré du macabre, les Addams vivent heureux dans leur sinistre demeure, jouxtant un cimetière délicieusement lugubre. Mais v ... |
LIMITLESS, Neil Burger 2011, Bradley Cooper, Robert De Niro (thriller science fiction)@Ecrivain raté, Eddie apprend que sa petite amie le quitte. Elle ne supporte plus de le voir se laisser aller. Un jour, on lui fait découvrir le NZT. Il s'agit d'un produit pharmaceutique qui décuple les facultés du cerveau. En en prenant, il devient un autre homme, supérieurement intelligent. Eddie se lance dans les affaires et se fait vite repérer à Wall Street. Mais il devient aussi complètement dépendant à la drogue. TELERAMA Une drogue qui rend plus sexy, plus intelligent et plus parano ; une drogue capable de transformer un écrivaillon veule en trader triomphant de Wall Street : c'est le NZT, pilule magique absorbée par Bradley Cooper, héros de ce thriller boursouflé - plaidoyer peu discret pour une autre poudre en vogue à Hollywood... Visiblement en surchauffe, Neil Burger a oublié les effets secondaires de son produit miracle : excès de confiance et perte de tout sens critique. Ecrivain raté, Eddie apprend que sa petite amie le quitte. Elle ne supporte plus de le voir se laisser aller. Un jour, on lui fait découvrir le NZT. Il s'agit d'un pr ... |
LUCY, Luc Besson 2014, Scarlett Johannson, Morgan Freeman (etrange)@Lucy Miller est une jeune femme vivant à Taipei (Taiwan), dans un monde où les humains n'utilisent que 10 pourcent des capacités de leur cerveau. Prise dans un guet-apens par la mafia coréenne, elle est contrainte de faire la mule pour des trafiquants de drogue qui insèrent un paquet de poudre bleue dans son ventre, le CPH4, produit de synthèse expérimental. Lucy Miller est une jeune femme vivant à Taipei (Taiwan), dans un monde où les humains n'utilisent que 10 pourcent des capacités de leur cerveau. Prise dans un ... |
MELINDA, Vincente Minnelli 1970, Barbra Streisand, Yves Montand (science fiction musical)@Aux États-Unis, Daisy Gamble, jeune femme fantasque, doit accompagner bientôt son fiancé à un important dîner d'affaires, mais sa forte dépendance à la cigarette risque de le compromettre. Elle fait alors irruption dans un cours à l'université, donné par le docteur Marc Chabot, psychiatre utilisant l'hypnose. Celui-ci l'accepte comme cliente et dès la première séance, alors qu'elle est endormie, Daisy révèle sa personnalité dans une vie antérieure, celle d'une aristocrate anglaise. TELERAMA Marc Chabot, un psychanalyste réputé, soigne Daisy Gamble qui souffre d'une addiction au tabac. Au cours d'une séance d'hypnose, Daisy évoque des faits concernant une certaine Melinda Tentrees, qui vivait au XIXe siècle. Chabot pense que les souvenirs de Daisy proviennent d'une vie antérieure. Plus son analyse avance, plus il tombe amoureux de Daisy lorsqu'elle relate la vie de Melinda. Le personnage de Daisy au quotidien, vulgaire et agaçante, le laisse en revanche froid. Lorsqu'elle apprend l'expérience dont elle a été l'objet, sa patiente part en claquant la porte. Chabot est prêt à tout pour la revoir... Aux États-Unis, Daisy Gamble, jeune femme fantasque, doit accompagner bientôt son fiancé à un important dîner d'affaires, mais sa forte dépe ... |
METROPOLIS Fritz Lang 1927 vers angl sous titre fr (science fiction)@@ (film complet)Au XXIe siècle, une métropole à l'architecture fantastique vit sous le joug d'un groupe de tyrans. Les aristocrates se prélassent et se divertissent dans de somptueuses demeures et de luxuriants jardins, tandis que la grande masse de la population travaille, dort et survit durement dans les profondeurs de la terre. Un savant invente une femme-robot qui doit détourner les opprimés de la révolte qui gronde. Au XXIe siècle, une métropole à l'architecture fantastique vit sous le joug d'un groupe de tyrans. Les aristocrates se prélassent et se divertissent dan ... |
