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8 RUE DE L HUMANITE, Dany Boon 2021, Dany Boon, François Damiens (societe sante)


Alors que certains ont préféré fuir la capitale, sept familles sont restées confinées dans un immeuble du 11ème, au 8 rue de l'Humanité. Une patronne de bistrot, un scientifique ambitieux qui veut trouver le vaccin, un hypocondriaque en panique, sa femme avocate, un coach sportif qui grossit au fil des semaines, sa fiancée enceinte, un riche self-made-man désespéré et deux enfants de 8 et 10 ans qui, grâce au confinement, vont tomber amoureux.

TELERAMA
En période de confinement(s), Dany Boon reprenait sans vergogne son éternel personnage d’hypocondriaque. Comme dans une sitcom, tout le monde se déteste ici, mais tout le monde finira par s’apprécier… Yvan Attal en patron de labo qui se fait « des couilles en or » et vire au savant fou : du n’importe-quoi. Liliane Rovère en tenancière de bistrot au chômage technique, grande gueule et gentille avec les enfants : rien à signaler. Et avec François Damiens en gros con parfait (« le seul Belge antipathique »), on reste dans le déjà-vu…
À la fois calculateur et fainéant, Dany Boon ne ressort pas grandi de ce film, indigne de la fantaisie dont on le sait capable. Les seuls personnages vraiment drôles de 8, rue de l’Humanité sont un coach sportif et une perdante de The Voice qui vivent le confinement sur Instagram, dans une compétition à la dure pour le plus grand nombre de followers. Tom Leeb et Alison Wheeler arrivent à rendre la caricature savoureuse et tirent le meilleur de chacune de leurs scènes. Ils auraient mérité d’avoir tout le film pour eux.

8 RUE DE L HUMANITE, Dany Boon 2021, Dany Boon, François Damiens (societe sante) (E)
Alors que certains ont préféré fuir la capitale, sept familles sont restées confinées dans un immeuble du 11ème, au 8 rue de l'Humanit&eac ...

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A LA JOIE, Jerome Bonnell, Amel Charif, Pablo Pauly (sante)@@


Dans un Paris confiné, Véra fait la connaissance de Sam dont le charme ne la laisse pas insensible. Isolés, loin de leurs repères habituels, l'amour peut-il naître et se vivre sans le regard des autres ?

LE MONDE
Dans un pays ravagé par une peste qui obligeait chacun à rester cloîtré, une jeune femme ouvrit sa porte à un inconnu. Alors que la mort s’insinuait dans chaque interstice de la vie, ils s’aimèrent. A la joie, le beau film de Jérôme Bonnell, est un film d’époque – du printemps 2020 –, qui fait de cette tragédie dont on sort à peine un ailleurs dont l’étrangeté rend presque (et tout est dans le « presque ») certain ce qui hier encore était impossible.
La grâce des visages et des corps de ces amants de la pandémie de Covid-19, l’élégance de la mise en scène font d’A la joie un moment intense et doux, qui regarde en face aussi bien le désir que la douleur.
Véra (Amel Charif) commence à Montpellier sa carrière d’avocate (pour l’instant, elle plaide aux prud’hommes), quand le confinement la bloque à Paris. Même en ce prélude en apparence programmé, Jérôme Bonnell, également scénariste, injecte une dose de liberté. Si elle y avait mis un peu du sien, Véra aurait pu prendre le dernier train pour se confiner avec son fiancé ; elle préfère se couler dans le flottement universel du moment pour rester dans l’appartement d’une amie, où elle reçoit la visite d’un voisin. Sam (Pablo Pauly) est très loquace, plutôt drôle, un peu envahissant.
Les jeunes gens font en même temps l’apprentissage du confinement, dont les rituels sont reconstitués sous nos yeux, comme de très anciens souvenirs. La file d’attente devant le supermarché, l’initiation au port du masque, la quête de gel hydroalcoolique… l’acquisition de la maîtrise de ce nouveau quotidien, fait de contraintes inédites, sert en fait de clé des champs aux amants.
Ce paradoxe donne au film de Jérôme Bonnell une impulsion qui le propulse vers la réalisation de tous les souhaits, puisque, en réalité, il n’y en a qu’un qui compte vraiment : celui de rester ensemble, loin du monde. Cette célébration de la rencontre des corps – de la distance sanitaire à la fusion – est ordonnée avec une élégance qui lui permet d’éviter tous les pièges qui guettent lorsque l’on filme l’amour. Ce que Jérôme Bonnell, Amel Charif et Pablo Pauly montrent à l’écran est limpide : le règne du désir.
Et puis, un soir où ils applaudissent au balcon, sur le coup de 20 heures, Sam dit à Véra que la joie lui importe plus que le bonheur. Ce qui pourrait n’être que la version sophistiquée d’un proverbe pour gaufrette ou pour biscuit chinois se révèle être le premier présage des catastrophes à venir.

