arpoma l'art par la musique
        dimanche 24 novembre 2024 - 09h45
menu / actu

liste / rep

atlas / rech

repertoires: - (recherche dans les repertoires)

(diapo) (grd ecran)
   .. / -annees 1940
@

CHRISTOPHE COLOMB, Frederic March 1949


Christophe Colomb a mis six ans à convaincre la reine Isabelle Ire de Castille de larguer les amarres en direction de l'ouest. C'est l'histoire d'un entêtement qui allait changer la face du monde, que raconteavec un fort souci de vérité historique le réalisateur écossais David MacDonald en 1949. Christophe Colomb estincarné par Fredric March, une des grandes vedettes de l'époque.

TELERAMA
Génois de naissance, marin par passion, Christophe Colomb cherche à la cour d'Espagne l'appui nécessaire pour monter une grande expédition maritime. Il est en effet persuadé qu'il est possible d'atteindre les Indes en faisant tout bonnement le tour de la Terre par l'Ouest. La reine Isabelle l'écoute avec attention et se laisse peu à peu convaincre. Christophe Colomb se heurte cependant aux intrigues de son ennemi juré, Francis de Bobadilla. Le 3 août 1492, enfin, commandant trois caravelles, la Niña, la Pinta et la Santa Maria, Christophe Colomb prend la mer...
CHRISTOPHE COLOMB, Frederic March 1949 (bio histoire) (E)
Christophe Colomb a mis six ans à convaincre la reine Isabelle Ire de Castille de larguer les amarres en direction de l'ouest. C'est l'histoire d'un entêtement qui all ...

@

CORRESPONDANT 17, Alfred Hitchcock 1940, Joel Mac Crea, George Sanders (espionnage)@@


Juste avant la guerre, Johnny Jones, un journaliste américain envoyé en Europe par sa rédaction rencontre un vieux politicien hollandais qui détient des informations top secrètes. Les nazis croient assassiner le vieil homme mais c'est un sosie qui meurt à sa place. Commence alors pour Johnny Jones une folle course-poursuite à travers l'Europe afin de retrouver le vieillard avant les nazis.

TELERAMA
Deux ans avant l’entrée des États-Unis dans le conflit mondial, Hitchcock fait œuvre de propagande. Récemment installé à Hollywood, il est plus que sarcastique avec ses nouveaux concitoyens, indifférents au conflit européen. Les journalistes sont présentés comme des incapables, grandes gueules, qui ne prennent la mesure des événements qu’en arrivant à Londres la ­civilisée… Mais, tout en réalisant un film politique, Hitchcock s’amuse surtout avec un scénario abracadabrant : « Je n’ai pas permis à la vraisemblance de montrer sa ­vilaine tête. » Un traité de paix belgo-néerlandais – que l’Histoire n’a pas retenu – est sur le point d’être signé. Mais son initiateur, le diplomate Van Meer, est abattu… Prétexte pour aller filmer en Hollande et détourner les clichés la concernant.
Dans la filmographie hitchcockienne, il y aura la statue de la Liberté (Cinquième Colonne), le mont Rushmore (La Mort aux trousses), la corniche de la Riviera (La Main au collet)… Ici, ce sont les moulins à vent et les immenses plaines bataves. L’utilisation qui en est faite est d’une intelligence scénaristique exemplaire et annonce la fameuse séquence du champ de maïs de La Mort aux trousses. Hitchcock enchaîne les moments de bravoure et les scènes de fantaisie pure avec un dilettantisme très travaillé.
CORRESPONDANT 17, Alfred Hitchcock 1940, Joel Mac Crea, George Sanders (espionnage)@@ (E)
Juste avant la guerre, Johnny Jones, un journaliste américain envoyé en Europe par sa rédaction rencontre un vieux politicien hollandais qui détient des ...

