Margot et Alma ont une vingtaine d’années, elles partagent l’une de ces amitiés fusionnelles, idéalistes et exubérantes qui fleurent encore l’adolescence. L’amitié entre deux aspirantes comédiennes tourne au mélo lorsque l’une d’entre elles se révèle atteinte d’une grave maladie.
TELERAMA
Un film touchant malgré ses maladresses, grâce au charisme de ses jeunes interprètes. Le film, intimiste, exalté, un brin brouillon, nous lance d’abord sur une fausse piste : la chronique du quotidien remuant de deux filles d’aujourd’hui, qui partagent le même rêve : devenir comédiennes de théâtre. L’une, Alma (Déborah Lukumuena, découverte dans Divines, de Houda Benyamina), décroche un premier rôle, l’autre, Margot (Souheila Yacoub, que l’on retrouve dans En corps, de Cédric Klapisch), est embauchée comme doublure.
Très vite, pourtant, le secret d’Alma change la donne, et la nature du récit : elle est gravement malade. En équilibre instable entre mélodrame pataud et émotions véritables, entre l’emphase et la délicatesse, la réalisatrice Anaïs Volpé veut tout embrasser, la vie, l’amour, l’art et la mort… Une étreinte aussi désordonnée qu’attachante, dominée par l’énergie et le charisme de ses jeunes interprètes.