PULP FICTION, Quentin Tarentino 1994, John Travolta, Uma Thurman, Bruce Willis (thriller)@@@
L'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s'entremêlent. Dans un restaurant, un couple de jeunes braqueurs, Pumpkin et Yolanda, discutent des risques que comporte leur activité. Deux truands, Jules Winnfield et son ami Vincent Vega, qui revient d'Amsterdam, ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux et de la rapporter à Marsellus Wallace.
TELERAMA
Personnages burlesques, dialogues déphasés, timing déstructuré (et Uma Thurman) : la “Tarantino touch” dans toute sa splendeur. Presque un classique. Tous les ingrédients y sont, indissociables : le récit foutraque qui bascule à chaque instant. La violence surréelle, jamais racoleuse, désamorcée par le burlesque. La joute verbale — même des apprentis braqueurs discutent et font des projets d’avenir. La mythologie hollywoodienne, inlassablement revisitée, car ces histoires de caïds, de poules de luxe et de dealers, en 1994, on les avait déjà vues et revues, mais pas racontées ainsi.
Pulp Fiction n’occultait rien, pas même le plaisir de la drogue, ni celui de la gâchette facile, ajoutant juste, l’air de rien, que ce genre de plaisir se paie : Uma Thurman, salement shootée, avait droit à une séance de réanimation éprouvante, et les tueurs devaient nettoyer les conséquences de leurs œuvres. Petit prélude au sort que Tarantino réserverait un jour aux nazis (dans Inglourious Basterds) ou aux esclavagistes (dans Django Unchained)…