@

FALBALAS, Jacques Becker 1944, Raymond Rouleau, Micheline Presle (sentimental societe)@@


Le grand couturier, Philippe Clarence, célèbre dans le tout Paris pour ses créations et ses nombreuses conquêtes féminines, tombe amoureux de Micheline, la fiancée de son ami Rousseau.

TELERAMA
Film grave et profond, qui s’attache d’abord à la description réaliste d’un milieu – celui de la mode – et d’une époque. Puis à l’étude clinique d’un amour fou. Aidé dans cette investigation psychique par Micheline Presle, charmeuse et intense.

Un homme est couché sur le pavé, serrant contre lui un mannequin en robe de mariée. Des jeunes femmes le regardent, la mine grave. « Il est mort, il a l'air heureux », déclare l'une d'elles. D'emblée, Jacques Becker place son film dans une atmosphère onirique et un classicisme lumineux qui évoquent Les Visiteurs du soir ou La Belle et la Bête. Qu'est-il arrivé à Philippe Clarence, grand couturier parisien, pour qu'il se jette par la fenêtre ? La question est éludée pendant les premières minutes, légères comme une comédie, avec des portes qui claquent, des dialogues fins et incisifs. Becker trace un portrait moqueur du monde de la mode, où un seul homme régente une centaine de femmes, brutalisant les unes, séduisant les autres, les exploitant toutes.

Et puis, le drame se noue, progressivement. Car Clarence a un besoin éperdu des femmes, dont ses robes doivent révéler la beauté. Son inspiration, il la doit à ses conquêtes : chaque collection est le signe d'un nouvel attachement, en attendant la saison suivante, où cette passion rejoindra les autres, étiquetées dans une armoire. Alors, quand une femme, la première, ose lui résister, elle menace sa création, et sa raison. De cet amour fou, qui n'a de solution que dans la mort, le cinéaste tirera, sept ans plus tard, un autre grand film : Casque d'or.
FALBALAS, Jacques Becker 1944, Raymond Rouleau, Micheline Presle (sentimental societe)@@ (E)
Le grand couturier, Philippe Clarence, célèbre dans le tout Paris pour ses créations et ses nombreuses conquêtes féminines, tombe amoureux de Mich ...

@

L AIGLE DES MERS, Michael Curtiz 1940, Errol Flynn, Brenda Marshall


Philippe II prépare l’invasion de l’Angleterre et la constitution de l’Invincible Armada. Pour gagner du temps, il envoie à la reine Elizabeth un ambassadeur, don José Alvarez de Cordoba. Mais son navire est attaqué et vaincu par les corsaires du capitaine Thorpe. Après avoir feint de le réprimander, la reine envoie Thorpe à la conquête de Panamá, dont les richesses pourraient aider la flotte anglaise. Mais, à la cour, un traître apprend la destination de Thorpe et lui tend un piège...

Cinq ans après Capitaine Blood, voici l’apogée de la collaboration entre Michael Curtiz et Errol Flynn, au sein de la Warner, studio à l’exceptionnel savoir-faire. Le rythme et le panache de la mise en scène, la richesse visuelle de la reconstitution historique, les partis pris esthétiques (un duel final marqué par l’expressionnisme d’Europe centrale), l’enthousiasme de l’interprétation : tout tient du miracle, d’une alchimie volatile, et suscite à chaque vision le même enthousiasme.

Le sujet du film évoque, à mots plus ou moins couverts, l’inéluctable entrée en guerre des États-Unis ; mais ce discours patriotique n’empêche pas Curtiz de flirter avec les excès du cinéma « bis » : le producteur Hal Wallis lui demanda de rendre moins réalistes les coups de fouet donnés aux galériens ! Il y a donc à la fois le principe normatif de la grosse production hollywoodienne et l’énergie rebelle du pur romanesque. Un joyau du cinéma d’aventures !
L AIGLE DES MERS, Michael Curtiz 1940, Errol Flynn, Brenda Marshall (E)
Philippe II prépare l’invasion de l’Angleterre et la constitution de l’Invincible Armada. Pour gagner du temps, il envoie à la reine Elizabeth un am ...