MINORITY REPORT, Steven Spielberg 2002, Tom Cruise (policier)@En 2054, la société du futur a éradiqué les crimes en se dotant d'un système de prévention, de détection et de répression le plus sophistiqué du monde. Dissimulés de tous, trois extras-lucides transmettent les images des crimes à venir aux policiers de la Précrime. Cependant, un jour, John, le chef de brigade, reçoit l'impossible : sa propre image assassinant un inconnu. Démarre alors une course contre la montre pour prouver son innocence. En 2054, la société du futur a éradiqué les crimes en se dotant d'un système de prévention, de détection et de répression le ... |
MORTAL ENGINES, Christian Rivers 2018 (science fiction)@Se déroulant plus de mille ans dans le futur, à la suite d'un conflit cataclysmique connu sous le nom de guerre de soixante minutes, les restes de l'humanité se regroupent et forment des villes mobiles, appelées « villes de traction ». Selon une philosophie connue sous le nom de « darwinisme municipal », les grandes villes « prédatrices » chassent et absorbent les colonies plus petites dans le « Grand Terrain de Chasse », qui comprend la Grande-Bretagne et l'Europe continentale . En opposition, les colonies de la « Ligue Anti-Traction » ont développé une civilisation alternative constituée de « colonies statiques » (villes traditionnelles, non mobiles) en Asie dirigées par Shan Guo (anciennement Chine ), protégées par le « Mur de Bouclier ». Les reliques de la technologie du 21e siècle, telles que les grille-pain, les ordinateurs et les smartphones, sont considérées par les historiens comme de la « vieille technologie ». TELERAMA Mortal Engines, d’après le premier tome de la saga de Philip Reeve, est plutôt réjouissant, mais davantage par ses univers rétrofuturistes que par son intrigue prévisible. La psychologie reste le point faible, car les personnages sont dessinés à gros traits. Mais les influences, multiples, assurent le spectacle : Star Wars, Mad Max et Harry Potter. Il y a aussi quelque chose de Terry Gilliam, et même de Hayao Miyazaki… Se déroulant plus de mille ans dans le futur, à la suite d'un conflit cataclysmique connu sous le nom de guerre de soixante minutes, les restes de l'humanité s ... |
MULHOLLAND DRIVE David Lynch 2001, Noami Watts,Laura Harring@Une femme brune reste amnésique après un accident de voiture. Elle erre dans les rues de Los Angeles dans un état second avant de se réfugier dans un appartement. Là, elle est découverte par Betty, une blonde saine du Midwest qui est venue dans la Cité des Anges à la recherche de la gloire en tant qu'actrice. Une femme brune reste amnésique après un accident de voiture. Elle erre dans les rues de Los Angeles dans un état second avant de se réfugier dans ... |
NOPE, Jordan Peele 2022, Daniel Kaluuya, Keke Palmer (science fiction)@@Les habitants d'une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d'une découverte terrifiante à caractère surnaturel qui affecte humains et animaux. Les gérants d'un ranch de chevaux tentent de comprendre ce phénomène mystérieux alors que le propriétaire d'un parc à thème tente d'en tirer profit. TELERAMA Dans un Far West désarçonnant, un ovni aspire tout, dès lors qu’on le regarde. Une métaphore originale et efficace sur les dangers de la société du spectacle. Méfiez-vous des nuages. En particulier de ce qui se cache à l’intérieur… Une mystérieuse menace plane au-dessus d’un ranch californien perdu en pleine campagne. C’est létal, ni tout à fait organique, ni tout à fait technologique, ça vient d’un autre monde pour semer la terreur. Après avoir passé le racisme endémique de la société américaine à la moulinette du cinéma d’épouvante (Get Out, très