100000 DOLLARS AU SOLEIL, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier@@Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement clandestin de cent mille dollars au coeur de l'Afrique. TELERAMA: Ce film d’action a toujours dégagé une impression de déjà-vu. L’exotisme du désert, le goût de l’aventure, la présence du danger, le thème de l’amitié virile trahie évoquent une tonne de films, militaires ou civils, à odeur de sable chaud et de paysages désolés, comme Un taxi pour Tobrouk. C’est un produit typique des années 1960. Tout y est calibré pour séduire : les comédiens, le dialogue sarcastique, la filouterie et un vague héroïsme tempéré de désillusion. Manque un lien solide entre tous ces éléments. Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement ... |
A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard 1960, Jean-Paul Belmondo, Jean SebergMichel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une étudiante américaine, Patricia. Tout au long du film, Michel essaiera de la persuader de coucher à nouveau avec lui, et elle lui résistera un certain temps en affirmant que lui ne l'aime pas vraiment. TELERAMA: Ce grand coup de neuf dans l'histoire de la realisation cinematographique demeure un moment de rupture. On ne cessera, ensuite, de reprocher à Godard son excès d’intelligence, alors qu’il avait su bricoler ce drôle de film, beau et (un peu) con à la fois. À bout de souffle devient aussi, de scènes de rue en scènes de chambre, un documentaire sur son duo de jeunes acteurs. Belmondo et Seberg démodent instantanément tout ce qu’on voit autour d’eux. Avec le recul du temps, on les croirait découpés dans un magazine et collés sur une époque indifférente à ces gamins idéaux. La vie est pourtant de leur côté. Ce souffle passe encore aujourd’hui. Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursui ... |
AILLEURS L HERBE EST PLUS VERTE, Stanley Donen 1960, Gary Grant, Robert Mitchum, Deborah KerrLord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Un jour, Charles Delacro, un millionnaire américain, pousse la porte de leurs parties privées et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Sous couvert d'habiter chez son amie Hattie, celle-ci part à Londres et vit quelques jours de rêve avec l'Américain. TELERAMA Lord et Lady Rhyall ont dû ouvrir au public leur manoir anglais pour arrondir les fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Lady Rhyall cultive des champignons qu'elle vend au village, et le majordome supplie qu'on le renvoie pour faire des économies. Un jour, un millionnaire américain, Charles Delacro, pousse la porte marquée "privé" et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Elle part à Londres, sous couvert d'habiter chez son amie Hattie et vit quelques jours de rêve avec l'Américain. Lord Rhyall n'est pas dupe, mais tient à garder sa femme sans se montrer jaloux. Il organise un week-end au manoir où les quatre protagonistes vont redistribuer les cartes. Lord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, ... |
ARABESQUE, Stanley Donen 1966, Gregory Peck, Sophia Loren (thriller)@@Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionner pour son compte le magnat du pétrole Nejim Beshraavi. Il sait que Beshraavi va contacter Pollock pour l'aider à déchiffrer un document d'une extrême importance. TELERAMA Un message secret dans des hiéroglyphes. Gregory Peck en égyptologue farfelu. Sophia Loren en menteuse congénitale. Tout n’est que rythme et sophistication. q Bien Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966. Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966. Universal Pictures - Sanley Donen Films Trois ans après le triomphe de Charade, Stanley Donen décide de refaire le même film, mais à l’envers. Dans Charade, la mise en scène était au service du couple Audrey Hepburn-Cary Grant. Alors qu’ici le duo Sophia Loren-Gregory Peck sera au service de la mise en scène. D’où ces plans sophistiqués, à la limite du maniérisme : fuite dans les escaliers filmée à travers un lustre ; zooms sur des miroirs ou sur le capot d’une Rolls. Autre différence : dans Charade, c’est Cary Grant qui changeait sans cesse d’identité, et Audrey Hepburn le croyait à chaque fois. Ici, c’est Gregory Peck qui joue les Audrey Hepburn, et c’est Sophia Loren qui ruse et se contredit, aussi excentrique que les tenues superbes créées par Marc Bohan, alors patron de la marque Christian Dior. À lire aussi : Mort de Stanley Donen : portrait d’une légende du musical Un an plus tard, Stanley Donen fera encore mieux. Dans Voyage à deux, puzzle nostalgique sur un couple qui se défait, les robes et les coiffures d’Audrey Hepburn ne seront plus seulement un contrepoint. Elles serviront de fil d’Ariane au spectateur pour se repérer dans le temps et le désamour des personnages. Faire de la mode un personnage essentiel à l’action, c’est ce qu’a réussi Stanley Donen avec Voyage à deux, dont Arabesque est le brouillon brillant. Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionne ... |
BLOW UP, Michelangelo Antonioni 1966, David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles, Peter Bowles (thriller sentimental)@@@Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps allongé dans les buisssons... TELERAMA es couleurs vives et le noir d’encre (mention spéciale à Carlo Di Palma), l’architecture ancienne mais surtout nouvelle de Londres, l’approche résolument plastique, c’est ce qui saisit d’abord aujourd’hui, en revoyant cette Palme d’or de 1967. Second film en couleurs après Le Désert rouge du maître italien, Blow-Up est son premier hors d’Italie, objet de scandale en son temps (pour ses scènes de nu et ses joints fumés). On ne peut qu’être frappé par le don d’observation d’Antonioni de l’anglicité, au-delà même du Swinging London auquel on associe souvent son film. Certes, il y a bien l’attitude surexcitée du photographe de mode (inspiré de David Bailey), le défilé des fringues et des mannequins (avec l’apparition de Jane Birkin), le concert chaotique dans un club des Yardbirds, avec Jeff Beck qui détruit sa guitare. Mais le film, plutôt excentré et silencieux, se réduit presque à deux lieux : le studio du photographe et ce parc désert où il traîne un jour par hasard, prend de loin un couple qui flirte et découvre après coup, à travers tirages et agrandissements successifs, qu’un crime a peut-être été commis. Énigme avec multiplication d’indices, le film est une réflexion captivante sur la réalité et l’apparence, la vérité qui nous échappe toujours, le voyeurisme et la part vampirique de la création artistique. À ce titre, le photographe cynique en jean blanc et boots incarné par le formidable David Hemmings n’est guère sympathique — c’est un mufle égocentrique, comme le sont souvent les hommes chez Antonioni —, mais ses déboires tendent à le bonifier un peu. Blow-Up (qui signifie à la fois « agrandir », « révéler », « exploser ») reste un grand film conceptuel sur l’opacité du réel et le mystère de l’existence, dont l’image photographique, la peinture (aussi évoquée ici) et le cinéma ne font que refléter la surface. | Film de Michelangelo Antonioni (Italie/GB, 1966) | Scénario : M. Antonioni, Tonino Guerra, d’après Julio Cortázar | 110 mn. VO | Avec David Hemmings (Thomas), Vanessa Redgrave (Jane), Sarah Miles (Patricia), Peter Bowles (Ron). Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps a ... |
BULLIT, Peter Yates 1968, Steve McQueen, Jaqueline Bisset@@Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d'hôpital. Bullitt s'aperçoit alors que la victime n'était pas le vrai Ross... TELERAMA: Visionnaire, Peter Yates montrait, vingt-cinq ans avant Tarantino, qu'une décharge de fusil fait des dégâts dans un abdomen. Il signe un polar solide et spectaculaire, un brin impersonnel, dont la patine, la musique de Lalo Schifrin et le charme du duo McQueen-Bisset ont fait un classique. Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un proc&egrav ... |
CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchand de vin, qui appartient à la bande des `Coquillards', se rebelle bientôt contre le despotisme de son chef, le cruel Malichot, qui lance des tueurs à ses trousses. Pour survivre, Cartouche s'engage dans l'armée et se lie avec deux olibrius. TELERAMA En prenant des libertés avec l’histoire de ce voleur qui fit trembler les riches, Philippe de Broca réussit le plus beau film de cape et d’épée français. Au croisement des (grands) chemins de Fanfan la Tulipe, de Robin des bois et d’une certaine insolence Nouvelle Vague, Belmondo est magnifique, bondissant du léger au grave. Derrière le burlesque des capes et des épées, l’éclat des bleus et des rouges annonce le temps révolutionnaire. Le drame romantique prend le pas sur la fantaisie. Une fois enrichi, le bandit s’ennuie. Un cadavre et une séquence de funérailles inoubliable finiront de plonger le film dans un lyrisme désespéré et superbe. Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs &agr ... |
CLASSE TOUS RISQUES, Claude Sautet 1960, Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo (thriller)@Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente de regagner la France en compagnie de sa femme, de ses deux fils et de son ami Raymond. En chemin, ils tombent sur les douanes. L'épouse d'Abel et Raymond sont tués. TELERAMA Un des premiers Sautet, qui n’est pas encore le peintre des quadras, mais un admirateur des polars américains. Une rapidité sèche, pluvieuse et sombre. On n’est pas dans le Sautet des années 1970, peintre psychologue des quadragénaires fatigués. Son premier vrai film (oublions Bonjour sourire) reflète l’admiration qu’il conservera toujours pour le polar américain. Son héros (Lino Ventura), gangster traqué par la police, est las, déjà, des choses de la vie. Il cherche de l’aide — un geste d’amitié lui suffirait — mais ne recueille que reproches ou indifférence. Sautet mène son film avec une rapidité sèche, dénuée de sensiblerie, dans une atmosphère pluvieuse et sombre. La solitude de Ventura évoque bien des personnages du cinéaste. Notamment le Michel Serrault de Nelly et M. Arnaud. Ou Daniel Auteuil, ce Cœur en hiver. Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente d ... |
