CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchand de vin, qui appartient à la bande des `Coquillards', se rebelle bientôt contre le despotisme de son chef, le cruel Malichot, qui lance des tueurs à ses trousses. Pour survivre, Cartouche s'engage dans l'armée et se lie avec deux olibrius. TELERAMA En prenant des libertés avec l’histoire de ce voleur qui fit trembler les riches, Philippe de Broca réussit le plus beau film de cape et d’épée français. Au croisement des (grands) chemins de Fanfan la Tulipe, de Robin des bois et d’une certaine insolence Nouvelle Vague, Belmondo est magnifique, bondissant du léger au grave. Derrière le burlesque des capes et des épées, l’éclat des bleus et des rouges annonce le temps révolutionnaire. Le drame romantique prend le pas sur la fantaisie. Une fois enrichi, le bandit s’ennuie. Un cadavre et une séquence de funérailles inoubliable finiront de plonger le film dans un lyrisme désespéré et superbe. Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs &agr ... |
CYRANO DE BERGERAC, jean Paul rappeneau 1990, Gerard Depardieu@@Cyrano de Bergerac est amoureux de sa cousine Roxane, mais celle-ci lui avoue qu'elle aime Christian de Neuvillette, un nouveau cadet qu'elle lui fait promettre de protéger. Conscient de son manque d'esprit, Christian obtient par ailleurs de Cyrano, qu'il écrive pour lui ses lettres d'amour à la belle Roxane. TELERAMA: C’était un énorme pari, ce fut une réussite tonique : Jean-Paul Rappeneau et Jean-Claude Carrière ont transformé le fameux drame héroïque aux vers flamboyants en un trépidant film de cape et d’épée. Le contexte politique revanchard qui, après la déculottée guerrière de 1870, avait fait applaudir la pièce comme une cocardière « fanfare de pantalons rouges » a disparu. Le sublime demeure : la superbe avec laquelle un romantique insolent, fou colossal à l’âme pure, amoureux courtois à face grotesque, cache son infinie douleur et sa poignante solitude. Rôle sommet pour Depardieu : brave, digne, grandiose et vulnérable, il n’hésite pas à en faire trop, mais sacrifie le pathétique à la pudeur. Les autres interprètes sont émouvants de fougue et de sensibilité. Anne Brochet (Roxane), en particulier, romantique exaltée plutôt qu’exquise pimbêche. Ce spectacle ample, enluminé par des décors qui rappellent les tableaux d’époque, ne trébuche sur aucune des grandes scènes attendues — la tirade du nez est un instant magique. Cyrano a la puissance rare et le panache des films beaux à pleurer. Cyrano de Bergerac est amoureux de sa cousine Roxane, mais celle-ci lui avoue qu'elle aime Christian de Neuvillette, un nouveau cadet qu'elle lui fait promettre de protéger. ... |
FANFAN LA TULIPE Gérard Krawczyk 2003, Vincent Perez, Penelope Cruz, Dider Bourdon, Guillaume GallienneDans la France du XVIIIe siècle, Fanfan, un jeune aventurier intrépide et fougueux, s'engage dans l'armée du roi, encouragé par la belle Adeline, la fille d'un sergent recruteur. En route vers le campement, il fait fuir des brigands qui tentaient de dévaliser le carrosse royal de Madame de Pompadour et d'Henriette, la fille du roi. Il y voit un signe du destin et tente alors de déjouer un complot historique. A la clé, la gloire et un amour inattendu. TELERAMA Ce Fanfan tire à hue et à dia, une bobine dans le cinéma d'action surspeedé, l'autre dans le marivaudage-à-mots-d'auteur. Encore faut-il que les mots soient drôles : est-ce la marque de Luc Besson dialoguiste si, à plusieurs reprises, différents protagonistes ont l'air de parler comme certains personnages incarnés par Jean Reno, de façon elliptique et péremptoire ? Les rares bonheurs surgissent quand le récit prend vraiment le temps de respirer, l'espace des scènes de séduction entre Vincent Perez (pas mal, quoique trop raisonneur) et Penélope Cruz (assez lumineuse et sous-employée). Ou quand brillent certains seconds rôles, comme Guillaume Gallienne, qui s'approprie le rôle tenu jadis par Jean Parédès. C'est dans la décontraction potache que Fanfan aurait pu trouver sa voie. Entre déconnade et baston, il eût fallu choisir. Dans la France du XVIIIe siècle, Fanfan, un jeune aventurier intrépide et fougueux, s'engage dans l'armée du roi, encouragé par la belle Adeline, la fil ... |
