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angelico
Cette Annonciation de Fra Angelico a ete exécutée vers 1425, pour le Couvent San Domenico de Fiesole,
Il s'agit de l'une des trois Annonciations de Fra Angelico sur tableau (les deux autres sont au Museo della Basilica di Santa Maria delle Grazie de San Giovanni Valdarno et au Museo Diocesano de Cortone). Deux autres, mais à fresque, figurent au couvent San Marco de Florence, celle en haut de l'escalier de l'accès et celle de la troisième cellule.
Il existe également des scènes du thème combinée à une Adoration des mages au musée San Marco, et sur un diptyque à la Galleria Nazionale dell'Umbria de Pérouse.

Scène typique de l'iconographie chrétienne, L'Annonciation faite à Marie par l'archange Gabriel, est décrite dans les Évangiles et d'une façon très détaillée dans La Légende dorée de Jacques de Voragine, l'ouvrage de référence des peintres de la Renaissance, qui permet de la représenter dans toute sa symbolique (jardin clos, colonne, présence du Saint-Esprit, évocation d'Adam et Ève chassés du Paradis).
L'Annonciation avec l’Archange Gabriel et Marie au centre et, à gauche, Adam et Ève chassés du Paradis, scène particulièrement grande et détaillée a contrario des autres Annonciations de Fra Angelico.

Une perspective assez simple domine le tableau, sans carrelage, deux arcades de face, deux latérales limitées aux seules colonnes. La chambre de Marie ne laisse entrevoir qu'un banc et un coffre.
À noter, une alouette perchée sur un tirant à l'aplomb du chapiteau placé au centre du tableau. Dans l'antiquité du Moyen-Orient, l'alouette était considérée comme un oiseau messager d'où sa présence dans cette pièce.
Ce tableau particulier apporte une Espérance au monde d'aujourd'hui: il oppose Adam et Eve chassés du Paradis, avec L'annonce de l'Ange à Marie et donc la promesse du Sauveur. C'est le paradoxe entre l'homme pécheur, l'homme "trop" humain et la mère du Seigneur, "éminemment" humaine. Ces scènes sont divisées par les colonnes qui font alors penser à un tryptique.
Un paradoxe contraire à l'iconographie de la peinture chrétienne est à souligner : Adam et Ève chassés du Paradis, foulent de leurs pieds les roses du jardin de Marie, car rien ne les séparent (comme dans les autres Annonciations par des palissade, clôture, mur crénelé...) ce qui fait dire à l'historien de l'art Daniel Arasse que ce tableau ne serait pas de Fra Angelico à cause de cette « absurdité théologique »
peinture, italie, panneau bois &94x194, Madrid, Musee du Prado