applaudi en 2017), enchaîné avec un thriller sur l’horreur du conformisme dans Us, en 2019, le réalisateur Jordan Peele revient avec un film-ovni, à tous les sens du terme. D’abord parce qu’il s’agit bien d’une entité extraterrestre, d’une rencontre du troisième type encore plus énigmatique (et inquiétante) que celle qu’imaginait Steven Spielberg en 1977. Ensuite parce que ladite entité, entre soucoupe volante, méga tube digestif et grand prédateur, hante une production éminemment étrange. Où un gaillard taiseux (Daniel Kaluuya, qui était déjà la vedette de Get Out), éleveur de chevaux en perpétuelle bisbille avec sa sœur (la pétulante Keke Palmer), se retrouve à l’épicentre d’un genre presque neuf, voire expérimental : l’horreur méditative. Place aux grands espaces creusés de silence, à un parc d’attractions miteux sur le thème du western, au bruit blanc des appareils électriques avant chaque attaque de la « chose »… Une grande métaphore de la société du spectacle Cette dernière fonctionne comme un aspirateur aérien géant, arrachant hommes, bêtes et objets à la pesanteur pour les recracher sous forme de pluie acérée et sanguinolente (grand déluge de vomi cosmique sur la maison des héros). Or l’ovni sauvage ne devient aspirateur que quand il est regardé, et tout le monde veut tirer profit des images du phénomène, par tous les moyens, des téléphones portables aux caméras de surveillance, en passant par les vieilles bobines de films. Jordan Peele offre ainsi une grande métaphore sur la société du spectacle et sur la fascination pour les images, dans ce qu’elle a de plus dangereux (un vide abstrait, qui gobe et digère tout ce qui passe à sa portée), mais aussi de plus mystérieux : le film rend un hommage, un brin cinglé, à la puissance onirique du cinéma. Avec, aussi, une réappropriation militante et culturelle de ses mythes. Les personnages principaux de l’aventure sont ainsi des cow-boys noirs, tout comme l’était le premier cavalier hollywoodien imprimé sur pellicule, que l’on aperçoit sur d’authentiques images d’archives… Les habitants d'une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d'une découverte terrifiante à caractère surnaturel qui affecte humai ... |
NOSFERATU LE VAMPIRE Friedrich Wilhelm Murnau 1922En 1838, le clerc de notaire Hulter est envoyé en Transylvanie chez le comte Orlock, le vampire Nosferatu. Celui-ci sème la terreur et la peste dans un village voisin, avant de tenter de séduire Ellen, la fiancée de son invité. Mais la lumière de l'aube lui sera fatale. En 1838, le clerc de notaire Hulter est envoyé en Transylvanie chez le comte Orlock, le vampire Nosferatu. Celui-ci sème la terreur et la peste dans un village voisin ... |
PINK FLOYD, THE WALL, Alan Parker 1982, Bob Geldof, Christine Hargreaves, Eleanor DavidSentant sa personnalité défaillir, Pink, une star du rock, se fabrique un mur protecteur derrière lequel il croit d'abord trouver refuge. Mais ce mur finit par l'étouffer et le pousse, seul et malheureux, jusqu'aux portes de la folie. Il passe alors en revue les éléments importants de sa vie ; la mort de son père à la guerre, les aspects oppressants de la personnalité de sa mère, les brimades de professeurs, puis l'échec de son mariage et la plongée dans la drogue, autant de briques dans le mur (Another Brick in the Wall), ou d'éléments qui en ont comblé les interstices (Empty Spaces). Cet examen de conscience le mène jusqu'à son autoprocès (The Trial). Sentant sa personnalité défaillir, Pink, une star du rock, se fabrique un mur protecteur derrière lequel il croit d'abord trouver refuge. Mais ce mur finit par ... |
