EASY VIRTUE, Stephan Elliott 2008, Colin Firth, Jessica Biel, Kristin Scott Thomas (sentimental)@@
John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l'épouse sur-le-champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si M. Whittaker n'est pas insensible au charme de sa belle-fille, l'allergie est instantanée du côté de Mme Whittaker. La guerre des piques commence. Larita comprend vite qu'elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent.
TELERAMA
Elle est ardente, extravagante, moderne. Jessica Biel l'interprète comme la Katharine Hepburn des comédies de jadis... Si l'on excepte Colin Firth, le père de famille, silhouette presque tchekhovienne dans son insatisfaction navrée, les autres membres du clan brillent par leur cruauté. Kristin Scott Thomas est, une fois de plus, superbe en belle-mère abusive : une sorcière à la Disney. Notamment lorsqu'elle explique à ses domestiques, médusés, qu'une sonnette, c'est fait pour qu'ils viennent à elle et non pas l'inverse...
Joliment mis en valeur par Stephan Elliott (Priscilla, folle du désert), les dialogues crépitent : « Souris ! — Pas envie... — Tu es anglaise, fais semblant ! » Ou encore : « Ah, je pourrais te dévorer ! — Après le repas qu'on a fait ce soir, ça me paraît normal ! » Petites perles signées Noel Coward, dont la chanson Mad about the boy rythme tout le film. A l'époque, pour lui, c'était une sorte de coming out... — Pierre Murat