LES POUPEES RUSSES, Cedric Klapisch, Romain Duris, Cecile de France
Xavier a 30 ans. Il a réalisé son rêve d'enfant, devenir écrivain, mais il semble un peu perdu. Gagner sa vie avec l'écriture n'est pas si simple. Il a quelques problèmes avec sa banque. Il a aussi des réticences à se fixer avec une fille et enchaîne les aventures amoureuses avec inconséquence. Il enchaîne aussi de façon confuse et anarchique les petits boulots liés à l'écriture.
TELERAMA
Après le bazar communautaire de L’Auberge espagnole, voici le temps du désordre amoureux et des poupées qui se multiplient, à la russe. Un vrai bataillon de jeunes filles autour du même Xavier, éternel ado qu’on voit ici se démener pour ne jamais perdre sa légèreté, fût-elle coupable. Bon programme. À l’image de son héros, Klapisch semble cultiver le plaisir de rester amateur : sa caméra se balade et improvise au gré de ses humeurs.
C’est le charme de ce film qui suit Xavier/Romain Duris, qui lui-même suit son cœur et, parfois, cherche simplement un lit pour dormir, chez Martine, Isabelle ou Wendy… Mais, si bien entouré, le héros des Poupées russes n’en est que plus solitaire. L’histoire de ce jeune homme qui aime les jeunes femmes a une gravité diffuse : au cœur de l’apprentissage sentimental très juvénile qu’il met en scène, Klapisch cache la malédiction du séducteur, le destin de collectionneur d’un don Juan new-look. Et leste sa comédie d’une émotion inattendue. Annonciatrice des questionnements et bouleversements promis par le temps qui passe, comme on le verra dans Casse-tête chinois et maintenant dans la série Salade grecque, qui arrive sur Prime Video le 14 avril.