Octobre 1918. La Première Guerre mondiale s'étire. Luise, 25 ans, vit seule dans une ferme isolée en Alsace, territoire allemand depuis 50 ans. Hélène, jeune Française en fuite vers les Pays-Bas, y trouve refuge, poursuivie par un soldat allemand, Hermann, qu'elle aurait blessé pour une raison mystérieuse. Il la retrouve et s'impose dans la ferme bien que cela fasse de lui un déserteur. Luise accepte de les héberger tous les deux sans rien connaître de leur passé.
TELERAMA
Romance saphique dans une Alsace rurale et occupée, à la fin de la Première Guerre mondiale. L’idée séduit, mais le scénario, trop faiblard, nuit au film.
Voilà un film qui ne tient pas les promesses suggérées par les luxuriantes moustaches second Empire du capitaine allemand de sa scène introductive… Dans une Alsace rurale et encore occupée, à la toute fin de la Première Guerre mondiale, Luise, fermière Elsässerin, rencontre Elsa, Française en fuite. Les deux jeunes femmes se découvrent puis s’aiment, sous le regard puritain d’un déserteur allemand. Cette atmosphère, au départ, séduit. Mais les personnages sont à peine écrits et les dialogues en français sonnent un peu faux. L’amour entre Elsa et Luise vire au tragique, puis s’égare vers une parabole biblique autour de la mort d’un renard qui visite le poulailler attenant. Le récit stagne jusqu’à un final qui vise le grandiose mais n’atteint qu’une certaine balourdise.