JEAN DE FLORETTE, Claude Berri 1986, Yves Montand, Gerard Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Beart (saga)@@@
Petit et laid, Ugolin, le dernier des Soubeyran, revient du service militaire. Il retrouve son oncle, le Papet, à qui il dévoile son projet : rester au pays pour cultiver des œillets. Convaincu que l'affaire peut être rentable, le Papet accepte de financer l'entreprise.
TELERAMA
Le patrimoine pagnolesque, la Provence crépitante, des stars à foison… L’histoire réunit les qualités d’une tragédie et Auteuil est impressionnant.
De retour dans son village, Ugolin envisage de se lancer dans la culture extensive des œillets sur les terrains de son oncle, le Papet. L’eau manque, hélas. Il y a bien une source, mais sur le terrain du voisin. Celui-ci meurt. C’est Jean de Florette, un homme de la ville, qui en hérite…
Le patrimoine pagnolesque, la Provence crépitante, l’eau vitale, des stars à foison, il y a là ce qu’il faut pour un mammouth cinématographique académique en deux parties 1. De fait, on est rarement surpris : tout correspond fidèlement au dépliant touristique, et le voyage dans la garrigue est bien organisé. Reste que l’histoire est assez forte pour captiver. Fondée sur une vilenie (la source bouchée) et sur un calvaire (Depardieu, sa bosse, sa lutte quotidienne de titan), elle réunit les qualités d’une tragédie. Si Claude Berri n’est pas très inspiré face aux paysages, il sait en revanche mettre en valeur les acteurs (Auteuil surtout, impressionnant), intensifier les visages, les regards, les face-à-face. Grâce à son savoir-faire, il honore ici la tradition du grand spectacle populaire.