Sans se départir de son élégance, le cinéaste met en scène la descente, sur l’autre face du sommet. Impossible de la détailler ici sans gâcher les chocs successifs que la réalité porte à l’amour naissant entre Sam et Véra. Disons seulement que cette deuxième partie d’A la joie est aussi dure avec les amants que la pandémie le fut avec le pays, et que l’évocation presque nostalgique de l’année 2020 fait place à un regard atterré face à la magnitude du désastre.
Cinéaste fasciné par les distances qui séparent les êtres, par les moments qui en permettent le franchissement, Jérôme Bonnell trouve dans le confinement l’espace idéal pour exprimer la quintessence de sa manière. Il a trouvé en Pablo Pauly, charmant, fragile, et en Amel Charif, d’une élégance quasi impériale, les interprètes idéaux pour cette chronique d’un amour au temps de la pandémie.
A LA JOIE, Jerome Bonnell, Amel Charif, Pablo Pauly (sante sentimental)@@@ (E)
Dans un Paris confiné, Véra fait la connaissance de Sam dont le charme ne la laisse pas insensible. Isolés, loin de leurs repères habituels, l'amour peu ...

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AMOUR EXTRA LARGE Peter et Bobby Farrelly 2001, Jack Black, Gwyneth Palthrow


A la mort de son père, le petit Hal, 9 ans, est traumatisé par le dernier conseil que lui prodigue son géniteur : fréquenter exclusivement de belles et sveltes jeunes femmes. A 30 ans, détenteur d'un record du nombre d'aventures avec de superbes créatures, Hal reste un célibataire compulsif. Afin de mettre fin au vide affectif qui le ronge, il consulte le gourou Tony Robbins qui, au cours d'une séance d'hypnose, le conditionne afin qu'il ne perçoive plus que la beauté intérieure des femmes qu'il rencontre. La thérapie fonctionne à merveille et Hal tombe rapidement amoureux de l'adorable Rosemary, 135 kilos de charme...
AMOUR EXTRA LARGE Peter et Bobby Farrelly 2001, Jack Black, Gwyneth Palthrow (sentimental sante) (E)
A la mort de son père, le petit Hal, 9 ans, est traumatisé par le dernier conseil que lui prodigue son géniteur : fréquenter exclusivement de belles et ...

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BON RETABLISSEMENT, Jean Becker 2014, Gerard Lanvin, Anne-Sophie Lapix, Daniel Guichard (societe)@@


Suite à un accident, Pierre, la soixantaine, se retrouve cloué au lit avec une jambe dans le plâtre. Misanthrope au caractère bien trempé rêvant de silence et de solitude, voilà que le monde s'invite à son chevet. Il assiste alors impuissant à la valse quotidienne des médecins, infirmières et personnel hospitalier, puis de ses proches dont son frère Hervé. Au fil de rencontres inattendues, drôles ou touchantes, Pierre reconsidère certains a priori et pose sur les autres un regard différent.

TELERAMA:
Immobilisé un bout de temps à l’hôpital, un type misanthrope et ronchon voit défiler un drôle de petit monde à son chevet… Un film de Jean Becker pour une fois sans jardin, sans pêche à la grenouille, sans petits coups de blanc sous la tonnelle et sans l’ombre d’une carte Vermeil est donc possible. Dans la chambre de Gérard Lanvin (impec en bougon qui s’ouvre aux autres), le réalisateur invite un flic, une ado de banlieue qui a un secret, une infirmière noire et un jeune prostitué (Swann Arlaud, remarquable). Plus contemporain, l’humanisme de Jean Becker en ­devient un peu moins pépère. On préfère.
BON RETABLISSEMENT, Jean Becker 2014, Gerard Lanvin, Anne-Sophie Lapix, Daniel Guichard (sante)@@ (E)
Suite à un accident, Pierre, la soixantaine, se retrouve cloué au lit avec une jambe dans le plâtre. Misanthrope au caractère bien trempé rê ...

