arpoma l'art par la musique
        lundi 25 novembre 2024 - 05h38
menu / actu

liste / rep

atlas / rech
(27 sur 1467)   (liste)
◀◀         (27 sur 1467)         ►►


























(grand format)   (taille reelle) (loupe: alt+cmd+8)
A LA FOLIE, Andréa Bescond et Eric Métayer 2021, Marie Gillain, Ahmed Sylla (thriller sentimental)@

Alors qu'elle se trouve avec des amis dans un jardin, Anna poignarde soudain Damien, son compagnon. Elle est mise en examen pour tentative de meurtre et n'explique pas son geste. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Noé Labidi tente de comprendre ce qui a conduit cette femme sans histoire à ce geste fatidique. Il s'entretient pour cela avec ses proches. Dès le début de leur relation, Damien s'était montré tour à tour enjôleur, distant, excessif, cassant, laissant souvent sa compagne déstabilisée. Son entourage a rapidement noté un changement dans l'attitude d'Anna.

TELERAMA
l fallait « que ça s’arrête ». Seule explication donnée par Anna au geste fou commis, en un éclair, pendant un repas entre amis : à table, entre la poire et le fromage, elle a subitement poignardé son conjoint. Anna est elle devenue folle ? Pourquoi cet acte meurtrier, incompréhensible, de la part d’une femme réputée équilibrée et sans histoires ?

Avec précision, Andrea Bescond et Éric Métayer détricotent, étape par étape les mécanismes psychologique d’une relation d’emprise destructrice : les débuts idylliques, follement romanesques, orchestrés par un homme fantasque et charmeur. Puis, peu à peu, insidieusement, le travail de sape, la menace, et les injonctions contradictoires qui démolissent, insécurisent la victime. À mesure que le fougueux Damien révèle le visage d’un véritable pervers narcissique, Anna s’enfonce dans la culpabilité, la dépression. Alourdi par des séquences trop didactiques, et l’utilisation récurrente d’une symbolique appuyée –l’amant représenté en torero dans une arène vide, la description de cette relation toxique se révèle néanmoins d’une grande justesse psychologique, et doit beaucoup à l’interprétation de Marie Gillain, solaire et fragile, et d’Alexis Michalik, parfait en beau salaud, parfaitement détestable.