arpoma l'art par la musique
        vendredi 18 octobre 2024 - 10h31
menu / actu

liste / rep

atlas / rech

repertoires: - (recherche dans les repertoires)

(diapo) (grd ecran)
   .. / espace
@

ADALINE, Lee Toland Krieger 2015, Blake Lively, Michiel Huisman (science fiction)@@


Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l'amour.

TELERAMA
Blake Lively est l'atout charme de cette agréable fable fantastique qui délaisse vite sa dimension thriller (l'héroïne est sous la surveillance du FBI) pour privilégier le romantisme. Avec ironie parfois quand le personnage de Harrison Ford, ex-amant de la belle dans les sixties, devient... son beau-père aujourd'hui. Et beaucoup d'émotion, quand Adaline, dans l'éclat de sa jeunesse, se retrouve face à sa fille qui, elle, fait ses 82 ans (Ellen Burstyn). Une scène qui fait écho au finale d'Interstellar, où la même Ellen Burstyn retrouvait, à l'article de la mort, son père (Matthew McConaughey), resté, lui, quadra à la suite d'un voyage dans l'espace...
ADALINE, Lee Toland Krieger 2015, Blake Lively, Michiel Huisman (science fiction)@@ (E)
Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd'hui, bien qu'ayant vécu près de huit décennies, ...

@

APOLLO 13, Ron Howard,1995, Tom Hanks, Bill Paxton


Pour la Nation américaine, Apollo 13 était un vol spatial de routine jusqu'à ce que retentisse dans l'espace cet appel : Houston, nous avons un problème . À une distance de 205 000 miles de la terre, dans une navette spatiale gravement endommagée, les astronautes Jim Lovell, Fred Haise et Jack Swigert mènent une lutte désespérée pour survivre. Dans la salle de contrôle de la NASA, tout est tenté pour sauver ces hommes.

TELERAMA:
La mort rôde souvent dans cette aventure aux limites du néant. Tom Hanks joue plutôt la carte de la sobriété, et c'est tant mieux. Malgré certaines touches de sentimentalisme lacrymal (avec les familles restées sur Terre) et le bombardement risible de termes techniques incompréhensibles, ce spectacle en très haute altitude tient globalement en haleine.
APOLLO 13, Ron Howard,1995, Tom Hanks, Bill Paxton (histoire espace)@@ (E)
Pour la Nation américaine, Apollo 13 était un vol spatial de routine jusqu'à ce que retentisse dans l'espace cet appel : Houston, nous avons un problème ...

@

AVIATOR, Martin Scorcese 2005, Leonardo di Caprio@


Ce film couvre près de 20 ans de la vie tumultueuse d'Howard Hughes, industriel, milliardaire, casse-cou, pionnier de l'aviation civile, inventeur, producteur, réalisateur, directeur de studio et séducteur insatiable. Cet excentrique et flamboyant aventurier devint un leader de l'industrie aéronautique en même temps qu'une figure mythique, auréolée de glamour et de mystère.

TELERAMA:
Pari — réussi — de Scorsese : faire un film luxueux, classique, hollywoodien, tout en l’amenant à lui. D’où cette alternance de scènes grandioses et de moments intimistes où s’épanouit le héros scorsesien, proie fatale de démons intérieurs. Car le monde du cinéma est proche de l’univers mafieux qu’il a peint de film en film.
Qu’importe que Leonardo DiCaprio ne ressemble pas à ­Howard Hughes, puisque, porté par son metteur en scène, il parvient à le rendre plus vrai que le vrai. Même s’il fait semblant de le célébrer, Scorsese s’attache essentiellement à miner le rêve américain. Scorsese peint Hughes comme un colosse aux pieds d’argile : sa force le fascine autant que sa vulnérabilité.
AVIATOR, Martin Scorcese 2005, Leonardo di Caprio (espace saga)@@ (E)
Ce film couvre près de 20 ans de la vie tumultueuse d'Howard Hughes, industriel, milliardaire, casse-cou, pionnier de l'aviation civile, inventeur, producteur, réalis ...

@

BARRY SEAL AMERICAN TRAFFIC, Doug Liman 2017, Tom Cruise, Sarah Wright


Inspiré d'une histoire vraie, ce film raconte l'histoire d'un pilote recruté par la CIA pour mener à bien l'une des plus grosses opérations secrètes de l'histoire des États-Unis : lutter contre la propagation du communisme en Amérique Centrale. Sous secret, il va travailler pour un cartel en tant que passeur d'armes et de drogues.

TELERAMA:
Tom Cruise veut plaire à tout prix… Il traverse avec le sourire sympa d’un aventurier foufou ce film où il interprète le pilote américain Barry Seal (1939-1986), qui travailla à la fois pour la CIA et le cartel de Medellín. Ce risque-tout amassait des millions de dollars en transportant de la drogue vers les États-Unis et des armes pour les contras du Nicaragua (soutenus par Ronald Reagan pour battre les sandinistes communistes). Une histoire étonnante, mais aussi franchement saumâtre. La gaieté forcée du film, et de sa star, gomme toute aspérité, notamment politique, et rend le personnage inconsistant.
BARRY SEAL AMERICAN TRAFFIC, Doug Liman 2017, Tom Cruise, Sarah Wright (espace aventure)@ (E)
Inspiré d'une histoire vraie, ce film raconte l'histoire d'un pilote recruté par la CIA pour mener à bien l'une des plus grosses opérations secrè ...

@

CE QUI NOUS LIE, Cedric Klapisch 2017, Pio Marmaï, Ana Girardot@


Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa soeur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l'espace d'un an, au rythme des saisons qui s'enchaînent, ces trois jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s'épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu'ils fabriquent.
CE QUI NOUS LIE, Cedric Klapisch 2017, Pio Marmaï, Ana Girardot (societe)@ (E)
Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de so ...

