Peu après le débarquement de juin 1944, l'histoire d'un médecin vengeant la mort de sa femme et de sa fille, sauvagement assassinées par un détachement de soldats SS stationnés dans le château du petit hameau où elles s'étaient réfugiées.
TELERAMA
1944 : Julien a mis sa femme à l’abri des Allemands. En fait d’abri, c’est le lieu d’un carnage perpétré par les SS. Le martyre et la douleur au présent, le bonheur saccagé en flash-back.
Couronné trois fois aux César de 1976 puis par le César des Césars en 1985, ce totem du cinéma français aurait mérité de recevoir également un prix du meilleur flash-back. Tout se raconte en effet au passé dans l’histoire du chirurgien Julien Dandieu, qui, en 1944, éloigne sa femme et sa fille de Montauban, croyant les mettre à l’abri dans le vieux château familial, où elles vont être tuées par les Allemands. Lorsqu’il les trouve là, il deviendra un justicier impitoyable.
Si la violence du film fut parfois jugée dérangeante, elle se mêle à une nostalgie mélancolique pour composer une atmosphère unique. Dans le salon du château, un miroir sans tain fait vivre ce contraste : d’un côté, la douceur de vivre, de l’autre, la mort… Philippe Noiret joue à la fois la douleur, la fureur et l’amour magnifique pour sa femme, incarnée par Romy Schneider. Leur rencontre, à La Closerie des lilas, est un grand moment de cinéma.