PIRATES DES CARAIBES jusqu au bout du monde, Gore Verbinski 2007, Johnny Depp, Orlando BloomL'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L'invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires. TELERAMA On en était où, déjà ? Johnny Depp, pirate dandy et timbré, venait d’être avalé par le Kraken, un monstre à tentacules. Keira Knightley ne se pardonnait pas d’avoir trahi le beau boucanier. Quant à Orlando Bloom, il avait retrouvé son papa et promis de revenir le sauver. Le deuxième volet de la trilogie, Le Secret du coffre maudit, nous avait laissée trempée et sur notre faim. En allant « jusqu’au bout du monde », Pirates des Caraïbes 3 charge la chaloupe jusqu’à la gueule pour clore toutes ces pistes du récit restées flottantes. On a parfois l’impression que Gore Verbinski a forcé sur le rhum. Entre deux malédictions et une kyrielle d’abordages qui laissent baba, il accuse de légers coups de barre. Mais l’ivresse a aussi des conséquences burlesques et surréalistes. Multipliant les Johnny Depp ou transformant des cailloux en une marée de crabes, Verbinski ose déboussoler. Des bas-fonds suintants de Singapour à un étonnant congrès de piraterie, son film d’aventures multiples a un sacré souffle. À sa proue, survoltés, Keira Knightley et Geoffrey Rush volent la vedette à un Johnny Depp un peu mécanique. Romantique derrière les hectolitres d’embruns et les réjouissants décors, ce dernier volet laisse poindre de grands thèmes − sacrifice, deuil, amours noyées. Et l’on pense un instant à la fin de Titanic lorsque le Black Pearl croise de petites embarcations mal éclairées dont les passagers dérivent vers le royaume des morts. L'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cut ... |
PREDICTIONS, Alex Proyas 2009, Nicolas Cage, Rose Byrne.(catastrophe)@Pour fêter l'anniversaire d'une école, une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et ouverte. Chaque enfant emporte chez lui un message, mais celui du petit Caleb est illisible car il s'agit d'une série incohérente de chiffres. D'abord amusé, son père John, statisticien, essaye de trouver une signification. TELERAMA John, un statisticien veuf et alcoolique, accompagne son fils Caleb à la fête organisée pour l'anniversaire de son école. Au menu des réjouissances figure l'exhumation d'une capsule contenant des messages écrits par des écoliers cinquante ans plus tôt. Chaque enfant repart chez lui avec une lettre. Malheureusement, celle de Caleb, une suite de chiffres incohérente, est illisible. John, amusé, se met en tête de la décoder. Bientôt, il s'aperçoit qu'il s'agit d'une liste chronologique des catastrophes les plus meurtrières du siècle, et que trois d'entre elles, notamment un cataclysme planétaire, ne se sont pas encore produites. Une course contre la montre débute... Pour fêter l'anniversaire d'une école, une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et ouve ... |
READY PLAYER ONE, Steven Spielberg 2018, Tye Sheridan, Olivia Cooke, Mark Rylance (science fiction)@@@En 2045, la planète frôle le chaos et s'effondre, mais les gens trouvent du réconfort dans l'OASIS, un monde virtuel créé par James Halliday. Lorsque Halliday meurt, il promet son immense fortune à la première personne qui découvre un oeuf de Pâques numérique caché dans l'OASIS. TELERAMA Il y a deux Steven Spielberg. Le premier est un héritier du classicisme hollywoodien avec sa maîtrise du récit, ses scénarios aux valeurs humanistes, ses mises en scène élégantes et efficaces comme dans le récent Pentagon Papers, vibrant hommage à la liberté de la presse. Le second est l’artisan d’un cinéma pop-corn et high-tech, destiné à séduire les enfants que nous sommes tous restés. Mission accomplie, haut la main, avec l’euphorisant Ready Player One, qui prouve que « papy Spielby », à 71 ans, a encore de sérieuses leçons de créativité et de modernité à donner aux jeunes générations. Bienvenue en 2045, à Columbus, Ohio (Etat natal du réalisateur). Pour