CLEOPATRE, Joseph L. Mankiewicz 1963, Elizabeth Taylor, Richard Burton (bio histoire)@César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du trône d'Égypte par son frère, Cléopâtre demande l'aide de César pour rétablir son pouvoir. Celui-ci accepte, succombe à ses charmes et lui donne un fils, Césarion. De retour à Rome, César est assassiné. César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du tr&o ... |
DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, Norman Jewison 1967, Sydney PoitierDans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. Après vérification de son identité, il s'avère que cet homme est Virgil Tibbs, un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Il est alors relâché sans un mot d'excuse. TELERAMA: Si l’aspect policier laisse à désirer (accumulation insistante de faux suspects), Dans la chaleur de la nuit reste un classique antiraciste, dont certaines scènes, comme la tentative de lynchage de Tibbs ou sa confrontation avec un notable qui se croit encore au temps de l’esclavage, continuent de faire froid dans le dos. Face à Rod Steiger en léger cabotinage, Sidney Poitier incarne avec majesté le refus de plier devant la violence et la bêtise. En 1968, ce film a remporté l’oscar, bien qu’ayant de très sérieux concurrents : Bonnie and Clyde, Le Lauréat et Devine qui vient dîner…, autre long métrage avec Sidney Poitier sur la condition des Noirs dans les années 1960 aux États-Unis. Cette même année, Martin Luther King était assassiné. Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé ... |
FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD André Hunebelle 1967, Louis de Funes, Jean Marais, Mylene Demongeot.Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, le commissaire Juve, Fandor et sa fiancée ont pour mission d'attraper Fantômas. Dans un château hanté par les esprits, Juve, censé protéger les propriétaires, est lui-même victime de l'humour macabre de Fantômas, lequel use et abuse de ses masques extravagants et de son rire caverneux. TELERAMA C'est le troisième, dernier et désolant volet de l'adaptation de la saga imaginée par Pierre Souvestre et Marcel Allain. Les auteurs ont tiré l'intrigue vers une fantaisie poussive ; les acteurs font le numéro qu'on attend d'eux : cascades et crises de nerfs. Une supercherie, avec gags essoufflés sur les fantômes et la chasse à courre. Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, l ... |
FANTOMAS, Andre Hunebelle 1964, JeanMarais, Louis De Funes (comique)@Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun à leur manière sur cette affaire. Ils ne croient pas à l'existence d'un tel malfaiteur. Ils se retrouvent confrontés à Fantômas, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre ses méfaits. Il prend ainsi diverses identités, dont celles de nos deux héros. TELERAMA Faiblesse nostalgique, on se régale des rictus du commissaire Juve et de ce méchant en latex bleu qui fleure bon la poussière des années 1960. Adapté en 1913 par Louis Feuillade, le célèbre feuilleton de Souvestre et Allain se mue ici en pantalonnade policière (mal) dissimulée sous une profusion de gadgets désormais très kitsch. Louis de Funès, avec son habituel numéro rageur, et Jean Marais, dans le double rôle athlétique de Fandor et Fantômas, semblent jouer à se voler la vedette. Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun &a ... |
HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael LonsdaleAprès 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. ... |
IL ETAIT UNE FOIS DANS L OUEST Sergio Leone 1968,Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer). Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoi ... |
KES, Ken Loach 1969,David Bradley, Colin Welland societe)@@Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. Sa mère ne s'occupe guère de lui son frère aîné Jude, le traite en souffre-douleur. Quelques petits travaux avant l'heure d'ouverture de l'école et de menus larcins lui procurent un peu d'argent de poche. A l'école, Billy est distrait indiscipliné, entouré de camarades et de professeurs plus hostiles qu'amicaux.. Un jour, Billy déniche un jeune rapace; il vole alors dans une librairie un traité de fauconnerie et entreprend de dresser l'oiseau. Il se donne tout entier à cette tâche et lorsqu'un professeur, attentif, lui demande d'exposer à la classe l'art de dresser un faucon, Billy réussit à intéresser tous ses camarades...Mais le gamin a détourné une petite somme d'argent que son frère lui avait confiée pour jouer aux courses : Jude se vengera en tuant l'oiseau, le seul ami de l'enfant. cinephile54 Instantanément, les paroles du "Petit Prince" me sont venues en tête...Très beau film, sur non seulement l'attachement d'un enfant pour un faucon, mais sur les brimades, les vexations, la maltraitance, à l'école, à la maison, entre enfants et de la part de certains enseignants...Une période scolaire pas si lointaine, en Angleterre, il y a 50 ans, semblable à celle, en France quelques 10/20 ans antérieurement. Les coups de règles sur les mains existaient chez nous (les brimades aussi, pour peur que l'on soit différent...). Cet enfant, rejeté d'un peu partout, non protégé par sa mère, subissant la violence de son frère et celle des autres élèves, isolé, sans ami(e)s, va créer un lien avec un faucon. Le faucon est le symbole, l'emblème solaire chez les Incas du Pérou, En Egypte, il était le prince des oiseaux, de par sa force et sa beauté, Il est symbole solaire de supériorité, d'ambition, d'esprit, de lumière et de liberté...Très beau film... Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel ... |
L AFFAIRE THOMAS CROWN, Norman Jewison 1968, Steve Mc Queen, Faye DunawayLe millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même. Le millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même. ... |
L ARMEE DES OMBRES, Jean-Pierre Melville 1969, Lino Ventura, Paul Meurice, Jean-Pierre Cassel, Simone Signoret (guerre)@@@En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une sentinelle. À Marseille, il est chargé avec Félix et Le Bison d'exécuter Doinot, qui les a trahis. TELERAMA La vie clandestine des membres d’un réseau de la Résistance, magistralement mise en scène par Melville, qui a puisé dans le roman de Joseph Kessel et dans ses propres souvenirs. La distribution est époustouflante. On parlerait de chef-d’œuvre si cette notion galvaudée ne renvoyait pas aussi souvent à l’art officiel. Officiel, le film se refuse à l’être, malgré son poids historique. Ancien résistant gaulliste, Jean-Pierre Melville l’a porté en lui vingt-cinq ans et n’a pu le réaliser qu’à la fin de sa carrière. C’est un regard démystifiant et grave à la fois sur la Résistance et ses hommes de l’ombre. Il montre un quotidien soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher, attendre, guetter, fuir, et parler le moins possible. Cette forme extrême d’engagement tend au cauchemar dépouillé. Elle exige de se salir les mains (l’exécution des traîtres) et surtout de se battre avec soi-même, ses doutes, sa lâcheté et sa peur. Filmant ces combattants clandestins comme des fantômes, des morts en sursis, Melville loue leur courage et leur abnégation sans céder à l’imagerie héroïque. L’Armée des ombres est une épure funèbre et hypnotique dans laquelle les hommes et les femmes, bien que liés par des convictions très fortes, sont immanquablement seuls. Au bout du compte, c’est par le biais de cette solitude mélancolique que ces silhouettes souveraines rejoignent le mythe. En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Maje ... |
L HOMME DE RIO Philippe de Broca 1964, Jean-Paul Belmondo, Francoise Dorleac@@Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes. Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille ... |
LA 317e SECTION Pierre Schoendoerffer 1965, Jacques Perrin, Bruno Cremer(extr)@@Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên Phu. Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre ... |
LA CARAVANE DE FEU, Burt Kennedy 1967, John Wayne, Kirk Douglas (western)@@Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa tribu, mais aussi avec un tueur à gage. Hélàs, au dernier moment, les indiens décident de faire cavaliers seuls. TELERAMA Dépossédé de ses terres et de ses mines, puis emprisonné sur le faux témoignage de Frank Pierce, un grand propriétaire terrien, Taw Jackson est libéré sur parole. A peine sorti de prison, il retrouve les siens, à Emmett, et apprend à cette occasion que Pierce a engagé un tueur, Lomax, pour l'abattre. Taw est bien décidé à ne pas se laisser faire et élabore un plan pour se venger du scélérat. Il décide d'attaquer la diligence blindée qui, chaque semaine, transporte l'or des mines de Pierce vers la banque. Il réussit à convaincre Lomax de changer de camp. Ensemble, les deux hommes se mettent à la recherche de complices pour mener l'attaque de la diligence... Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or ... |