@

DANSE AVEC LES LOUPS, Kevin Costner 1990, Kevin Costner, Mary McDonnell, Graham Greene (saga histoire)


Danse avec les loups raconte l'histoire d'un officier nordiste décoré de la guerre de Sécession qui rejoint volontairement, lorsque les combats se terminent, un fort éloigné de toute civilisation. Le campement déserté sur place est isolé de tous. C'est avec les Sioux que l'officier sympathise et le rapprochement devient fraternel. Il est désormais surnommé « Danse avec les loups » et abandonne son poste pour vivre à leurs côtés.

TELERAMA:
Kevin Costner s’inscrivait dans la tradition américaine des acteurs passant avec succès derrière la caméra. Avec cette épopée marquée du double sceau de l’action et de la contemplation, il partait à la recherche des fondements de la nation américaine en rendant hommage au peuple sioux. Hommage moral aussi, car témoignant du génocide. La force du film tient à la vérité documentaire du regard posé sur les grands espaces, les animaux, les hommes, et au romantisme amer qui se dégage de l’itinéraire du héros lieutenant. Visage pâle animé par le désir d’être indien, traître aux yeux des Blancs, il s’ouvre au monde et réapprend à vivre. Bien que ponctué de morceaux de bravoure, le film frappe surtout par sa manière de prendre son temps.

DANSE AVEC LES LOUPS, Kevin Costner 1990, Kevin Costner, Mary McDonnell, Graham Greene (saga histoire)@@@ (E)
Danse avec les loups raconte l'histoire d'un officier nordiste décoré de la guerre de Sécession qui rejoint volontairement, lorsque les combats se terminent, u ...

@

DEEP IMPACT, Mimi Leder 1998, Morgan Freeman, Elijah Wood, Tea Leoni (catastrophe)@


Un jeune garçon découvre une comète à l'aide de son petit télescope. Or, l'énorme météorite se dirige directement vers la Terre. C'est alors que les Américains décident d'envoyer une équipe d'astronautes dans l'espace afin de dévier sa trajectoire.

TELERAMA
Un adolescent, Léo, découvre une comète menaçant la Terre. Alors que le gouvernement tente de garder cette information secrète, une journaliste, Jenny, la découvre en investiguant sur une autre affaire. Le président américain révèle la vérité à Jenny : la comète est sur une trajectoire de collision avec la Terre. Une mission spatiale, dirigée par l'expérimenté Spurgeon Tanner, est lancée pour dévier l'astéroïde, mais elle échoue, rendant la situation encore plus critique. Face à cette menace, un plan est établi pour sauver un échantillon de l'humanité, tandis que les autres doivent espérer un improbable sauvetage...
DEEP IMPACT, Mimi Leder 1998, Morgan Freeman, Elijah Wood, Tea Leoni (catastrophe)@ (E)
Un jeune garçon découvre une comète à l'aide de son petit télescope. Or, l'énorme météorite se dirige directement vers la Te ...

@

DOGVILLE, Lars Von Trier 2003, Nicole Kidman


Dans une bourgade américaine des Rocheuses, au bout d’une route qui ne mène nulle part, vit une poignée de petites gens. L’intellectuel de la communauté, Tom Edison, un jeune homme qui se rêve écrivain, convie les habitants à des conférences sur la morale. Une nuit, il entend des coups de feu dans la montagne, suivis par l’arrivée d’une belle jeune femme élégante, aux abois, poursuivie par des gangsters. Tom l’aide à se cacher dans la mine désaffectée. Le lendemain, il réunit les habitants de Dogville et leur demande de faire preuve d’humanité en protégeant la fugitive, Grace.
Pour mettre en scène cette fable mélodramatique, découpée en un prologue et neuf chapitres, il a choisi un dispositif relevant du théâtre. Dogville est entièrement filmé dans un espace restreint, éclairé comme une scène, où sont posés quelques éléments de décor

TELERAMA:
Dogville n'est pas un film sur le sacrifice, ni d'inspiration chrétienne. Plutôt une fable sur la noirceur des instincts et des appétits humains, source inépuisable d'aberrations et de catastrophes. Nicole Kidman, au sommet de son art, fait mieux que d'endurer trois heures de turpitudes stylisées : opposant sa discrète perversité à celle de Lars von Trier, elle crée un personnage indéchiffrable, qui domine de haut les simples mortels, autant par sa capacité à souffrir que par son aptitude à faire souffrir. — Louis Guichard
DOGVILLE, Lars Von Trier 2003, Nicole Kidman (theatre)@ (E)
Dans une bourgade américaine des Rocheuses, au bout d’une route qui ne mène nulle part, vit une poignée de petites gens. L’intellectuel de la commu ...

@

FANFAN LA TULIPE Gérard Krawczyk 2003, Vincent Perez, Penelope Cruz, Dider Bourdon, Guillaume Gallienne


Dans la France du XVIIIe siècle, Fanfan, un jeune aventurier intrépide et fougueux, s'engage dans l'armée du roi, encouragé par la belle Adeline, la fille d'un sergent recruteur. En route vers le campement, il fait fuir des brigands qui tentaient de dévaliser le carrosse royal de Madame de Pompadour et d'Henriette, la fille du roi. Il y voit un signe du destin et tente alors de déjouer un complot historique. A la clé, la gloire et un amour inattendu.

