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KRAMER CONTRE KRAMER, Robert Benton 1979, Dustin Hoffman, Meryl Streep (societe)@@@

Ted Kramer rentre chez lui, heureux de pouvoir annoncer à Joanna qu'il s'est vu confier une importante campagne de publicité, récompense d'un dévouement à toute épreuve aux intérêts de son entreprise. Cependant, Joanna ne lui en laisse pas le loisir. Elle lui déclare tout de go qu'elle le quitte et s'en va sans attendre, lui laissant la charge de Billy, leur fils. Tant bien que mal, Ted s'organise, entre travail, courses, ménage, toasts brûlés et réunions de parents d'élèves.

TELERAMA
En plein boom, dans les années 70-80, le divorce était alors le grand thème de société dont on aimait à débattre à longueur d'éditoriaux et de fictions en tout genre. Kramer contre Kramer en illustre méthodiquement toutes les tribulations, petits tracas et grands déchirements. Avec, petit supplément de modernité « d'époque », le point de vue d'un père « abandonné », obligé d'assumer seul, du jour au lendemain, le quotidien de son petit garçon.
Oscar du meilleur film en 1979, cette étude de moeurs est restée, peu ou prou, dans les mémoires des spectateurs, le film de référence sur le sujet. Qui, d'une rediffusion à l'autre de cette oeuvre presque trentenaire, n'a pas trituré son mouchoir devant la détresse de Ted Kramer, papa new-yorkais débordé et aimant (Dustin Hoffman, débordant de charme) ? Qui n'a pas senti, comme le jeune Billy, son petit coeur balancer, au jardin public, entre l'étreinte paternelle et le regard embué de la mère prodigue (Meryl Streep, que le film contribua à révéler) ?...
Certes, Robert Benton joue à fond la carte de l'attendrissement, appuyant avec toute son habileté de faiseur hollywoodien sur la détresse de l'enfant et le désarroi des parents. Mais, grâce à la verve et à la sensibilité des comédiens, à l'humour et à la justesse de scènes très quotidiennes (un repas maladroitement improvisé, une engueulade père-fils, un rendez-vous galant raté...), Benton ne fait pas la morale, ne prend parti pour aucun de ses personnages paumés, blessés et malgré tout pleins d'espoir, et son film reste, encore aujourd'hui, étonnamment tendre et vivant.