LA DOLCE VITA, Frederico Fellini 1960, Marcello Mastroiani, Anita Ekberg (sentimental)@@@Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d'alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma il sort avec Maddalena. Le lendemain Sylvia, une grande star hollywoodienne fait son arrivée à Rome. TELERAMA Avec “La Dolce Vita”, tourné en décors naturels, le cinéaste de l'imaginaire signe son dernier hommage au réel, avant de lui tourner définitivement le dos. Par Aurélien Ferenczi Federico Fellini, cinéaste de l'imaginaire ? Roi du fantasme qui invente sa propre réalité, si différente de la nôtre, dans le célèbre studio 5 de Cinecittà, son antre ? Bien sûr, mais après La Dolce Vita. Car le film, qui sort en Italie en février 1960 et conquiert la Palme d'or au festival de Cannes trois mois plus tard, compile très fidèlement quelques événements ayant rythmé la vie de l'Italie des années 1950. Ainsi la longue scène du « miracle » – deux enfants qui auraient vu la Sainte Vierge – s'inspire-t-elle d'un cas similaire, un canular dont les journaux ont fait leurs choux gras en juin 1958. Et, bien sûr, le récit suit à la trace le roi des photographes mondains, Tazio Secchiaroli, le premier paparazzo, qui volait des photos aux people de l'époque, se battait avec ses sujets – inventant une facette de la médiatisation contemporaine du monde. Dolce vita ? Pazza vita, plutôt. Le héros journaliste, joué par Marcello Mastroianni (Fellini refusa Paul Newman !), ou la figure de l'intellectuel Steiner, joué par Alain Cuny, regardent ces mœurs avec distance, voire désespoir. Pas sûr que Fellini ne soit pas de leur avis : le monde déréglé, il le fuira désormais, réfugié dans son imaginaire. Pour La Dolce Vita, tourné principalement en décors naturels (beaucoup dans le quartier de l'EUR), la Via Veneto avait été reconstruite à Cinecittà : les décorateurs avaient reproduit son tracé sinueux, mais pas sa pente assez marquée. De ce jour, Fellini ne cessa de détester la vraie Via Veneto, qu'il jugeait raide et inhospitalière. Que lui importaient les vrais lieux ? « Quelquefois, racontait-il, je me promène n'importe où dans Rome, je vois tel monument, tel ou tel quartier. Je me dis : ‘Ah, ce décor, on ne l'a pas encore démonté ?’ » La Dolce Vita est le dernier film réaliste du maestro. Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. I ... |
LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE, Blake Edwards 1965, Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter FalkEn 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble professeur Fate et son âme damnée, Max, sont prêts à tout pour éliminer leurs adversaires. Bientôt, ils n'ont plus qu'un seul concurrent : le séduisant Leslie. Ce dernier voyage dans sa Leslie spécial en compagnie de Maggie DuBois, une jolie journaliste new-yorkaise et féministe. TELERAMA Blake Edwards rend un hommage irrespectueux à ses maîtres Laurel et Hardy, à qui le film est dédié. C'est un peu trop long, avec quelques chutes de rythme, mais avec aussi des moments inoubliables, notamment une gigantesque bataille de tartes (et de gâteaux) à la crème, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma. Ça se passe en Amérique en 1908. Le héros, tout de blanc vêtu et dont les dents étincellent comme des étoiles (au sens propre du terme !), est défié pour une course, de New York à Paris, par le très perfide Pr Fatalitas, lequel, en compagnie de son valet (Peter Falk, le futur Columbo), ourdit des pièges infernaux qui tous se retournent contre lui. En 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble pro ... |
LA GRANDE VADROUILLE Gerard Oury 1966, Louis De Funes, Bourvil@@@Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sauter en parachute sur la ville occupée, fixe à ses hommes un point de ralliement: le Hammam. TELERAMA cette paire d’aventuriers improvisés résiste encore et toujours à l’envahisseur. Ils n’ont pas de potion magique, mais sont malins, coléreux, bref, gaulois. À leurs trousses, les écrasants vainqueurs se muent en tas de guignols poussifs. Cette célébrissime comédie, l’une des meilleures de Gérard Oury, s’arrange avec l’Histoire, cueille la revanche du rire. Un an après Le Corniaud, de Funès, plus teigneux que jamais, tyrannise à nouveau Bourvil le tendre. On ne se lasse pas de ce road movie de l’Occupation mené tambour battant, avec, ici et là, une goutte d’humour poétique : « Il n’y a pas d’hélice, hélas ! — C’est là qu’est l’os ! » Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sau ... |
LA JEUNE FILLE A LA PERLE, Peter Webber 1960, Colin Firth, Scarlett Johansson, Tom Wilkinson (bio)@@@Le XVIIe siècle est l'âge d'or de la peinture hollandaise. La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Elle s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. TELERAMA Les toiles de Vermeer invitant à la rêverie, il n'est guère étonnant qu'une romancière américaine, Tracy Chevalier, ait brodé une histoire autour de La Jeune Fille à la perle. Qui était cette inconnue à la peau veloutée et au turban bleu ? Une servante qui attira l'oeil du peintre et fit battre son coeur, répond le film, fidèle au roman, et très scrupuleux quant au rendu des clartés douces et des couleurs moelleuses. Eduardo Serra, à la photo, fait un travail remarquable, tout en discrétion, pour éviter la « bel- le image » qui fait écran. Une fois n'est pas coutume, la reconstitution est très vraisemblable : on est immergé dans le quotidien d'une maison de Delft, au XVIIe siècle. Le temps s'écoule doucement, le tressaillement amoureux pointe, chaque regard rapproche le modèle du peintre et inquiète l'entourage. C'est un tantinet prévisible et appliqué, mais sans faux pas. Scarlett Johansson, l'actrice divine de Lost in translation, endosse à merveille le rôle-titre. Tant et si bien qu'à travers un plan-séquence magnifique, lent travelling avant sur elle en train de poser, son visage se confond avec celui du tableau. Une mise en abyme très troublante. Dans le genre, une perle. Le XVIIe siècle est l'âge d'or de la peinture hollandaise. La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Elle s'occ ... |
LA MARIEE ETAIT EN NOIR, Francois Truffaut 1968, Jeanne Moreau, Charles Denner (thriller)@Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle. La veuve va alors entreprendre un voyage pour se venger de ceux qui ont tué son mari. Elle tient une liste des cinq responsables et elle compte les éliminer un à un. TELERAMA Dans ses accès d’autoflagellation, Truffaut regretta d’avoir fait ce film, qui se limitait selon lui à une apologie de l’autodéfense. Cette idéologie douteuse lui avait échappé, tant il gardait l’œil fixé sur un cap aveuglant : un film d’amour sans une scène d’amour. Aujourd’hui encore, c’est ce pari passionnel qui fascine. Ange et démon, bourreau et victime, Julie extermine les hommes à travers un rituel érotique sec et désespéré. Chimiste désaxée, elle leur extorque soupirs et confidences pour alimenter sa machine à souvenirs et aimer son défunt dans une dimension qui n’appartient qu’à elle. Sa démarche mortuaire se rapproche de celle du héros de La Chambre verte, que Truffaut interprétera par la suite. Aux antipodes de la Catherine de Jules et Jim, jamais Jeanne Moreau ne rit ni ne virevolte. « Joue comme Humphrey Bogart », lui dit le cinéaste. Avec son jeu hypnotique et dépouillé, l’actrice nous ballotte dans un envoûtant port de l’angoisse, baigné par les eaux glaciales du Styx. Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme étai ... |
LA MELODIE DU BONHEUR Robert Wise 1965, Jukie AndrewsMaria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse libre cours à son imagination, en oubliant les heures qui passent. la mère supérieure, soucieuse de sa vocation, décide de l'envoyer comme gouvernante chez le baron von trapp, un ancien officier de marine, veuf et père de sept enfants. elle est certaine que maria saura se rendre utile dans cette famille nombreuse. Maria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse ... |
LA VERITE, enri-Georges Clouzot 1960, Brigitte Bardot ((hriller sentimental)@@Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa soeur, Annie. Devant le jury d'assises, Dominique se défend alors que tout l'accuse : son enfance difficile, ses moeurs libres. Dominique s'est mis en tête de séduire Gilbert pour ennuyer sa soeur, la trop sage et studieuse Annie. Puis, devenue la maîtresse de Gilbert, elle s'est laissée prendre au piège de l'amour-passion. TELERAMA Une femme, accusée d’avoir tué son amant, passe aux assises. Le premier grand rôle dramatique de Brigitte Bardot, splendide. Clouzot reste fidèle à son style, avec une direction d’acteurs au cordeau : Charles Vanel et Paul Meurisse sont magistraux. Tourné en pleine « bardolâtrie », La Vérité défraya la chronique. L’ogre Clouzot allait-il dévorer la star ? Après En cas de malheur, d’Autant-Lara, c’était son deuxième grand rôle dramatique. Le succès fut à la hauteur du battage. Grand Prix du cinéma français et une nomination aux Oscars. Le scénario, pourtant, est des plus banals : une jeune fille trop belle, trop libre, est accusée du meurtre de son amant. À son procès, témoins et flash-back nous font revivre le drame. C’est la « qualité française », que contestaient les jeunes loups de la Nouvelle Vague. Rien n’est laissé au hasard et les effets d’audience avec cinglantes répliques d’avocats font mouche. Cinquante ans après, on peut sourire devant ce Saint-Germain-des-Prés dépeint comme un lieu de débauche. Mais l’intérêt du film, c’est « l’animal Bardot », que Clouzot s’acharne à faire jouer. Elle résiste, la mine boudeuse, puis finit par craquer, telle une bête traquée poussant un hurlement. L’auditoire, à qui elle crie « vous ne m’avez jamais aimée, vous êtes tous morts… », préfigure les bonnes gens qui pousseront au suicide l’héroïne de Vie privée, de Louis Malle. Peu après, Godard s’inclinera lui aussi devant le mythe. Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa so ... |