TELERAMA
Ce Fanfan tire à hue et à dia, une bobine dans le cinéma d'action surspeedé, l'autre dans le marivaudage-à-mots-d'auteur. Encore faut-il que les mots soient drôles : est-ce la marque de Luc Besson dialoguiste si, à plusieurs reprises, différents protagonistes ont l'air de parler comme certains personnages incarnés par Jean Reno, de façon elliptique et péremptoire ? Les rares bonheurs surgissent quand le récit prend vraiment le temps de respirer, l'espace des scènes de séduction entre Vincent Perez (pas mal, quoique trop raisonneur) et Penélope Cruz (assez lumineuse et sous-employée). Ou quand brillent certains seconds rôles, comme Guillaume Gallienne, qui s'approprie le rôle tenu jadis par Jean Parédès. C'est dans la décontraction potache que Fanfan aurait pu trouver sa voie. Entre déconnade et baston, il eût fallu choisir.
FANFAN LA TULIPE Gérard Krawczyk 2003, Vincent Perez, Penelope Cruz, Dider Bourdon, Guillaume Gallienne (cape et epee histoire)@ (E)
Dans la France du XVIIIe siècle, Fanfan, un jeune aventurier intrépide et fougueux, s'engage dans l'armée du roi, encouragé par la belle Adeline, la fil ...

@

FIRST MAN ON THE MOON Damien Chazelle 2018@@


Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total. Meurtri par des épreuves personnelles qui laissent des traces indélébiles, Armstrong tente d’être un mari aimant auprès d’une femme qui l’avait épousé en espérant une vie normale.

TELERAMA
Dans cette biographie de Neil Armstrong, la discipline incertaine, laborieuse, faillible, c’est la conquête spatiale elle-même. Le cinéaste insiste sans cesse sur la précarité des engins et vaisseaux pilotés par l’astronaute, du début des années 1960 à ses premiers pas sur la Lune, le 21 juillet 1969. Leitmotiv des scènes d’action : les antiques cadrans à aiguilles s’affolent, les carlingues tremblotent, fument, prennent feu… La réussite, lorsqu’elle survient, paraît toujours arbitraire.
Le visage de Ryan Gosling est l’autre facteur majeur de stylisation. Avec son jeu minimaliste, son refus de l’expressivité ordinaire, l’acteur bloque la sympathie et l’identification. Filmé en très gros plans, Gosling est lunaire bien avant d’alunir et il le demeure ensuite. Le film brille dès qu’il est question de la distance qui éloigne toujours plus le héros des siens et de la vie ordinaire. À l’époque, des mouvements sociaux dénoncent les dépenses publiques faramineuses consacrées à la conquête spatiale, tandis que des millions de citoyens vivent mal. Damien Chazelle s’attarde étonnamment sur cette critique-là, comme pour contredire la célèbre formule d’Armstrong : « Un grand pas pour l’humanité… » Scepticisme et froideur contribuent à élever First Man au-delà de l’hagiographie attendue, au profit d’une réelle étrangeté, et d’une grande tenue.
FIRST MAN ON THE MOON Damien Chazelle 2018 (espace histoire)@@ (E)
Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant ...

@

GAGARINE PREMIER DANS L ESPACE (film complet)


Pour la première fois, un homme voyage dans l'espace et contribue à l'extraordinaire accomplissement du rêve de l'humanité. Pendant son vol, le jeune pilote réfléchit à sa vie, se souvient de son enfance difficile, ainsi que de son éducation et de sa famille.

GAGARINE PREMIER DANS L ESPACE, Pavel Parkhomenko 2013(espace)@@ (E)
Pour la première fois, un homme voyage dans l'espace et contribue à l'extraordinaire accomplissement du rêve de l'humanité. Pendant son vol, le jeune pil ...

@

GRAVITY, Alfonso Cuarón 2013, George Clooney, Sandra Bullock


En mission à bord de la navette Explorer, l'astronaute Matt Kowalski et la docteure Ryan Stone, experte en ingénierie médicale, sortent de l'appareil afin d'effectuer des réparations sur le télescope Hubble.
GRAVITY, Alfonso Cuarón 2013, George Clooney, Sandra Bullock (espace fiction)@@ (E)
En mission à bord de la navette Explorer, l'astronaute Matt Kowalski et la docteure Ryan Stone, experte en ingénierie médicale, sortent de l'appareil afin d'ef ...

@

HIGH LIFE Uma Nova Vida, Claire Denis 2018, Juliette Binoche


Des criminels condamnés à mort sont envoyés dans l'espace hors du système solaire en échange d'une peine moindre. Leur mission est d'extraire d'un trou noir une énergie vitale pour la Terre.

TELERAMA
Pour
Un vaisseau flotte à la dérive, au-delà du Système solaire. Les membres de l’équipage sont des criminels condamnés à mort, à qui ce voyage expérimental a été proposé comme une alternative à leur peine. Même la scientifique (Juliette ­Binoche), figure d’autorité, partage l’infamie avec les autres. Ce lourd passé, ajouté à l’ambiance de déréliction, rappelle Solaris, d’Andreï Tarkovski (1972), où des cosmonautes perturbés rencontrent, dans leur station spatiale, d’étranges visiteurs — leurs proches, y compris disparus —, les renvoyant à leur sentiment de culpabilité.

Mais High Life est un Solaris où la sexualité aurait supplanté la métaphysique. Seul principe de vie, à la place de l’âme : la pulsion. Le protocole originel d’expériences sur la reproduction dans l’espace a viré à d’humiliants rituels érotiques infligés aux hommes par la scientifique. Entre l’onanisme organisé, l’abstinence rebelle de l’un et la violence sexuelle des autres, la cinéaste retrouve tout son art transgressif. L’évidence que les personnages ne pourront plus revenir sur Terre lui permet aussi d’interroger, comme in vitro, les tabous et la morale — chancelante en l’occurrence. Dans le dernier mouvement, l’enfant née à bord est devenue une jeune fille, qui n’a connu et ne connaîtra qu’un seul homme, son père… Ce tête-à-tête en huis clos, à la fois autosuffisant et plein de désirs impossibles, fait culminer le trouble, avec le néant en ligne de mire. Tableau stylisé d’une humanité au pied du mur, sans idéal ni espérance, High Life est un vrai film de mise en scène, totalement fascinant. — Louis Guichard

