MONET (Claude), soleil couchant a Lavacourt BEETHOVEN, concerto pour piano n3, 02 largo (final)
date de publication: jeudi 27 janvier 2022
L'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient
Charles BAUDELAIRE - Le Crépuscule du matin
Claude MONET - soleil couchant à Lavacourt
Lavacourt est un village de la région parisienne, situé face au village de Vétheuil où Monet s’installe en septembre 1878. L’hiver 1879 est particulièrement rigoureux. Monet entreprend, malgré le froid intense, une vingtaine de peintures au cours des premiers mois de 1880, observant le lent dégel de la Seine. Le village est à peine esquissé, tandis que le travail de la couleur donne toute leur présence à l’air et à l’eau. L’effet de brume froide est traité par des touches fines et fluides dans le tiers supérieur du tableau. L’eau et les berges sont peintes par touches plus larges rehaussées d’empâtements. L’orangé du soleil couchant posé bien au centre de la composition rappelle la célèbre toile de 1872, Impression, soleil levant (Paris, musée Marmottan), dont le titre est à l’origine du qualificatif d’impressionniste. Cette manière de peindre donne une impression de hâte, d’instabilité, d’éphémère qui correspond bien à l’heure du crépuscule.
Illustration musicale: L.V. BEETHOVEN - concerto pour piano n3 - 02 largo
Le largo s'ouvre par un solo du piano Pianissimo. Beethoven y fait entendre une voix d'une profonde ferveur, digne des andantes des concertos mozartiens. Un long dialogue finit par survenir entre la flûte et le basson tandis que le piano joue de grandes lignes mélodiques avec de longues indications de pédale. Le thème réapparaît à la fin de cet échange. Des brèves gammes de mi majeur du piano viennent s'intercaler sur les longs accords de l'orchestre. L'œuvre bascule un temps en la majeur avant une cadence au piano et une fin Fortissimo par l’orchestre.