DALI (Salvador), angelus architectonique 1933 - GORECKI (Henryk), Symphonie n3, largo
Rendez-moi simple et fort, inaccessible aux larmes,
Indomptable à la peur
Paul VERLAINE - Angelus de midi
Salvador DALI - angelus architectonique 1933
Dali reprend le tableau de Millet selon son imagination, selon les pulsions qu’il perçoit. Il mêle l’érotisme aux thèmes paranoïaques tout en restant fidèle à sa technique picturale. Dans cette version de 1934, il reprend les deux figures en les introduisant dans un contexte mystique. On n’est désormais plus dans le réalisme de Millet mais dans l’imagination de l’artiste surréaliste qui semble avoir peint un paysage sorti de l’un de ses rêves. Il change le statut de l’homme en nous montrant son crâne, alors que la femme garde sont statut primaire. Cela traduirait la position supérieure, voir prédatrice de la figure féminine qui est décrite par Dali comme une « mante religieuse » prête à dévorer le personnage masculin.
Illustration musicale: Henryk GORECKI, Symphony n3, 02 largo
Cette oeuvre est un tournant dans l'écriture du compositeur avec un retour à la musique tonale après une période sérielle, comme le réalisent à la même époque Arvo Pärt ou Krzysztof Penderecki auxquels il est souvent associé. Le deuxième mouvement est une prière inscrite par une prisonnière sur le mur de sa cellule dans le siège central de la Gestapo à Zakopane, dans le sud de la Pologne. Le troisième mouvement, dans lequel la soprano déclame le texte d'un chant populaire écrit dans le dialecte de la région d'Opole, a pour thème le deuil d'une mère pour son fils.