Contre
Le concept, fumeux, l’emporte sur l’organique. On ne voit que les coutures, les intentions, la volonté de faire sens : en un mot l’ambition, colossale, de revisiter le space opera, genre propice aux délires extrêmes. Claire Denis déconstruit le récit pour mieux dissimuler l’absence d’enjeux narratifs — ça commence par la fin et progresse ensuite à coups de retours en arrière. Persuadée que son talent et ses provocations gore ou sexuelles suffisent à tenir le spectateur en éveil, la cinéaste ne se donne pas la peine de construire ses personnages. Juliette Binoche, qui brillait dans le précédent film de Claire Denis, Un beau soleil intérieur, se livre à un numéro grand-guignolesque de Dr Frankenstein de la PMA et chamane du sperme, sans parvenir à être autre chose que ridicule. A l’image du film tout entier.
HIGH LIFE Uma Nova Vida, Claire Denis 2018, Juliette Binoche (E)
Des criminels condamnés à mort sont envoyés dans l'espace hors du système solaire en échange d'une peine moindre. Leur mission est d'extraire d'u ...

@

HORIZONS LOINTAINS, Ron Howard, Tom Cruise, Nicole Kidman@ (saga histoire)@@


Irlande, 1892. Joe Donelly et ses trois fils exploitent un minuscule lopin de terre appartenant au plus gros propriétaire de la région, Daniel Christie. Mais Christie veut récupérer la terre des Donelly et charge son intendant d'incendier la ferme pendant l'enterrement de Joe.

TELERAMA
Cette longue saga, tournée avec un budget considérable, se voulait une fresque de l’Amérique des pionniers, peignant à la fois l’Irlande de la fin du XIXe, la vie enfiévrée de New York et les grands espaces westerniens. Le résultat est à l’image de la carrière de Ron Howard : très inégal. Certaines séquences - dont celle de la course pour la terre - possèdent un réel pouvoir d’émotion, alors que parallèlement plusieurs personnages restent conventionnels et peu attachants. Le film a également été composé pour mettre en valeur le couple Tom Cruise-Nicole Kidman et, à ce titre, la composition des deux interprètes est plutôt réussie. Comparé à La Porte du paradis de Michael Cimino, Horizons lointains apparaît comme un film soigné mais limité dans son propos.
HORIZONS LOINTAINS, Ron Howard, Tom Cruise, Nicole Kidman@ (saga histoire)@@ (E)
Irlande, 1892. Joe Donelly et ses trois fils exploitent un minuscule lopin de terre appartenant au plus gros propriétaire de la région, Daniel Christie. Mais Christie ...

@

IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN Steven Spielberg 1998, Tom Hanks, Matt Damon@@


Tandis que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse: trouver et ramener sain et sauf le simple soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat en l'espace de trois jours.
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN Steven Spielberg 1998, Tom Hanks, Matt Damon (guerre)@@ (E)
Tandis que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particuliè ...

@

LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@


Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauchemar : des individus pénètrent dans sa chambre, lui posent des questions, le harcèlent.

TELERAMA
Pas sûr que Kafka aurait aimé. Orson Welles devait le savoir et s’en fichait, malgré sa sincère admiration pour l’auteur tchèque. Mis à part le début, assez conforme à l’absurde kafkaïen angoissant, où Joseph K. est tiré de son lit par deux individus sardoniques qui l’interrogent, le film s’éloigne du livre par sa démesure baroque. Welles en fait surtout une fantasmagorie où il peut déployer son catalogue de morceaux de bravoure. Grâce à un producteur français qui l’a extirpé de son pétrin (départ forcé de Hollywood, films amputés…) et au décor de la gare d’Orsay (alors désaffectée, avant qu’elle ne devienne musée), l’ogre maudit exploite à merveille poutrelles, escaliers, halls, verrière, pour en faire le théâtre labyrinthique, mental et physique, d’une persécution hétérogène. Où Joseph K. n’est pas l’unique victime du pouvoir tentaculaire — il croise une foule hagarde de déportés et d’autres accusés qui rappellent les bêtes noires du maccarthysme. Mais il semble le seul qui essaie de comprendre, en étant lui-même poursuivi par un sentiment de culpabilité.

Parmi les séquences marquantes : les montagnes de dossiers et de paperasse qui envahissent les galeries, l’armée de sténodactylos tapant sur leurs claviers dans un espace digne d’une cathédrale, la horde de gamins en furie qui talonnent Joseph K. On est à la limite d’un certain pompiérisme, parfois. Difficile néanmoins de ne pas être ébloui par les effets visuels, les jeux d’ombre et de lumière, l’orchestration démente des déplacements. À noter, la présence frénétique de Romy Schneider, formidable en jeune femme tentatrice. Quant à Anthony Perkins, à peine sorti de Psychose, il donne à l’affolement de multiples facettes.
LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@ (E)
Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de ...

@

LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@


Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de faire main basse sur toute la région. Frank va apporter son aide à Ella Connors, propriétaire d'un ranch que convoite Ewing.

TELERAMA
Le souffle de la tempête, c’est bien ce qui manque à ce western tardif et trompeur. Les magnifiques espaces du Texas ne semblent là que pour écraser davantage des personnages enfermés en eux-mêmes. La Seconde Guerre mondiale est sur le point de finir et le grand propriétaire terrien Jacob Ewing vient d’y perdre son fils, mais cela ne l’empêche pas de s’enferrer dans ses rêves de pouvoir. Il lui faut le ranch d’Ella Connors et, du même coup, la main de cette femme qui est criblée de dettes et s’entête à poursuivre l’élevage du bétail. En vendant une partie de sa propriété à Frank, un soldat revenu du front, Ella trouve plus qu’un allié. Mais fait de Jacob Ewing plus qu’un ennemi…

Même si les armes parlent, les duels que met en scène Pakula (deux ans après Les Hommes du président) opposent des passions intérieures, dignes d’une tragédie shakespearienne. Cette intensité dramatique se construit lentement, trop entrecoupée par des scènes de capture de bovins au lasso, purement décoratives. C’est dans les moments intimistes que le spectacle se joue : impérial, Jason Robards livre une composition épurée dans le rôle du despote de l’Ouest. Jane Fonda, qui n’a que trop peu de scènes avec lui, étonne par la dureté qu’elle confère au personnage d’Ella. Seul James Caan garde, pour jouer Frank, la décontraction d’un cow-boy séducteur, sur fond de ciel d’orage chargé de haine.
LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@ (E)
Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de fair ...