ne plus penser à leur vie sinistre, la plupart des hommes et femmes du futur passent le plus clair de leur temps avec un masque de réalité virtuelle sur les yeux, seul moyen de pénétrer dans l’Oasis, un jeu vidéo en ligne très addictif. Son fondateur, l’excentrique James Halliday, mort quelques années plus tôt, a décidé de léguer sa fortune au gamer qui découvrira « l’œuf de Pâques » dissimulé au cœur du jeu. Wade, un adolescent idéaliste, part à la chasse au trésor, tout comme les salariés de l’IOI, une multinationale du multimédia qui rêve de prendre le contrôle de l’Oasis et, au-delà, du « vrai » monde… Le film enchaîne avec fluidité les allers-retours entre la réalité, très sombre, de demain et les univers virtuels, tantôt merveilleux, tantôt apocalyptiques, de l’Oasis. Entre les acteurs et leurs avatars numériques. « Les seules limites de l’Oasis sont celles de votre imagination », disait son créateur. Spielberg et ses décorateurs ne s’en sont posé aucune pour créer des décors, des courses-poursuites, des combats toujours plus fous, toujours plus spectaculaires. Avec un petit supplément d’âme : l’un des charmes du film est d’allier la science-fiction à l’évocation tous azimuts, et délicieusement nostalgique, de la pop culture. Des tubes de Van Halen (Jump) ou de Tears for Fears aux costumes bizarres des Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension en passant par les premiers jeux vidéo Atari, Ready Player One est une madeleine de Proust géante – et particulièrement savoureuse – pour qui fut adolescent dans les années 80. La plupart de ses (innombrables) références ne durent que quelques secondes, le temps d’une image ou d’une réplique, mais d’autres constituent de véritables enjeux du scénario. Pour résoudre une des énigmes du jeu, Wade et ses amis doivent ainsi plonger dans l’univers de Shining. Grand moment de vertige cinéphilique, lorsque les décors et les personnages du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick sont, à leur tour, transformés en avatars numériques… Si futuriste soit-il, ce divertissement n’est pas complètement déconnecté du monde d’aujourd’hui. La sinistre compagnie IOI est l’équivalent des Google et Facebook actuels : un fleuron du capitalisme ultralibéral qui, derrière la façade d’entreprise « cool », rêve d’un monopole absolu, quasi totalitaire, sur son marché. Le blockbuster cache aussi une émotion inattendue avec le personnage de Halliday, le créateur de l’Oasis, mi-Steve Jobs (pour ses inventions visionnaires), mi-Willy Wonka (le démiurge excentrique de Charlie et la chocolaterie ). Un ex-ado solitaire, mal dans sa peau, qui trouve refuge dans l’imaginaire des jeux vidéo et des films et devient l’une des personnalités les plus admirées, mais aussi les plus riches de l’industrie du divertissement. On aimerait y voir un autoportrait de Steven Spielberg lui-même. Surtout quand cet éternel enfant, arrivé au soir de sa vie, milite pour un retour au pur plaisir du jeu et du partage… En 2045, la planète frôle le chaos et s'effondre, mais les gens trouvent du réconfort dans l'OASIS, un monde virtuel créé par James Halliday. Lors ... |
ROUGE RUBIS, Felix Fuchssteiner 2013 (fantastique)@Certains membres de la famille de Gwendolyn, adolescente de 16 ans, ont la possibilité de voyager dans le temps. Persuadée que seule sa cousine Charlotte a hérité du gène, la jeune fille mène une existence normale, jusqu'au jour où elle se retrouve soudainement propulsée au XIXe siècle. Obligée de collaborer avec Gideon, l'arrogant petit ami de Charlotte qui a le même pouvoir qu'elle, Gwendolyn va chercher à comprendre pourquoi sa mère lui a fait croire qu'elle n'était pas l'héritière du pouvoir... SENS CRITIQUE Rouge Rubis, premier film adapté de la trilogie littéraire écrite par