LA VIE DE CHATEAU, Jean Paul Rappeneau 1966, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Pierre Brasseur (comique)@@Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épouse du mollasson Jérôme, s'ennuie à périr. Ce n'est pas la compagnie de sa belle-mère, Charlotte, qui peut lui redonner le moral. L'installation à demeure d'un groupe de soldats allemands rapprochent les châtelains de la guerre, et Marie de la tentation, puisqu'un bel officier lui fait ouvertement des avances. Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épo ... |
LA VINGT-CINQUIEME HEURE, Henri Verneuil 1967, Antony Quinn, Virna Lisi (guerre)@Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors victime de la machination du capitaine des gardes qui convoitent sa femme Suzanna. Dénoncé par lui comme juif, Moritz se retrouve en camp de travail. L'année suivante, les troupes allemandes entrent en Roumanie et confisquent les biens des Israélites. TELERAMA Avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, un paysan roumain se retrouve ballotté de camp en camp, victime impuissante du destin et des horreurs du conflit. Une adaptation à très grand spectacle du célèbre roman de Virgil Gheorghiu. Avec Week-end à Zuydcoote (1964), Henri Verneuil était parvenu à renouveler le genre très codifié du film de guerre en le rendant populaire. Il remet le couvert trois ans plus tard avec cette production internationale, dans laquelle on retrouve un trio sensationnel : le Mexicano-Américain Anthony Quinn, le Français Serge Reggiani et l’italienne Virna Lisi. Le premier interprète Iohann Moritz, un fermier roumain qui devient la cible de policiers convoitant sa femme. Après un passage dans un camp de prisonniers, il est recruté pour rejoindre les rangs des SS… Tout le savoir-faire du réalisateur se retrouve dans ce drame au ton déroutant, qui mise sur l’absurde pour dépeindre une Europe meurtrie par le conflit. La menace nazie s’impose alors comme une excuse pour pointer du doigt une population sans cœur, qui se prête aux pires crasses pour accéder aux désirs les plus bas. Anthony Quinn, inspiré, livre une performance émouvante, bien accompagné par la musique indémodable de Georges Delerue. Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors vi ... |
E CERVEAU Gerard Oury 1969, Jean-Paul Belmondo, Bourvil@@De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent à s'en emparer. Côté français, Arthur, un truand débrouillard, assisté de son copain Anatole. Côté britannique, Le Cerveau, brillant escroc disposant d'une équipe de spécialistes et de moyens considérables. Cependant, les deux équipes programment leur hold-up le même jour, à la même heure. De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent &agra ... |
LE CORNIAUD Gerard Oury 1965, Louis De Funes, BourvilSaroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne. Ce dernier, un homme naïf et bienveillant, déjoue innocemment les plans de contrebande de son employeur. Saroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie ... |
LE DIABLE PAR LA QUEUE, Philippe De Broca 1968, Yves Montand, Jean Rochefort (comique)@@@Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaires. Pour remédier à cela, la jolie Amélie séduit Charles, un jeune garagiste, qui accepte de "rabattre" vers leur établissement les clients de sa station-service en mettant leur voiture en panne. Un certain nombre de voyageurs se retrouvent ainsi immobilisés un soir d'orage. Parmi eux, un insolite trio : le baron César Anselme de Maricorne, flanqué de ses deux "secrétaires". Cet homme séduisant est en réalité un dangereux gangster qui vient de réussir un hold-up de 50 millions de francs... Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du man ... |
LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar SharifLe général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au début du XXe siècle, le drapeau rouge fait irruption dans les rues de Moscou. Le jeune médecin et poète Youri Jivago est plutôt de ceux qui dansent dans les soirées mondaines. Lara, un peu moins argentée, vit sous le joug de l'amant de sa mère. Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interr ... |
LE GENDARME DE SAINT TROPEZ, Jean Girault 1964, Louis De Funes, Michel Galabru (comique)@@@Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventures de Ludovic Cruchot, un gendarme très zélé, muté dans cette cité balnéaire de la côte d'Azur, avec le grade de maréchal des logis-chef. Il y découvre une brigade où il fait bon vivre et participe aux récurrentes chasses aux nudistes et aux nombreuses activités de détente de sa brigade, dirigée par l'adjudant Gerber, quelque peu dépassé. Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventure ... |
LE GOUT DU SAKE, Yasujiro Ozu 1962À la suite du décès de sa femme, Shuhei Hirayama vieillissant a du mal à maintenir des relations équilibrées avec ses trois enfants. Il a tendance à gâter son aîné, l'heureux marié Kazuo, qui dépense plus l'argent de son père que le sien. La cadette, Michiko, âgée de 24 ans, cherche elle-même l'amour, mais se sent obligée de tenir la maison de Shuhei et de s'occuper du cadet, l'adolescent Koichi, qui ne parvient pas à se lier à son père. À la suite du décès de sa femme, Shuhei Hirayama vieillissant a du mal à maintenir des relations équilibrées avec ses trois enfants. Il a ... |
LE GUEPARD, Luchino Visconti 1963, Burt Lancaster, Romolo Valli (histoire saga)@@D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses chemises rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l'aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante. D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses che ... |
LE JOUR LE PLUS LONG, Darryl Zanuck 1962, John Wayne, Henri Fonda, Robert Mitchum (histoire guerre)@@@En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fléau nazi. Chaque état-major est en effervescence. Le général Eisenhower hésite quant à la date fixée, le 6 juin, en raison du mauvais temps. L'atterrissage des troupes aéroportées et le débarquement sur cinq plages en mer du Nord s'annoncent difficiles. TELERAMA En 1962 Le Jour le plus long marqua autant les esprits que le Soldat Ryan, de Steven Spielberg, sorti trente-six ans plus tard. Le projet, lancé par Darryl F. Zanuck, était faramineux : la production la plus chère, cinquante-sept stars internationales, six réalisateurs, Romain Gary au scénario, Maurice Jarre et Paul Anka à la musique, Bourvil et Mitchum au générique. Le succès fut phénoménal. Le débarquement (tourné en Corse !) et l’assaut de Sainte-Mère-Église, avec le parachutiste accroché au clocher, sont restés ancrés dans nos mémoires. Mais, en revoyant le film, on se laisse aussi prendre par le réalisme des scènes de caserne, par les moments intimistes (même si la partie française est la moins convaincante) et par le suspense de la tactique militaire. Aujourd’hui, Le Jour le plus long, avec ses nombreuses intrigues parallèles, serait décliné en série télé sur plusieurs saisons… En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fl ... |
LE LION EN HIVER, Anthony Harvey 1968, Peter O Toole, Katharine Hepburn (histoire)@@Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, ses trois fils, leur prétendante qui est aussi sa maîtresse, et le frère de cette dernière, le roi de France Philippe II. TELERAMA La réunion de famille qui tourne au vinaigre, à Noël, est un genre en soi qu’il est difficile d’égaler en férocité, une fois couplé à celui du récit médiéval et shakespearien. Nous sommes en 1183 et Henri II d’Angleterre, comme le roi Lear et ses filles, a trois fils et une succession à régler. Le 24 décembre le vieux lion, son épouse rebelle, Aliénor d’Aquitaine, et leur progéniture malveillante vont multiplier les intrigues en guise de présents, sous un sapin volontiers anachronique pour le XIIe siècle. Sans renier ses origines théâtrales, ce film de prestige assume son plaisir de divertir, voire d’amuser. Entre deux zooms disgracieux, il concentre sa mise en scène sur les visages et les regards menaçants des protagonistes, avides de pouvoir. S’il a vieilli en raison de sa modernité (des dialogues métas et des décors trop ostensiblement boueux et caverneux), la musique de John Barry et le casting sont toujours fabuleux. Le face-à-face royal entre Peter O’Toole, en monarque roublard et narcissique, et Katharine Hepburn, en simili-Cléopâtre sur le retour, pas gênée par son accent américain, reste un tour de force. Ils sont deux époux qui passent d’une détestation proprement érotique à la profonde douleur de chacun, qui transparaît sous le machiavélisme de cour. Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, s ... |
LE PACHA, Georges Lautner 1968, Jean Gabin, Dany Carrel, Serge Gainsbourg (thriller)@@Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un vol à main armée. Gouvion n'était d'ailleurs pas un saint, mais Joss est décidé à finir sa carrière par un coup d'éclat contre les truands. TELERAMA “Le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner”. Un Lautner qui se réécoute bien (merci Michel Audiard), sans plus. On ne compte plus les rediffusions de ce polar médiocre, lié à la tradition de la série noire française, ce qui n’était pas la tasse de thé de Lautner. D’accord, il y a Jean Gabin en vedette, mais ce n’est pas son meilleur rôle, même avec les dialogues d’Audiard. A part cela, la façon dont est abordé le problème de l’insécurité date. Un fourgon transportant des diamants est intercepté par Quinquin. Celui-ci se débarrasse de ses complices, afin de ne pas partager le butin. La mort bizarre de l’inspecteur Gouvion incite le commissaire Joss à rechercher comment a été tué son collègue et ami. Par amour pour Nathalie, Gouvion avait eu des relations dans le milieu et s’était laissé corrompre. Joss décide de le venger... Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue ... |