@

LEGENDES D AUTOMNE, Edward Zwick 1995, Anthony Hopkins, Brad Pitt (saga)@@


Au coeur des contrées sauvages du Montana, trois frères, Alfred, Tristan et Samuel sont élevés par leur père, le colonel William Ludlow et ses amis indiens. Un jour, Samuel, le plus fragile, présente sa ravissante fiancée Susannah à sa famille.

TELERAMA
Un colonel élève ses trois fils dans son ranch. En 1914, ils partent à la guerre. Tous les ingrédients du grand mélo sont là. Mais rien ne va…
Malgré leur différence de tempérament, les trois fils d'un colonel de l'armée américaine retiré dans les terres sauvages du Montana, sont unis comme les doigts de la main. La guerre de 14 éclate. Les trois frères s'engagent. Les deux survivants, Tristan et Alfred, vont se disputer Susannah, la fiancée du défunt. Celle-ci préfère l'aventurier romantique et amateur de grands espaces, mais c'est l'homme d'affaires aux attentions délicates que, de guerre lasse, elle finit par épouser.
Cette saga familiale est adaptée du roman du même nom de Jim Harrison, formidable romancier dont les personnages ont la grâce un peu rude de Joseph Conrad ou de Herman Melville. Mais alors que le roman, une merveille, a le ton vibrant de l'épopée, le film d'Edward Zwick n'est que la laborieuse illustration d'une suite convulsive d'événements dramatiques. Navrant...
LEGENDES D AUTOMNE, Edward Zwick 1995, Anthony Hopkins, Brad Pitt (saga)@@ (E)
Au coeur des contrées sauvages du Montana, trois frères, Alfred, Tristan et Samuel sont élevés par leur père, le colonel William Ludlow et ses am ...

@

LES FILLES DE BIRKENAU, David Teboul


2024. Que reste-t-il 80 ans après avoir survécu à l'enfer d'Auschwitz ? Cette parole qui a mis tant d'années à émerger, se délie-t-elle plus facilement auprès de celles qui en partagent le vécu ? Encore faut-il trouver le temps et l'espace d'une rencontre. David Teboul lance les invitations. Deux déjeuners réunissent pour la première fois quatre des toutes dernières survivantes françaises des camps de la mort. La table est dressée, et les "filles de Birkenau" se racontent comme jamais elles ne l'ont fait. Judith Elkan, Ginette Kolinka, Esther Senot et Isabelle Choko trouvent les mots pour tout exprimer et faire entendre une parole inédite. Qui n'exclue pas la légèreté, la violence, une parole partagée qui nous embarque dans leur histoire et c'est aussi la nôtre, celle des filles, des dernières "filles de Birkenau".

TELERAMA
De ces quatre vieilles dames réunies par David Teboul, on connaît déjà l’histoire, du moins pour l’essentiel. Celle de la déportation, parce qu’elles étaient juives. De la survie dans les camps, au milieu des proches qui disparaissent. Puis du retour sans parole, parce qu’elles n’avaient pas envie de raconter ou que personne, alors, ne voulait les entendre. Pourquoi les filmer encore, confronter leur rapport au passé et à la mémoire ? Le dialogue est difficile, et le réalisateur (dont on a déjà salué les productions sur Simone Veil) n’en cache rien, assumant des scènes embarrassantes de récits en concurrence et d’échanges peu aimables — ce qui évoque, tel un reflet inversé, le film La mémoire est-elle soluble dans l’eau, de Charles Najman.

Ce sont, à vrai dire, d’autres instants qu’on retiendra. Quand Ginette Kolinka lâche sa légendaire joie de vivre pour évoquer, dans sa petite cuisine, la mécanique de déshumanisation du camp. Ou quand elle entonne le « chant des déportés », qui l’émeut aux larmes. Puissant, le film l’est encore parce qu’on y découvre Judith Elkan, la moins médiatisée des quatre (la seule à n’avoir pas signé de livre), qui frappe par son élégance, son recul, sa vivacité. Enfin, dans le dernier quart d’heure, une séquence à elle seule vaut qu’on visionne l’ensemble : le témoignage de Marie Chafir, extrait d’archives de l’USC Shoah Fondation (créée par Steven Spielberg), qui évoque ses souvenirs auprès d’Esther Sénot… Par la grâce du montage, les mots de l’une, exhumés du passé, et le visage de l’autre, filmé aujourd’hui, bâtissent un moment quasi cinématographique, assez bouleversant.
LES FILLES DE BIRKENAU, David Teboul (documentaire)@@ (E)
2024. Que reste-t-il 80 ans après avoir survécu à l'enfer d'Auschwitz ? Cette parole qui a mis tant d'années à émerger, se délie-t- ...

@

LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston@@


James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du major Terrill, arrogant propriétaire d'un vaste ranch à San Rafael. À son arrivée au village, il est maltraité par Buck Hannassey et ses frères.
LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston (western)@@ (E)
James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du majo ...

@

MOONFALL, Roland Emmerich 2022, Halle Berry, Patrick Wilson (catastrophe)


Une force mystérieuse provoque la chute de la Lune, qui menace de s'écraser sur la Terre. L'ancienne astronaute, Jo Fowler pense avoir la solution pour empêcher cette catastrophe, mais peu de gens croient en elle. Seuls un astronaute qu'elle a connu autrefois, Brian Harper, et un théoricien du complot, K.C. Houseman sont de son côté. Le trio va alors tenter une mission impossible dans l'espace.