Kerstin Gier* et qui lance **La Trilogie des Gemmes au cinéma. C'est en quelque sorte le blockbuster allemand: et oui, ce film s'est vu offrir des gros moyens financiers (bien loin des productions américaines mais cela reste confortable). Il me semble que le but était de faire les 3 films, peu importe les résultats au box office et ce qui est surprenant, c'est que c'est le public français qui a permis au film d'avoir un petit succès intéressant. Rouge Rubis avec ces thèmes rassemblant le fantastique, la romance et le mystique des pierres précieuses avaient donc, beaucoup d'éléments pour plaire. De plus, les 3 films étant disponibles sur la plateforme Netflix, ils ont donc gagner en visibilité. Du coup, après avoir visionner le premier, je me suis lancé dans la trilogie. Que pouvons-nous dire de ce premier film sobrement intitulé: Rouge Rubis. Pour commencer, j'aimerais tirer mon chapeau à la tentative d'adapter ces livres qui ont quand même une certaine notoriété dans la littérature fantastique jeune ado. De plus, moi qui ne suit pas vraiment familier du cinéma allemand moderne (j'ai des notions concernant le cinéma plus ancien), c'est une bonne entrée en matière pour appréhender le cinéma allemand moderne même s'il est clair que ce n'est pas le genre de référence en Allemagne. Le film raconte l'histoire de Gwendoline, une jeune lycéenne qui se voit un jour, transportée dans une autre époque, elle est le "Rubis", le dernier voyageur d'une longue lignée de voyageur. Accompagnée par Gidéon De Villiers, un garçon séduisant, elle voyage à travers le temps pour collecter le sang des voyageurs restants pour le chronographe. Quand j'ai vu ce film pour la première fois, je devais avoir 15-16 ans et j'avais vraiment adoré. Forcément, avec l'âge, la hype a diminué pour ouvrir les yeux et remarquer les défauts importants du film. Tout d'abord, et c'est un défaut récurrent de ce genre que j'appellerai le "teenage-movie", il y a une romance très présente à l'écran: alors oui, on pourra dire que de base, ce film vise un public féminin et cela est vrai même si je n'aime pas cette idée que certains films seraient plus pour homme ou pour femme. Donc oui, le film tourne autour de la romance entre Gidéon et Gwendoline qui est naissante à ce moment-là. Le choix peut se justifier par le fait que le personnage de Gwendoline qui est profondément humain (je reviendrai plus tard sur ce point qui est un atout du film). Mais, à force de mettre en avant cette romance, le film oublie de parler d'autres points qui sont très importants. Pour le coup, il y a des éléments qui sont vraiment super intéressants dans le film: en voici quelques-un: le gêne du voyageur, l'utilité des pierres, le fonctionnement du chronographe, la quête du Comte. Tous ces éléments sont ceux qui permettent au film de gagner en intérêt. Malheureusement, ils sont parfois laisser de côté, pendant un laps de temps trop important. Dans un sens, c'est dommage d'oublier ces éléments. Comme je le disais, le personnage de Gwendoline est un vrai point fort du film. Non seulement, son interprète, Maria Ehrich, est vraiment excellente mais, son personnage est vraiment très bien construit: c'est un personnage profondément humain, qui fait des erreurs, qui assume son caractère, qui a ses défauts et ses qualités mais aussi, c'est le point essentiel, elle est fébrile: cela n'est pas péjoratif, au contraire: elle réagit comme n'importe lequel d'entre nous: elle a peur dans un premier temps, qui n'aurait pas peur dans le fond. Imaginez, vous vous retrouver à une autre époque d'un coup! De plus, ce que j'apprécie c'est qu'elle ne parait forte d'un coup, malgré son entrainement, elle reste humaine et sur cela, je trouve que son personnage est vraiment appréciable, on s'identifie facilement à elle. Le