pieter de hooch interieur avec mere epouillant son enfant
Les scènes de toilette ne sont pas rares dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Au premier coup d’œil, ce qui frappe dans cette toile c’est la sensation d’harmonie et de propreté qui se dégage de la chambre qui nous est montrée. Pas la moindre tache ne souille le sol immaculé, aucun objet n’y traîne, le lit est impeccablement fait, tout le contraire, en somme, d’un « ménage à la Jan Steen », ce peintre tellement expert ès-description des désordres domestiques que ses œuvres en sont, aujourd’hui encore, proverbiales. C’est également dans le même ordre de préoccupations, qu’on dirait de nos jours hygiénistes, qu’il faut lire la scène d’épouillage qui nous est montrée ; au chez soi vierge de toute souillure doit correspondre un corps débarrassé de tout parasite.
Le tableau de Pieter de Hooch nous parle de ce lien entre propreté matérielle et morale, dont il fait un devoir d’assistance spirituelle entre parents et enfants en le matérialisant par le contact très étroit entre la mère et son enfant, dont le bas du vêtement semble presque confondu.