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DIRTY DANCING 2017, Wayne Blair 2017, Abigail Breslin, Colt Prattes (musical)@
Été 1963, Baby, fille d'une riche famille américaine, passe ses vacances avec ses parents et sa soeur dans la région des montagnes Catskill dans l'État de New York, à la pension de la famille Kellerman. Elle se trouve mêlée à la vie des employés de la pension et se trouve confrontée à un monde qui lui est complètement étranger, celui de la danse.

Quelle idée de vouloir reprendre un film aussi culte, celui-ci ne vous fera pas du tout rêver. Il n'y a que les parents que j'ai trouvé crédibles ainsi que Penny. Véritable petite poupée, la soeur aurait mieux collé au personnage de bébé. A croire qu'il fallait lancer la fille d'un copain car l'actrice principale est raide, sans grâce et sans charisme engoncée dans son embonpoint, à la démarche aussi légère qu'un éléphant. Johnny ne bouge guère plus, il se contente de prendre la pose pour accompagner sa partenaire, bref nous sommes très loin du sex-appeal du regretté Patrick Swayze. Le film est fade, les dialogues sont creux, aucune émotion. Vous ne raterez rien de ne pas voir cette caricature grotesque.

TELERAMA
Elle est innocente, il danse bien. L’éternel éveil à la sexualité, raconté avec les pires coupes de cheveux du cinéma. Bilan : un film cult, La romance musicale la plus moite des années 1980 — ou bien était-ce Flashdance ? — ressort en salles cette semaine. Surprise, Dirty Dancing, d’un certain Emile Ardolino, qui narre les amours de Patrick Swayze (Johnny) et de Jennifer Grey (« Bébé »), est plus populaire que jamais. Ou comment une bluette archi datée — voir la coupe banane-nuque-longue de Johnny, ou la tignasse façon caniche affolé de sa partenaire — a bénéficié de cette évolution quasi darwinienne qui, de temps en temps, peut transformer n’importe quoi en film dit « culte ». N’importe quoi, vraiment ? Rappelons qu’à la base il s’agit d’une gentille fille qui rencontre un (pas si) mauvais garçon pendant les vacances, hop ! il lui apprend à danser, hop ! ils s’aiment. Pas de quoi fouetter un chorégraphe, et pourtant... On ne compte plus, par exemple, les ventes et les reprises (Black Eyed Peas en tête) de l’immortel tube du film (tous en chœur : « I’ve had... the time of my liiiiife ! »). Au cinéma, avec ses scènes de danse romantico-torrides, Dirty Dancing est peu à peu devenu la référence qui fait craquer les filles. Ce n’est plus un film, c’est une technique de drague, utilisée entre autres par Romain Duris dans L’Arnacœur ou par Ryan Gosling dans Crazy Stupid Love. C’est que, derrière la façade kitsch ou la nostalgie des années 1980, se cache un universel récit d’initiation. Mais si : Dirty Dancing (ou, selon le titre évocateur choisi au Québec, Danse lascive) raconte rien de moins que l’éveil du corps à la sexualité. (Cécile Mury)