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-a19-35100 - domestication du feu (homo-sapiens)
Certaines méthodes de production de feu remontent probablement au Paléolithique inférieur
Pour qu'il y ait étincelle, il faut percuter tangentiellement un sulfure de fer, comme la pyrite ou la marcassite, à l'aide d'une pierre dure (comme du silex, du quartz, du granite ou même un autre nodule de sulfure de fer). Les particules arrachées au sulfure de fer s'oxydent immédiatement dans l'air (réaction d'oxydation exothermique) générant des étincelles particulaires, incandescentes, dont la durée de combustion est suffisamment longue pour qu'on puisse les récupérer sur une matière combustible fine6.
Les étincelles obtenues de cette manière doivent être immédiatement réceptionnées sur un combustible comme du linge carbonisé, des feuilles sèches et fines préalablement carbonisées, des champignons inflammables comme l'amadou ou certaines moelles de végétaux. Ce combustible primaire, qui transforme l'étincelle reçue en braise, est nommé initiateur. L'initiateur doit ensuite être placé dans une matière végétale fine (foin, aiguilles de conifères…) pour générer une flamme après ventilation.
Contrairement à une idée encore répandue, le choc de deux silex ne permet pas d'allumer un feu car les étincelles produites ne sont qu'une simple émission de lumière due à la contrainte exercée sur les micro-cristaux de quartz qui forment le silex. Il s'agit d'un phénomène nommé triboluminescence, que l'on peut observer également en frottant deux morceaux de sucre dans l'obscurité. Le silex est formé de silice, qui est un oxyde de silicium et ne peut donc pas réagir chimiquement avec le dioxygène de l'air. Comme il n'y a alors pas de matière incandescente arrachée, aucun feu ne peut être allumé ainsi malgré les fugaces étincelles obtenues.