IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, Sergio Leone, Robert de Niro (saga histoire)@@@
Noodles laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire dans une fumerie d'opium du quartier chinois. Quarante ans plus tôt, avec ses amis d'enfance, ils formaient une bande de gamins débrouillards déjà prêts à affronter tous les dangers pour sortir de la pauvreté. Puis, il y a eu la première histoire d'amour avec l'inaccessible Deborah. Pour sauver ses amis, il les a vendus. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tous tuer lors d'une arrestation.
TELERAMA
La prohibition : sa mythologie et son envers brutal. Cette saga féconde, digne d’une tragédie grecque, mêle l’amour et la souillure, l’amitié et la trahison…
Il était une fois en Amérique, ce sont les Années folles et la prohibition, le whisky coulant à flots car interdit, les gangsters et leurs mitraillettes à chargeur circulaire, les pépées en satin rose, l’amitié virile, l’amour divinisé puis souillé, la grandeur et l’anonymat…
Ancien gamin ayant fantasmé l’Amérique et sa puissance, Sergio Leone pérennise sa mythologie en même temps qu’il la démystifie, montrant l’autodestruction, la brutalité d’hommes incapables de faire le bien, le machisme stupide de gangsters que l’opulence de nababs ne parvient pas à annihiler. C’est aussi un voyage de la mémoire, sous l’emprise de l’opium. « Noodles » se remémore son enfance d’immigré juif…
Très féconde, cette saga s’appuie sur un scénario subtil, digne d’une tragédie grecque, où la trahison et l’amitié sont nouées de manière irréversible : on trompe par amour, on précipite la mort de ceux qu’on veut sauver. De l’aveu du réalisateur lui-même, c’est un « testament mélancolique ».