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1773-12-16-tea party
Depuis 1765, la Grande-Bretagne pouvait taxer ses treize colonies américaines. Cette décision était très mal perçue par les habitants des colonies, car ils n'étaient pas représentés au parlement de Westminster et entendaient faire respecter le principe selon lequel un territoire non représenté ne pouvait pas être taxé (no taxation without representation).

L'un des protestataires était John Hancock et en 1768, sa petite corvette, Liberty, fut saisie et il fut accusé de contrebande. Il fut alors défendu par John Adams (qui deviendra plus tard le 2e président des États-Unis) et l'affaire fut classée sans suite.

Le royaume britannique était alors confronté à de lourds problèmes de trésorerie et le roi George III décida d'augmenter fortement les taxes commerciales à l'encontre des colonies.

Le thé, l'un des produits dont la taxe était la plus exorbitante, était devenu un point de discorde symbolique entre la métropole et ses colonies. Hancock organisa un boycott du thé de Chine vendu par la Compagnie anglaise des Indes orientales dont les ventes dans les colonies passèrent de 145 000 kg (320 000 livres) à 240 kg (520 livres).

À partir de 1773, la Compagnie avait d'importantes dettes et d'énormes stocks de thé, mais peu de possibilités de les écouler à cause de la contrebande qui échappait aux taxes. Le gouvernement britannique fit alors passer le Tea Act qui autorisait la Compagnie à vendre du thé aux colonies sans payer les taxes, cette mesure lui permettant de vendre son thé moins cher que les autres importateurs et autres contrebandiers. Elle provoqua la ruine des marchands indépendants et la colère des colons anglais d'Amérique.

À New York, des affiches de The Alarm sont placardées critiquer la Compagnie britannique des Indes Orientales et ainsi militer en faveur des libertés commerciales américaines. John Dickinson appelle au boycott de la Compagnie,

les marins qui tentèrent de débarquer le thé sont passés au supplice du goudron et des plumes.

Au total, six navires chargés de thé arrivèrent dans les ports des colonies: un à New York, un à Philadelphie, un à Charleston, et les trois autres à Boston. Les colons empêchèrent les cargaisons d'être débarquées, et les bateaux durent repartir vers l'Angleterre avec tout leur thé, sauf les navires ancrés à Boston. Le gouverneur Thomas Hutchinson interdit aux bateaux de repartir avant d'avoir déchargé leur cargaison.

Le 16 décembre 1773, soixante bostoniens nommés Les Fils de la Liberté grimpèrent à bord des trois navires (le Dartmouth, le Eleanor et le Beaver) costumés en Amérindiens de la tribu des Mohawks car ces derniers suscitaient la terreur à cette époque. Silencieusement, entre 18 et 19 heures ils ouvrirent les tonneaux et jetèrent 342 caisses de thé par dessus bord. Rien ne fut volé, ou détruit intentionnellement, hormis les 45 tonnes (90 000 livres) de thé, d'une valeur de 10 000 £.