LE PRESIDENT, Henri Verneuil 1960, Jean Gabin, Bernard Blier (thriller histoire)@@Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriété à la campagne. À l'occasion d'une importante crise ministérielle, Beaufort entend à la radio que son ancien directeur de cabinet, est pressenti pour prendre la tête du gouvernement. Perturbé par cette annonce, il se remémore alors sa collaboration avec ce politicien lié aux puissances d'argent qui finira par le trahir. TELERAMA Un ancien président du Conseil donne des leçons d’honneur national à des politiciens arrivistes. Le sacre de Gabin dans un film ronflant mais sympathique. Les années 1960 n’étaient pas encore yéyé quand Henri Verneuil a tourné cette adaptation d’un Simenon qui évoquait les mœurs parlementaires de la IIIᵉ République. Les dialogues sont signés par Michel Audiard, mais les traits d’humour sont comptés dans ce portrait d’un ancien président du Conseil, Émile Beaufort (Jean Gabin), devenu le seul rempart à l’arrivisme de son ancien directeur de cabinet (Bernard Blier) et du monde de la finance dont il est la marionnette. Beaufort, lui, se définit comme « un mélange d’anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer ». Il est l’indépendance, la morale, la justice, la force, l’Européen éclairé. Verneuil a taillé dans le marbre ce personnage fait pour donner à Gabin une stature de monument national. Régnant en véritable empereur sur une Assemblée où fourmillent les petits calculateurs, il marche ici dans les pas de Clemenceau et entre dans l’Histoire. Un sacre un peu ronflant mais bien mérité et évidemment sympathique. Même si sa suprématie apparaît aussi comme celle des hommes dans une France où les femmes sont des potiches. Et qui sent aujourd’hui le renfermé. Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriét&ea ... |
LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauchemar : des individus pénètrent dans sa chambre, lui posent des questions, le harcèlent. TELERAMA Pas sûr que Kafka aurait aimé. Orson Welles devait le savoir et s’en fichait, malgré sa sincère admiration pour l’auteur tchèque. Mis à part le début, assez conforme à l’absurde kafkaïen angoissant, où Joseph K. est tiré de son lit par deux individus sardoniques qui l’interrogent, le film s’éloigne du livre par sa démesure baroque. Welles en fait surtout une fantasmagorie où il peut déployer son catalogue de morceaux de bravoure. Grâce à un producteur français qui l’a extirpé de son pétrin (départ forcé de Hollywood, films amputés…) et au décor de la gare d’Orsay (alors désaffectée, avant qu’elle ne devienne musée), l’ogre maudit exploite à merveille poutrelles, escaliers, halls, verrière, pour en faire le théâtre labyrinthique, mental et physique, d’une persécution hétérogène. Où Joseph K. n’est pas l’unique victime du pouvoir tentaculaire — il croise une foule hagarde de déportés et d’autres accusés qui rappellent les bêtes noires du maccarthysme. Mais il semble le seul qui essaie de comprendre, en étant lui-même poursuivi par un sentiment de culpabilité. Parmi les séquences marquantes : les montagnes de dossiers et de paperasse qui envahissent les galeries, l’armée de sténodactylos tapant sur leurs claviers dans un espace digne d’une cathédrale, la horde de gamins en furie qui talonnent Joseph K. On est à la limite d’un certain pompiérisme, parfois. Difficile néanmoins de ne pas être ébloui par les effets visuels, les jeux d’ombre et de lumière, l’orchestration démente des déplacements. À noter, la présence frénétique de Romy Schneider, formidable en jeune femme tentatrice. Quant à Anthony Perkins, à peine sorti de Psychose, il donne à l’affolement de multiples facettes. Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de ... |
LE RAPACE, Jose Giovanni 1968, Lino Ventura, Xavier Marc (thriller)@@Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages réputé. Il est flanqué du petit-fils de l'ancien président, Miguel dit Chico, qui doit prendre l'attentat à son compte (et devenir ainsi un héros national). Pour accomplir la sale besogne, ils s'installent dans un appartement en face de celui du président, chez sa maîtresse, Enna. TELERAMA En 1934, un étranger surnommé « le Rital » arrive à Veracruz, où il rencontre un avocat qui le paie, au nom des conjurés, pour tuer le président en place d’un Etat voisin du Mexique. L’auteur officiel de ce meurtre politique, destiné à donner le signal de la révolution, sera Miguel, petit-fils de l’ancien Président. Le premier long métrage de José Giovanni était un polar situé en Corse. Le deuxième - celui-ci - est un film d’aventures teinté d’exotisme, tiré d’un roman de la Série noire que Giovanni a transposé selon sa propre mythologie. L’atmosphère Amérique latine des années 30 donnait au film, à sa sortie, un certain charme rétro, à présent éventé. Giovanni manquait encore d’habileté dans les scènes d’action et il a insisté sur des idées simples, naïves, humaines selon lui. La composition de Lino Ventura fut, à juste titre, très remarquée. En fait, c’est la seule raison de revoir cette oeuvre. Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages ré ... |
LE TATOUE, Denys de La Patellière 1968, Jean Gabin, Louis De Funes(comique)@@Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire venu se faire peindre en portrait. Sur le dos, ce dernier porte un tatouage qui fait bondir Mézeray : un authentique Modigliani. Cependant, Legrain rechigne à lui vendre cette partie de son anatomie, aussi le marchand d'art s'engage-t-il à retaper la maison de campagne de l'ex-légionnaire. TELERAMA Félicien Mézeray exulte. Marchand de tableaux richissime, il vient de localiser un Modigliani non répertorié, et pour cause : le dessin est tatoué sur le dos de Legrain, un ancien légionnaire. Mézeray ne doute pas que l'homme consentira à lui céder l'oeuvre s'il y met le prix. Plus malin qu'il n'y paraît, Legrain accepte de "vendre sa peau" en échange de quelques réparations dans sa maison de campagne périgourdine. Parvenu sur les lieux, Mézeray découvre que ce qu'il croyait être une modeste bicoque est en fait un château médiéval en ruines. Legrain, quant à lui, n'est autre que le dernier des comtes de Montignac. Tandis que les travaux progressent, dirigés avec énergie par le comte, Mézeray découvre les charmes de la vie de châtelain... Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de L ... |
LE VIEIL HOMME ET L ENFANT, Claude Berri 1966, Michel Simon, Alain Cohen (societe guerre)@@@L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour éviter les rafles nazies. La famille d'accueil est un couple de grands-parents : Pépé (Michel Simon) et Mémé (Luce Fabiole). Pépé est un ancien poilu de la Première Guerre. Gueulard anticlérical et antisémite, Pépé ne cesse d'accuser les Juifs, les rouges et les francs-maçons d'être la cause de tous les maux de la France. Mais Claude (Alain Cohen), auquel ses parents ont formellement interdit de laisser paraître ses origines juives, fait craquer le vieil homme sans que celui-ci se doute que Claude est juif. Celui-ci adore également son nouveau Pépé, mais prend un malin plaisir à le faire déblatérer sur les Juifs, voire à inverser les rôles : c'est Pépé qui a le « physique d'un juif » et pas lui… Mais il le console lorsque survient la Libération et que le Maréchal prend la fuite… L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famill ... |
LES AVENTURIERS, Robert Enrico 1967, Alain Delon, Lino Ventura (aventure)@@A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un avion englouti. Aidés par Laetitia, les aventuriers partent au large du Congo à la recherche de cette cargaison de diamants. Toutefois, la tâche ne sera pas facile pour ces voyageurs car une armada de pirates souhaite aussi s'emparer de ce magot tant convoité. TELERAMA Pour Manu et Roland, l’aventure est une seconde nature. Le premier est « né avec des ailes » et finit par perdre sa licence de pilote à force de rase-mottes sur les Champs-Élysées. Le second a des turbines et des pistons plein la tête. Il révolutionnerait volontiers l’industrie automobile, mais son prototype prend feu. Quand certains rêves partent en fumée restent l’amitié, ignifugée et insubmersible, et les chasses au trésor. Manu, Roland et leur « copain » Lætitia — une sculpturale sculptrice de ferraille qui, un jour de hasard, s’est installée dans leur vie — partent au Congo à la recherche d’un magot englouti… Au gré d’un scénario au parfum de Tintin, Robert Enrico célébrait la franche et belle camaraderie (virile ou non), mais surtout le charme sans borne de ces hommes qui mettent tout leur courage à rester des enfants. Bronzés et les cheveux au vent, Delon et Ventura sont beaux comme des camions. A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un ... |
LES CHEYENNES, John Ford 1964, Sean McClory, Richard Widmark (western)@@1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indiennes. Malgré les accords conclus, la population souffre du manque de vivres et de l'absence de soins. TELERAMA Le film, admirable, convoque la beauté des paysages et la brutalité de l’histoire envers ce peuple pourchassé. Somptueux poème visuel qui dit l’injustice, l’exode, la souffrance, qui raconte l’histoire vraie d’un peuple pris d’un ultime et digne sursaut d’orgueil. 1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indie ... |
