C'est l'incertitude qui nous charme
Tout devient merveilleux dans la brume
Oscar WILDE - Le Portrait de Dorian Gray
Alfred SISLEY - brouillard 1874
Le peintre aimait à traduire en peinture les saisons, mais ce fut la campagne hivernale et enneigée qui attira particulièrement Sisley dont le tempérament réservé préférait le mystère et le silence à l’éclat des paysages ensoleillés de Renoir. Britannique de nationalité, bien qu'il soit né à Paris et ait passé presque toute sa vie en France, Alfred Sisley s'installe à Voisins, un village près de Louveciennes en Seine-et-Oise, en 1871. C'est probablement là qu'il peint cet effet de brouillard avec un soupçon de clôture en arrière-plan. Ce n'est pas l'épais brouillard londonien que peint Sisley, mais une subtile harmonie, un poème silencieux.
Illustration musicale: Gustav MAHLER - symphonie n5 - adagietto
une des compositions les plus intimes de Mahler et pour cela sans doute une des plus illustre (Visconti l’utilisait dans son film Mort à Venise). On y rencontre de l’émotion et de la sensualité. Mahler utilise uniquement des instruments à cordes accompagnés d’une harpe qui semble avoir la fonction d’une basse continue. Apres un passage un peu plus pressant, la harpe revient et la belle mélodie s’élève à l’émotion extrême avant que l’Adagietto ne s’achève tout doucement.