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CATARINA AND THE OTHERS, André Badalo 2011, Victória Guerra, Arminda Badaló, Rui Porto Nunes (maladie)@


Dehors, les premiers rayons du soleil lèvent le jour. Catarina, 16 ans, n'arrive pas à s'endormir. Par conséquent, dans les grandes villes, les adultes sont animés par le désir... Catarina découvre qu'elle est séropositive. Elle veut entraîner tout le monde.

TELERAMA
CATARINA AND THE OTHERS, André Badalo 2011, Victória Guerra, Arminda Badaló, Rui Porto Nunes (maladie)@ (E)
Dehors, les premiers rayons du soleil lèvent le jour. Catarina, 16 ans, n'arrive pas à s'endormir. Par conséquent, dans les grandes villes, les adultes sont an ...

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CHARITE, David Grabowski 2024 (serie sante)@@


2049. Alors que les températures mondiales ne cessent de grimper, que les conséquences de la crise climatique se multiplient et s’intensifient, l’hôpital berlinois de la Charité doit en plus faire face à une réforme du système de santé allemand. Désormais, chaque être humain se voit attribuer un score de santé, qui détermine s’il est éligible ou non à certains soins. C’est dans ce contexte dystopique que la chercheuse Maral Safadi prend la tête de l’institut de microbiologie de l’établissement.

TELERAMA
cette série au cœur d’un hôpital berlinois mêle les réflexions fascinantes sur l’avenir de la planète et sur le système de santé.
Dans le futur tel qu’imaginé par les scénaristes Tanja Bubbel et Rebecca Martin, une panoplie de gadgets technologiques révolutionnent la pratique de la médecine, l’intelligence artificielle et la robotique occupent une place grandissante dans le quotidien des praticiens et des patients… Si l’on peine à adhérer pleinement à ces visions d’un avenir ultra connecté un brin superficielles, ces nouveaux épisodes de Charité (série en quatre saisons à travers les époques dans les couloirs de l’hôpital emblématique) multiplient les pistes de réflexion fascinantes et pertinentes. Comment s’adapter en tant que société aux dérèglements climatiques ? Quel système de santé peut tenir bon dans un monde en crise ? Autant de questions qu’il sera nécessaire d’adresser… avant même 2049.
CHARITE, David Grabowski 2024 (serie sante)@ (E)
2049. Alors que les températures mondiales ne cessent de grimper, que les conséquences de la crise climatique se multiplient et s’intensifient, l’hô ...

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CONTAGION, Steven Soderbergh 2011, Matt Damon (catastrophe)


Quand Beth Emhoff revient dans le Minnesota après un voyage d'affaires à Hong Kong, elle pense que son malaise est dû au décalage horaire. Or, deux jours plus tard, Beth meurt et les médecins disent à son époux qu'ils ne savent pas ce qui a provoqué sa mort.
CONTAGION, Steven Soderbergh 2011, Matt Damon (sante catastrophe) (E)
Quand Beth Emhoff revient dans le Minnesota après un voyage d'affaires à Hong Kong, elle pense que son malaise est dû au décalage horaire. Or, deux jours ...

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DARK WATERS, Todd Haynes, Tim Robbins, Mark Ruffalo, Anne Hathaway (policier)@@@


Robert Billiot a passé des années comme avocat de la défense d'entreprises mais son affaire la plus spectaculaire est son procès contre l'entreprise chimique DuPont. Il accuse le géant de la chimie d'avoir déversé des produits chimiques toxiques dans la rivière Ohio et d'avoir éliminé les boues, qui contiennent également des substances dangereuses dans une décharge non scellée. L'eau potable est affectée par la contamination. Les animaux meurent et les gens tombent malades du cancer.

