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LA LIGNE ROUGE, Terrence Malick 1998, Sean Penn, Jim Caviezel (histoire guerre)@@@

La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au coeur d'un site paradisiaque, habité par de paisibles tribus mélanésiennes.

TELERAMA
Au milieu d’un édénique îlot mélanésien, voici Witt, un jeune Américain au sourire béat. Une sirène le ramène à sa condition de chair à canon. Nous sommes en 1942, et l’île de Guadalcanal va voir s’étriper Yankees et Japs dans « le Verdun du Pacifique ».
Pour Terrence Malick, la « mince ligne rouge » est celle du front, mais c’est aussi l’étincelle qui brûle en chacun, Witt en par­ticulier. Par sa voix, entendue off, débute une méditation qui continue de l’un à l’au­tre des soldats, confondus presque en un seul monologue mélancolique. Eclairés de l’intérieur, ils gagnent ainsi une vérité que ne livrent pas leurs actes ou leurs discours. Malick ne montre ni salauds ni héros. Ses hommes plient sous le poids de la guerre comme les herbes sous le vent de l’archipel. Et quand il cesse de scruter leurs gueules frappées d’effroi, de hargne ou de fatigue, le cinéaste retourne à cette nature houleuse, paradis déchu, image même de la menace.
En cédant parfois aux poncifs d’une reli­giosité vague (auras de lumière, musi­que envahissante), Malick alourdit son film d’une symbolique naïve. Sans doute est-ce le prix dont se paie son ambition lyrique et poétique, jamais démentie film après film.