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LIFE origine inconnue, Daniel Espinosa 2017, Jake Gyllenhaal, Rebecca Ferguson (espace)@

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L'histoire d'un équipage de six personnes à la station spatiale internationale. Pour la première fois de l'histoire, ils sont sur le point de découvrir que la vie existe sur Mars. Leurs méthodes de recherche provoquent des conséquences inattendues, et l'organisme s'avère plus intelligent que prévu.

TELERAMA
Un vaisseau spatial, un équipage hollywoodien (Jake Gyllenhaal, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson) et un passager indésirable, abominable créature... C'est tellement Alien, c'est tellement simple qu'on a tout de suite l'envie de se prêter au jeu. Mais la partie se révèle curieusement embrouillée. Sympathique pochette surprise cachant à la fois un monstre de l’espace et une hypothèse de parodie comique, cette variation sur “Alien” manque finalement d’un vrai caractère.

S'il ne déborde pas d'imagination, le scénario de Life peut être crédité d'un esprit taquin : il est signé par Rhett Reese et Paul Wernick, duo rendu fameux par l'irrespectueux Deadpool (2016) et par Bienvenue à Zombieland (2009). Avec ces deux-là, l'horreur et le rire peuvent être aussi cruels l'un que l'autre. Dès les premières scènes de Life, cette possibilité de mélange des genres flotte dans l'air rationné du vaisseau spatial : tout l'équipage se réjouit d'avoir trouvé de la vie sur Mars et, à la vue de ces mines ravies, le spectateur ricane doucement. Comme lorsque l'astronaute scientifique se met en tête de faire grossir cette toute petite vie de rien du tout, qui commence à ressembler à une fleur, puis trouve malin de la booster avec des décharges électriques... Nul doute qu'on soit ici face à une expérience de greffe entre le sérieux le plus classique de la science-fiction et une variation légèrement humoristique, et vaguement sadique aussi, qui invite à apprécier avec un regard amusé ces situations devenues des clichés. Une veine que confirmera la dernière scène du film, inattendue, méchante et drôle. Mais entre le début et la fin, il manque un pilote à bord du vaisseau.

Arrivé à Hollywood comme une belle promesse, le Suédois Daniel Espinosa avait eu du mal à faire tenir debout son intéressant Enfant 44 (2015). Le voilà à nouveau à la peine. Il met en scène Life en donnant l'impression de ne pas savoir quoi en faire. Tantôt il vise Alien et tantôt Gravity, il flotte comme ses personnages en apesanteur, se lance dans une grande scène d'action pour la laisser se terminer, lamentablement, dans le fouillis des lumières rouges et des bruits assourdissants... L'idée que le scénario pourrait être une presque parodie ne semble ni lui plaire, ni lui déplaire. Cette neutralité sans saveur déteint sur les comédiens, extraordinairement plats. Alors que Jake Gyllenhaal adore en rajouter et que Ryan Reynolds, alias Deadpool, a vraiment l'air d'être venu pour s'amuser. Même si, au final, Life est loin d'être antipathique, il lui faudrait beaucoup plus de caractère pour s'imposer. En France comme aux Etats-Unis, le public ne s'est pas précipité, préférant attendre le retour d'Alien (dans Alien: Covenant) le 10 mai prochain. L'invitation à la projection de presse nous est arrivée.