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BRIULLOV (Karl), le dernier jour de Pompei

PENDERECKI (Kristof), concerto pour piano
date de publication: jeudi 01 janvier 1970

Il n'y a pas de mortel qui soit sage à toute heure

PLINE l'Ancien


Karl Brioullov visite le site de Pompéi en 1828 et réalise de nombreux croquis ayant pour thème l'éruption du Vésuve de l'an 79. Première œuvre artistique russe à susciter un tel engouement à l'étranger, Edward Bulwer-Lytton, qui l'avait vue à Rome, s'en inspira pour écrire son roman Les Derniers Jours de Pompéi, qui connut un succès immense.
Le thème est classique mais son traitement par Brioullov — composition dramatique et usage généreux du clair-obscur — l'éloigne du néoclassicisme et annonce le romantisme tel qu'il se manifestera dans l'art russe : réalisme teinté d'idéalisme, grand intérêt pour la nature et une prédilection pour les sujets historiques.
Sur la ville en amour, l'implacable Vésuve Étendait, lourdement, ce grand linceul de feu Que vingt siècles d'efforts n'ont soulevé qu'un peu ! (Leon Pamphile LE MAY)

illustr musicale: PENDERECKI - concerto pour piano
Vaste et sombre fresque en un long et unique mouvement de caractère cyclique, cette monumentale pièce est ponctuée de brèves parties lentes, apaisant le lourd climat de cette partition. Cette œuvre profonde et bouleversante est marquée, du début jusqu’à la fin, par une fulgurante et inéluctable avancée en forme de marche implacable, où l’écriture très rythmée du piano s’associe à celle d’un orchestre somptueux et rutilant.
Le concerto « Résurrection » est dédié aux victimes de l’attentat du 11 Septembre 2001 contre le World Trade Center de New-York. C'est un vibrant appel universel à la vie après la tragédie.

L’emploi des cordes graves, procédé cher à Penderecki, souligne à merveille les puissants appels des cuivres, ponctués par les riches percussions dont les cloches enregistrées. Le pianiste Florian Uhlig et Lukasz Borowicz, dirigeant l’orchestre de la Radio Polonaise, se montrent en pleine osmose par leur engagement, et restituent toute son authenticité à ce concerto. Par l’intensité de son jeu, le soliste met parfaitement en relief la robustesse de l’écriture pianistique. Une prise de son lumineuse et précise rend justice à ce chef d’œuvre exceptionnel! (Pierre Vassal)