TELERAMA:
Nous tenir en haleine durant deux heures autour des effets catastrophiques d’une substance de synthèse n’était pas gagné d’avance. Todd Haynes rend pourtant passionnants les multiples épisodes de cette affaire scandaleuse et véridique. L’attrait du réquisitoire tient dans son combat digne de David contre Goliath.
Dark Waters est un film-dossier, traité comme tel. En témoigne cette séquence ahurissante où Bilott (Mark Ruffalo, totalement impliqué) est encerclé par des montagnes de cartons renfermant des milliers de documents qu’il décide d’éplucher seul pour y dénicher la faille. Tâche titanesque dont le film rend compte, le cinéaste ne craignant pas d’exposer une somme d’informations impressionnante, d’ordre à la fois scientifique, juridique, économique, médical. Loin de peser, ces éclairages ne cessent d’alimenter le suspense et la paranoïa.
Si la narration reste limpide, l’image, elle, baigne dans une atmosphère plombée d’hiver sans couleur ni lumière, où les animaux et les humains ressemblent à des zombies, où la nature ne semble plus rien offrir de sain. C’est aussi tout le système économico-politique qui paraît vicié de l’intérieur.
DARK WATERS, Todd Haynes, Tim Robbins, Mark Ruffalo, Anne Hathaway (environnement sante policier)@@@ (E)
Robert Billiot a passé des années comme avocat de la défense d'entreprises mais son affaire la plus spectaculaire est son procès contre l'entreprise chi ...

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DEUX JOURS A TUER Jean Becker 2008, Albert Dupontel, Pierre Vaneck


Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie demeure dans les Yvelines et de l'argent. Il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Que s'est-il passé chez cet homme pour qu'il change si étrangement de comportement ?

TELERAMA
Il y a dans Deux Jours à tuer une grosse entourloupe du récit qu'il est interdit de dévoiler. Elle remet en cause ce qui nous est ­montré à l'écran, et qui n'est pas très agréable à regarder. On s'explique. Albert Dupontel, copatron d'une agence de pub, envoie un beau jour tout valdinguer : son job, vu comme un carnaval d'hypocrisies, sa famille, perçue comme une prison de mensonges et de non-dits. Sommet du jeu de massacre, un dîner où notre bonhomme dit tout haut ce qu'il pense de ses amis. Puis il prend la tangente, direction un père ermite qui pêche à la mouche en Irlande... Atavisme familial, salutaire prise de conscience ou delirium tremens ? La réponse affleure peu à peu, et elle est accablante. On pourrait arguer que le personnage a plutôt raison sur le fond (oui, l'existence est un jeu de dupes) et tort sur la forme (la conscience de l'absurde n'oblige pas à injurier ses proches). Mais c'est justement l'inverse que soutient Jean Becker au terme d'une manipulation éhontée : son héros a des raisons d'être odieux, alors même que les valeurs qu'il rejette ­(famille modèle, amis riches, propriété foncière) seraient les bonnes. Pas très ragoûtant... — Aurélien Ferenczi


DEUX JOURS A TUER Jean Becker 2008, Albert Dupontel, Pierre Vaneck (sante societe) (E)
Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant ...

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ENVOLE MOI, Christophe Barratier, Victor Belmondo, Gerard Lanvin


Thomas passe toutes ses soirées dans des boîtes, puis ses journées au lit. Un jour, le docteur Reihard, son père, se tanne de son mode de vie. Il lui coupe donc tous ses vivres et lui impose de s'occuper d'un de ses jeunes patients, Marcus, un garçon de 12 ans qui vit seul avec sa mère. Depuis sa naissance, ce dernier souffre d'une maladie grave autour duquel il doit organiser ses journées entre un centre d'accueil médicalisé et ses fréquentes visites à l'hôpital.

TELERAMA:
Dans ses meilleurs moments, le film feel good initiatique de Barratier lorgne du côté d’Intouchables (Éric Toledano et Olivier Nakache) et de Pour un ­garçon (Chris et Paul Weitz). La complicité du duo Victor Belmondo et Yoann Eloundou crève l’écran, et on se laisse cueillir par la fraîcheur de certaines scènes et dialogues. Mais les ressorts scénaristiques, grossiers, et une louche de chantage à l’émotion plombent cette leçon de vie d’un angélisme confondant.

ENVOLE MOI, Christophe Barratier, Victor Belmondo, Gerard Lanvin (sante societe) (E)
Thomas passe toutes ses soirées dans des boîtes, puis ses journées au lit. Un jour, le docteur Reihard, son père, se tanne de son mode de vie. Il lui cou ...

