La violence engendre la violence.
C'est pourquoi la plupart des révolutions
se sont perverties en dictatures
Issu d'une famille aisée d'entrepreneurs dans le bâtiment, Vaclav Havel ne peut suivre les études qu'il désire suite au putsch communiste de 1948. Il obtient toutefois un diplôme d'économie de Polytechnique grâce aux cours du soir. Mais c'est le théâtre qui le passionne réellement. Il écrit différents articles, quelques pièces, et préside le Club des écrivains indépendants. Ses premières pièces, quoique critiques envers le pouvoir en place, peuvent toutefois être représentées. Mais tout change avec la répression du 'Printemps de Prague' : il écrit une lettre ouverte au président Husak, et co-rédige avec le philosophe Jan Patocka la 'Charte 77' pour le respect des droits de l'Homme. Incarcéré à plusieurs reprises, il passe près de cinq ans en prison. En novembre 1989, il devient l'une des principales figures de la 'Révolution de velours' et il est élu président de la République tchécoslovaque. Opposé à la partition de son pays, il accepte cependant la présidence de la République tchèque en janvier 1993. Réélu en 1998, son mandat expire en février 2003. Vaclav Klaus lui succès alors. À la suite d'un séjour aux États-Unis durant lequel il donne cours à l'université Columbia, l'ancien président tchèque publie en 2007 À vrai dire... livre de l'après-pouvoir, une pièce centré sur l'abandon du pouvoir. À destination du Théâtre national (Prague) dans un premier temps, elle est finalement présentée au théâtre de Vinohrady (Prague) où se produit la femme du dramaturge, Dagmar Havlová. En 2010, Vaclav Havel reçoit le prix Franz Kafka de littérature. Le 18 décembre 2011, il s'éteint dans son sommeil des suites d'une infection pulmonaire.