TELERAMA
KC (John Bradley, Samwell Tarly de Game of Thrones), prototype caricatural du geek solitaire à lunettes et chat, célibataire fan de maman et employé dans un fast-food, découvre que la Lune est en train de dévier de son orbite. Persuadé que l’astre est une « mégastructure » artificielle construite par des aliens (et pourquoi pas ?), il l’étudie en effet de près depuis plusieurs années, et tente d’alerter la Nasa qui, de nouveau, fait la sourde oreille – en cela, le film fait écho au récent Don’t Look Up : déni cosmique, à voir sur Netflix, dans lequel personne ne prend au sérieux des scientifiques ayant fait la découverte d’une comète fonçant droit sur nous.
Qu’à cela ne tienne, KC fait fuiter l’info sur les réseaux sociaux. Panique générale, la population tente de fuir, le changement d’orbite montrant déjà ses dramatiques effets sur les océans : inondations spectaculaires et raz de marée. Impression d’avoir déjà vu ça mille fois ? C’est le cas… Mais il faut bien que quelqu’un se colle au sauvetage de la planète. On s’en serait douté, c’est Harper qui en est le seul capable, avec KC (enfin considéré) et sa collègue Jo Fawler – Halle Berry, en service minimum, ne prenant même pas la peine de faire semblant de croire à ce qu’elle raconte, s’adressant, l’œil éteint, à Donald Sutherland : « Vous voulez dire que la Lune est le grand mensonge de l’humanité ? »
Notons à ce stade une spectaculaire scène de décollage en urgence de la navette Endeavour, alors qu’une immense vague menace de la submerger. Cela ne suffit cependant pas à sauver ce gloubi-boulga spatial qui lorgne sur 2001 et tente quelques saillies humoristiques (poussives) à la Gardiens de la galaxie… Quitte à viser la Lune pour rencontrer des clones, mieux vaut revoir Moon, de Duncan Jones, délicieusement métaphysique et neurasthénique.
MOONFALL, Roland Emmerich 2022, Halle Berry, Patrick Wilson (catastrophe)@ (E)
Une force mystérieuse provoque la chute de la Lune, qui menace de s'écraser sur la Terre. L'ancienne astronaute, Jo Fowler pense avoir la solution pour empêcher ...

@

NOPE, Jordan Peele 2022, Daniel Kaluuya, Keke Palmer (science fiction)@@


Les habitants d'une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d'une découverte terrifiante à caractère surnaturel qui affecte humains et animaux. Les gérants d'un ranch de chevaux tentent de comprendre ce phénomène mystérieux alors que le propriétaire d'un parc à thème tente d'en tirer profit.

TELERAMA
Dans un Far West désarçonnant, un ovni aspire tout, dès lors qu’on le regarde. Une métaphore originale et efficace sur les dangers de la société du spectacle.
Méfiez-vous des nuages. En particulier de ce qui se cache à l’intérieur… Une mystérieuse menace plane au-dessus d’un ranch californien perdu en pleine campagne. C’est létal, ni tout à fait organique, ni tout à fait technologique, ça vient d’un autre monde pour semer la terreur.

Après avoir passé le racisme endémique de la société américaine à la moulinette du cinéma d’épouvante (Get Out, très applaudi en 2017), enchaîné avec un thriller sur l’horreur du conformisme dans Us, en 2019, le réalisateur Jordan Peele revient avec un film-ovni, à tous les sens du terme. D’abord parce qu’il s’agit bien d’une entité extraterrestre, d’une rencontre du troisième type encore plus énigmatique (et inquiétante) que celle qu’imaginait Steven Spielberg en 1977. Ensuite parce que ladite entité, entre soucoupe volante, méga tube digestif et grand prédateur, hante une production éminemment étrange. Où un gaillard taiseux (Daniel Kaluuya, qui était déjà la vedette de Get Out), éleveur de chevaux en perpétuelle bisbille avec sa sœur (la pétulante Keke Palmer), se retrouve à l’épicentre d’un genre presque neuf, voire expérimental : l’horreur méditative. Place aux grands espaces creusés de silence, à un parc d’attractions miteux sur le thème du western, au bruit blanc des appareils électriques avant chaque attaque de la « chose »…

Une grande métaphore de la société du spectacle
Cette dernière fonctionne comme un aspirateur aérien géant, arrachant hommes, bêtes et objets à la pesanteur pour les recracher sous forme de pluie acérée et sanguinolente (grand déluge de vomi cosmique sur la maison des héros). Or l’ovni sauvage ne devient aspirateur que quand il est regardé, et tout le monde veut tirer profit des images du phénomène, par tous les moyens, des téléphones portables aux caméras de surveillance, en passant par les vieilles bobines de films. Jordan Peele offre ainsi une grande métaphore sur la société du spectacle et sur la fascination pour les images, dans ce qu’elle a de plus dangereux (un vide abstrait, qui gobe et digère tout ce qui passe à sa portée), mais aussi de plus mystérieux : le film rend un hommage, un brin cinglé, à la puissance onirique du cinéma. Avec, aussi, une réappropriation militante et culturelle de ses mythes. Les personnages principaux de l’aventure sont ainsi des cow-boys noirs, tout comme l’était le premier cavalier hollywoodien imprimé sur pellicule, que l’on aperçoit sur d’authentiques images d’archives…
NOPE, Jordan Peele 2022, Daniel Kaluuya, Keke Palmer (science fiction)@@ (E)
Les habitants d'une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d'une découverte terrifiante à caractère surnaturel qui affecte humai ...