@

LAURA, Otto Preminger 1944, Gene Tierney, Dana Andrews


Qui a tué Laura Hunt, une ravissante jeune femme qui doit une partie de sa notoriété au chroniqueur Waldo Lydecker ? L'inspecteur Mark McPherson mène l'enquête et interroge notamment Lydecker, qui considère Laura non seulement comme sa création, mais aussi comme un être lui appartenant.

TELERAMA:
Attention, chef-d’œuvre mythique. D’abord parce qu’il reste un des plus somptueux exemples du film noir hollywoodien, mais aussi parce que, plus que tout autre dans la filmographie de Gene Tierney, il est à l’origine du véritable culte que certains cinéphiles vouent à l’actrice — encore adolescent, Claude Chabrol vit Laura quinze fois d’affilée après être littéralement tombé amoureux de son interprète. Ne dévoilons pas le rebondissement majeur, qui fait glisser la femme fantasme vers la réalité…
Classique vénéneux, implacable suspense policier, le film de Preminger interroge surtout, dans une mise en scène d’une maîtrise obsessionnelle, la figure de la femme fatale contre son gré. Et l’emprise masculine, du rêve amoureux à la possession névrotique et assassine. Aussi riche dans son esthétique que dans ses rouages psychologiques, Laura restera fascinant jusqu’à la nuit des temps, et l’aura de Gene Tierney définitivement aveuglante.
LAURA, Otto Preminger 1944, Gene Tierney, Dana Andrews (policier)@@ (E)
Qui a tué Laura Hunt, une ravissante jeune femme qui doit une partie de sa notoriété au chroniqueur Waldo Lydecker ? L'inspecteur Mark McPherson mène l' ...

@

LE CAVALIER DU DESERT William Wyler 1940 Gary Cooper, Walter Brennan@@


Cole Hardin, un jeune cow-boy, est accusé de vol de chevaux. Il est amené au saloon de Vinegarroon, qui sert de prétoire au juge corrompu Roy Bean. Pendant la délibération des jurés présents, Cole constate que le juge est un fervent admirateur de la ravissante Lily Langtry, surnommée Jersey Lily. Pour sauver sa peau, l'accusé prétend connaître cette femme dont le juge est éperdument amoureux.
LE CAVALIER DU DESERT William Wyler 1940 Gary Cooper, Walter Brennan (western)@@ (E)
Cole Hardin, un jeune cow-boy, est accusé de vol de chevaux. Il est amené au saloon de Vinegarroon, qui sert de prétoire au juge corrompu Roy Bean. Pendant la ...

@

LE CRIMINEL, Orson Welles 1946, Loretta Young, Edward Robinson


Un policier de la commission contre les crimes de guerre prend en filature Konrad Meinike, qui vient de sortir de prison. Ce dernier se rend dans la petite ville où vit maintenant sous une fausse identité le criminel de guerre Franz Kindler.
LE CRIMINEL, Orson Welles 1946, Loretta Young, Edward Robinson (policier)@ (E)
Un policier de la commission contre les crimes de guerre prend en filature Konrad Meinike, qui vient de sortir de prison. Ce dernier se rend dans la petite ville où vit main ...

@

LE GRAND SOMMEIL, Howard Hawks 1946, Humpfrey Bogart, Lauren Bacall (policier)@@


Le général Sternwood engage le détective privé Philip Marlowe pour régler une affaire de chantage dont il est victime. Un dénommé Geiger possèderait des photos compromettantes de sa fille cadette, Carmen. Cependant, Marlowe découvre que le maître chanteur a été assassiné. Rapidement, les cadavres s'accumulent et l'intrigue se complique. De nombreux personnage entrent en scène, dont Vivian, la soeur aînée de Carmen.

TELERAMA
Le détective Philip Marlowe est sollicité par le général Sternwood pour débusquer le maître-chanteur de ses filles. Entre la sœur aînée, Vivian et l’enquêteur, le coup de foudre est immédiat... Et Howard Hawks signe un chef-d’œuvre.