LES GRANDES VACANCES, Jean Girault 1967, Louis De Funes (comique)@Philippe Bosquier fait le désespoir de son père, un éminent directeur de collège. Le jeune homme vient en effet d'être refusé au baccalauréat à cause d'une très mauvaise note en anglais. TELARAMA Parce que son fils Philippe a raté son bac, Bosquier décide de l’expédier en Angleterre pour un séjour linguistique. Il accueillera en échange la fille d’un distillateur de whisky écossais. Mais le fils à papa a préféré prendre des vacances avec des copains, et il a envoyé à sa place le gros Michonnet… On peut avoir de coupables indulgences pour ce « classique ». La mise en scène passe-partout est tout entière au service des pitreries du grand Louis, et c’est une bonne chose : voir sous toutes les coutures le petit bonhomme irascible piquer ses crises parce que rien ne se passe comme il le désire relève à la fois du cartoon et de la psychanalyse. Le pouvoir de séduction de ce film mineur tient aussi à l’image qu’il nous renvoie de la France des années 1960, découvrant horrifiée le « péril jeune » — ici, rien que des blousons dorés et des filles en minijupe, demain Mai 68… Ce divertissement hors d’âge est à montrer aux enfants d’aujourd’hui. Qu’ils voient de quoi on riait jadis. Philippe Bosquier fait le désespoir de son père, un éminent directeur de collège. Le jeune homme vient en effet d'être refusé au baccalaur& ... |
LES MYSTERES DE PARIS, André Hunebelle 1962, Jean Marais, Dany Robin (histoire)@@À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider sa veuve qui recherche leur fille disparue mystérieusement. Le comte met tout en oeuvre pour retrouver la jeune fille et s'aventure dans les bas-fonds de Paris. TELERAMA Les versions des Mystères de Paris furent nombreuses. La principale originalité du film d’André Hunebelle est d’être en couleur. Pour le reste, on constatera, une fois de plus, l’incapacité du cinéaste à restituer l’univers et l’imaginaire des grands auteurs de romans d’aventures. Le film n’est que l’ombre de l’intrigue originale. À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider ... |
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG, Jacques Demy 1964, Catherine Deneuve, Anne Vernon@@Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne voit pas d'un bon oeil cette idylle et préférerait voir sa fille épouser Roland Cassard, un riche diamantaire. Guy est appelé à l'armée, pour la guerre d'Algérie. Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne v ... |
LES TONTONS FLINGUEURS Georges Lautner 1963, Lino Ventura, Bernard BlierLes Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not grisbi d'Albert Simonin, dernier volet de la trilogie consacrée au truand Max le Menteur, précédé par Touchez pas au grisbi ! Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not ... |
LES TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE, Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort (comique aventure)@@Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé à Hong Kong, Arthur apprend qu'il est ruiné et s'enlise dans la déprime. Son précepteur l'engage à souscrire une assurance-vie au profit d'Alice, sa fiancée, et de lui-même. TELERAMA Milliardaire mélancolique, Arthur Lempereur aimerait en finir avec la vie. Mais ses tentatives de suicide échouent. A Hong- kong, un vieil ami, M. Goh, lui propose un marché : il souscrit une assurance-vie, et monsieur Goh lance des tueurs à sa poursuite. A peine traqué, Arthur rencontre Alexandrine et comprend qu'il tient à la vie. Voilà le « petit frère » de L'Homme de Rio (tourné deux ans plus tôt). Ce diptyque d'aventures reste unique dans le cinéma français : un savant cocktail d'exotisme, d'humour, de romantisme et d'action qui, à chaque vision, procure le même plaisir. Bien sûr, ces Tribulations (qui ne doivent plus grand-chose à Jules Verne) sont un peu moins magiques. En tentant de retrouver la recette du succès précédent, les auteurs (moins Jean-Paul Rappeneau, ceci expliquant peut-être cela) ont artificiellement exagéré la fantaisie du ton, multiplié des péripéties. L'hommage à Tintin est désormais appuyé : Léon, c'est Nestor, tandis que Cornac et Roquentin ont des airs de Dupond-Dupont. Mais le dépaysement est garanti, les acteurs — Bébel et Rochefort en tête — sont formidables, et les situations, savoureuses. — Aurélien Ferenczi Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui co ... |
LUKE LA MAIN FROIDE, Stuart Rosenberg 1967 Paul Newman, George Kennedy (drame)@@Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le prisonnier le plus populaire grâce à son flegme et sa joie de vivre communicative. TELERAMA Luke est condamné au bagne. Charge contre les conditions pénitentiaires et prestation extraordinaire de Newman. Un rôle culte. Il a le cool, Newman ! Et avec le rôle de Luke la main froide, il est passé maître en la matière. En un regard face caméra souligné d’un sourire narquois, l’acteur fait de ce personnage nihiliste (il décapite des parcmètres sans même chercher à récupérer l’argent), individualiste et asocial, un héros romantique sur lequel tout le monde projette ses propres fantasmes. Luke est condamné pour vandalisme et écope de deux ans de travaux forcés au sein d’un pénitencier du sud des États-Unis. Confronté à la bêtise et à la violence du système carcéral, Luke se bat avec ses armes dérisoires, l’ironie et le je-m’en-foutisme. Deux scènes magistrales posent le personnage : celle de la bagarre avec le caïd du camp, trop fort pour Luke mais face à qui il ne cédera pas, jusqu’à ramper dans la poussière mais décidé à se relever coûte que coûte. Autre scène d’anthologie, celle où il gobe cinquante œufs durs en une heure. Comble du pari inutile ! À la fin, étendu sur une table autour des coquilles vides, Luke sourit encore une fois face à l’inanité de son geste. Dans les deux scènes, Luke a tenu. Pourquoi ? Parce que sinon rien n’a d’importance, autant abandonner tout de suite… Tourné à la fin des années 1960, alors que la révolution du Nouvel Hollywood frémit, le film est parfois un peu insistant avec ses zooms avant tonitruants, son personnage de maton inflexible aux lunettes miroir qui cachent son regard (la loi est aveugle…) et l’apparition de la mère de Luke trop chargée en pathos. Mais Paul Newman incarne avec une telle puissance l’absurdité de la condition humaine qu’on lui pardonnera beaucoup. Mister Cool gagne toujours à la fin. Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autr ... |
MELODIE EN SOUS SOL, Henri Verneuil 1963, Jean Gabin, Alain Delon (thriller)@Libéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup. TELERAMA Crles, truand chenu, sort de taule. Pas question pour lui de raccrocher sans un dernier coup d’éclat, qui lui offrirait une retraite heureuse. Justement, avant de mourir, un ancien compagnon de cellule lui refile un tuyau. Il s’agit de « faire » la caisse du casino de Monte-Carlo. Charles se choisit deux complices : Francis, un jeune voyou à gueule d’ange, et Louis, le garagiste... Pas de temps mort : on complote avec Charles, on fanfaronne avec Francis. Verneuil invite le spectateur à jouer avec lui à l’horloger : cette pièce fonctionne ici, celle-ci s’emboîte là. Le hic, c’est que le cinéma français des années 50-60 a fabriqué ce genre d’horloge en série. Gueules de circonstance et gros calibres au poing, combien de comédiens ont ainsi préparé un casse ? Combien de fois ont-ils célébré un veau d’or servi dans son coffre-fort et mâchouillé les savoureux dialogues d’Audiard ? La machine semble aujourd’hui franchement grippée, voire poussiéreuse. Libéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup. TELERAMA Crles, truand ch ... |
MELODIE EN SOUS-SOL, Henri Verneuil 1962, Alain Delon, Jean GabinLibéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup. TELERAMA Libéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup. TELERAMA ... |
MORITURI, Bernhard Wicki 1965, Marlon Brando (guerre)@Robert Crain, officier déserteur de la Wehrmacht, a été recruté de force par les Alliés. Sous une fausse identité, il embarque à Tokyo sur un cargo allemand. Afin d'éviter que la cargaison de caoutchouc qu'il transporte ne tombe aux mains de l'ennemi, l'équipage a reçu l'ordre de se saborder en cas d'attaque. La mission de l'agent infiltré est de les empêcher de couler le navire. TELERAMA Pas mal de clichés : en 1942, sur un cargo chargé de caoutchouc, en route pour l’Allemagne, on trouve l’officier anti-SS de service. Son second, qui accumule tous les défauts (nazi, envieux, cafard). Un agent allié camouflé en fan de Hitler (Brando qui cabotine, qui cabotine... mais on lui pardonne : il n’y a que ça à faire pour sauver la situation). Plus une jeune Juive recueillie parmi les naufragés d’un navire. Ça fait beaucoup, surtout que Bernhard Wicki (Le Pont, La Rancune) n’a jamais fait preuve d’une grande finesse psychologique. Tout suit son petit bonhomme de chemin jusqu’aux indispensables explosions finales. Robert Crain, officier déserteur de la Wehrmacht, a été recruté de force par les Alliés. Sous une fausse identité, il embarque à To ... |
MY FAIR LADY George Cukor 1964, Audrey Hepburn@À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fleurs. Il parie avec un ami qu'il pourrait faire une Lady de la jeune fille, en lui montrant comment bien s'exprimer et aussi les bonnes manières. À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fle ... |
ON NE VIT QUE DEUX FOIS (James Bond), Lewis Gilbert 1967, Sean ConneryÀ la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et le MI6 fait passer pour mort James Bond afin de l'envoyer faire son enquête en toute discrétion à Tokyo. Là-bas, il sera accompagné par les services secrets japonais dirigés par "Tigre". Mais le temps presse pour démanteler la puissance industrielle derrière tout cela. À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à ... |
OSCAR Edouard Molinaro 1967, Louis De Funes, Claude Rich, Jaqueline MaillanBertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui avoue également qu'il le vole depuis de nombreuses années. Les choses se compliquent encore quand la maîtresse de Christian se révèle finalement ne pas être Colette, la fille de Bertrand, mais qu'en revanche, Colette s'avère être enceinte d'Oscar, le chauffeur. Bertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main d ... |
PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard 1965, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Raymond DevosLe jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie avec elle. Mais celle-ci se joue de lui, l'entraîne dans un engrenage de passion et de violence que, très vite, il ne peut maîtriser. TELERAMA Solitude, fatigue, ratage, trahison, chagrin, intermittence du coeur, suicide. Le fond est cafardeux. La forme, elle, est affamée. C'est une boulimie d'art : BD, romans américains, série noire, musique symphonique, twist, chansonnette, peinture espagnole, pop art, lettrisme, architecture, poésie, mode, pub : cinquante ans après Picabia et vingt ans avant le sampling, Godard pratique l'accumulation, le court-circuit, le collage, le recyclage. Il est jeune, dingue amoureux des hanches d'Anna, il fonce vers l'absolu, emprunte, donne énormément. Du Technicolor, de la Côte d'Azur, de l'action, de l'amour, de la haine, en veux-tu, en voilà. Le cinéma ? De l'émotion. C'est l'ami Samuel Fuller qui le dit... Pierrot le Fou est le plus romantique et le plus romanesque des films de Godard. Entre éloge et fracture, enthousiasme et dérision, l'auteur balance, mais c'est le lyrisme — mélancolique — qui l'emporte. Parce que l'art sert à passionner le désert de la vie, Ferdinand et Marianne s'imaginent en personnages — elle persiste à l'appeler Pierrot —, jouent à s'aimer, s'aiment vraiment, s'ennuient, se perdent de vue et se retrouvent, hélas trop tard. Le hurlement de désespoir de Belmondo — la poignée de secondes la plus viscéralement tragique de sa carrière ? — fait mal. Aussi mal que, dans la vraie vie, l'éloignement de Karina qui abandonne son pygmalion. Le jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie ... |
PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Naples. Ripley est fasciné par la vie que mène le jeune homme. TELERAMA Adapté de Patricia Highsmith, ce polar ambigu est illuminé par ses acteurs flamboyants et sauvages. Un soleil aveuglant de beauté. On dirait deux frères, sur cette piazza italienne. Philippe ne veut pas rentrer en Amérique, chez son riche père. C’est si bon de sentir le soleil sur sa chemise ouverte, de se perdre dans l’or des yeux de Marge. Tom Ripley a promis de le ramener au bercail pour 5 000 dollars. Mais en attendant, c’est si bon de profiter du train de vie d’un riche. Alors le garnement fortuné continue d’encaisser les mandats, et le garnement pauvre, d’encaisser les humiliations… Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith est une leçon de maîtrise formelle de la part de René Clément, qui passe de plans composés comme des vanités à une liberté très Nouvelle Vague. Sous la lumière éclatante, le désir de devenir un autre est encore plus sombre. Les visages s’affrontent en gros plans. Le vertige naît des correspondances visuelles. Les yeux de Maurice Ronet lancent un défi. Le regard aigue-marine de Delon est un océan de convoitise. René Clément donne corps à l’envie, ce poison au centre du film. Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa ... |
POUIC POUIC, Jean Girault 1963, Louis de Funes, Jaqueline Maillan, Mireille DarcLéonard Monestier possède une belle fortune, hélas sa femme Cynthia fait un mauvais placement dans une concession pétrolière sans valeur. Loin de se laisser abattre, Léonard cherche un pigeon à qui, il peut refiler l'affaire. Justement, apparait Antoine Brevin, milliardaire et très intéressé par sa fille Patricia. TELERAMA Pour de Funès, dont c'était le premier film de « star », c'est du billard ! Il sort toute la panoplie : il court, monte et descend les escaliers comme dans le futur Oscar, vitupère, s'éponge le front, complote, flatte et prend son plus bel air consterné. Il faut dire qu'il a de quoi l'être avec Cynthia, bourgeoise planante dont l'animal de compagnie est un coq. Voir Jacqueline Maillan promener le gallinacé en laisse dans le jardin (« Pouic-Pouic, allez, viens ! Dis bonjour à papa, Pouic-Pouic ! ») est un sommet de dinguerie. Jamais Louis n'aura eu partenaire plus toquée et plus ad hoc. — Guillemette Odicino Léonard Monestier possède une belle fortune, hélas sa femme Cynthia fait un mauvais placement dans une concession pétrolière sans valeur. Loin de ... |
POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS, Sergio Leone 1964, Clint Eastwood (western)@@Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes. Proposant d'abord ses services aux Rojo, l'étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero. TELERAMA Dans les années 1960, le western américain ne rapporte plus un dollar… Un Italien, Sergio Leone, qui se cache alors derrière un pseudo (Bob Robertson), le ressuscite avec ce remake violent d’un Kurosawa, qui connaîtra un succès international. Tourné dans le désert espagnol, le film magnifie les décors, la musique et les acteurs, dont Clint Eastwood, remarqué dans une série télé… Premier volet de la célèbre trilogie (Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand), ce western, orchestré comme un opéra, inaugure le style Leone : ambiguïté du héros, outrance ironique des postures, gros plans pétrifiants… Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel ... |
QUAND LA TERRE S ENTROUVRIRA, Andrew Marton 1965, Dana Andrews, Alexander Knox (catastrophe)@Basés en Afrique, des scientifiques souhaitent exploiter l'énergie du coeur de la planète. Le projet est dirigé par Stephen Sorenson. Il prévoit d'envoyer une bombe atomique sous la croûte terrestre. Mais Ted Rampion, un de ses collègues, le met en garde, persuadé que les nombreux essais nucléaires de par le monde ont affaibli les couches du manteau. L'explosion de la bombe donne raison à Rampion, en provoquant une immense faille à la surface de la Terre. TELERAMA Le docteur Stephen Sorensen est persuadé que le magma au centre de la Terre renferme une source d'énergie telle qu'elle permettrait aux humains de se constituer des réserves suffisantes pour longtemps. Pour atteindre son but, il doit faire éclater la croûte terrestre en profondeur, chose qu'il n'a pu faire jusqu'à présent. Il pourrait cependant venir à bout de cet obstacle s'il utilisait une bombe atomique. Ayant obtenu toutes les autorisations officielles, il envoie un missile au centre de la Terre, contre l'avis de son collaborateur Ted Rampion, qui démissionne sur-le-champ. L'explosion, très puissante, provoque une suite de cataclysmes, tremblements de terre, coulées de lave. La terre commence à s'entrouvrir... Basés en Afrique, des scientifiques souhaitent exploiter l'énergie du coeur de la planète. Le projet est dirigé par Stephen Sorenson. Il prévoit ... |
RIEN NE SERT DE COURIR, Charles Walters 1966, Gary Grant, Samantha Eggar (comique)@Arrivé à Tokyo deux jours avant les Jeux Olympiques, Sir William Rutland peine à trouver un logement en raison du nombre de touristes. Lorsqu'il répond à une annonce de colocation affichée à l'ambassade britannique, il rencontre Christine Easton, qui lui permet d'emménager à contrecœur. TELERAMA Quiproquos en colocation pour une comédie poussive, rehaussée par la classe et l'humour de l'immense C. Grant jouant dans son ultime film. Arrivé à Tokyo deux jours avant les Jeux Olympiques, Sir William Rutland peine à trouver un logement en raison du nombre de touristes. Lorsqu'il répond ... |
THE MISSOURI BREAKS, Arthur Penn 1967, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd (western)Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régulateur excentrique et ultra-violent. Un festival de déguisements pour Marlon Brando, dandy efféminé, mis en scène par le réalisateur du Gaucher et de Bonnie & Clyde. TELERAMA Si vous aimez le western classique, passez votre chemin. Celui-ci sabote le genre, au-delà même de ce que souhaitait sans doute Arthur Penn, qui réalisait là, au moment où son pays était plongé dans le bourbier vietnamien, une sorte d’antiwestern, insolent, baroque, libertaire. Sur le versant politique, le cinéaste décrivait le capitalisme sauvage des grands propriétaires terriens, qui recrutaient des mercenaires pour faire la police. Le film raconte l’affrontement entre deux hommes, un tueur à gages aussi impitoyable qu’original (Marlon Brando) et un voleur de bétail (Jack Nicholson). Autant dire un face-à-face entre deux monstres sacrés, alors au sommet, dont l’un échappa totalement au contrôle du cinéaste. Brando imposa toutes sortes de tocades, changeant à chaque séquence d’accents et de chapeaux, improvisant des poèmes d’amour en croquant une carotte avec son cheval ou surgissant travesti en grand-mère fantasque, avec robe, tablier et capote à rubans. Une performance déroutante, ayant le mérite de souligner l’ambiguïté perverse du psychopathe en armes, et l’occasion pour Brando de marquer les esprits, voire de voler la vedette à Nicholson, plus longtemps au premier plan. Entre la farce et la violence imprévisible, le nanar et le manifeste (anarchiste mais aussi féministe), les fusillades et la vadrouille au ralenti, le film est bancal mais se regarde comme une vraie curiosité. Valant son pesant de poudre et de parfum capiteux au lilas. Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régula ... |
THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-même et la famille explose. TELERAMA Une famille de la haute bourgeoisie milanaise reçoit chez elle un étrange visiteur. Ami ? Cousin ? Prophète ? Saint ? L’homme transit ses hôtes. La servante funèbre, la mère fatale, le fils fragile, la fille romantique, le père sportif : tous cèdent à son charme. Lorsque l’amant total s’en va, il laisse derrière lui ses proies transfigurées. Crise mystique, délire artistique, dérèglement sexuel : à chacun son symptôme. A la sortie du film, en 1968, Pasolini révéla la véritable identité du héros, Dieu. Sa question est simple et douloureuse : comment l’homme peut-il créer (des voitures, des sentiments, des enfants, des films) après l’œuvre grandiose de Dieu, créateur du monde ? Cette parabole éblouissante s’appelle Théorème. Tout y est mathématique, jusque dans l’agencement des plans, le visiteur hypnotique disparaît exactement à la moitié du film ! Pasolini tord le septième art dans tous les sens. Il commence en noir et blanc, puis nous éclabousse de couleurs avec l’arrivée du visiteur salvateur. A force d’expériences, chimiques, sensorielles, sexuelles, il finit par atteindre le sacré, son véritable cheval de bataille, « parce que c’est la part de l’homme qui résiste le moins à la profanation du pouvoir qui est la plus menacée par les institutions »… Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quan ... |
TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, Douglas Sirk, 1963, Jane Wyman, Rock Hudson (sentimental)@@Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Université. Carey rêve encore d'un grand amour. C'est dans cette disposition d'esprit qu'elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste - de quinze ans plus jeune qu'elle - engagé par ses soins pour s'occuper de son jardin. Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enf ... |
TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo (aventure)Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé à Hong Kong, Arthur apprend qu'il est ruiné et s'enlise dans la déprime. Son précepteur l'engage à souscrire une assurance-vie au profit d'Alice, sa fiancée, et de lui-même. TELERAMA Milliardaire mélancolique, Arthur Lempereur aimerait en finir avec la vie. Mais ses tentatives de suicide échouent. A Hong- kong, un vieil ami, M. Goh, lui propose un marché : il souscrit une assurance-vie, et monsieur Goh lance des tueurs à sa poursuite. A peine traqué, Arthur rencontre Alexandrine et comprend qu'il tient à la vie. Voilà le « petit frère » de L'Homme de Rio (tourné deux ans plus tôt). Ce diptyque d'aventures reste unique dans le cinéma français : un savant cocktail d'exotisme, d'humour, de romantisme et d'action qui, à chaque vision, procure le même plaisir. Bien sûr, ces Tribulations (qui ne doivent plus grand-chose à Jules Verne) sont un peu moins magiques. En tentant de retrouver la recette du succès précédent, les auteurs (moins Jean-Paul Rappeneau, ceci expliquant peut-être cela) ont artificiellement exagéré la fantaisie du ton, multiplié des péripéties. L'hommage à Tintin est désormais appuyé : Léon, c'est Nestor, tandis que Cornac et Roquentin ont des airs de Dupond-Dupont. Mais le dépaysement est garanti, les acteurs — Bébel et Rochefort en tête — sont formidables, et les situations, savoureuses. — Aurélien Ferenczi Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui co ... |
UN DROLE DE PAROISSIEN, Jean-Pierre Mocky 1963, Bourvil, Jean Poiret (societe religion)@@Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La seule solution qu'il trouve pour subvenir au besoin des siens est de piller les troncs des églises. TELERAMA Deux millions quatre cent mille spectateurs… À sa sortie, en 1963, tel est le score au box-office de cette comédie irrévérencieuse qui nous semble aujourd’hui gentiment potache tant le catholicisme français ne représente plus grand monde. C’est d’ailleurs avec une gourmandise d’anthropologue qu’on (re) découvre ce Paris en noir et blanc où les édifices religieux sont noirs de pollution et les parvis d’églises bondés à la sortie de la messe. Le reste n’est pas moins savoureux : paresseux atavique et fils d’une bonne famille pieuse et désargentée, Bourvil imagine un stratagème à base de caramel mou pour piller la moitié (« seulement la moitié, c’est un principe », dit-il) des troncs destinés à recueillir les offrandes des fidèles. Entre Bourvil et Mocky, c’est le début d’une collaboration fructueuse et un rôle à contre-emploi pour le tendre benêt du cinéma français. Avec sa diction impeccable et ses airs de premier communiant, Bourvil est diaboliquement drôle. Idem pour son acolyte Jean Poiret, qui semble avoir pris beaucoup de plaisir à participer à cette entreprise de démolition d’une vieille trinité de parasites (selon Mocky) : l’aristocratie, l’Église et la police. Quand le réalisateur eut l’idée d’adapter au cinéma cette histoire de grenouilles de bénitier tendance renards rusés, il voulut tourner dans de vraies églises. Refus de l’évêché, peu pressé de faciliter la fabrication de cette satire anticléricale. Lorsque Mocky menaça de réaliser un film sur l’affaire du curé d’Uruffe, meurtrier de sa maîtresse de 19 ans, les autorisations nécessaires furent obtenues comme par miracle. Deo gratias. Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La se ... |
UN HOMME ET UNE FEMME, Claude Lelouch 1966, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimee (sentimental)@@@Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de la mort accidentelle de son mari. TELERAMA Palme d’or à Cannes en 1966, succès public considérable, musique de Francis Lai aussi célèbre que la Marseillaise, ce film de Lelouch est virtuose jusqu’au tournis, romanesque jusqu’à l’agacement. Beaucoup d’eau, depuis, a coulé sur les planches de Deauville et a été chassée par les essuie-glace de Jean-Louis Trintignant, avalant les kilomètres sous la pluie pour rejoindre son Aimée. Ce qu’il reste ? Une histoire d’amour entre deux êtres blessés par la vie et hésitant à s’y cogner encore. Un couple d’acteurs d’une grande beauté, dont la retenue et la finesse font naître l’émotion. Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de ... |
VIE PRIVEE, Louyis Malle, Brigitte Bardot, Marcello Mastroianni (sentimental)@@Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente vers le cinéma. Bientôt, elle est une star. Désormais, elle est traquée par les journalistes et n'a plus de vie privée. TELERAMA La vie de Jill, une jeune fille de la bonne société de Genève, est faite d'insouciance et de légèreté. Eprise d'un metteur en scène, Fabio, lui-même marié à son amie Carla, elle décide de partir en France pour tenter de l'oublier. A Paris, elle suit Dick, son partenaire de danse, se met en ménage avec lui puis, sur un coup de tête, le quitte. Elle renonce à la danse par la même occasion. Elle fait quelques photos de mode avant de tourner un bout d'essai, remarqué, pour le cinéma. Jill obtient ainsi son premier rôle. Une star est née. Le public et la presse l'adulent. D'abord grisée, puis harcelée par la presse, l'actrice découvre l'envers du décor... Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle dev ... |
VIVA MARIA, Louis Malle 1965, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau (musical guerre)@@Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante tirent parti d'un accident vestimentaire pour inventer l'effeuillage. TELERAMA Louis Malle nous promet un film féministe avec des vedettes sixties (BB et Jeanne Moreau) mais il en fait des gourdes qui plongent dans la guerre civile mexicaine par amour et par hasard. Pour le combat révolutionnaire, on repassera ! Reste les deux stars. 1907, Amérique latine : Maria la brune (Jeanne Moreau) est chanteuse dans un cirque, Maria la blonde (Brigitte Bardot) est fille d’un activiste irlandais en fuite. La rencontre des deux stars du cinéma français des années 1960 dans une parodie de western à la sauce burlesque devait faire des étincelles, les journaux à scandale épiant le moindre crêpage de chignon. Mais sur le tournage comme sur l’écran, la confrontation a fait pshitt. Les deux actrices se sont bien entendues, et l’inanité du scénario (coécrit par Jean-Claude Carrière pourtant…) les a empêchées de briller. On a dit que Louis Malle avait réalisé un film féministe culotté ? Juste parce qu’il a « osé » un film sans rôle masculin important, chose, il est vrai, rare à l’époque… Sauf que ses deux héroïnes sont des gourdes qui se pâment dès qu’elles croisent un miroir, s’effeuillent à plusieurs reprises devant un parterre d’hommes excités et se lancent dans la guerre civile mexicaine seulement par amour pour un beau révolutionnaire exécuté (Maria la brune a eu le temps de lui lécher le torse avant sa mise à mort). « C’est merveilleux, l’amour ! » s’exclame, ravie, Maria la blonde après être partie avec trois inconnus en calèche. Osons, pour finir, un « Caramba ! » de dépit… Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ... |
WEEK END A ZUITCOOTE, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle@@En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses amis soldats, Pinot, Dhéry et Pierson. Pris au piège, ils tentent en vain de regagner l'Angleterre mais se retrouvent au point de départ, sur la plage de Zuydcoote. Fatigué et désabusé, Julien fait alors la rencontre de Jeanne, une femme retranchée dans sa maison en ruines qu'elle refuse d'abandonner. En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses am ... |
WEST SIDE STORY, Robert Wise 1961, Rita Moreno, Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris (musical)@@@Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés portoricains dont le chef est Bernardo. Au cours d'un bal, Maria, la soeur de Bernardo, rencontre Tony, l'ancien chef des Jets. Alors qu'ils tombent amoureux, la rivalité entre les deux clans s'envenime. Bernardo tue Riff au cours d'une bagarre et meurt à son tour, poignardé par Tony. TELERAMA “ La rue est une scène où se noue l’intrigue éternelle d’une guerre de territoires. Tragédie passionnelle et désillusions du rêve américain. ” Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés por ... |