LE BOSSU, Philippe De Broca 1997, Daniel Auteuil, Marie Gillain, Vincent Perez, Fabrice Luchini (cape et epee)@@.jpgDans la salle d'armes que tiennent maîtres Cocardasse et Passepoil, un jeune bretteur, Lagardère, presse le duc de Nevers, escrimeur réputé, de lui révéler le secret de sa fameuse botte. TELERAMA Avec ce remake plein de fougue du classique d’André Hunebelle, de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Un vrai bonheur. 1699. Tout ce qui ferraille et bretaille à Paris rêve de percer le secret de la « botte de Nevers » : une pirouette, et hop, un coup d’épée fatal entre les sourcils. Gonzague, un scélérat dévoré d’ambition et de jalousie, a juré la perte dudit Nevers, duc frivole et mondain… N’en déplaise aux nostalgiques, la tignasse de Daniel Auteuil vaut bien la minivague de son prédécesseur Jean Marais, dirigé en 1959 par André Hunebelle. Même fougue, même plaisir enfantin du déguisement, mêmes acrobaties, chevauchées et autres rodomontades. Philippe de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Les couleurs et les paysages flamboient, les robes et les dentelles s’animent, les lames retrouvent leur éclat. Mais ici, les combats crépitent d’une énergie et d’une brutalité toutes neuves. Les comédiens se donnent bien plus que les poupées en costumes d’antan. Daniel Auteuil, d’abord, Lagardère tout en force puis Bossu-Arlequin, féroce et joueur, puis Bossu-Cyrano, touchant et ambigu. Fabrice Luchini est exceptionnellement sobre, Vincent Perez joue les fats avec beaucoup d’autodérision. Enfin, Marie Gillain vivifie gaillardement son rôle de jeune première. Plus qu’un simple exercice de style : un vrai bonheur. Dans la salle d'armes que tiennent maîtres Cocardasse et Passepoil, un jeune bretteur, Lagardère, presse le duc de Nevers, escrimeur réputé, de lui r&eac ... |
LE COMTE DE MONTE CHRISTO, Jean Marais (cape et epee)@Edmond Dantès, second d'un navire de commerce de retour d'Orient ayant pris le commandement de son navire après la mort du capitaine, accoste à l'île d'Elbe pour transmettre une lettre à Napoléon. À la suite de cette imprudence, commise pour respecter la volonté de son prédécesseur, il est victime d'une machination. Dantès est alors conduit au secret dans les profondeurs du château d'If, au large de Marseille... TELERAMA Cette adaptation de Dumas est la seconde de Robert Vernay, qui s’illustra par quelques nanars. L’interprétation de Jean Marais est moins fielleuse que celle de son prédécesseur, Pierre Richard-Willm, en 1942, mais assez flamboyante pour masquer la mièvrerie de ses consœurs. À condition de réviser son histoire de France (le complot bonapartiste apparaît ici comme un écheveau inextricable), on peut s’amuser à montrer aux enfants cette adaptation consensuelle d’un grand classique de la littérature. Edmond Dantès, second d'un navire de commerce de retour d'Orient ayant pris le commandement de son navire après la mort du capitaine, accoste à l'île d'E ... |
LES MARIES DE L AN II, Jean-Paul Rappeneau, Jean-Paul Belmondeau, Marlene JobertNicolas Philibert, un français exilé en Amérique, s'enrichit et s'apprête à épouser une riche héritière. Avant cela, il doit divorcer de sa femme Charlotte qu'il part retrouver en France. Toutefois, pendant son absence la Révolution a fait rage et à son arrivée à Nantes, Philibert a bien du mal à remettre la main sur Charlotte, étroitement liée à une famille de royalistes. Nicolas Philibert, un français exilé en Amérique, s'enrichit et s'apprête à épouser une riche héritière. Avant cela, il ... |
LES TROIS MOUSQUETAIRES, Paul W. S. Anderson 2011L'impétueux jeune d'Artagnan et ses trois légendaires compagnons, Athos, Porthos et Aramis vont devoir s'unir et combattre tous ensemble un mystérieux agent double, Mylady de Winter et son employeur crapuleux, le cardinal Richelieu, afin de les empêcher de s'emparer du trône français et d'éviter que l'Europe toute entière sombre dans la guerre. L'impétueux jeune d'Artagnan et ses trois légendaires compagnons, Athos, Porthos et Aramis vont devoir s'unir et combattre tous ensemble un mystérieux agent do ... |
QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle@À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse influencer par les mauvais conseils. En Bretagne, le marquis de Pontcallec élabore un complot destiné à renverser le duc. L'abbé Dubois se charge alors de mettre fin à la conspiration tout en utilisant le duc à des fins personnelles. TELERAMA C’est dans la veine d’un Alexandre Dumas saisi par la fièvre picaresque, d’un Saint-Simon à l’œil fureteur que Bertrand Tavernier brosse cet allègre tableau des frasques intimes de Philippe d’Orléans, monarque qui passait l’essentiel de son temps à lutiner les duchesses et les filles vénales, lors de « petits soupers » aux allures de bacchanales. Sa fresque est cocasse, pleine de verve, d’humour et de mots irrespectueux, dont la vérité historique est attestée par les études de Michelet ou de Philippe Erlanger. Il s’applique ainsi à casser le vernis de l’Histoire officielle, et ses personnages ont une profondeur d’âme qui les rend émouvants et humains. Les notables hauts en couleur sont incarnés par de prodigieux comédiens dont Tavernier a encouragé la démence jubilatoire. Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle n’ont peut-être jamais été aussi grands. Le film prend en outre une couleur pathétique grâce au personnage d’Emilie, la jeune prostituée pleine de tendresse et de douceur meurtrie. C’est elle qui personnifie le regard moral d’un Bertrand Tavernier par ailleurs passionné par la peinture des périodes de transition. La scène finale annonce les brasiers de 1789. À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc e ... |