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ERIN BROKOVITCH Steven Soderbergh 2000


Mère élevant seule ses trois enfants, Erin Brockovich est employée comme archiviste dans un cabinet d'avocat. Elle va découvrir, dans un dossier mineur, qu'une société de distribution d'énergie, la Pacific Gas and Electric Company (PG&E), filiale d'une grosse société, rachète une à une les maisons d'une petite ville californienne de Hinkley dans le désert des Mojaves. Là-bas, de nombreux habitants souffrent d'importants problèmes de santé, tels que des cancers. Enquêtant sur place, elle parvient à montrer que ces maladies graves sont causées par l'eau potable contenant des rejets toxiques, notamment du chrome hexavalent (ou chrome-6), issus de l'eau de refroidissement de l'usine. Seule au début, elle mène le combat, rassemble des preuves, motive un à un les habitants, convainc son patron de l'ampleur de l'affaire, pour obtenir enfin un dédommagement important pour chacune des victimes de la part de la société fautive.

TELERAMA:
Cette Erin Brockovich pourrait être le symbole rassurant d'une Amérique où la vérité triomphe toujours du mensonge, le bien du mal. Mais en nous racontant comment son héroïne découvre et dénonce un scandale d'eau empoisonnée qui provoque des cancers, Steven Soderbergh n'essaie pas de faire le portrait d'une sainte ni celui d'une pasionaria sociale. C'est aux pouvoirs féminins qu'il rend d'abord hommage : comment Erin Brockovich s'habille, marche, parle, sourit...
Tout est là, ou presque. Car, plus qu'au contenu du dossier brûlant démêlé au fil de l'intrigue, le film s'intéresse à la manière de faire, aussi séduisante que percutante, du personnage et de son interprète, Julia Roberts. C'est elle le vrai sujet d'Erin Brockovich. Soderbergh n'a d'yeux que pour elle, mais son regard est franc, sans excès de réalisme ni d'arti­fices, juste et neuf, à l'unisson de cette comédienne qui renouvelle l'image de la star.
ERIN BROKOVITCH, Steven Soderbergh 2000, Julia Roberts, Albert Finney.(sante environnement)@@@.m2ts (E)
Mère élevant seule ses trois enfants, Erin Brockovich est employée comme archiviste dans un cabinet d'avocat. Elle va découvrir, dans un dossier mineur, ...

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ETAT LIMITE, Nicolas Peduzzi


Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l'hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l'établissement, s'efforce de rendre à ses patients l'humanité qu'on leur refuse. Mais comment bien soigner dans une institution malade ?

TELERAMA
Jamal Abdel-Kader sait pourtant arrêter le temps, lorsqu’il écoute un être en souffrance. Il cherche à comprendre son histoire avant de penser à remplir une ordonnance, choisit les mots qui apaisent. Rencontres suspendues que Nicolas Peduzzi (Ghost Song), dont on connaît le goût pour les marges et le sens narratif proche de la fiction, capte comme des îlots d’humanité, au milieu de la tempête. État limite est un film qui happe, tout en ruptures de rythme, riche de l’énergie et de la mélancolie de son personnage. L’état de délabrement de l’hôpital public suffirait à nourrir nombre de documentaires à thèse accablants, il s’incarne ici dans un esprit et un corps qui lâchent, un engagement qui vacille. Le jeune médecin finit par marcher « comme un vieillard », son dos le fait souffrir. Le découragement s’installe. Tout est dit.
ETAT LIMITE, Nicolas Peduzzi (sante societe) (E)
Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l'hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de ...

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MY LADY, Richard Eyre 2017, Emma Thomson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead (societe sante)@@@


Magistrate à la Haute Cour de Londres, Fiona est spécialiste en affaires familiales. Elle s’attache à faire primer « l’intérêt de l’enfant », comme le stipule le Children Act, voté au Royaume-Uni en 1989. À la veille d’un week-end, une requête urgente : un médecin demande à soigner de force un adolescent atteint de leucémie. Témoin de Jéhovah, Adam refuse toute transfusion sanguine. « L’intérêt » du jeune homme se trouve-t-il dans le respect de ses convictions religieuses ou dans la contrainte d’accepter le traitement médical qui pourrait lui sauver la vie ?