@

PHASE IV, Saul Bass 1974 (catastrophe)@


Un mystérieux signal est lance de l'espace. Sur Terre, dans le désert d'Arizona, des fourmis noires d'une espèce inconnue attaquent les humains. Au cours de ses observations en Arizona, l'entomologiste Ernest D. Hubbs est intrigué par une variété inconnue de fourmis noires, qui élimine un à un ses prédateurs. Un phénomène contre-nature qu'il décide d'étudier avec la collaboration de son assistant, James Lesko, spécialiste du langage animal. Tous deux installent sur place un laboratoire ultramoderne et entament une série d'expériences, non sans avoir évacué la région. Mais un couple de vieillards, les Eldridge, refuse d'abandonner la ferme qu'il occupe avec sa petite fille, Kendra...

TELERAMA
En plus de prouesses techniques pour filmer le difficilement filmable, ce film fait froid dans le dos, un one shot coup de maitre !
PHASE IV, Saul Bass 1974 (catastrophe)@ (E)
Un mystérieux signal est lance de l'espace. Sur Terre, dans le désert d'Arizona, des fourmis noires d'une espèce inconnue attaquent les humains. Au cours de se ...

@

PREMIER CONTACT, Denis Villeneuve, 2016, Amy Adams, Jeremy Renner (etrange)@@


Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l'espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d'experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.
PREMIER CONTACT, Denis Villeneuve, 2016, Amy Adams, Jeremy Renner (etrange)@@ (E)
Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l'espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d'experts est rassemblée sous la direction de la ling ...

@

QUAND LA PANTHERE ROSE S ENMELE, Peter Sellers


Il a suffi à l'inspecteur Dreyfus de revoir quelques instants Clouseau, cause de ses malheurs passés, pour retomber dans un délire paranoïaque et meurtrier, dont le psychiatre de l'asile où il se trouve interné le croyait sauvé. Dreyfus s'évade, avec une seule idée en tête : éliminer son rival. Pour ce faire, il convoque les plus grands cerveaux du crime organisé dans un château isolé.

TELERAMA
Dès le générique, c’est un enchantement : dans un cinéma, la Panthère efflanquée croise la route d’Alfred Hitchcock et échappe à l’inspecteur lancé à ses trousses en se déguisant en King Kong, Batman et Julie Andrews (épouse de Blake Edwards) dans La ­Mélodie du bonheur. Le reste est d’une invention qui fait de cet épisode le meilleur de la série.
Éblouissant, Peter Sellers / Clouseau parvient, en quelques minutes, à faire replonger l’inspecteur Dreyfus, pourtant guéri, dans une folie meurtrière. Il se livre ensuite à des combats déments avec son « jaune » ami Cato, échappe à la mort, déguisé en Quasimodo gonflé à l’hélium, désorganise vite fait Scotland Yard et sème la pagaille dans une noble famille anglaise, dont le maître d’hôtel joue les travelos dans une boîte gay. Le talent d’Edwards est à son apogée : cerné par des gags qui l’attaquent comme des scuds, le monde qu’il décrit devient un espace insensé, voué à un anéantissement inéluctable. À la fois témoin ­inconscient et acteur du désastre à venir, Clouseau est une catastrophe ambulante, une bombe à retardement dont la mission secrète consiste à donner le coup de grâce à une société qui a perdu tout sens commun et menace, à chaque instant, d’imploser. ­Selon son habitude, Edwards dilate le temps, pour accentuer encore plus l’idée du destin en marche. Où la fatalité progresse sur le rire et non sur le drame.
QUAND LA PANTHERE ROSE S ENMELE, Peter Sellers (E)
Il a suffi à l'inspecteur Dreyfus de revoir quelques instants Clouseau, cause de ses malheurs passés, pour retomber dans un délire paranoïaque et meurtrie ...

@

SULLY, Clint Eastwood 2016, Tom Hanks


Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au miracle sur l'Hudson accompli par le commandant Sully Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l'opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l'histoire de l'aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.

TELERAMA
Le cinéaste explore la figure du héros américain à travers le destin du pilote qui a amerri sur l’Hudson en 2009. Un biopic vibrant avec Tom Hanks.
c'est une histoire qui se joue en moins de quatre minutes. Clint Eastwood en fait un film captivant d’une heure et demie, sans le moindre remplissage. L’enflure, il ne connaît pas. Il a toujours préféré la rigueur du classicisme, une forme de sobriété efficace qu’on retrouve chez ce commandant Chesley Sullenberger, alias Sully. Le 15 janvier 2009, à la suite d’un choc avec une nuée d’oies sauvages, le vol 1549 de l’US Airways perd ses deux moteurs peu après son décollage de l’aéroport LaGuardia, à New York. Devant l’impossibilité de se poser sur une piste proche, le commandant décide d’un amerrissage d’urgence sur le fleuve Hudson. Miracle : tous les passagers et le personnel de bord en sortent sains et saufs.
Sully est un sauveur. Pourtant, les assureurs jugent qu’il a été imprudent et qu’il aurait eu le temps de poser l’appareil. Une enquête est menée, des avocats sont appelés, un passage devant une commission est prévu. Toute cette partie procédurière, méconnue, Eastwood la reconstitue aussi bien que l’amerrissage, montré à plusieurs reprises avec un élément en plus chaque fois : phobiques de l’avion s’abstenir ! À travers Sully, le cinéaste s’intéresse une fois encore à la notion d’héroïsme, en la relativisant, en pointant paradoxalement son caractère de « normalité ». « On a fait notre job », dit Sully. ­Manière de dire que l’héroïsme existe surtout grâce à un collectif.
SULLY, Clint Eastwood 2016, Tom Hanks (histoire espace)@@ (E)
Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au miracle sur l'Hudson accompli par le commandant Sully Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil ...

@

THE SPACEWALKER, Dmitry Kiselev 2017, Konstantin Khabenskiy, Evgeniy Mironov@@


Mars 1965. En pleine guerre froide, les États-Unis et l'Union soviétique rivalisent pour la suprématie dans la conquête spatiale. Tous les risques sont pris afin d'envoyer le premier homme flotter dans l'espace.
THE SPACEWALKER, Dmitry Kiselev 2017, Konstantin Khabenskiy, Evgeniy Mironov (espace)@@ (E)
Mars 1965. En pleine guerre froide, les États-Unis et l'Union soviétique rivalisent pour la suprématie dans la conquête spatiale. Tous les risques sont p ...

