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CHOEUR DE ROCKERS, Ida Techer et Luc Bricault 2022, Mathilde Seignier, Andrea Ferréol, Bernard Le Coq, Patrick Rocca (musical)@@@

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Alex, chanteuse dont la carrière peine à décoller, accepte un drôle de job : faire chanter des comptines à une chorale de retraités. Elle découvre un groupe de séniors ingérables qui ne rêve que d'une chose, chanter du rock. La mission d'Alex va s'avérer plus compliquée que prévu avec la plus improbable des chorales.

TELERAMA
Porté par une solide BO rock anglo-française où Johnny Hallyday le dispute à Queen, ce premier long métrage d’Ida Techer sur une chorale de retraités a le bon goût d’un “feel good movie”, dopé par une belle brochette de personnages attachants.

Une chorale de retraités rockers… Sur le papier, ce premier long métrage d’Ida Techer – cosigné par Luc Bricault, assistant-réalisateur expérimenté – pouvait se placer sur les traces de l’affreux Sales Gosses (2017), farce du troisième âge dans une colo de seniors grossiers et / ou érotomanes. Ouf ! Il s’inspire en fait d’une histoire vraie, celle du groupe Salt and Pepper, chœur composé d’une quarantaine de membres âgés de 60 à 80 ans.

L’intrigue se déroule à Dunkerque, au bord de la Manche, comme pour mieux capter l’esprit des comédies sociales (The Full Monty, 1997) et des films juke-box (Good Morning England, 2009) venus d’Angleterre. D’où, surprise, une certaine authenticité prolétarienne, à l’image de la maison décatie de l’héroïne (Mathilde Seigner, plutôt à l’aise), prof de chant fauchée qui enchaîne les concerts de seconde zone avec son groupe de reprises.

Goûts musicaux du peuple
En dépit de ses limites évidentes, le scénario parvient à faire émerger de jolis personnages : la retraitée à la voix grave (Anne Benoît), le vieux séducteur qui ne chante pas l’anglais (Bernard Le Coq), la mamie folle du volant en 205 (Andréa Ferréol). Quant au politicard responsable de la chorale, il incarne une élite déconnectée projetant sur le groupe ses envies et ses préjugés pour en déduire les goûts musicaux du peuple.

Le film repose sur une solide BO rock (au sens large), émancipatrice et fédératrice, essentiellement anglo-française, de Johnny Hallyday à Queen, en passant par The Clash – mention spéciale à l’interprétation de Should I Stay or Should I Go. Chaque chanson doit entrer en résonance avec un moment ou un décor précis, ce qui donne lieu à des performances tantôt téléphonées (Antisocial en prison), tantôt aériennes (Space Oddity à l’église). Sans doute Chœur de rockers aurait-il mérité de déborder davantage du cadre du feel good movie, pour oser la franche comédie musicale.