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LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE, Michael Landon 1974 (serie tv jeunesse)@@

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Charles Ingalls, sa femme Caroline, leurs trois filles Mary, Laura et Carrie ainsi que leur chien Jack, quittent le Wisconsin pour émigrer vers l'Ouest. Un long voyage sur un modeste chariot de pionniers bâché les attend pour aller au Kansas, un vaste État aux grandes étendues de prairies verdoyantes. Cependant, après de multiples événements, ils abandonnent leur maison de rondins pour venir s'installer à Walnut Grove (Minnesota) au lieu-dit Plum Creek (en) où les terres sont fertiles. Charles va ensuite construire sa propre ferme et travaillera comme employé à la scierie du village.

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La fiction, star des années 1980, s’est imposée grâce à ses émotions à foison et ses personnages qui triomphent toujours de l’adversité. Coup de projecteur sur une famille formidable, alors que Netflix prépare un “reboot” de la série culte.

Laura et ses tresses, Charles et son violon, Nellie et sa méchanceté… Qui n’a pas un jour ou l’autre croisé un habitant de Walnut Grove, charmant village du Minnesota « fondé en 1840 par Lars Hanson » ? Un refuge verdoyant que les fans de La Petite Maison dans la prairie chérissent à jamais : « J’avais envie de traverser l’écran », confie l’un d’eux dans le documentaire réalisé par Julie Gavras pour en célébrer le cinquantenaire diffusé sur 6ter. L’occasion de revenir sur l’aventure créative et humaine portée par Michael Landon, jeune acteur de western devenu producteur exécutif, réalisateur, scénariste de la série… et interprète du plus admirable des pères de famille, Charles Ingalls.

Librement adaptée des œuvres de Laura Ingalls Wilder (qui y romance ses jeunes années passées au sein d’une famille de pionniers de la fin du XIXᵉ siècle), la série est lancée sur NBC le 11 septembre 1974. Carrie, la cadette des Ingalls, se relève d’une mémorable gamelle dans un générique pas encore culte…

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La Petite Maison dans la prairie a 50 ans et garde, plus que toute autre madeleine télévisuelle, un inaltérable parfum d’enfance. Pas seulement pour la génération qui l’a découverte au milieu des années 1970 sur TF1, mais aussi pour les suivantes, qui ont adoré détester cette peste de Nellie Oleson au fil des innombrables rediffusions. La série n’a quasiment pas quitté l’antenne depuis que M6 eut l’idée de la programmer à l’heure du déjeuner à la fin des années 1980, creusant une ligne de fracture dans les écoles de France.

Ceux qui rentraient chez eux avaient le privilège de sangloter devant l’épisode du jour. Les abonnés à la cantine attendaient qu’une âme charitable leur raconte la dernière tuile tombée sur les Ingalls. Car, ne nions pas l’évidence, cette famille était poursuivie par une malchance surréaliste. À chaque fan son trauma : Marie, l’aînée qui devient aveugle ; Albert, le fils adoptif, fauché en pleine jeunesse par une maladie incurable ; Laura, brisée par la mort de son nourrisson… On pleurait beaucoup dans la petite maison, mais on retrouvait toujours foi en la vie dans la chaleur du foyer et de la communauté. Ce qui valut à la série d’être un peu vite reléguée au rayon mièvreries.

Maltraitance des enfants, racisme…
Revoir un de ses deux cent cinq épisodes aujourd’hui, c’est pourtant se cogner à une âpre vision du monde, et se dire que les auteurs n’avaient pas froid aux yeux. Violences conjugales, maltraitance des enfants, racisme, addictions en tous genres, fanatisme religieux… La série empoigne avec une constance inattendue — et, certes, une bonne louche de bons sentiments — des sujets pas franchement associés à un public familial. Sous la pieuse saga au temps de la conquête de l’Ouest, elle apparaît comme le reflet de son époque : celui d’une Amérique tiraillée entre conservatisme et progressisme, imprégnée de l’esprit beatnik, de la lutte pour les droits civiques.

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Le film de Julie Gavras souligne à quel point la série est habitée par les aspirations et l’histoire personnelle de Michael Landon. Fils d’une actrice catholique rigoriste et d’un metteur en scène juif qui se déchiraient, l’acteur traînait des blessures d’enfance qu’il a tenté d’exorciser à travers le rôle du père de famille humaniste. Ode à la liberté, à l’homme humble qui conduit son destin en surmontant l’adversité, La Petite Maison dans la prairie fut autant le produit de l’industrie des networks qu’une œuvre d’auteur. Ceux qui en doutent ont certainement encore quelques années de rediffusions pour s’en convaincre.