Chris Japanangka Michaels - Janganpa Jukurrpa (BrushTail Possum Dreaming) (2011)
Le terme art aborigène désigne aussi bien l'art des Aborigènes d'Australie qui précédèrent la colonisation que celui d'artistes aborigènes contemporains encore influencés par leur culture traditionnelle. Cela inclut la peinture, mais aussi d'autres médias comme la gravure sur bois, la sculpture, les costumes cérémoniaux, ou les décorations trouvées sur les outils ou les armes anciennes.
L'art est un élément clé dans la culture aborigène. Il est toujours lié à un territoire (itinéraire, site, grotte, point d'eau…) Les Aborigènes célèbrent, chantent, dansent, miment et peignent (ce que nous appelons « art » mais qui pour eux est d'abord spiritualité) pour actualiser l'esprit ancestral créateur du lieu (au sens topographique) et présentifier, réactiver cette énergie créatrice. En ce sens, célébrer, peindre ou chanter un territoire marque la propriété (au sens de responsabilité) d'un clan ou d'une personne. La créativité aborigène est sollicitée lors d'évènements historiques perturbants. De nouveaux rituels, chants, danses, peintures, peuvent alors être communiqués par rêves aux vivants par les esprits ancestraux. Ces nouvelles formes d'expression artistique viennent alors rejoindre l'énorme réservoir d'inspiration que constitue le Temps du Rêve. La création de l'Ecole de Warmun (Turkey Creek) dans le Kimberley est un magnifique exemple de cette capacité. Elle permit aux Aborigènes d'exorciser le souvenir des massacres impunis perpétrés sur eux par les éleveurs blancs du Kimberley et de promouvoir l'esprit du « Two ways, two laws » (« Deux voies, deux lois »)1.
De rares teintures ocres ont aussi servi de monnaie d'échange dans le nord de l'Australie.
Presque toujours, l'art aborigène traditionnel se rapporte au Temps du rêve mythologique, qui remonte à plusieurs siècles si ce n'est plusieurs milliers d'années, dans une sorte de continuité historique où le présent et le passé ne cesse de se conjuguer et se réinventer. Un rêve "ancestral" va ainsi se développer et s'étoffer de la mémoire des nouvelles générations et des évènements marquants comme indiqué plus haut. Plusieurs puristes modernes affirment que si une œuvre n'a pas un côté spirituel, alors ça n'est pas du « vrai » art aborigène. Wenten Rubuntja, un peintre de paysages aborigène dit qu'il est difficile de trouver un art qui soit exempt de tout contenu spirituel :
« Quel que soit le type de peinture fait dans ce pays, elle appartient toujours au peuple, à tout le monde. C'est un culte, un travail, une culture. C'est un rêve. Il y a deux manières de peindre, et les deux sont importantes parce que c'est la culture. » — source The Weekend Australian Magazine, avril 2002
représentations de perches Barramundi.
Philip Gudthaykudthay
Emily Kngwarreye
Albert Namatjira
Dorothy Napangardi
Naata Nungurrayi
Kathleen Petyarre
Eileen Napaljarri
Jeannie Petyarre
Wenten Rubuntja
Paddy Japaljarri Stewart
Paddy Lewis Tjapanangka
Charlie Tjapangati
Rover Thomas
Clifford Possum Tjapaltjarri
Richard Bell
Nyurrapaya Bennett Nampinjimpa
Nancy Ross Nungurrayi
Nancy Gibson Napanangka
Kenny Williams Tjampinjimpa
Ningura Napurrula
Abie Loy KEMARRE
Rusty Peters
Daniel Walbidi
Dorothy Napangardi
John Mawurdjul
Minnie Pwerle
Michael Nelson Jagamarra (Tjakamarra)
Dave Ross Pwerle
Daniel Walbidi
Dennis Nona
Lily Karedada
Mitjili Napurrula
Maureen Hudson Nampinjimpa
Sites importants d'art aborigène