DELACROIX (Eugene), mort de Sardanapale MOZART (Wolfgang A.), requiem, confutatis
date de publication: jeudi 11 mars 2021
Quand nous enlevons la vie nous ne savons ... ni ce que nous enlevons, ni ce que nous donnons
Lord BYRON - Sardanapale
Eugene DELACROIX - la mort de Sardanapale 1827
« Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher, Sardanapale donne l’ordre à ses esclaves et aux officiers du palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre. » (Delacroix). Le peintre raconte l’épisode dramatique de la mort du souverain, dont la capitale est assiégée sans aucun espoir de délivrance, et qui décide de se suicider en compagnie de ses esclaves et de ses favorites, après avoir brûlé sa ville pour empêcher l'ennemi de profiter de ses richesses. La Mort de Sardanapale apparaît comme une véritable révolution artistique, dynamitant toutes les conventions académiques. Cette toile incarne le rejet de la figuration néo-classique de la vertu par la démesure et la cruauté de la scène. Delacroix proclame ici la primauté et l'indépendance de la couleur face au dessin. . (392 x 496 cm, huile sur toile, Musée du Louvre, Paris)
illustr musicale: Wolfgang Amadeus MOZART - requiem - confutatis
Le Confutatis éblouit par une rythmique, une dynamique et un contraste forts. La partie masculine du chœur entonne la vision infernale forte sur un rythme pointé « tranchant ». L'accompagnement de basse continue s'arrête, et les voix féminines du chœur chantent doucement et sotto voce la prière des élus. Enfin, dans la strophe suivante – celle du « pénitent prosterné » on peut entendre une modulation enharmonique; ce spectaculaire abaissement du ton de départ est répété avec un effet puissant, jusqu'à ce que le ton final soit atteint. L'orchestration, sobre, renforce la gravité et la transparence de l'œuvre, et crée une atmosphère sombre et austère. Dans le Requiem de Mozart, le chœur occupe tout du long le devant de la scène, il n'y a que de courts passages purement instrumentaux. À quelques exceptions près, l'orchestre ne fait que servir le chœur.