film possède une esthétique léchée je trouve: il y a un travail remarquable concernant la reconstitution des différentes époques: costumes, bâtiments, place dans la société, armes etc... tout est vraiment penser pour offrir une expérience véridique aux spectateurs. C'est d'ailleurs plutôt drôle de voir certains personnage d'époque rencontrer nos héros. Le film joue sur d'ailleurs sur les détails modernes se présentant à d'autres époques bien antérieures. Le film possède un petit côté cap et d'épée plaisant mais pas suffisamment puissant pour vraiment atteindre la notion de combat ce qui est regrettable. Rouge Rubis est plutôt un bon lancement de saga. Il possède des qualités intéressantes comme sa reconstitution perfectible, ses personnages haut en couleur et son sujet intéressant. Il possède bien sûr des défauts majeurs: la romance trop présente, méchant peu charismatique, combat un peu mou mais bon, le film se laisse regarder et divertira les plus jeunes d'entre nous. Il va falloir faire mieux pour parvenir à tenir sur une trilogie. Certains membres de la famille de Gwendolyn, adolescente de 16 ans, ont la possibilité de voyager dans le temps. Persuadée que seule sa cousine Charlotte a hér ... |
SIGNES, Night Shyamalan 2001, Mel Gibson, Joaquin Phoenix (science fiction)@Bucks County, Pennsylvanie. Après la perte de sa femme, Graham Hess a rendu sa charge de pasteur. Tout en s'occupant de sa ferme, il tente d'élever de son mieux ses deux enfants, Morgan et Bo. Son jeune frère Merrill, une ancienne gloire du base-ball, est revenu vivre avec lui pour l'aider. Un matin, la petite famille découvre l'apparition dans ses champs de gigantesques signes et cercles étranges. Des extra-terrestres seraient-ils à l'origine de tels phénomènes surnaturels ? TELERAMA Quand Mel Gibson, au matin du film, découvre son champ saccagé de très harmonieuse manière — un cercle parfait et d'autres figures —, toutes les hypothèses sont permises. Un plan aérien nous offre une piste : la vérité est ailleurs et elle vient d'en haut. Vous avez dit extraterrestre ? Quelle espèce d'envahisseurs menace le fermier Graham Hess, récemment veuf, son frère et ses charmants — quoiqu'un peu inquiétants — bambins ? Ce cher M. Night a l'art de faire tintinnabuler les clochettes de l'angoisse à partir de petits riens (le vent, le noir). Il est, l'a-t-on assez dit, d'origine indienne. Mais peu d'Orient, en vérité, imprègne sa ciné-mystique. Son sujet, c'est la crise de foi. Le Graham Hess joué par Mel Gibson n'est pas un veuf ordinaire. En perdant sa femme, il a aussi perdu la foi. Il y a du Graham Greene dans ce personnage de pasteur dépasteurisé, comme il y a beaucoup de morceaux old age (signes de l'Amérique rurale, éternelle ?) dans le doux potage new age de ce cher M. Night. Si ce n'est que Graham Greene aurait bouffé sa Remington plutôt que d'imaginer pareil épilogue. Il faut dire qu'il était anglais et n'a pas connu le 11 Septembre. Ce film est une manifestation du syndrome « post 9-11 », mise en scène par un monsieur très doué qui tourne poliment autour du pot avant de sortir la batte de base-ball... — François Gorin Bucks County, Pennsylvanie. Après la perte de sa femme, Graham Hess a rendu sa charge de pasteur. Tout en s'occupant de sa ferme, il tente d'élever de son mieux ses d ... |
STARGATE, Roland Emmerich 1994, Kurt Russell, James Spader (science fiction)@@Le docteur Daniel Jackson est rejeté par la communauté des égyptologues en raison de ses théories controversées sur la fonction des pyramides d'Égypte qui seraient des lieux d'atterrissage de vaisseaux spatiaux. Cependant, à la sortie d'une conférence, il est recruté par Catherine Langford pour travailler sur un projet secret de l'armée américaine. Arrivé dans la base de Creek Mountain, il découvre une dalle mise au jour en 1928 à Gizeh (Égypte) puis en traduit les écritures du cercle intérieur. Le docteur Daniel Jackson est rejeté par la communauté des égyptologues en raison de ses théories controversées sur la fonction des pyramides d'& ... |
