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brahms (johannes) - symphonie n4 1884

Carlos Kleiber conducts Brahms Symphony No.4 (1st mov./ first part), with the Bavarian State Orchestra. The best performance.

La symphonie no 4 en mi mineur, op. 98, la dernière, a été composée par Johannes Brahms en 1884-1885 à Mürzzuschlag dans les Alpes, soit à peine un an après sa troisième symphonie.
Contrairement aux deux précédentes qui avaient été créées à Vienne, Cette symphonie représente un retour aux formes classiques, Avec la Quatrième Symphonie, Brahms est semble-t-il arrivé à une synthèse heureuse : la profusion des rythmes et l'orchestration innovante et, chose rare, l'utilisation des cors naturels
Elle se compose de quatre mouvements et dure environ 40 min.
Le premier mouvement est une forme sonate (exposition-développement-réexposition-conclusion) avec quatre éléments distincts, dont deux traités en priorité : le premier élément (ou thème principal) est une succession de tierces descendantes, le deuxième élément (mélodique) est énoncé aux violoncelles et au cors, le troisième qui s'apparente au deuxième thème au bois. Le quatrième élément rythmique, sur le ton de la dominante (ici si majeur) est énoncé aussi aux vents. Semblable au tout premier thème de la symphonie, il est basé justement sur les tierces du début, montantes ou descendantes.
Le deuxième mouvement repose sur deux éléments principaux : le thème principal, joué aux cors et basé sur le mode de mi (mode phrygien), et le second thème énoncé aux violoncelles. Un troisième élément de transition basé sur des triolets de doubles croches est cité de temps à autre. A noter que le thème principal est cité une première fois sans harmonisation (partant de la note mi), mais n'apparaîtra harmonisé (toujours sur la même note de départ) qu'à la fin.
Le troisième mouvement est une extraordinaire démonstration de contrepoint et de traitement thématique : un seul thème domine, construit comme un renversable, c'est-à-dire un thème et une basse énoncés simultanément et pouvant être échangés.
Le quatrième mouvement représente l'ultime sommet, une immense passacaille vraisemblablement inspirée de la chaconne finale de la cantate Nach dir, Herr, verlanget mich de Johann Sebastian Bach. Dans les deux cas, l'élément principal est une figure de basse. Bien que la forme passacaille limite les possibilités modulantes, Brahms réussit à intégrer la forme sonate en exploitant dans ce sens des éléments rencontrés au fil du mouvement : on peut considérer la partie centrale (contenant un célèbre solo de flûte3) comme un développement. Une coda, Più allegro, conclut la symphonie de manière véhémente.