Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Quand meurt le
Chant
La terre suffoque
Les paupières s'abattent
Sur le regard rompu
Quand meurt le
Chant
Les chemins errent
Les mots s'échinent
Sur la page sans issue
Quand meurt le
Chant
Demain n'est plus.
A force de frayer
Avec toutes nos paroles
A force de voisiner
Avec nos sombres passions
A force de s'effriter
Sur les corps de passage
L'Amour a-t-il perdu
Innocence et plaisir?
A force de renaître
Auréolé de rêve
A force de s'émouvoir
Au passage du désir
A force de s'animer
Aux couleurs de la vie
L'Amour se perpétue
Dans l'être
Et l'infini.
Le roman prend corps pour ensuite se vêtir.
Prenant âme; la poésie demeure nue.