TROIS COULEURS, BLEU, Krzysztof Kieślowski 1993, Juliette Binoche (drame)@@@
Julie se réveille à l'hôpital après le terrible accident de voiture qui a coûté la vie à son mari, Patrice, un compositeur célèbre, et à sa fille, la petite Anna. Elle essaie de se suicider mais n'y parvient pas. Olivier, l'ami des bons comme des mauvais jours, se précipite à son chevet. Julie passe la nuit avec lui puis décide de faire table rase de ce passé qui la torture. Elle se débarrasse de sa maison, reprend son nom de jeune fille et détruit la partition inachevée de Patrice. Ses souvenirs, pourtant, l'assaillent du dehors : Antoine lui rapportant un bijou trouvé sur les lieux de l'accident, un flûtiste inconnu jouant un air de Patrice dans la rue. L'oubli est-il possible ?...
TELERAMA
Ce premier volet est un film sur le hasard et la liberté (qui correspond au bleu, sur nos drapeaux), ces accidents de la vie qui donnent l’impression qu’à chaque instant le destin vous échappe et que vous n’êtes libre de rien du tout. Mais il faut de la patience pour conquérir sa liberté, surtout lorsqu’on est enchaîné à un passé obsédant. Kieslowski joue à la fois sur les réminiscences et les ouvertures à l’avenir. De signes en symboles, de détails apparemment sans importance en longues scènes poignantes, Trois Couleurs : Bleu chemine vers la vie. Tour à tour torturée et lumineuse, Juliette Binoche domine cet itinéraire de son extraordinaire présence.
Bleu, blanc, rouge ; les couleurs du drapeau français, Krzysztof Kieslowski les associa pour construire une trilogie autour de l’éthique et de l’esthétique.