Lanecdote est notoire : Howard Hawks avoua après la sortie du film n’avoir jamais bien compris l’histoire et ignorer qui était l’assassin de la énième victime. À dire vrai, il s’en moquait comme de l’an 40. Peu importe le(s) coupable(s), pourvu qu’il y ait l’ivresse du sentiment et de l’action. Il faut donc se préparer à être perdu dans les fils de cette intrigue particulièrement tortueuse, roman du grand Raymond Chandler adapté par le non moins grand William Faulkner et deux autres scénaristes.

Privé loyal et moral, Philip Marlowe (devenu mythique en même temps que Bogart lui-même) est recruté par un général à la retraite pour enquêter et confondre un maître chanteur qui extorque de l’argent à ses deux filles. La cadette est une femme-enfant nymphomane (grand numéro de Martha Vickers) que son aînée (Lauren Bacall, voix langoureuse, narine frémissante), hautaine et distante dans un premier temps, peine à protéger et éloigner des vices. Elle-même cache bien son jeu dans ce petit monde corrompu, où personne ne semble fiable. Chapeau et imper sanglé, Marlowe fume et boit beaucoup, se touche le lobe de l’oreille, prend des coups et attire à lui les nombreuses filles qu’il croise dans ses trajets incessants, où il retombe immanquablement sur la fatale Lauren Bacall (dans la vraie vie, ils se marièrent juste avant la sortie du film).

Le rythme est étourdissant, les dialogues brillent d’ironie et de malice (avec des allusions sexuelles). On se bat moins ici au revolver qu’à la parole : les scènes sont des duels où chacun lâche un minimum d’infos pour en obtenir de plus cruciales. C’est ainsi que le récit avance à la vitesse de l’éclair dans une suite d’intérieurs. Univers reclus. Dehors, il pleut. Les rares scènes d’extérieurs nous plongent dans une nuit moite. On ne voit jamais le ciel ni la lumière du jour. Le film porte bien son titre.
LE GRAND SOMMEIL, Howard Hawks 1946, Humpfrey Bogart, Lauren Bacall (policier)@@ (E)
Le général Sternwood engage le détective privé Philip Marlowe pour régler une affaire de chantage dont il est victime. Un dénommé G ...

@

LES ENCHAINES, Alfred Hitchcock 1946, Gary Grant, Ingrid Bergman (espionnage)@@@


Alicia, fille d'un espion nazi, mène une vie dépravée. Devlin lui propose de travailler pour les Etats Unis afin de réhabiliter son nom. Elle épouse donc un ancien ami de son père afin de l'espionner. Devlin et elle s'aiment sans oser se l'avouer, attendant chacun que l'autre fasse le premier pas. Lorsque le rôle qu'elle tient est découvert, son mari décide de l'empoisonner.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Devlin, un agent du gouvernement américain, propose à Alicia, la fille d’un espion nazi condamné au début du film, d’infiltrer le réseau d’Alexander Sebastian, un ami de son père qui vit à Rio. La manœuvre réussit si bien qu’Alicia doit épouser Sebastian, alors qu’elle forme ­déjà presque un couple avec Devlin…

TELERAMA
Cary Grant et Ingrid Bergman font durer le baiser qui les “enchaîne”. Mais elle doit épouser un ancien nazi (terrifiant Claude Rains) et se meurt d’amour… Un film magnifique, entré dans la légende hitchcockienne.

Les Enchaînés, c’est la quintessence de Hitchcock », déclarait François Truffaut dans son fameux livre d’entretiens avec le maître. On ne saurait mieux dire. Acteurs, mise en scène, maniement de l’intrigue : chaque pierre de ce monument est devenue mythique. Tout comme les personnages, qui ont suscité force commentaires.