THE FACULTY, Robert Rodriguez 1998, Josh Hartnett, Elijah Wood (science fiction)@Les élèves d'un lycée affrontent les parents qui ne les comprennent plus et des professeurs qui ne les ont jamais compris. Mais, les adolescents de Herrington High se heurtent à un problème inédit. TELERAMA La fac, puis la ville, puis le pays doivent être phagocytés par des « aliens » prenant forme humaine pour asservir les Terriens. Ça vous rappelle quelque chose ? Les dialogues de Kevin Williamson, auteur de Scream, citent L'Invasion des profanateurs de sépultures. The Faculty transpose en milieu estudiantin le classique de Don Siegel, qui avait déjà donné lieu à un remake formidable de Philip Kaufman, L'Invasion des profanateurs. Et, curieusement, lui donne une nouvelle jeunesse, grâce à une interprétation homogène et une mise en scène musclée. Grâce aussi à un scénario qui entretient le suspense... On pourra y voir une parabole sur l'aliénation et le droit à la différence. Leçon de philosophie un brin simplette ? Certes. Mais The Faculty vaut nettement mieux que les produits hollywoodiens formatés sur le moule des clips de MTV. On y trouve du mauvais esprit, une incitation à la désobéissance et une initiation pas sotte à un grand thème de la science-fiction moderne. Les élèves d'un lycée affrontent les parents qui ne les comprennent plus et des professeurs qui ne les ont jamais compris. Mais, les adolescents de Herrington ... |
TRUMANN SHOW Peter Weir 1998, Jim Carrey, Laura LinneyTruman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. ... |
UN JOUR SANS FIN, Harold Ramis 1993, Bill Murray, Andie Mc Dowell (science fiction)@Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l'on fête le Groundhog Day : Jour de la marmotte. Dans l'impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d'intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Là-bas, il est condamné à revivre sans cesse la même journée. TELERAMA Un journaliste cynique doit couvrir le « jour de la marmotte » dans un bled perdu. Soudain… il revit éternellement la même journée. Présentateur météo égotiste et exaspéré, Phil Connors ne songe qu’à repartir fissa de Punxsutawney, ville de « bouseux » où il est venu couvrir une ridicule Fête de la marmotte. La neige l’oblige à rester une nuit. Le lendemain, Phil découvre avec horreur qu’on est toujours le 2 février ; le voilà condamné à revivre indéfiniment la même journée… La réussite d’un film se mesure parfois à sa manière de transformer pour toujours la perception d’un lieu, d’un objet, d’une personne. Dans Un jour sans fin, cela commence par une chanson, I Got You Babe, de Sonny and Cher, ritournelle connue qu’on ne peut plus écouter sans s’esclaffer. Elle sert ici d’intro au cauchemar perpétuel du pauvre Phil. Pourquoi Bill Murray excelle-t-il dans ce traquenard temporel qui transforme la vie en gamme de répétitions mais aussi de possibilités ? Parce qu’il n’est jamais autant lui-même que dans le virtuel, la dérision, le détachement. Sceptique, dupe de personne, il est quelqu’un de toujours déplacé, qui dérange ou que l’on dérange sans cesse. Pas synchrone, c’est son problème. Phil Connors apprend pourtant au fil de son voyage immobile à se détendre, à s’ouvrir, à aimer. Au début mufle sardonique, il finit Bon Samaritain. Intelligent et vertigineux, le scénario de ce piège temporel offre toutes sortes d’hypothèses et de mises en abyme, sans toutefois brider l’action. Bergson et Capra réunis ? Chapeau ! Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l ... |