@

TOP GUN, Tony Scott, Tom Cruise, Kelly Mac Gillis@@


Pete Maverick Mitchell, un jeune prodige du pilotage peu apprécié par sa hiérarchie, rejoint la très réputée école de l'aéronavale américaine, Top Gun, pour perfectionner ses techniques de combat aérien. Tous les étudiants concourent pour le titre de meilleur pilote.
TOP GUN, Tony Scott, Tom Cruise, Kelly Mac Gillis (espace)@@ (E)
Pete Maverick Mitchell, un jeune prodige du pilotage peu apprécié par sa hiérarchie, rejoint la très réputée école de l'aéro ...

@

UN COEUR INVAINCU, Michael Winterbottom 2007, Angelina Jolie, Dan Futterman


Le 23 janvier 2002, le monde apprend l'assassinat de Daniel Pearl, un journaliste américain exécuté par des extrémistes pakistanais. Le reporter enquêtait sur Richard Reid, activiste et vendeur d'armes. Mariane, son épouse, rédige l'histoire de son enquête, de son enlèvement, de sa mort et de sa propre souffrance après la disparition de sa mari.

TELERAMA
La mort du reporter Daniel Pearl racontée par Michael Winterbottom, qui dose avec finesse suspense et réalisme.
Souvenez-vous, c'était en février 2002 : la technologie moderne se mettait au service de la barbarie. Une vidéo de mise à mort circulait sur le Web et des milliers d'internautes s'agglutinaient devant l'écran. Face caméra, Daniel Pearl, reporter international pour le Wall Street Journal, était décapité à Karachi par un groupuscule d'islamistes. Quelque temps après, son épouse, la journaliste Mariane Pearl, décrivait dans un livre les quatre semaines qui ont séparé l'enlèvement de son mari de l'annonce de sa mort. Un mois d'une enquête éprouvante aux allures de course contre la montre.

Dans les mains d'un quelconque faiseur de Hollywood, un tel récit aurait probablement servi de prétexte à un produit certifié conforme, avec scènes d'horreur, séquences émotion et épilogue patriotard. Heureusement pour la mémoire de Daniel Pearl, journaliste scrupuleux, le soin d'adapter Un coeur invaincu est revenu au Britannique Michael Winterbottom. Le choix n'a rien d'incongru : de Welcome to Sarajevo à The Road to Guantanamo, qui pointait les dérives de la croisade antiterroriste de Bush, le cinéaste a montré une certaine habileté à faire surgir la fiction d'une démarche documentaire.

Cette fois encore, il incarne plus qu'il ne reconstitue la réalité. La force du film réside principalement dans cet exercice d'équilibriste : rester sur le fil d'un troublant réalisme sans jamais tomber dans un naturalisme douteux. Sale, grouillant et assourdissant, Karachi est filmé sur le mode du reportage, souvent caméra à l'épaule. La ville semble s'étendre comme une lèpre. D'interviews en tuyaux, Daniel vit sa dernière journée d'homme libre mais il est déjà le jouet du destin. Catapulté au coeur des événements, là où tout se passe, il avance à l'aveugle, ballotté par le cours des choses, déjà piégé.

Au chaos de cette ville guêpier s'ajoute bientôt la désorganisation des services chargés de l'enquête. Dans la maison du couple Pearl, transformée en QG, commence un ballet désynchronisé : policiers locaux, membres des services de renseignement pakistanais et américains... Une collaboration difficile se met en place, non sans quelques ratés. Pour le cinéaste, c'est l'occasion de saisir à la volée la topographie de l'après-11 Septembre : bourbiers géopolitiques, sédiments de haine et diplomatie de la terre brûlée. De la complexité de ce nouveau monde, né dans les cendres de « Ground Zero », il glisse ici ou là quelques exemples : une image passe furtivement sur un écran de télé pour nous rappeler au bon souvenir de Guantánamo et de ses sbires accrédités. Ou bien c'est une scène d'interrogatoire musclé de la police pakistanaise qui énonce, en passant, une dérangeante vérité : la torture n'est pas l'apanage des méchants.

De la maison des Pearl à Karachi, en état de siège permanent, à celle des parents de Daniel à Los Angeles, assaillie par une armada de journalistes, le film montre comment l'enlèvement est devenu en l'espace d'un mois un feuilleton à rebondissements mondialement diffusé. Lorsqu'un journal révèle la judéité de Daniel, Mariane est folle de colère : elle sait qu'il n'en faudra pas plus pour que les ravisseurs de son mari fassent de lui un « espion du Mossad ». Autant dire un condamné à mort.

Plusieurs fois, on croit le dénouement tout proche, mais l'attente se poursuit, de demande de rançon en faux espoirs. Incontestablement efficace, cette tension dramatique nous laisse parfois mal à l'aise, nous qui connaissons trop bien la fin de l'histoire... Pourtant, une fois le martyre de Daniel révélé, le film évite tout sensationnalisme, préférant rendre hommage à la dignité de Mariane Pearl, au « coeur invaincu » par la haine. Grâce à Angelina Jolie, le film réussit ainsi son autre défi : le beau portrait d'une femme d'exception. De la présence intense (et inattendue) de l'actrice émane une énergie entêtée, tendue vers un seul objectif : connaître la vérité sur le sort de celui qu'elle aime. Et quand le pire arrive pour lui, le pire commence pour elle : apprendre à vivre avec.
UN COEUR INVAINCU, Michael Winterbottom 2007, Angelina Jolie, Dan Futterman (E)
Le 23 janvier 2002, le monde apprend l'assassinat de Daniel Pearl, un journaliste américain exécuté par des extrémistes pakistanais. Le reporter enqu&ec ...