Sur le thème de l’amour et du devoir, qui rendent l’un et l’autre les hommes cruels, Hitchcock construit un suspense sentimental aux airs de film d’espionnage classique. La bombe atomique, que semblent vouloir mettre au point les nazis de Rio, intrigue au fond moins que les manœuvres de séduction et d’emprise des trois personnages principaux, prisonniers de leurs masques. Mais ces deux plans du récit sont sans cesse liés par les prouesses de la caméra, qui fait naître une tension toute d’élégance et de légèreté. C’est visiblement Ingrid Bergman qui inspire cet état de grâce hitchcockien — et comme on a pour elle les yeux de Cary Grant, tout est vraiment parfait.
LES ENCHAINES, Alfred Hitchcock 1946, Gary Grant, Ingrid Bergman (espionnage)@@@ (E)
Alicia, fille d'un espion nazi, mène une vie dépravée. Devlin lui propose de travailler pour les Etats Unis afin de réhabiliter son nom. Elle épo ...

@

LES PLUS BELLES ANNEES DE NOTRE VIE


Fred, Al et Homer sont trois vétérans de la Seconde Guerre mondiale confrontés à des difficultés alors qu'ils réintègrent la vie civile. Fred est un héros de guerre qui, incapable de rivaliser avec des travailleurs plus qualifiés, doit retourner à son travail de soda jerk à bas salaire.
LES PLUS BELLES ANNEES DE NOTRE VIE, William Wyler 1946 (societe guerre)@@ (E)
Fred, Al et Homer sont trois vétérans de la Seconde Guerre mondiale confrontés à des difficultés alors qu'ils réintègrent la vie ci ...

@

ON THE TOWN Leonard Bernstein 1944


Ozzie, Chip et Gabey sont trois marins en permission de 24 heures. Leur journée commence dans le métro, où Gabey tombe amoureux d'une starlette, Ivy Smith, à la vue d'une affiche la présentant comme "Miss Turnstiles". Décidé à la trouver, il persuade ses deux compères de l'aider dans ses recherches (l'affiche donnant des indices). Chip rencontre ainsi une chauffeuse de taxi délicieusement vindicative, 'Hildy' Esterhazy. De son côté, Ozzie fait la connaissance, au Museum d'histoire naturelle où l'un des indices le conduit, d'une séduisante anthropologue, Claire DeLoone. C'est finalement Gabey lui-même qui retrouve Ivy au Carnegie Hall, où elle étudie la danse et le chant avec Madame Dilyovska. Les uns et les autres prennent rendez-vous pour le soir, mais les flirts vont être contrariés...
ON THE TOWN, Leonard Bernstein 1944, Gene Kelly, Frank Sinatra (musical)@@ (E)
Ozzie, Chip et Gabey sont trois marins en permission de 24 heures. Leur journée commence dans le métro, où Gabey tombe amoureux d'une starlette, Ivy Smith, &ag ...

@

ONODA, Arthur Harari 1944, Yûya Endô, Kanji Tsuda (guerre)@@


Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste avant le débarquement américain. La poignée de soldats qu'il entraîne dans la jungle découvre bientôt la doctrine inconnue qui va les lier à cet homme : la Guerre Secrète. Pour l'Empire, la guerre est sur le point de finir. Pour Onoda, elle s'achèvera 10 000 nuits plus tard.
ONODA, Arthur Harari 1944, Yuya Endo, Kanji Tsuda (guerre)@@ (E)
Fin 1944. Le Japon est en train de perdre la guerre. Sur ordre du mystérieux Major Taniguchi, le jeune Hiroo Onoda est envoyé sur une île des Philippines juste ...

@

REMORQUES, Jean Gremillon 1941, Jean Gabin, Michele Morga


Intense et émouvant, ce drame consacre le couple Gabin-Morgan, après LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné. Les deux films bénéficient des dialogues signés Jacques Prévert. Réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale, son tournage fut retardé à plusieurs reprises, notamment à cause de la mobilisation de Jean Grémillon et de Jean Gabin.