TELERAMA
Ian McEwan a lui-même adapté pour l’écran son court et magnifique roman sur la responsabilité individuelle. L’Intérêt de l’enfant, devenu My Lady — quel titre curieux… —, est le portrait poignant d’une femme confrontée, à l’aube de la soixantaine, à l’une des décisions les plus douloureuses de sa vie professionnelle, alors même que son mariage part en lambeaux. La finesse psychologique du romancier est illustrée sans fioritures par la sobre mise en scène de Richard Eyre, au prix, parfois, d’un certain statisme…

Ce sont les comédiens qui donnent au film son intensité. Face au troublant Fionn Whitehead (le jeune soldat de Dunkerque, remarquable), Emma Thompson livre une des performances les plus riches de sa carrière. Dans son jeu d’une précision millimétrée, la perfection technique, le contrôle du moindre geste, du moindre souffle ne brident jamais l’émotion ; ils la subliment.
MY LADY, Richard Eyre 2017, Emma Thomson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead (societe sante)@@@ (E)
Magistrate à la Haute Cour de Londres, Fiona est spécialiste en affaires familiales. Elle s’attache à faire primer « l’intérêt d ...

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SEPT VIES, Gabriele Muccino 2008, Will Smith (societe sante)@


Habité par un secret douloureux, Ben Thomas cherche sa rédemption en transformant radicalement la vie de sept personnes choisies au hasard et qu'il juge bonnes. En se faisant passer pour un inspecteur des impôts, il tente de leur apporter du réconfort, de les sauver de leur triste destin, et ce par tous les moyens et quel qu'en soit le prix. Une fois son plan mis en place, plus rien ne pourra l'arrêter. C'est du moins ce qu'il croit.
SEPT VIES, Gabriele Muccino 2008, Will Smith (societe sante)@ (E)
Habité par un secret douloureux, Ben Thomas cherche sa rédemption en transformant radicalement la vie de sept personnes choisies au hasard et qu'il juge bonnes. En se ...

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SUPERCONDRIAQUE, Dany Boon, Kad Merad, Dany Boon, Alice Pol


Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n'a ni femme ni enfant et est hypocondriaque. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu'il regrette aujourd'hui amèrement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l'aider à trouver la femme de sa vie.

TELERAMA
Un maladif trouillard passe pour un héros révolutionnaire aux yeux de celle qu’il rêve d’éblouir... De film en film, Dany Boon a créé un personnage, plutôt drôle. Le problème, c’est que ses intrigues deviennent de plus en plus surannées...
Dans ses sketchs, ses pièces, ses films, Dany Boon a créé un personnage : un grand corps élastique faussement maladroit, au visage grimacier, à la voix aux intonations de Bourvil parsemée de stridences : comme une suite de cris d'effroi qu'il opposerait vainement aux coups du sort... Ici, on sourit, au début, en le voyant gâcher le réveillon de son pote (Kad Merad) par peur des embrassades de minuit, puis semer la panique dans un lieu qu'il affectionne particulièrement : un hôpital... Tant qu'il reste une comédie de caractères, le film est rigolo. Après, ça se gâte. Parce que le scénario repose sur des péripéties, illustrées par de mauvais théâtreux boulevardiers dans les années 1950 (Marc-Gilbert Sauvajon, notamment) : à la suite d'un quiproquo, le fragile malade imaginaire passe, aux yeux d'une petite mignonne idéaliste, pour un beau révolutionnaire, débarqué à Paris avant d'être exécuté par des compatriotes réac... Au temps d'Internet, une telle méprise est totalement irréaliste, bien sûr (la jeune idéaliste devrait connaître par coeur le visage, même peu photographié, de son idole). La vraisemblance n'est pas l'exigence première de ce type d'intrigue, d'accord, mais là, Dany Boon pousse loin le bouchon... Plus ennuyeux : le total manque de charme du duo principal (Boon et Alice Pol), qui rend poussif leur marivaudage. Quant à la mise en scène, elle est bien surannée : on croit visionner, par moments, la réédition d'un très vieux truc brutalement sorti — et sans raison valable — des oubliettes.
SUPERCONDRIAQUE, Dany Boon, Kad Merad, Dany Boon, Alice Pol (sante) (E)
Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n'a ni femme ni enfant et est hypocondriaque. Il a comme seul et véritable ami son médecin traita ...