Sa voix est une main qui caresse mon corps,
un vent qui se déploie de murmure en tempête
Je l’aime.
Il caresse mon corps de ses yeux brillants.
Il m’étend sur un lit de velours et de soies,
à la lumière de bougies exhalant le santal.
Il glisse sur moi une main chaude et froide
Il dessine des oiseaux, des cascades,
Il souffle des orages sur mes veines,
Il fait porter ma voix plus loin que le ciel.
Il m’aime.
Il serre nos corps jusqu’à la douleur.
Il dessine dans le vide des arabesques d’or
Je l’aime.
Il me mord, entre en moi comme un loup
Il cambre mon corps à la fureur du sien
et nos deux voix s’épousent.
Il me souffle des mots crus
allume des incendies qu’aussitôt il éteint
Il attise la faim de mon ventre pour le sien
Il m’aime.
Il caresse mes seins, se serre contre moi
il me parle des étoiles, de la magie du ciel
Il se glisse sur mon corps.
Il me fouille de sa langue,
il m’explore de ses doigts.
je l’embrasse, le caresse.
Il remonte ma robe, la remonte encore
il se glisse dans mon ventre,
son sexe dans le mien,
sa peau sur la mienne
J’aime.
Il s’enfonce en moi et le monde disparaît,
sa langue, ses mains qui me frôlent,
sa bouche qui m’embrasse,
Il y a son parfum sur ma peau
et le poids de son désir dans mon ventre.
La nuit est mon histoire, ma délivrance.
Il m’aime.