TELERAMA
Marin dans l'âme, Grémillon chérissait la mer, qu'il avait déjà célébrée dans Gardiens de phare. Remorques, situé à la pointe de la Bretagne, du côté de Crozon, fut un film compliqué à faire : scénario remanié, tournage interrompu à cause de la guerre, etc. Il tangue un peu comme un rafiot. On y retrouve néanmoins ce lyrisme sobre qu'on aime tant. Au fond, Remorques est l'envers de Quai des brumes, auquel on pense forcément : point de « réalisme poétique » ici, plutôt une poésie réaliste, sans effets ni chichis. Grémillon vient du documentaire et a toujours gardé ce souci de vérité. L'amour, le métier, l'amour du métier sont une fois encore le moteur de son cinéma très pionnier d'un point de vue social.
André (Jean Gabin) se dévoue corps et âme au bateau, sans voir que sa femme, Yvonne (Madeleine Renaud), se meurt. Elle essaie de l'alerter, mais leurs échanges passionnés tournent à la dispute. André, capitaine héroïque qui secourt les autres avec son remorqueur, faillit en tant que mari — doublement, puisqu'il s'éprend d'une belle de passage (Michèle Morgan). Les couples Gabin-Renaud et Gabin-Morgan fonctionnent à merveille, et la mer, déchaînée ou indolente, défend avec panache son rôle de troisième amante. Grémillon est bien le cinéaste féminin sinon féministe du cinéma français. — Jacques Morice
REMORQUES, Jean Gremillon 1941, Jean Gabin, Michele Morgan (E)
Intense et émouvant, ce drame consacre le couple Gabin-Morgan, après LE QUAI DES BRUMES de Marcel Carné. Les deux films bénéficient des dialogues ...

@

ROME VILLE OUVERTE, Roberto Rosselini 1945, Anna Magnani, Aldo Fabrizi (histoire)@@


Dans Rome déclarée "'ville ouverte", les Allemands perquisitionnent l'immeuble où vit Giorgio Manfredi, une des figures du Comité de libération nationale. Ce dernier parvient à s'enfuir par les toits et se réfugie chez son ami Francesco, un typographe qui travaille notamment pour la presse clandestine.

TELERAMA
Peu de films ont joué un rôle aussi important dans l’histoire du cinéma : en retraçant, dès 1945, un moment particulièrement tragique de l’occupation allemande à Rome, ­Roberto Rossellini ouvrait la voie au néoréalisme. Ce cinéma qui, rompant avec les ­artifices du studio, descendit dans la rue avec l’ambition de parler de la vie dans ce qu’elle a de plus crucial. Après la libération de Rome, c’est l’histoire du prêtre don ­Morosini, exécuté par les Allemands, que Rossellini juge importante à raconter. Le ­destin de ce curé entré en résistance reflète l’esprit de sacrifice de ceux qui ont lutté contre la barbarie avec les armes de la foi en la liberté.

Dans Rome, ville ouverte, don Morosini devient don Pietro, interprété par Aldo Fabrizi, célèbre à l’époque pour ses talents comiques. Son visage jovial donne au personnage une franche bonhomie. Avec l’aide de Fellini, qui collabore au scénario, ce don Pietro a même parfois une certaine drôlerie. Rossellini ne sanctifie pas ses personnages, il les montre dans leur humanité simple, leur grandeur familière. C’est vrai aussi, et de manière exemplaire, de Pina, la femme à la fois meurtrie par la vie et toujours vaillante jouée par Anna Magnani. Figure du sacrifice elle aussi, Pina incarne d’abord le courage, l’élan généreux de la rébellion. Un film d’une humanité sublime.
ROME VILLE OUVERTE, Roberto Rosselini 1945, Anna Magnani, Aldo Fabrizi (histoire)@@ (E)
Dans Rome déclarée "'ville ouverte", les Allemands perquisitionnent l'immeuble où vit Giorgio Manfredi, une des figures du Comité de lib&eacut ...