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LEAL (Daniel)(afp), refugies ukrainiens a la frontiere polonaise

HAENDEL, Amadigi, Pena tirana
date de publication: jeudi 17 mars 2022

La servitude crée le désir de libération, l'exil, lui, fait naitre le rêve de la délivrance

Marek HALTER - Le Judaïsme raconté à mes filleuls


Daniel LEAL (afp) - refugies ukrainiens à la frontiere polonaise
"Le réel exil commence lorsque le présent est confisqué, quand on est condamné à rêver le temps d’avant et attendre l’avenir” (Chawki Abdelamir)

Illustration musicale: Georg Friedrich HAENDEL - Amadigi - Pena Tirana
Tout au cours du récit de cet oratorio, les personnages vivent emportements, élans passionnés, tourments et attendrissements que Haendel traduit par une foisonnante variété d’arias d’une remarquable richesse mélodique. En cela est exemplaire l’air de Dardanus (acte II, scène 5) Pena tiranna io sento al core (« Je sens en mon cœur d’inexorables peines »), sur le rythme caractéristique de sarabande qui rappelle Lascia ch’io pianga d’Almirena dans Rinaldo.

C'est une peine inexorable que je sens en mon cœur,
et n'en espère jamais trouver merci ;
l'amour me tourmente
et ma douleur dans tant de malheurs
ne trouve aucune paix.

Pena tiranna1 io sento al core,
né spero mai trovar pietà;
amor m'affanna
e il mio dolore in tanti guai
pace non ha.